Totale Solidarité du Roi Mohammed VI du Maroc avec le Souverain jordanien après la tentative de déstabilisation du Royaume Hachémite
Une tentative de prise de pouvoir par d’anciens hauts responsables jordaniens, dont le demi-frère du Roi Abdellah II de Jordanie, le Prince Hamza, a été mise en échec, selon un communiqué officiel en date du 03 avril 2021. Selon le Chef d’Etat-Major de l’armée jordanienne, le Général Youssef Huneiti, les services de sécurité jordaniens ont arrêté un ancien Conseiller du Roi, Bassem Awadallah, ainsi qu’un nombre indéterminé d’autres personnes et assigné à résidence le Prince Hamza, ancien Prince Héritier de Jordanie. Ce complot, complexe et de grande envergure, contre le régime jordanien comprendrait, en outre, un autre membre de la famille Royale jordanienne ainsi que des Chefs Tribaux et des membres de la Direction de la Sécurité du pays. Dès l’annonce de ce complot, le Roi Mohammed VI du Maroc a été le premier Chef d’Etat à exprimer sa solidarité avec le Souverain Hachémite, à l’occasion d’un entretien téléphonique avec le Roi Abdellah II, tenu le dimanche 04 avril 2021. Cet entretien téléphonique intervient en concrétisation des forts liens historiques et familiaux unissant les deux Souverains et les deux Familles Royales, et des liens entre les deux pays et les deux peuples. Farid Mnebhi.
Raclée de toute beauté infligée par le Roi Mohammed VI aux dirigeants de l’Est du Maroc
TRIBUNE. Il n’a fallu que d’un seul coup de téléphone pour faire tressaillir la nomenklatura algérienne au point d’en perdre définitivement le Nord. Pour preuve, le Souverain marocain a eu, le 31 janvier 2021, un entretien téléphonique avec le Président de la République Fédérale du Nigeria, Muhammadu Buhari, au cours duquel les deux Chefs d’État se sont félicités de la dynamique positive que connaissent les relations bilatérales dans tous les domaines. Ils ont marqué leur détermination commune à poursuivre et à concrétiser, dans les meilleurs délais, les projets stratégiques entre les deux pays, notamment le gazoduc Nigeria-Maroc et la création d’une usine de production d’engrais au Nigeria. Il convient de noter que la CEDEAO avait rappeler que le Nigeria et le Maroc ont initié la construction d’un gazoduc, dit Gazoduc Nigeria-Maroc, reliant le Nigeria au Maroc en vue de valoriser les importantes réserves de gaz naturel du Nigeria et de répondre aux besoins croissants du Maroc et de l’Europe en gaz naturel. Suite à cet entretien, le Président Buhari a remercié le Souverain marocain pour l’appui solidaire du Royaume du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, notamment à travers la formation des Imams nigérians à l’Institut Mohammed VI de Formation des Imams, Mourchidines et Mourchidates. A noter que depuis son retour en 2015 au pouvoir à l’issue d’élection présidentielle, le Président nigérian Muhammadu Buhari a initié une ouverture sur le Maroc. Une politique qui a permis à Rabat d’écarter Abuja de l’axe Alger-Pretoria. Farid Mnebhi.
Le Président du Comité National pour le Salut du Peuple au Mali remercie le Roi Mohammed VI du Maroc
Le Colonel Assimi Goita, Président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) au Mali, a reçu en audience, le 25 août 2020, au camp militaire de Kati de Bamako, l’Ambassadeur du Royaume du Maroc au Mali. Au cours de cette audience, le Président du CNSP a remercié le Roi Mohammed VI pour la contribution active du Maroc aux efforts déployés en vue d’aboutir au dénouement de la crise malienne. Le Colonel Assimi Goita a, par ailleurs, rappelé que l’Ambassadeur marocain a été le premier diplomate en poste à Bamako à avoir pris attache avec les nouvelles autorités maliennes et ce, dès le 20 août 2020. Il a, également, salué les relations multiséculaires et le partenariat fécond qui lient le Mali et le Maroc et informé le diplomate marocain des mesures de confiance et d’apaisement prises, indiquant que la transition politique sera débattue entre les différentes composantes de la société malienne. Il convient de souligner que le Roi du Maroc n’est jamais en terre étrangère en Afrique de l’ouest, notamment au Mali, compte-tenu des liens multidimensionnels qui lient le Royaume Chérifien à la sous-région. Son statut de porte-étendard en Afrique lui a valu une ouverture par ses pairs Ouest-africains, qui n’ont vu aucune objection à la volonté du Roi Mohammed VI d’adhérer à la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest). De ce point de vue, tout ce qui touche à l’Afrique de l’Ouest, touche directement au Royaume du Maroc. Le Mali faisant partie de l’Afrique de l’Ouest, il n’est pas étonnant de voir le Roi Mohammed VI jouer son rôle bénéfique en participant à l’apaisement dans ce pays voisin de l’Algérie. On relèvera que l’Ambassadeur algérien au Mali n’a eu le bénéfice que d’une très brève audience de la part du Colonel Assimi Goita. D’ailleurs, pas un seul journal malien, algérien ou international, ni aucun site web n’ai daigné rapporter cette information passée totalement inaperçue. Farid Mnebhi.
Proposition du Roi Mohammed VI pour une initiative africaine pour lutter contre le Coronavirus (COVID-19)
Le Souverain marocain s’est entretenu téléphoniquement, le 13 avril 2020, avec les Présidents de la république de Côte d’Ivoire et du Sénégal, respectivement Leurs Excellence Messieurs Alassane Dramane Ouattara et Macky Sall. Au cours de ces entretiens Sa Majesté le Roi Mohammed VI a proposé le lancement d’une initiative de Chefs d’État africains en vue d’établir un cadre opérationnel à même d’accompagner les pays africains dans leurs différentes phases de gestion de la pandémie du Coronavirus (COVID-19) suite à son évolution alarmante sur le continent africain. Cette nouvelle initiative pragmatique du Roi du Maroc est orientée vers l’action et permet un partage d’expériences et de bonnes pratiques afin de faire face à l’impact sanitaire, économique et social du COVID-19. La vision Royale, novatrice, audacieuse, déclinée par des engagements fermes et immuables du Maroc envers son continent d’appartenance, sa famille institutionnelle et ses sœurs et frères africains, a été saluée avec solennité et admiration d’un bout à l’autre du monde. Elle consacre le Roi du Maroc en qualité de Chef d’État habilité à en appeler à la mise en œuvre d’une solidarité africaine face au COVID-19 et ce, en raison des réticences anachroniques des pays riches ou aux proclamations vertueuses de certains de leurs dirigeants qui n’en démordent pas de s’engloutir dans leurs égoïsme nationaux. A rappeler qu’à ce jour, l’Afrique recense 14.525 cas confirmés de coronavirus, dont 788 décès et 2.570 personnes déclarées guéries, selon le Centre pour la Prévention et le Contrôle des Maladies de l’Union Africaine. Quatre pays ont déjà dépassé la barre des 1.000 cas. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de l’Egypte et du Maroc. Et s’il fallait une preuve supplémentaire de l’attachement du Roi Mohammed VI à l’Afrique, la période de crise due au COVID-19 subie par la planète entière, nous l’aura fournie allégrement et ce, avant même que le Président français, Emmanuel Macron, n’en évoque du bout des lèvres, dans son intervention du 13 avril 2020, l’impératif de soutenir l’Afrique. Le Roi Mohammed VI n’oublie l’Afrique, son Afrique et ses peuples. Il secoue le cocotier de l’indifférence, des attentismes des autres, il n’en a cure. Farid Mnebhi.
La capitale des Alizés, Essaouira, a accueilli le Roi Mohammed VI
Essaouira, capitale des Alizés, était, le 15 janvier 2920, à un rendez-vous qui restera gravé à jamais dans la mémoire collective des Souiris, à savoir celui de la visite du Roi Mohammed VI, illustrant la forte détermination du Souverain marocain à suivre in situ et in visu les différents chantiers de réhabilitation de la médina de cette ville et témoignant de sa ferme volonté de préserver le cachet architectural de l’anciennement nommée Mogador, de promouvoir son rayonnement culturel et touristique et d’améliorer les conditions de vie et de travail au bénéfice de ses 13 000 habitants. Ville mythique avec une histoire et une expérience singulière en tant qu’espace de cohabitation multiculturelle, Essaouira verra son ancienne médina, restaurée, réhabilitée et mise en valeur à la faveur du programme complémentaire de réhabilitation 2019-2023, dont le coût avoisine les 29 millions d’euros. Ce programme de réhabilitation de la ville d’Essaouira porte sur 26 projets s’articulant autour de quatre principaux axes, à savoir la réhabilitation de l’espace urbain, la restauration et la mise en valeur du patrimoine historique, la promotion de l’accès aux services sociaux et le renforcement de l’attractivité touristique et économique de l’ancienne médina d’Essaouira. Ainsi, la préservation par le Royaume du Maroc de l’héritage juif marocain traduit fortement la place légitime des Juifs dans l’histoire du Maroc, un patrimoine culturel judéo-marocain qui transmet aux nouvelles générations l’héritage du vivre ensemble. C’est dans ce cadre qu’est intervenue la visite que le Roi Mohammed VI a effectuée, le 15 janvier 2020, à l’ancienne médina d’Essaouira, à « Bayt Dakira », un espace spirituel et patrimonial de préservation et de valorisation de la mémoire judéo-marocaine, unique en son genre au sud de la Méditerranée et en terre d’Islam. Ayant pour centre de gravité la Synagogue « Slat Attia », Bayt Dakira est un lieu de mémoire qui raconte par les objets, les textes, la photo et le film l’exceptionnelle saga du Judaïsme dans la ville d’Essaouira et de ses patrimoines : du cérémonial du thé à l’art poétique hébraïque, de l’orfèvrerie du filigrane de l’or et de l’argent à la broderie et à la confection de somptueux caftans, des arts culturels à la littérature et des rituels souiris à la synagogue aux grands comptoirs du négoce qui ont fait le rayonnement de Mogador aux 18ème et 19ème siècles. « Bayt Dakira », présente et explique tous les passages de la vie juive à Essaouira, de la naissance au décès et de la Bar Mitzvah au mariage, mais est également un lieu de pédagogie grâce au Centre de Recherches Haim et Célia Zafrani sur l’histoire des relations entre le Judaïsme et l’Islam et constitue un espace d’échange entre les chercheurs de divers horizons et un espace de partage, de transmission et de résistance à l’amnésie. La visite du Souverain marocain à cet édifice traduit l’intérêt particulier qu’Il accorde au patrimoine culturel et cultuel de la communauté juive marocaine, et sa volonté permanente de préserver la richesse et la diversité des composantes spirituelles du Maroc et de son patrimoine authentique. Depuis 2011, l’héritage hébraïque est inscrit dans la Constitution marocaine. Le texte, unique dans un pays musulman, indique que l’identité du Maroc se nourrit notamment du judaïsme. De fait, les juifs sont présents au Maroc depuis au moins deux millénaires. Après la seconde guerre mondiale, on estime qu’ils étaient près de 300 000. Aujourd’hui, ils ne seraient plus qu’un millier. Au final, cette visite Royale vient donner une forte impulsion aux efforts de mise en valeur de cet espace à haute valeur patrimoniale, témoigne de la volonté constante du Souverain marocain de préserver le cachet architectural de la ville de Mogador, de promouvoir son rayonnement culturel et touristique et d’améliorer les conditions de vie et de travail de ses habitants. Un grand nombre d’habitants, de commerçants et d’artisans de l’ancienne médina d’Essaouira se sont massés tout au long de l’itinéraire emprunté par le Roi Mohammed VI pour exprimer leurs marques de fidélité et de loyalisme au Souverain marocain et leur profonde gratitude pour cette visite attendue. Farid Mnebhi.
44ème anniversaire de la Marche Verte : le Discours du Roi Mohammed VI impulse une nouvelle dynamique au développement des provinces du Sud du Royaume du Maroc
44 ans après sa récupération légitime par le Maroc, le Sahara bénéficie toujours des bienfaits de la réunification, et le peuple marocain reste armé du même patriotisme et du même engagement pour stopper net les manœuvres des détracteurs de son unité et de son intégrité territoriale. Aussi, fidèle à cette date Anniversaire, le Roi Mohammed VI a adressé aux Marocains un discours porteur de messages forts qui s’appuie sur des fondamentaux et des principes clairs qui se déclinent comme suit : 1/ d’entrée le Roi Mohammed VI a souligné que la Marche Verte a été et restera le symbole absolu de la symbiose qui unit le Trône et le peuple et que les Provinces du Sud constituent un véritable trait d’union entre le Maroc et le reste de l’Afrique sur les plans géographique, humain et économique, 2/ s’agissant de la Marocanité du Sahara, le Maroc a toujours affiché une position claire, inspirée par une foi inébranlable dans la justesse de sa Cause et la légitimité de ses droits, et ce, conformément au processus politique exclusivement onusien et aux résolutions du Conseil de Sécurité pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et consensuelle. Quant à l’initiative d’autonomie, celle-ci constitue, a affirmé le Souverain marocain, la traduction concrète de la solution recherchée et est la seule voie possible pour parvenir à un règlement du conflit, dans le respect total de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Dans ce sens, le Roi du Maroc a relevé que cette perspective s’est renforcée du fait qu’un nombre sans cesse croissant de pays ne reconnaissent pas l’entité fictive de la RASD, notant que l’Initiative d’autonomie est également confortée par les partenariats et les accords qui lient les grandes puissances ainsi qu’un certain nombre de pays au Maroc et qui couvrent toutes ses régions, y compris les Provinces du Sud, 3/ dans son adresse à la Nation, le Souverain marocain a appelé à une réflexion sérieuse sur l’établissement d’une liaison ferroviaire entre Marrakech et Agadir, en envisageant la perspective d’une extension ultérieure au reste des Provinces du Sud. Cette ligne ferroviaire contribuera non seulement au désenclavement de l’ensemble de la région, mais surtout à son développement et à son essor économique et constituera un levier essentiel pour la création de nombreux emplois, non seulement dans la Région du Sousse (Agadir), mais aussi dans toutes les zones avoisinantes, a indiqué le Roi Mohammed VI, 4/ évoquant la situation actuelle au Maghreb et dans l’espace méditerranéen, le Roi du Maroc a indiqué que celle-ci mérite toute l’attention au regard des enjeux et des opportunités que ces régions recèlent. Le Souverain marocain a expliqué que la jeunesse maghrébine attend des dirigeants dans cette zone géographique un espace ouvert et propice à l’interaction et à l’échange, ajoutant que l’ennemi commun pour les pays du Maghreb étaient l’immobilisme et le faible niveau de développement, 5/ enfin, le Roi Mohammed VI a fermement souligné que le Sahara marocain constitue le portail du Maroc vers l’Afrique subsaharienne et que l’ennemi commun résidait dans l’immobilisme et le faible niveau de développement que connaissent encore les cinq peuples du Maghreb. Le Roi du Maroc a exprimé sa détermination à ériger le Maroc en acteur-clé de la construction de l’Afrique de demain, relevant que le pays occupe désormais une place de choix dans ce continent, dans les domaines économique, politique, culturel et religieux. Après avoir souligné que le Sahara marocain constitue le portail du Maroc vers l’Afrique subsaharienne, le Roi Mohammed VI a réaffirmé l’ambition du Maroc d’accroître le niveau des échanges commerciaux, ainsi que le volume des investissements marocains à l’échelle du continent africain, tout en déclarant qu’il lui appartenait de raffermir sans cesse les relations humaines, économiques et politiques qui lient le Maroc aux pays africains. Telles sont les grandes lignes du Discours prononcé par le Roi Mohammed VI à l’occasion de la commémoration du 44ème Anniversaire de la Marche Verte. Quant à l’Histoire réelle du conflit artificiel créé autour de l’intégrité territoriale du Maroc, les faits historiques retracent les efforts déployés par le Royaume du Maroc depuis son indépendance pour parachever son intégrité territoriale. Il suffit tout simplement de s’y référer en se rendant dans les bibliothèques et archives nationales des pays qui ont instauré un protectorat et non une colonisation au Maroc, à savoir l’Espagne et la France. Elles sont très parlantes. De plus, le modèle de développement économique de ces provinces sahariennes mobilise des investissements colossaux de plus de 7,7 milliards d’Euros sur la période 2015-2021 et s’appuie sur un portefeuille de plus de 650 projets, ce qui permet au Maroc de jeter les jalons d’une politique intégrée axée sur le renforcement du rayonnement de son Sahara comme centre économique et de renforcer sa position en tant que trait d’union entre le Royaume du Maroc et sa profondeur stratégique et géographique africaine. Les nombreux chantiers et projets mis en œuvre dans ce cadre laissent présager un avenir prometteur pour la région saharienne, région vouée à devenir un pôle logistique incontournable et un véritable hub régional et international. En conclusion, sous la conduite du Roi Mohammed VI, les Provinces sahariennes ont franchi une nouvelle ère à la faveur du nouveau modèle de développement global initié par le Souverain marocain. Dans la même optique, il convient de mentionner l’ambitieux projet de la régionalisation avancée fondée sur une implication directe des citoyens dans les prises de décision et dans la conduite des actions visant son propre épanouissement sociopolitique, culturel et économique. Farid Mnebhi.
Maroc/ouverture de la session parlementaire d’automne : un discours sans complaisance du Roi Mohammed VI face aux parlementaires
Il est plus que certain que le Roi Mohammed VI du Maroc, dans son allocution faite lors de l’ouverture de la session parlementaire d’automne, le 11 octobre 2019, devant les membres des deux chambres réunies du Parlement marocain, a jeté les bases d’un nouveau style de développement à même de booster l’économie et de réduire les inégalités sociales et les poches de certains marginaux. C’est pourquoi, dans son intervention, le Souverain marocain a été on ne peut plus clair, à savoir que l’enjeu premier est de poser une réelle stratégie économique plus efficace et plus productive apte à apporter une meilleure analyse sur les fractures sociales et de trouver une incitation à une mobilisation de toutes les forces du Maroc afin de relever le défi du développement. Le discours du Roi du Maroc marque également l’urgence d’agir vite et de voir grand, d’où la nécessité de créer les conditions économiques, juridiques et sociales pour encourager l’ensemble des acteurs à s’investir dans le même objectif : celui de créer le maximum de richesse et de les répartir le plus équitablement possible. Ainsi, le Souverain marocain a visé, lors de son intervention, face aux élus du peuple marocain, le segment bancaire, considéré comme un nerf vital de toute dynamique économique et comme rampe de lancement de tout projet économique en raison de son efficacité, tant sur le plan national qu’international, et de son professionnalisme et sa rentabilité. Aussi, le Roi du Maroc a t’il invité le secteur bancaire à opérer une vraie révolution culturelle et à changer de comportement et d’attitude à l’égard de ses clients et à envisager son rôle non pas comme uniquement un collecteur de bénéfices mais comme un acteur actif et engagé dans le grand projet de développement dont la société marocaine a grand besoin. De même, le Souverain marocain a appelé le secteur financier à remplir une vraie mission de développement et a posé les trois points cardinaux devant guider son action à savoir : favoriser l’accès au crédit bancaire au plus grand nombre de jeunes qualifiés porteurs de projets, soutenir les petites et moyennes entreprises spécialisées dans l’exportation et faciliter l’accès aux prestations bancaires aux travailleurs du secteur informel. De plus, le Roi Mohammed VI a également tenu à redire avec force la moralité qui doit présider à l’action publique, celle de rendre des comptes. Le Souverain marocain l’a répété avec la plus grande clarté possible en disant : « En matière de responsabilité, aucune dérobade n’est possible dans le cadre d’une stricte application du principe de reddition des comptes ». Il s’agit là d’une mise en garde du Roi du Maroc pour dissuader ceux qui seraient tentés par des opérations d’enrichissement personnel ou de détournement de biens publiques à leurs profits. Ce discours intervient dans un contexte politique marocain très particulier du fait que le nouveau gouvernement est présenté comme une force d’intervention sociale d’urgence pour lutter contre le chômage des jeunes, la précarité des anciens et la dislocation du tissu social, le tout sur fond d’une ambition de développement économique inclusive qui tend à associer tous les acteurs économiques du pays ; une nouvelle motivation du Roi Mohammed VI qui pose les bases du nouveau modèle de développement tel que le souverain marocain appelle de tous ses vœux. Farid Mnebhi.
La performance de l’économie marocaine reste insuffisante pour répondre aux attentes sociales croissantes
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu, lundi 29 juillet 2019 au Palais Royal de Tétouan, Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, qui a présenté au Souverain le Rapport annuel de la Banque centrale sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2018. Dans son allocution devant Sa Majesté le Roi, M. Jouahri a indiqué que dans un environnement international incertain, l’économie nationale a enregistré un taux de croissance de 3%, impactée en particulier par la lente reprise des secteurs non agricoles. Toutefois, le taux de chômage a reculé à 9,8%, tout en restant élevé parmi les jeunes, notamment citadins. Au niveau des équilibres macroéconomiques, il a précisé que la consolidation budgétaire a connu un certain ralentissement, le déficit s’étant accentué à 3,7% du PIB. En parallèle, le déficit du compte courant s’est aggravé à 5,5% du PIB, malgré la poursuite d’une performance notable des exportations. En outre, les afflux d’investissements directs étrangers ont atteint 47,4 milliards de dirhams et les réserves internationales nettes se sont établies à un niveau équivalent à un peu plus de 5 mois d’importations de biens et services. Dans ce contexte, l’inflation a affiché une accélération à 1,9%, tirée en grande partie par le renchérissement des produits alimentaires à prix volatils. Au regard de ces évolutions, a indiqué M. Jouahri, Bank Al-Maghrib a maintenu l’orientation accommodante de sa politique monétaire, ce qui s’est traduit par une baisse des taux débiteurs qui a bénéficié notamment aux entreprises. La banque a également poursuivi le renforcement du cadre réglementaire du secteur bancaire, tout en accompagnant ce dernier pour assurer sa conformité aux normes internationales, notamment celles relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et pour permettre un financement adéquat de l’économie. Par ailleurs, M. Jouahri a souligné que Bank Al-Maghrib et le ministère de l’Economie et des Finances ont achevé, dans le cadre d’une démarche participative, l’élaboration de la Stratégie nationale de l’inclusion financière, qui vise la résorption du déficit et la réduction des inégalités dans ce domaine. L’année a été marquée également par le lancement du processus de flexibilisation graduelle du régime de change qui a pour principal objectif de renforcer la résilience de l’économie nationale face aux chocs externes et de soutenir sa compétitivité. La première année de mise en œuvre de cette réforme, a précisé M. Jouahri, s’est déroulée dans de bonnes conditions. Le wali de Bank Al-Maghrib a conclu que ces évolutions qui ont marqué l’année 2018 laissent suggérer que la performance de notre économie reste insuffisante pour répondre aux attentes sociales croissantes. A cet effet, la remise de notre pays sur un sentier de croissance plus élevé, tel que celui enregistré lors de la première décennie de ce siècle, requiert la poursuite des réformes avec toutefois une plus grande exigence en termes d’efficacité et de rendement et une meilleure prise en compte des mutations de l’environnement international. Ainsi, au regard des défis auxquels fait face notre tissu productif, pâtissant des vulnérabilités structurelles et affaibli par la concurrence du secteur informel, M. Jouahri a appelé à ce que la politique publique inscrive parmi ses priorités la création d’un environnement propice au développement de l’entreprise marocaine et au renforcement de sa compétitivité. Pour cela, il est impératif, selon M. Jouahri, d’accélérer la mise en œuvre de la réforme du système d’éducation et de formation, qui a souffert des calculs politiques, à un moment où les exigences du marché du travail sont de plus en plus élevées en relation en particulier avec les implications de la révolution digitale. Au niveau des finances publiques, le wali de Bank Al-Maghrib a indiqué que le ralentissement temporaire de la consolidation budgétaire peut paraître, pour certains, un choix approprié dans un contexte de décélération de la croissance et de besoins sociaux pressants. Toutefois, il a précisé qu’il ne faudrait pas que cela occulte le niveau élevé de l’endettement public, qui appelle à une vigilance accrue. Sur un autre volet, M. Jouahri a ajouté que la refonte en cours de la politique sociale, axée sur le ciblage des ménages, paraît une démarche prometteuse, dont la finalisation à temps requiert une mobilisation continue, ce qui faciliterait par ailleurs la réforme de la compensation et permettrait de dégager une marge de manœuvre pour l’investissement économique et social. Il a également rappelé qu’il est urgent de faire aboutir le chantier de la réforme de la retraite pour assurer la pérennité de l’ensemble des régimes. Le wali de Bank Al-Maghrib a souligné qu’en dépit de ces défis, le Maroc continue sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi de jouir d’un statut privilégié au niveau régional et international. Pour préserver ce statut et le fructifier au bénéfice de la croissance et de l’emploi, un véritable sursaut de toutes les forces vives du pays est impératif. Celles-ci sont appelées à dépasser les considérations étroites d’ordre personnel et partisan pour se mobiliser au service des intérêts du pays et des citoyens.