L’immoralité de l’Etat algérien est sans limites au point qu’il prend souvent des proportions phénoménales allant jusqu’à la perte de raison. Un régime en total déliquescence, une économie à l’agonie et l’angoisse permanente d’une reprise inéluctable de la colère de la rue font que ce cocktail explosif de frustration explique l’acharnement maladif des responsables algériens sur le Maroc et ses institutions. Un Etat d’esprit du régime algérien souvent exprimé par la voie de sa presse ou son agence de presse officielle APS.
Tel est le cas de cette fumeuse dépêche APS, datée du 19 mai 2020, démontrant la pratique du journalisme de bas étage par cette agence de presse algérienne, dans laquelle elle accuse des députés européens de « sionistes » pour la simple raison qu’ils ont dénoncé la situation désastreuse des Droits de l’Homme en Algérie et la politique de la matraque à l’égard des journalistes libres et des militants du Hirak.
Dans ce pamphlet algérien inspiré des rapports de la Gestapo, l’APS catalogue des députés européens comme étant des « sionistes » pour avoir rédigé une simple lettre de rappel au Haut Représentant de l’UE pour les Affaires Etrangères, Josep Borrell, dans laquelle ils demandent une réaction urgente au sujet de la situation des Droits de l’Homme en Algérie. Mieux, Alger y a vu la main du Maroc et a poussé l’hystérie en affabulant qu’il s’agissait d’une opération du lobby maroco-sioniste qui s’active pour empêcher que l’Algérie retrouve les chemins de la stabilité, de l’ordre, des droits et libertés et de la croissance.
Mais ces responsables et Généraux algériens ont-ils oubliés que le peuple algérien vit en marchant sur la tête depuis son indépendance en juillet 1962 acquise de haute lutte. La communion parfaite, entre les adeptes de l’idéologie de la primauté de la culture arabo-islamique dont Houari Boumediene connu pour son cynisme forcené de l’arabisant frustré. Ce peuple algérien asservi à une idéologie passéiste, aux relents néfastes et pernicieux, au service unique d’un idéal arabe utopique par un régime qui a confisqué délibérément, avec la force, les structures naissantes d’une révolution en convalescence.
Le cynisme des autorités algériennes n’a point de limites, puisque la condamnation des militants du Hirak et des activistes sociaux se poursuit, notamment les auteurs de publications sur Facebook qui sont condamnés à de lourdes peines, comme celle prononcée, le 20 mail 2020, par le Tribunal de Aïn Témouchen à l’encontre du détenu Hicham Sahraoui condamné à 09 ans de prison ferme et un million de Dinars d’amende. D’ailleurs, les auteurs de publications sur Facebook sont particulièrement ciblés et, souvent après comparution immédiate, de lourdes peines sont prononcées ou requises.
D’une impasse à l’autre, l’Algérie arrive difficilement à entrevoir le bout du tunnel dans lequel l’a engouffrée un système finissant, corrompu et corruptible que les Algériens ont décidé de combattre, à travers le Hirak, contraint d’observer une trêve pour cause du COVID-19. Ce mouvement de colère citoyenne à travers tout le territoire algérien intrigue, fascine et dérange. Déclenché tous les mardis et vendredis, il a résisté vaillamment à la répression policière et aux multiples tentatives d’intimidation des citoyens.
D’aucuns s’accordent, en effet, à dire que le Hirak a ainsi le mérite de révéler au grand jour l’une des facettes du régime algérien depuis son indépendance, celle de concevoir le pouvoir comme un instrument d’enrichissement personnel illicite faisant plonger l’Algérie à pieds joints dans le gouffre.
D’ailleurs, les citoyens lambda conviennent que ces financements occultes et ces détournements de sommes astronomiques ne sont que le côté apparent de l’iceberg. Sans nul doute, à plus forte raison lorsque l’on sait que c’est justement pour en finir avec ces pratiques mafieuses dangereuses, ainsi que le règne de l’autoritarisme et de l’arbitraire, que le peuple algérien manifeste depuis le 22 février 2019.
Pour le pouvoir le COVID-19 est un don du ciel pour mieux museler les libertés, étouffer la contestation et créer des crimes antisémites comme ce fut le cas, le 04 mai à Oran, où la statue de la Vierge-Marie a été odieusement vandalisée à l’Église Notre-Dame de Santa-Cruz, ressuscitant l’inquiétude de la communauté chrétienne algérienne et autres. Sans oublier que le 18 mai 2020 à Alger, des individus, se revendiquant comme des « soldats de Dieu », se sont mis à recouvrir de peinture blanche des fresques murales réalisée pendant un festival de « Street Art ». Une belle bande d’athéistes au pouvoir à Alger depuis son indépendance, ouvrant grand la porte à leurs alliés terroristes islamistes. Qui dit Mieux ? Personne !
Pour conclure ce papier, permettez moi de vous transmettre un témoignage du Maréchal Hubert Lyautey sur l’Empire marocain. Un témoignage historique qui fermera le caquet aux autorités algériennes qui n’ont que le pétrole et c’est tout. D’autant plus que son prix est aujourd’hui en chute libre ! Bonjour les dégâts !
La colère saine du Maréchal Hubert Lyautey à Lyon, le 29 février 1916, lorsque le Député Monsieur Birot fit l’erreur de dire que l’Empire du Maroc était une « colonie française » : « Permettez-moi maintenant, cher Monsieur Birot, de retenir l’attention sur une de vos paroles.
Parlant de l’Algérie, de la Tunisie et du Maroc, vous avez dit : « Nos trois Colonies ». Or, rien ne serait plus inexact et plus périlleux que de faire de l’Afrique du Nord une image aussi simplifiée, et de considérer la Tunisie, l’Algérie et le Maroc sous le même aspect. Alors que nous sommes en Algérie depuis plus de quatre vingt ans, en Tunisie depuis trente-cinq ans, nous n’avons pris pied au Maroc qu’il y a huit ans, et notre Protectorat y date de moins de quatre ans.
Et puis, si l’Algérie est bien une « Colonie », le Maroc est un « Protectorat », et ce n’est pas là seulement question d’étiquette. Alors que nous nous sommes trouvés en Algérie en face d’une véritable poussière, d’un état de choses inorganique, où seul le pouvoir constitué était celui du Dey turc effondré dès notre venue, au Maroc, au contraire, nous nous sommes trouvés en face d’un Empire historique et indépendant, jaloux à l’extrême de son indépendance, rebelle à toute servitude, avec sa hiérarchie de fonctionnaires, sa représentation à l’étranger, ses organismes sociaux dont la plupart subsistent toujours.
Songez qu’il existe encore au Maroc nombre de personnages qui furent Ambassadeurs du Maroc à Saint-Pétersbourg, à Londres, à Berlin, à Madrid, à Paris, accompagnés de Secrétaires et d’Attachés, hommes d’une culture générale, qui ont traité d’égal à égal avec les hommes d’Etat européens, qui ont le sens et le goût des choses politiques : rien de similaires en Algérie ou en Tunisie.
A côté de cet Etat-Major politique, il existe également un Etat-Major religieux qui n’est pas négligeable. Le Ministre de la Justice actuel du Sultan a professé pendant des années à l’Université d’El-Azhar au Caire, à Istanbul, à Brousse, à Damas, est en correspondance avec les Oulémas jusqu’aux Indes, et n’est pas le seul qui soit en relations avec l’élite islamique d’Orient. Il existe enfin une équipe économique de premier ordre composée de gros commerçants qui ont des maisons à Manchester, à Hambourg, à Marseille et ailleurs ».
Dans le contexte universaliste et assimilateur dans lequel baignait alors la colonisation française, Lyautey constituait une grande et profonde originalité.Son action procéda en effet d’une constante qu’il eut toujours à l’esprit et qui était que contrairement aux Colonies françaises, le Protectorat sur le Royaume du Maroc n’était qu’un état transitoire et provisoire.
À Paris, sur son tombeau, le Maréchal Lyautey a voulu que soit inscrit pour l’éternité, en arabe : « Plus je connais les marocains et plus je vis dans ce pays, plus je suis convaincu de la grandeur de cette Nation ».
Des faits importants qui mettent en exergue l’absence de toutes références historiques en Algérie, un pays cinquantenaire, dont les dirigeants qui, pour s’affirmer face au peuple algérien et aux yeux du monde et masquer leur incompétence, font preuve d’une grande agressivité et d’un acharnement maladif à l’égard du voisin Marocain dont la notoriété est reconnue de tous.
Quoi qu’il en soit, le Shabbat a été accompli le 23 mai 2020, la Messea été dite le 24 mai 2020 et l’Aïd Al Fitr Fêtée le 24 mai 2020. Bon Shabbat à tous les Juifs,bonne Messe à tous les Chrétiens et bonne Fête à tous les Musulmans.
Farid Mnebhi.