Maroc: Le Ministère de l’Industrie et du Commerce, Visa et Al Barid Bank s’allient pour accélérer la digitalisation du secteur du commerce et de l’industrie

Le Ministère de l’Industrie et du Commerce, Visa et Al Barid Bank signent un mémorandum d’entente afin de soutenir la mise en œuvre des stratégies adoptées par le Ministère notamment dans le développement et la digitalisation du secteur du commerce et de la distribution. Dans ce cadre, Al Barid Bank, en sa qualité de banque citoyenne agissant en faveur de l’inclusion financière, 1er émetteur de cartes mais aussi acteur dans le domaine de l’acquisition monétique, s’engage aux côtés des TPE et des commerçants pour les accompagner dans leur développement par la mise à disposition de solutions digitales efficientes et intuitives couvrant toute la chaine de valeur et conçues spécifiquement pour ces cibles, souligne-t-on dans un communiqué. Pour Visa, leader mondial des paiements numériques, ce partenariat s’inscrit dans le cadre de son programme visant à accélérer la transformation digitale en Afrique, à déployer de nouvelles technologies innovantes et à approfondir la collaboration avec ses partenaires au Maroc. Dans ce contexte, Visa mobilisera toute son expérience pour l’expansion de l’acceptation grâce à des solutions digitales novatrices complétées par la mise à disposition de ses plateformes d’éducation financière. Enfin, les parties s’engagent à travers ce partenariat à mutualiser leurs efforts pour soutenir la mise en œuvre des stratégies adoptées par le Ministère, en mettant en place un plan d’action conjoint pour contribuer à renforcer l’autonomisation et la compétitivité des entreprises du secteur du Commerce à travers notamment l’accélération de leur digitalisation et leur inclusion financière.
Digitalisation: les entreprises russes prêtes à apporter leur expertise aux pays africains
Les pays africains sont de plus en plus demandeurs de solutions digitales, dans divers secteurs comme le satellitaire ou la marine. Une opportunité pour les compagnies russes qui peuvent établir de nouveaux partenariats, explique à Sputnik Lofti El-Ouar, responsable commercial chez Deep Tech Solutions. Les pays d’Afrique sont résolument tournés vers l’avenir et tentent de digitaliser leur économie, ce qui constitue une aubaine pour les entreprises russes voulant investir sur le continent, explique à Sputnik Lofti el-Ouar, responsable commercial chez Deep Tech Solutions, filiale du géant russe en micro-électronique Sitronics. Les liens d’amitié historiques entre Moscou et la plupart des pays africains sont un terreau favorable à l’implantation de sociétés proposant des solutions digitales, rappelle-t-il ainsi… Lire la suite sur Sputniknews
Une nouvelle approche pour une meilleure efficacité

Prévu en septembre 2024, le prochain Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) sera placé sous le signe de la digitalisation, a annoncé le Haut-Commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami. S’inscrivant dans le contexte de la transformation digitale des lignes de produits et de services, amorcée par le Haut-Commissariat au plan (HCP) depuis 2019, ce Recensement « se caractérise, sous cet angle, par une rupture par rapport aux recensements passés », a-t-il déclaré lors d’un point de presse tenu jeudi 23 au siège de l’institution publique chargée de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc. Il importe de rappeler que cette opération statistique de dénombrement de la population marocaine sera réalisée en application des Orientations de Sa Majesté le Roi et en conformité avec les recommandations de la Commission statistique des Nations unies de réaliser le recensement de la population au moins une fois tous les dix ans, comme l’a souligné le Haut-Commissaire au plan. La rupture promise « se fera au bénéfice d’une efficacité opérationnelle et d’une optimisation du coût budgétaire de l’ensemble du processus de réalisation du prochain recensement », a indiqué Ahmed Lahlimi Alami au cours de cette rencontre dédiée à la présentation des travaux préparatoires du RGPH 2024. Selon lui, elle se traduira à trois niveaux : les travaux cartographiques, qui en constituent la base géographique, économique et humaine; le mode de collecte des données auprès des ménages, leur exploitation et leur diffusion ainsi que le recrutement et la formation des agents d’exécution. En ce qui concerne les travaux cartographiques, le Haut-Commissaire au plan a indiqué que la solution informatique comporte des modules mobiles sur les tablettes utilisées par les enquêteurs ainsi que des modules web destinés au suivi des travaux de terrain au niveau central, régional et provincial. Comme cela a été expliqué, ces applications permettent le découpage du territoire national en «districts de recensement» pour assurer, lors de l’exécution du recensement, le dénombrement exhaustif de la population, sans risque d’omission ni de doublons, et pour arrêter les ressources humaines et matérielles nécessaires. Et Ahmed Lahlimi Alami de préciser que « cette solution couvre également la cartographie géoréférencée des établissements économiques et la collecte des données relatives à leurs activités et ressources humaines ». S’agissant de la collecte des données auprès des ménages, le Haut-Commissaire au plan a assuré que leur exploitation et leur transfert sécurisé au centre de gestion des données seront réalisés en temps réel sur tablette intégrant les tests de validité, de cohérence et de vraisemblance. Ce qui, a-t-il insisté, permettra la diffusion des résultats du recensement dans les meilleurs délais. Mis à part cela, la « collecte informatisée permet évidement d’éliminer les coûts associés à l’impression, au transport, au traitement et à l’archivage des questionnaires au format papier », a-t-il fait savoir. Par ailleurs, étant donné que le but visé par la nouvelle approche adoptée au cours de cette opération est de couvrir le maximum de données utiles et d’en assurer la disponibilité au niveau des unités territoriales de base les plus fines, le HCP annonce qu’il sera procédé à la collecte des données auprès des ménages par un double questionnaire. Destiné à l’ensemble de la population, le premier questionnaire couvre spécifiquement les données sur les structures démographiques ainsi que les phénomènes rares tels que la migration internationale et la mortalité. Plus détaillé, le deuxième questionnaire permet d’introduire de nouvelles thématiques (événements démographiques, protection sociale, usage des TIC, migration internationale et environnement) et d’approfondir celles existantes (démographie, éducation, activité, mobilité, handicap, conditions d’habitat). L’idée étant de permettre d’appréhender les données requises pour le suivi du nouveau modèle de développement et des objectifs de développement durable. Il sied de signaler que « ce questionnaire détaillé est adressé à l’ensemble de la population des communes de moins de 2.000 ménages et à un échantillon de 20% des ménages des communes dont la taille est supérieure ou égale à 2.000 ménages », a précisé le Haut-Commissaire. A noter qu’un premier test en temps réel est en cours de réalisation dans la région de Rabat-Salé-Kénitra en vue d’évaluer aussi bien la solution informatique que l’approche méthodologique. L’opération dont la fin est prévue vers la fin du mois de février 2023 sera suivie du lancement des travaux cartographiques et de la cartographie des établissements économiques sur tout le territoire national au début du mois d’avril 2023 pour une période de 14 mois. Quant au recrutement des agents d’exécution du recensement, Ahmed Lahlimi Alami a annoncé «une nouvelle approche au recrutement, après leur formation, des enquêteurs et des superviseurs qui seront chargés d’encadrer les différentes phases de réalisation du recensement », indiquant que le processus de formation sera accessible au grand public. Alain Bouithy
Afrique. Stimuler des économies résilientes par la digitalisation des PMEs

TRIBUNE. Les petites et moyennes entreprises (PMEs) jouent un rôle crucial dans la contribution à la croissance socio-économique inclusive de l’Afrique. Ces entreprises consolident les économies des pays et contribuent à une croissance socio-économique inclusive. En effet, dans les économies émergentes, les PMEs contribuent à hauteur de 40 % dans le PIB et créent, au moins, 90 % des nouveaux emplois. Cet état des lieux est plus prononcé en Afrique, où plus de 60 % de la population africaine est âgée de moins de 25 ans. Les PMEs représentent, en Afrique, environ 80 % des emplois. Par ailleurs, l’Agence de développement de l’Union africaine note que jusqu’à 90 % de la population en Afrique, dans des pays comme l’Ouganda, l’Éthiopie et le Kenya sont employés au sein des PMEs. Pour l’économie marocaine, l’importance des PMEs est évidente selon la Middle East Investment Initiative. Les PMEs sont à l’origine de 90 % du PIB du Maroc, où le tissu économique est constitué d’environ 92 % de PMEs. Les PMEs créent de l’emploi, fournissent des produits et des services et agissent comme un maillon important de la chaîne de valeur de production, générant ainsi, de l’activité économique. De nombreux produits parviennent aux consommateurs par le biais des PMEs, notamment par le biais d’un réseau de petits magasins de détail indépendants, tels que les Dukas et les Kiosques au Kenya, les Ojas au Nigeria, les Hanouts au Maroc ou les Spaza shops en Afrique du Sud. Ainsi, les PMEs sont la pierre angulaire de la plupart des économies. En permettant aux PMEs de se développer et d’être compétitives dans la chaîne de valeur, les économies des pays Africains ne peuvent être que renforcées. Sur la voie du succès, les PME font face à de nombreux obstacles Malgré le rôle important que jouent les PMEs dans les économies africaines, plusieurs défis entravent leur survie et leur succès. En fait, en dépit du fait de générer le taux d’entrepreneuriat le plus élevé au monde, les recherches indiquent que jusqu’à 80 % des PMEs africaines échouent au cours des cinq premières années. L’infrastructure et la connectivité, l’accès aux outils d’aide et de soutien aux entreprises, l’accès au financement et aux compétences numériques sont autant d’entraves potentielles pour les PMEs. Le plus grand obstacle auquel la plupart des PMEs sont confrontées est l’accès au financement et à des prêts abordables. Ces entreprises manquent souvent d’informations appropriées, telles que les antécédents de crédit, les états financiers et d’autres points de données préalables, tandis que les modèles traditionnels d’évaluation de crédit utilisés par de nombreuses institutions financières, portent préjudice aux PMEs. Sans accès à un fonds de roulement, les PMEs sont incapables d’investir dans leur entreprise et de se développer. Il est nécessaire de mettre en place des outils que les PMEs peuvent utiliser pour collecter et gérer des données transactionnelles, qui peuvent ensuite être utilisées pour fournir des informations commerciales précieuses et pouvoir ainsi guider la prise de décision pour la PME, tout en les exploitant également pour créer des rapports financiers. La digitalisation des PME offre des avantages pour soutenir la croissance économique La digitalisation peut aider les entreprises à établir un historique financier et transactionnel, qui leur facilite l’accès aux prêts. Avec des informations et des données bien organisées, les PMEs peuvent accéder à des financements diversifiés, leur permettant de favoriser leur croissance, d’employer plus de personnes et de ce fait, de contribuer à l’économie de leur pays. Microsoft collabore avec des organisations internationales telles que la SFI (IFC – Groupe Banque mondiale) et des institutions locales de services financiers pour créer des mécanismes de financement innovants sur le continent africain pour les PMEs. Ces mécanismes leur permettront de constituer un dossier de crédit et des ensembles de données différenciés qui racontent l’histoire de l’entreprise, plutôt qu’une vue d’ensemble purement financière. Cela offre un plus large éventail de possibilités d’emprunt, permettant aux PMEs de faire partie de la chaîne de valeur intégrée et de participer activement à l’économie formelle. Accéder aux bons outils d’entreprise constitue un élément important du parcours de digitalisation Pour réussir leur parcours de digitalisation, ces petites et moyennes entreprises ont besoin de connectivité et d’appareils adaptés au développement des affaires. Les défis liés à la connectivité et à l’accès à du matériel abordable ne sont certainement pas nouveaux en Afrique. Bien que la question de l’accès à Internet varie considérablement selon le pays en question, le coût élevé d’utilisation de la bande passante reste un obstacle majeur pour de nombreux pays à travers le continent. Des recherches de l’Alliance for Affordable Internet montrent que seulement 14 pays africains sur 48 ont accès à un Internet abordable, défini à hauteur de 1 Go de haut débit mobile prépayé, coûtant au plus 2% du revenu mensuel moyen. Microsoft s’emploie à résoudre les problèmes de connectivité en Afrique par le biais de l’initiative Airband, qui prévoit des investissements dans l’infrastructure stimulant la connectivité. L’initiative s’associe à des startups africaines qui surmontent les obstacles à l’accès à un Internet abordable dans les communautés non connectées, en utilisant la technologie TV White Space (TVWS) et d’autres technologies de pointe de connectivité. L’adoption accélérée d’Internet est le précurseur de l’activation digital. Récemment, Microsoft a annoncé qu’elle étendait l’initiative Airband sur le continent grâce à de nouveaux partenariats avec des fournisseurs locaux et mondiaux. Objectifs : offrir l’accès Internet à 100 millions d’Africains d’ici la fin de 2025 ; et en collaboration avec son partenaire Viasat, Microsoft étend la connectivité par satellite à 5 millions d’Africains. Un autre obstacle est l’accès au matériel professionnel. La grande majorité des propriétaires de PMEs et des entrepreneurs en Afrique utilisent leurs Smartphones pour gérer leurs entreprises. Cependant, la possibilité d’accéder à du matériel tels que des ordinateurs portables avec des logiciels préchargés pourrait aider les propriétaires d’entreprise à gérer leurs processus commerciaux et à récolter plus facilement les fruits de l’accès aux meilleurs produits Software à l’instar de la Solution SaaS. En tant qu’entreprise, Microsoft a reconnu que différentes PMEs ont des exigences
Bénin/Agenda du secteur du numérique et de la digitalisation : 2023, année de passage à l’échelle

La salle « Fleuve jaune » du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, a servi de cadre le vendredi 03 février 2023 à la présentation de l’agenda 2023 du secteur du numérique et de la Digitalisation, présidée par la Ministre Aurelie ADAM SOULE ZOUMAROU. Impact, renforcement de la résilience, passage à l’échelle, seront les maitres-mots de cette année 2023 dans le secteur du numérique et de la digitalisation. 2023 sera l’année de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale d’Intelligence et des Mégadonnées (SNIAM) et de la poursuite de nombreux chantiers tels que le déploiement des salles numériques et e-services, le cadre règlementaire notamment le code du numérique, la loi sur la radiodiffusion numérique et la protection des données. L’extension des sites mobiles et la phase pilote de la 5G, seront également des points marquants de l’année 2023. La Ministre Aurelie ADAM SOULE ZOUMAROU annonce également deux réformes majeures à savoir la mutualisation des travaux de construction d’infrastructures passives et l’insertion de la formation aux compétences numériques minimales dans les cursus de formations classiques et de certification. Dans le secteur des médias, l’accent sera mis sur la poursuite de la modernisation de l’ORTB, le lancement de la chaîne A+ Bénin, la mise en place d’un cadre pour l’organisation du secteur de la publicité et le lancement de la TNT avec la mise sur le marché des décodeurs. Pour rappel, les crédits alloués au Ministère du Numérique et de la Digitalisation au titre de l’exercice budgétaire 2023, s’élèvent à trente et un milliards soixante-quinze millions quatre-vingt-un mille (31 075 081 000) FCFA soit 9 003 433 000 F CFA pour les dépenses ordinaires et 22 071 648 000 F CFA pour les dépenses en capital. Les principales actions envisagées sont : La présentation de l’agenda du secteur, a été également l’occasion pour le secteur privé (FAI et opérateurs de téléphonie mobile), l’Alliance Smart Africa et les partenaires au développement tels que le PNUD, la GIZ d’exposer les actions phares en lien avec le secteur du numérique, prévues pour l’année 2023. L’activité a connu la participation du Président de l’ARCEP, Flavien BACHABI ; du Président de l’APDP, Yvon DETCHENOU ; de l’Ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin, Son Excellence Monsieur Brian Shukan du Directeur Général de Smart Africa, Lacina KONE.
Maroc/Digitalisation. Sanlam lance une large palette de services 100% en ligne
Désireuse d’offrir à ses assurés des parcours de plus en plus simples, accessibles et confortables, Sanlam numérise un nombre important de services, touchant à différents domaines : assurance Maladie, assurance Automobile, assurance Habitation et assurance Vie. Cette série de services digitaux inédits confirme ainsi le leadership de la Compagnie, son sens de l’innovation « utile », et son ambition ultime d’offrir à ses assurés la meilleure qualité de service possible. Après avoir été la première compagnie à lancer, il y a plus d’un an déjà, la déclaration maladie en ligne et la prise en charge dématérialisée, Sanlam va encore plus loin en digitalisant les interactions entre toutes les parties prenantes dans un dossier d’assurance maladie. Intermédiaires, souscripteurs et assurés Sanlam peuvent désormais tout faire ou presque en ligne : gérer leurs informations personnelles, déposer un dossier maladie complémentaire, suivre l’avancement des dossiers en cours de traitement, consulter les décomptes de remboursement, déposer et suivre une réclamation, administrer les affiliés et personnes à charge, etc. Grâce aux nouveaux services digitaux de Sanlam, les assurés Automobile de la compagnie peuvent désormais souscrire ou renouveler leur police d’assurance Auto en ligne, tout en continuant à bénéficier de l’accompagnement précieux de leur intermédiaire Sanlam à chaque fois qu’ils en auront besoin. De plus, en cas de sinistre, ils peuvent suivre l’avancement de leur dossier en temps réel, directement depuis leur application mobile. Idem concernant l’assurance Habitation et Emprunteur : les assurés Sanlam peuvent y souscrire en ligne, en toute autonomie et en toute sécurité. Cela leur permet même, s’agissant de l’assurance emprunteur, de réaliser une économie pouvant aller jusqu’à 60%. Quand Digitalisation va de pair avec Accompagnement Afin de garantir à tous ses assurés un accompagnement quotidien de qualité et un usage optimal de ses services – notamment digitaux, Sanlam renforce également l’accessibilité et la visibilité digitale de ses intermédiaires, plus large réseau du Royaume. Grâce au « Store Locator », nouvelle fonctionnalité sur le site web de la Compagnie, les assurés peuvent ainsi, d’un clic, localiser l’intermédiaire Sanlam le plus proche, accéder à sa boutique en ligne ou encore le joindre sur Whatsapp, par mail ou par téléphone.
Maroc. Ahmed Lahlimi Alami : La digitalisation implique un terreau culturel et institutionnel adapté

RENCONTRE. « La digitalisation implique un terreau culturel et institutionnel adapté », a déclaré le haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, lors d’une rencontre tenue mardi 6 à Rabat et au cours de laquelle ont été présentées les grandes lignes de la stratégie de digitalisation du modèle de gestion du Haut-commissariat au plan (HCP). « La digitalisation valorise le savoir-faire et crée l’émulation des compétences sur le marché en impliquant des rapports collaboratifs mutualisés d’échange de savoir, un système de rémunération en fonction des compétences et du savoir et des modes de gestion horizontaux impliquant la mobilité des compétences en fonction de l’efficacité opérationnelle », a-t-il affirmé en présence de l’ambassadeur du Danemark au Maroc, Jesper Kammersgaard et de la directrice générale de Statistics Danemark, Birgitte Anker. Un apport bien loin du système de la fonction publique actuel qui « n’est pas adapté, ni par son organisation en silos, ni par son mode de rémunération basé sur l’ancienneté, et son système hiérarchique impliquant des rapports verticaux de décision et la cooptation de ses responsables », a souligné Ahmed Lahlimi Alami estimant que le HCP ne pouvait se permettre de rester en marge du développement exponentiel que connaissent les technologies numériques. En tant qu’organisme central de la statistique officielle nationale, l’usage des technologies numériques devait ainsi naturellement être au cœur du modèle de gestion de cette institution publique, a-t-il expliqué relevant les disponibilités illimitées des données structurées et non structurées, l’Internet des objets et l’intelligence augmentée dans le cadre d’un marché de libre circulation des produits de l’information de tout genre. C’est ainsi que dans le cadre du reegineenring global de son modèle de gestion des produits et services, le Haut-commissariat a développé dès 2019 un partenariat avec Statistics Danemark. « Un partenariat porté par une volonté commune d’échange des expériences et des bonnes pratiques dans les domaines de la technologie et du management requis pour appuyer le programme de transformation digitale du HCP », a rappelé le Haut-commissaire. Le choix de ce partenaire n’est pas anodin. En effet, comme l’a relevé l’ambassadeur du Danemark au Maroc, à cette même occasion, « le Danemark est un précurseur en matière de digitalisation, non seulement dans les statistiques, mais à tous les niveaux de notre société ». Pour preuve, Jesper Kammersgaard a rappelé que son pays « a été désigné à plusieurs reprises par l’ONU comme étant le premier pays de la digitalisation au monde. Et pas plus tard que le mois dernier, notre capitale, Copenhague, a été désignée première ville de la digitalisation du monde par le magazine the Economist ». Lors de son exposé, le haut-commissaire a indiqué que l’exécution de la transformation digitale du HCP se décline en sept projets. Les trois premiers concernent la quasi-digitalisation de toutes les chaînes de production des données et des métadonnées statistiques, ainsi que l’usage du web (CAWI) dans la collecte de données par Internet ; l’automatisation des échanges des données internes entre les directions centrales et régionales du HCP ou avec les partenaires institutionnels à travers une plateforme sécurisée et dédiée et la réalisation d’une plateforme collaborative offrant aux cadres et aux services de l’institution un espace de travail de partage d’expérience et de savoir permettant une traçabilité et une transparence des opérations. Les trois autres portent sur la mise en place d’un Centre de gestion de données (DMC) destiné à l’hébergement des données et métadonnées produites par le HCP et qui constituera à terme le Cloud statistique national ; la mise en ligne du site web rénové du HCP dont l’assistance a pu apprécier l’interface graphique et l’accès rapide et simplifié aux données et études ainsi que l’intégration de l’approche qualité en adoptant le GSBPM (Generic statistical Business Process Model) comme référentiel méthodologique des lignes de production du HCP et l’élaboration des rapports qualité pour outiller les utilisateurs à mieux exploiter les statistiques du HCP. Enfin, le septième projet vise l’amélioration de la Base de données statistiques (BDS) en termes d’ergonomie, d’accessibilité, de design et fonctionnalités (en cours de finalisation). Selon le HCP, le reengineering stratégique du modèle global de gestion du HCP vise à s’adapter aux implications durables de ses enjeux et renforcer les facteurs de la compétitivité de ses produits et services, et digitaliser l’ensemble de ses lignes de production. Au cours de son intervention, Ahmed Lahlimi Alami a affirmé que la coopération avec le partenaire danois « était un moment de partage d’expérience, d’échange sur les modes de travail et les modalités d’exercice ». Il a ainsi salué « une ouverture des rapports confraternels entre les deux institutions et une disponibilité à réussir ensemble le projet qui devient l’appropriation des deux partenaires ». Preuve de cette confraternité, le Haut-commissariat a pu bénéficier dans ce cadre de l’expertise de l’agence statistique norvégienne « Statistics Norway », leader mondial dans le domaine des Business Register, qui a mis à la disposition du HCP « une solution générique de gestion automatisée des données des entreprises que nos équipes ont mise en place, testée et adaptée au besoin national ». Ce qui, a apprécié Ahmed Lahlimi Alami, « a permis d’améliorer les fonctionnalités de notre base de données Entreprises et qui pourra contribuer à préparer l’environnement technique et méthodologique à l’utilisation des registres d’Entreprise dans la production statistique ». Après avoir adressé ses félicitations aux équipes du HCP impliquées dans ce processus, le haut-commissaire a indiqué : « Nos experts ont été à l’œuvre, ils ont pu mobiliser cette intelligence collective pour faire aboutir un projet. Ils ont apporté toute l’expérience et su profiter et adapter ce qu’ils ont appris de mieux chez l’autre ». Le haut-commissaire a enfin affirmé qu’après le travail fourni, le défi pour le HCP consiste désormais « à dépasser les contraintes de l’administration publique ». Alain Bouithy
Premier webinaire de Webb Fontaine: Les experts plaident pour la digitalisation et la connectivité électronique dans un monde post-Covid

Les gouvernements du monde entier ont éprouvé, du jour au lendemain, des difficultés à faire face aux effets du coronavirus sur les chaînes d’approvisionnement et le dédouanement des marchandises. A ce titre, un groupe d’experts du commerce international se sont penché sur cette problématique dans le cadre de notre webinaire et sont tous unanimes sur l’importance de la digitalisation des échanges dans le contexte du retour à la normalité entamé dans le monde. Ce webinaire est en effet le premier d’une série de séminaires web organisés par Webb Fontaine, le leader mondial dans le domaine des solutions douanières et commerciales destinées aux Gouvernements. Au total, plus de 400 participants à travers le monde ont suivi les travaux du groupe d’experts. Cette série de webinaires ThinkTank (groupe de réflexion) donne l’occasion aux experts de se retrouver sur un même plateau, afin de partager leurs connaissances et leurs idées. La conférence sur le thème : « Digitalisation des échanges et des recettes en période de crise » a examiné en profondeur des sujets majeurs tels que la chaîne d’approvisionnement et la sécurisation des recettes, dans le contexte actuel de facilitation des échanges. Ces séances interactives dispensées en anglais et en français, assorties de sondages en direct ainsi que de questions des participants, ont permis de recueillir de nombreuses idées au terme du webinaire. Ces discussions en ligne ont été animées par des experts chevronnés des questions de commerce international, dont Frank Ferguson, ancien Directeur Général des Services Douaniers et Fiscaux de Montserrat (MCRS) ; Stephen Adekunle Oloyede, Directeur de la Gestion des Risques au sein des Services Douaniers du Nigeria (NCS) , Apeh Fateh, Directeur Adjoint des TIC et Responsable de l’Implémentation pour les Services Douaniers du Nigeria, Tapio Naula, Vice-président du Programme de Facilitation du Commerce du Groupe ASYAD, Jawwad Agha, ancien Directeur Général de l’Agence Fédérale Fiscale du Pakistan (FBR), M. Ahmed Al Khatab, Commissaire Adjoint aux Affaires Douanières et Logistiques de la zone économique spéciale d’Aqaba (ASEZA), le Commandant Raouf Malehossou, Directeur des Réformes Institutionnelles de la douane béninoise, Eric AKOUTE, Directeur de la Recherche et des Investissements au sein de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations du Bénin (APIEX) et Serge Manouan, Directeur Général du Guichet Unique pour le Commerce Extérieur de Côte d’Ivoire (GUCE-CI). Les débats ont été conduits par Michel Zarnowiecki, Directeur des Réformes Institutionnelles chez Webb Fontaine et ancien Coordinateur Régional Principal des affaires douanières et de frontières à la Banque Mondiale. Les experts de Webb Fontaine, en l’occurrence Pascal Minvielle, Directeur Exécutif chez Webb Fontaine, Ope Babalola, Directeur Général de Webb Fontaine Nigeria et Ara Shamirzayan, Directeur du Développement et de la Recherche Informatique du groupe Webb Fontaine, y ont également contribué. Des expériences concrètes et des solutions visant la continuité des activités et la sécurité en situation de crise ont été présentées par les experts et les participants ont été invités à poser leurs questions en temps réel. Par ailleurs, il ressort de plusieurs sondages réalisés, un avis largement positif concernant l’introduction d’une procédure d’importation simplifiée, soumise à des contrôles de conformité ex-post renforcés. Michel Zarnowiecki a commenté les différentes réflexions émises en ces termes : « Les experts ont mis en relief l’importance de la digitalisation, non seulement pour chaque pays, mais aussi dans un cadre multilatéral élargi et dans un contexte régional et international. La digitalisation est certes une condition sine qua non à l’atteinte de cet objectif, mais elle doit intégrer à la fois les pratiques douanières et celles du secteur privé pour donner corps à ce processus. » « Alors que 80 % des mouvements internationaux de marchandises se font par voie maritime, la connectivité régionale se fait généralement par le réseau routier, d’où la nécessité de garantir, entre autres, une interface digitalisée en ce qui concerne le transit et le Transit International Routier (TIR). Il est indispensable d’uniformiser les procédures, non seulement au niveau régional, mais aussi dans le cadre des transactions internationales. » « Même si la situation impose des réponses urgentes, il nous faut saisir l’occasion pour mettre en œuvre les mesures et les systèmes préconisés dans le passé. Nous avons devant nous l’occasion de mener des réformes car nous ne pouvons plus y échapper », a-t-il ajouté. Par APO