Paludisme : Vers de nouvelles approches de contrôle et d’élimination en Afrique

Plusieurs scientifiques africains et allemands ont échangé à Brazzaville avec pour objectif de trouver les moyens de renforcer la lutte contre le paludisme sur le continent.

Ces scientifiques de la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Bénin, le Gabon, le Cameroun et l’Allemagne ont débattu sur le paludisme sur le thème « Le renforcement des compétences des jeunes scientifiques africains sur les approches opérationnelles pour le contrôle et l’élimination du paludisme », organisé par le Consortium Coma (Etude des co-infections de plasmodium chez les moustiques anophèles) financé par la Deutsche Forschungsgemeinschaft qui est la Fondation allemande pour la recherche, en partenariat avec la FCRM et ses partenaires, sans oublier le ministère de la Santé et de la Population..

Plusieurs thèmes, à savoir, présentation de la Société congolaise de parasitologie et mycologie; les défis du contrôle et de l’élimination du paludisme en Afrique centrale ; les mesures de lutte anti-vectorielle et implication dans l’élimination du paludisme ; vue d’ensemble sur les candidats vaccins contre le paludisme et leur rôle potentiel dans la lutte et l’élimination du paludisme ; apport des approches génomiques parasitaires dans le contrôle et l’élimination du paludisme; et enfin, approche ayant pour base la génomique de pointe dans la lutte anti-vectorielle.

Le Pr Francine Ntoumi, présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM), a dit en substance que l’atteinte de l’objectif fixé par cet atelier passe, entre autres, par la surveillance à la résistance aux antipaludiques qui représente une grande menace de santé publique. Pour elle, les outils existants tels les moustiquaires imprégnées et les médicaments sont encore efficaces et il faudrait bien les utiliser. Cependant, il arrive parfois que les moustiques résistent aux insecticides. Dans ce cas, les entomologistes dont l’objet est l’étude des insectes devraient travailler activement sur cet aspect. Malheureusement, au Congo, on n’a pas de groupe fort d’entomologistes. Voilà, par exemple, une branche pour laquelle nos jeunes scientifiques devraient opter.

Elle a en outre souligné que l’Afrique ne pourra pas lutter contre le paludisme sur son territoire en attendant que les dons soient parachutés. Elle a estimé qu’il faut commencer soi-même par mettre la barre assez haute avec des fonds locaux et non attendre que les fonds internationaux augmentent.  

Cet atelier a été Il a donné lieu, à son terme, à la conception d’un manuscrit commun pour parvenir au contrôle et à l’élimination du paludisme en Afrique subsaharienne. Il a été question de redynamiser les activités scientifiques, à savoir motiver les jeunes chercheurs africains à aller de l’avant en renversant cette tendance. Pour le Pr Ayola Akim Adegnika, en faisant le bilan de la présence du paludisme en Afrique durant les dernières années, on s’aperçoit que le problème reste entier et qu’il n’y a pas vraiment de changement. En cela, les efforts doivent continuer et même être redoublés comme on l’a vu avec la pandémie de covid-19 dont plusieurs vaccins ont été rendus disponibles. Pour le cadre du paludisme, on peut déjà se réjouir du premier vaccin qui a été mis en place et qui très bientôt pourra être inséré dans les programmes élargis de vaccination.

Florent Sogni Zaou

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