La Banque européenne d’investissement et Bank of Kigali annoncent un plan de 100 millions d’EUR pour aider les agriculteurs rwandais à s’adapter aux changements climatiques

Au Rwanda, les agriculteurs et les entreprises agricoles vont pouvoir mieux résister aux impacts économiques, sociaux et entrepreneuriaux des changements climatiques grâce à une nouvelle initiative de financement climatique d’un montant de 100 millions d’EUR. Ce programme apportera dans le pays une aide substantielle aux petits exploitants, aux entreprises et aux structures qui dépendent d’une agriculture vulnérable aux aléas climatiques. À la COP 28 à Dubaï, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la banque rwandaise Bank of Kigali ont confirmé ce jour qu’elles mettaient au point une nouvelle initiative de financement ciblée sur l’agriculture durable. Il s’agit là du premier programme de financement à l’appui des entreprises consacré à la résilience climatique au Rwanda, et du concours le plus important jamais apporté par la BEI pour des investissements du secteur privé dans ce pays. Grâce à cette initiative, 100 millions d’EUR de nouveaux investissements climatiques pourront être débloqués du côté des petits exploitants agricoles et de l’agro-industrie, et les entreprises appartenant à des femmes pourront accéder plus facilement au financement. « C’est avec une grande satisfaction que nous assistons à la venue d’autres partenariats pour le financement climatique, au-delà d’Ireme Invest. Tous ont eu pour objectif la concrétisation de notre ambitieux plan d’action pour le climat visant à réduire les émissions de carbone de 38 % d’ici 2030. Pour y parvenir, 11 milliards d’USD seront nécessaires, et nous encourageons tout le monde à participer à cette initiative. Bank of Kigali a ouvert la voie pour les banques commerciales au Rwanda en institutionnalisant le financement vert », a déclaré Teddy Mugabo, PDG de Rwanda Green Fund. Au titre de cette nouvelle initiative, qui devrait être lancée en début d’année prochaine, les agriculteurs, les entreprises de l’agro-industrie et les coopératives agricoles pourront accéder à 100 millions d’EUR de nouveaux financements, mobilisés dans le cadre d’un partenariat entre la BEI et Bank of Kigali. L’initiative vise à lever les contraintes de crédit qui freinent depuis longtemps les investissements de l’agriculture privée, en facilitant l’accès à des prêts spécifiques à long terme. Elle sera mise en œuvre en étroite collaboration avec l’Union européenne, qui soutient les programmes agricoles au Rwanda, y compris le développement de la chaîne de valeur, notamment dans l’horticulture et l’aquaculture. « Les changements climatiques ont des répercussions non seulement sur la production agricole, mais également sur la stabilité économique globale de l’agro-industrie au Rwanda. L’accès au financement est essentiel pour renforcer la résilience et assurer la pérennité des moyens de subsistance affectés par l’urgence climatique. Ces derniers mois, des experts de Bank of Kigali et de la BEI ont mis au point ce programme global de financement à l’appui du secteur privé qui accélérera l’adaptation aux changements climatiques, favorisera le développement durable et améliorera les perspectives économiques pour les femmes », a expliqué Diane Karusisi, PDG de Bank of Kigali. « L’amélioration de l’accès au financement pour les petits exploitants et l’agro-industrie au Rwanda est cruciale pour la résilience climatique. Elle permet à des millions de familles d’agriculteurs de passer à des pratiques agricoles durables qui atténuent l’impact du dérèglement climatique. La Banque européenne d’investissement se félicite de pouvoir collaborer avec Bank of Kigali et l’Union européenne pour mettre en place cette initiative inédite de 100 millions d’EUR, dans le cadre du partenariat Global Gateway », a déclaré Thomas Östros, vice-président de la BEI. « Ce nouveau partenariat entre la Banque européenne d’investissement et Bank of Kigali, soutenu par l’Union européenne, montre comment des partenaires financiers engagés peuvent contribuer à l’action face à l’urgence climatique et soutenir des communautés vulnérables menacées par les changements climatiques », a précisé Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux. Aider l’agriculture rwandaise à s’adapter aux changements climatiques Le Rwanda a enregistré une hausse de température de 1,4° C depuis 1970, soit plus que la moyenne mondiale. La plupart des régions du pays devraient connaître une intensification des précipitations, provoquant des inondations et des glissements de terrain de plus grande ampleur et plus fréquents. Le nouveau programme de financement pour l’action en faveur du climat soutiendra des investissements visant à accroître la productivité agricole, permettant aux petits exploitants d’acquérir des technologies et techniques agricoles modernes, d’augmenter les rendements des cultures et de s’adapter aux effets des changements climatiques. Ces nouveaux investissements aideront également les petits exploitants à faire face aux perturbations climatiques et météorologiques extrêmes et favoriseront un approvisionnement alimentaire plus stable et plus sûr. L’amélioration de l’accès au financement aidera en outre les petits exploitants et l’agro-industrie à diversifier les sources de revenus, à renforcer la résilience face aux chocs provoqués par les aléas climatiques et à créer des moyens de subsistance plus durables. L’agriculture est un secteur clé de l’économie rwandaise, qui contribue à plus de 60 % de l’emploi. Toutefois, l’accès au financement dans ce secteur est restreint en raison, entre autres, d’un manque de garanties et d’antécédents de crédit ainsi que d’un accès limité aux marchés des capitaux. De meilleures perspectives économiques pour les femmes L’écart entre les hommes et les femmes dans l’accès aux prêts pour l’agriculture reste important au Rwanda : 74,5 % des hommes y ont accès, contre seulement 25,5 % des femmes. Les entreprises agroalimentaires détenues ou dirigées par des femmes sont les plus pénalisées. Or au Rwanda, environ 71 % des femmes occupant un emploi travaillent dans l’agriculture. La nouvelle initiative comprendra des financements spécifiquement destinés aux entreprises détenues et gérées par des femmes, ainsi qu’à celles employant des femmes ou s’adressant à celles-ci. Elle viendra à l’appui d’investissements visant à accroître la productivité agricole, à améliorer l’accès au financement dans l’ensemble du secteur agricole et à renforcer l’autonomisation économique des femmes. Au moins 30 % du montant total mis à disposition sera destiné à des cheffes d’entreprise ou à des entreprises employant en majorité des femmes.

La BEI et le FIDA intensifient leur collaboration pour renforcer la sécurité alimentaire et l’adaptation aux changements climatiques

La BEI et le FIDA intensifient leur collaboration pour renforcer la sécurité alimentaire et l’adaptation aux changements climatiques

La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies ont conclu lundi 15 mai deux accords visant à renforcer leur coopération dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier, en mettant particulièrement l’accent sur l’Afrique.  Ces accords ont été signés à Rome par Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI, et Alvario Lario, président du FIDA. L’accord signé ce jour pour un montant total de 350 millions d’EUR est le deuxième contrat de financement au titre de l’accord-cadre pour l’enveloppe de 500 millions d’EUR annoncé en novembre 2022. Ce prêt de la BEI, consenti dans le droit fil de la stratégie Global Gateway de l’UE, renforcera l’action du FIDA qui vise à aider les petits agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques et à faire face à la crise alimentaire mondiale actuelle liée aux prix élevés des denrées alimentaires, des engrais et des carburants. En plus d’améliorer la sécurité alimentaire, l’accord permettra aux petits agriculteurs de mieux résister aux effets des changements climatiques et contribuera à la protection des ressources naturelles, tout en préservant l’environnement. Le premier décaissement de150 millions d’EUR a été effectué en mars 2023. La signature de l’accord-cadre de procédure entre la BEI et le FIDA intensifiera encore les synergies en facilitant la mise en œuvre des projets et le suivi des marchés publics pour les projets du secteur public financés conjointement dans les pays faisant l’objet d’opérations partagées. Ce cadre procédural appuie la tendance croissante en matière de coopération et de délégation réciproque, en s’inspirant de cadres précédemment établis avec d’autres banques multilatérales de développement (BMD) pour fournir des structures d’approvisionnement claires, cohérentes et économes en ressources.  « En unissant nos forces, nous pouvons éradiquer la faim et la pauvreté et aider des millions de petits agriculteurs à mieux résister aux changements climatiques. Le partenariat avec la BEI changera de manière radicale la vie de millions de personnes dans les zones rurales et de petits producteurs qui se retrouvent en première ligne dans la crise climatique et économique mondiale et qui restent essentiels à la sécurité alimentaire puisqu’ils produisent un tiers des denrées alimentaires de la planète », a déclaré Alvaro Lario, président du FIDA. Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI : « Le partenariat resserré entre la BEI et le FIDA permettra aux deux institutions de renforcer encore le soutien qu’elles apportent aux pays à revenu faible et intermédiaire hors Europe, en mettant particulièrement l’accent sur l’Afrique. En partageant des synergies et de meilleures pratiques, nos institutions entendent améliorer la sécurité alimentaire et soutenir les petits agriculteurs du monde entier dans les efforts qu’ils déploient pour s’adapter aux effets des changements climatiques et transformer l’agriculture en une activité plus résiliente et plus durable. » Les accords signés ce jour s’appuient sur la stratégie de la BEI qui vise à renforcer sa coopération avec ses clients, les États membres de l’UE, les institutions de financement du développement, la société civile et de nombreux autres partenaires dans le cadre de sa branche BEI Monde, lancée l’année dernière et par l’intermédiaire de laquelle la Banque a investi 10,8 milliards d’EUR en dehors de l’Union européenne en 2022.

27ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques : Le Bénin réaffirme ses attentes

27ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques : Le Bénin réaffirme ses attentes

Deux membres du gouvernement ont conduit la délégation béninoise à la Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (CCNUCC) à Sharm El-Sheikh en Egypte. Il s’agit de Messieurs Aurélien AGBENONCI, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et Romuald WADAGNI, Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances. Pour la COP 27, les Nations Unies insistent sur la mise en œuvre des engagements des États, dans la réduction des gaz à effet de serre.  Ouverte officiellement le 06 novembre 2022, la 27ème Conférence des Nations Unies sur le Climat a réuni à Sharm El-Sheikh en Égypte, les Chefs d’État et de gouvernement, les délégations des pays, les Organisations de défense du climat et les experts. « Together for implementation » (Ensemble pour la mise en œuvre), c’est le thème retenu cette année pour ce grand rassemblement sur le climat. À travers ce choix, c’est la mise en œuvre des engagements pris par les États qui est réclamé par l’Organisation des Nations Unies. En clair, il faut cesser les promesses non tenues pour espérer limiter le réchauffement climatique à +1,5°C, fixé par l’Accord de Paris en 2015.  À la tête de la délégation béninoise, le Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, Romuald WADAGNI et le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien AGBENONCI. Les représentants du Chef de l’État ont assisté à la cérémonie d’ouverture officielle du sommet des Chefs d’États et de gouvernement. Leur présence à cette Convention annuelle des Nations Unies, dénote de l’intérêt du Bénin à défendre sa position sur le climat.  Réuni au sein du Groupe des 77 plus la Chine, le Bénin soutient que les pays les plus pollueurs doivent payer le prix de leurs dégâts sur l’environnement. Les pays africains qui émettent pourtant moins de carbone, sont les victimes des changements climatiques. C’est pourquoi, le Ministre Aurélien AGBENONCI appelle les pays riches au respect de leurs engagements. La promesse de 100 milliards de dollars par an, pour soutenir les programmes d’adaptation au climat dans les pays pauvres, reste pour l’heure, non tenue. Or, l’accélération de la dégradation de l’environnement est préjudiciable à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).  S’exprimant sur la Chaîne de télévision publique égyptienne « NILE TV », le Chef de la Diplomatie béninoise, a indiqué que le Gouvernement du Bénin prend des mesures pour atténuer les effets des changements climatiques. Cependant, son pays joint sa voix à celle des autres États africains pour exiger la mise en œuvre des engagements pris par les plus grands pollueurs. La solidarité des États à l’apparition de la Covid-19 peut aussi aider à trouver des solutions rapides aux difficultés liées au climat, a conclu Aurélien AGBENONCI.

COP26 à Glasgow : « Il est temps de laisser derrière nous les discours stériles », alerte la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU

COP26 à Glasgow : « Il est temps de laisser derrière nous les discours stériles », alerte la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU

« Sans une planète saine, il ne pourra pas y avoir de droits de l’homme, et si nous continuons sur notre lancée, il risque de ne plus y avoir d’êtres humains », a averti jeudi la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU, invitant la communauté internationale à « une action urgente et prioritaire » pour prévenir « les effets néfastes des changements climatiques ». « Il est temps de laisser derrière nous les discours stériles, les promesses non tenues et les engagements rompus », a déclaré la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet à l’occasion de la COP26. A la place, il s’agit d’adopter des lois, de mettre en œuvre des programmes et de financer rapidement et correctement des investissements, et ce sans plus attendre. D’une manière générale, la Haut-Commissaire estime que seule une action urgente et prioritaire permet d’atténuer ou d’éviter les catastrophes, qui auront des conséquences considérables, et dans certains cas mortelles, sur nous tous, en particulier sur nos enfants et petits-enfants. Il est temps de passer à une économie durable et à zéro émission de carbone Face à un tel scénario catastrophe, les gouvernements, les entreprises et les individus ont pour responsabilité commune de prévenir les effets néfastes des changements climatiques sur les droits humains, de les atténuer et d’y remédier.  Une façon pour la Cheffe des droits de l’homme de rappeler qu’il est vraiment temps de passer à une économie durable et à zéro émission de carbone. Pour y arriver, il faut arrêter de subventionner les activités dont les effets néfastes sur la seule et unique planète ont été prouvés. Dans ce combat, elle préconise des modèles économiques respectueux de l’environnement et qui protègent les droits de l’homme. « Nous devons changer de cap dès maintenant, c’est notre seule chance si nous voulons protéger l’humanité », a insisté Mme Bachelet. « Soyons très clairs : la triple menace des changements climatiques, de la pollution et de la perte de la biodiversité constitue le plus important obstacle aux droits de l’homme de notre époque », a-t-elle fait valoir, invitant les États participant à la 26e Conférence des Parties, qui débute dimanche à Glasgow, à respecter leurs engagements existants en matière de financement de l’action climatique. Mobiliser des ressources pour les communautés pauvres et marginalisées A la limite, il s’agit de les « augmenter, et non pas les ignorer pour la deuxième année consécutive ». Pour l’ONU, les Etats doivent immédiatement mobiliser des ressources pour atténuer les effets des changements climatiques et s’y adapter. De plus, les personnes les plus exposées aux risques liés aux effets néfastes des changements climatiques, notamment les communautés pauvres et marginalisées, devraient être les premières bénéficiaires de ces ressources. Par ailleurs, celles et ceux qui sont directement affectés devraient avoir voix au chapitre, leur participation significative étant déterminante pour garantir une action efficace et équitable. Les États doivent également s’accorder sur des garanties environnementales et sociales, et veiller à ce que les personnes touchées par l’action climatique dans le cadre de l’Article 6 de l’Accord de Paris aient accès à des recours efficaces. Pour le Haut-Commissariat, il s’agit d’une obligation en matière de droits humains et d’une question de survie. A noter que le Conseil des droits de l’homme a adopté, en septembre dernier, une « résolution historique » reconnaissant clairement pour la première fois que chaque être humain a le droit de vivre dans un environnement propre, sain et durable. « Il s’agit d’une avancée remarquable, mais les déclarations de principe doivent se transformer en actions concrètes, assorties de ressources », a conclu Mme Bachelet. ONU

Les banques publiques de développement s’unissent pour davantage d’investissements dans des systèmes alimentaires durables

Les banques publiques de développement s’unissent pour davantage d’investissements dans des systèmes alimentaires durables

En réponse à l’appel urgent à destiner davantage de financements aux agriculteurs les plus pauvres de la planète, les plus durement touchés par les changements climatiques, un groupe de banques publiques de développement a décidé d’aller plus loin, lors du Sommet Finance en commun d’aujourd’hui, et d’accélérer les investissements verts dans l’agriculture. Cette annonce intervient moins de deux semaines avant que les dirigeants mondiaux se réunissent à Glasgow pour les négociations sur le climat organisées dans le cadre de la COP 26. Derrière le Fonds international de développement agricole (FIDA), et en partenariat avec l’Agence française de développement et la Cassa Depositi e Prestiti, un groupe de banques publiques de développement du monde entier ont annoncé aujourd’hui le lancement d’une plateforme qui permettra d’accélérer des investissements plus verts et plus inclusifs dans l’agriculture et dans les activités de transformation, de conditionnement et de transport qui interviennent sur le trajet du producteur au consommateur. « Les investissements des banques publiques de développement représentant près des deux tiers du financement formel de l’agriculture, elles peuvent avoir un très fort impact sur la vie des populations rurales et sont en position de veiller à l’adoption de pratiques agricoles plus vertes qui aident également les petits exploitants à s’adapter aux changements climatiques et à accroître leurs revenus », a expliqué Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA. « La plateforme constitue une étape concrète importante sur la voie du changement souhaité. » La Plateforme pour des systèmes alimentaires verts et inclusifs a été annoncée au début du Sommet, tenu sur deux jours, qui rassemble des représentants des pouvoirs publics, des banques publiques de développement, des institutions financières internationales, d’entreprises privées et d’organisations paysannes, ainsi que des dirigeants de la société civile. La plateforme aidera les banques publiques de développement à renforcer leur capacité de rediriger et d’accroître leurs investissements dans la promotion de systèmes alimentaires plus verts et plus inclusifs, de façon à mieux contribuer à la concrétisation de l’Accord de Paris de 2015 et des objectifs de développement durable. Les banques publiques de développement sont des institutions financières qui sont contrôlées ou appuyées par des autorités publiques centrales ou locales et qui visent à accompagner le développement économique d’un pays ou d’une région. Bien que leur taille et leurs pratiques varient, un grand nombre d’entre elles ont besoin d’un appui pour améliorer leur gouvernance et leurs capacités, pour mieux cibler les investissements verts et surveiller les répercussions environnementales et sociales, et pour évaluer les véritables risques tout en restant financièrement viables. En outre, nombre de banques publiques de développement doivent mettre au point des instruments novateurs destinés à attirer les investisseurs privés dans le secteur agricole et à créer des services financiers mieux adaptés aux besoins des producteurs ruraux et des petites et moyennes entreprises. Afin de répondre à ces besoins, la plateforme donnera accès à des services comme l’assistance technique et le partage de connaissances spécialisées, ainsi qu’à des outils de mesure d’impact social et environnemental des investissements et d’évaluation des risques. Elle permettra également de favoriser une meilleure utilisation des ressources existantes des banques publiques de développement et d’améliorer les solutions de réduction des risques. Cette nouvelle étape s’appuie sur les travaux d’une réunion des banques publiques de développement tenue par le FIDA en novembre 2020, à l’occasion de laquelle elles sont convenues d’unir leurs forces en vue de concourir à la transformation des systèmes alimentaires et de créer la Coalition d’action pour un financement du système alimentaire inclusif et durable. L’importance de ces travaux a été reconnue lors du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, qui s’est déroulé en septembre et dont les participants ont encouragé la création d’une coalition de partenaires chargée de mettre au point la plateforme, ainsi que par les ministres des affaires étrangères et du développement des pays du G20 dans la Déclaration de Matera adoptée en juin. A noter que la deuxième édition du Sommet Finance en commun se tient les 19 et 20 octobre 2021 à Rome et en visioconférence. Elle est organisée par la Cassa Depositi e Prestiti en partenariat avec le FIDA et avec le concours de tous les membres de la Coalition Finance en commun.

Congo: Le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso s’entretient avec une délégation de l’entreprise Bioeconomy

Congo: Le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso s’entretient avec une délégation de l’entreprise Bioeconomy

Ce Vendredi 1er Octobre 2021, à l’hôtel de la Primature, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement Anatole Collinet Makosso s’est entretenu avec une délégation de l’entreprise Bioeconomy, leader mondial dans la création de solutions aux changements climatiques et dans l’élaboration de stratégies pour les projets écologiques. Conduite par le Chef de la division carbone et conseil juridique Mr Ralph Strebel, et en présence de la Ministre de l’environnement du développement durable et du Bassin du Congo Madame Arlette Soudan Nonault, la délégation a eu avec le Premier Ministre des échanges focalisés sur un partenariat concret sur le stockage du carbone, le développement du programme sur les tourbières dans les zones de la cuvette et de la cuvette Ouest, la protection des tourbières, le maintien, la conservation et la valorisation des services de l’écosystème et la biodiversité. Au terme de cet entretien , le Premier Ministre a donné son accord de principe sur le partenariat entre l’entreprise Bioeconomy et le Gouvernement ainsi que sur la concrétisation du programme de stockage de carbone qui sera mis en œuvre par les deux parties, indique la Primature dans un communiqué.

L’Angola et le FIDA collaborent pour promouvoir l’agriculture durable et renforcer la sécurité alimentaire face aux changements climatiques

L’Angola et le FIDA collaborent pour promouvoir l’agriculture durable et renforcer la sécurité alimentaire face aux changements climatiques

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé aujourd’hui son soutien à un nouveau projet visant à stimuler la productivité agricole, à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à renforcer la résilience d’au moins 218 000 ménages ruraux angolais qui sont vulnérables aux chocs climatiques. En Angola, 50% des pauvres vivent en milieu rural et vivent essentiellement de l’agriculture de subsistance. L’agriculture emploie 44% de la population et représente 5,5% du PIB du pays. Il est essentiel d’améliorer la production agricole à petite échelle et d’accroître la productivité et la commercialisation afin de réduire la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire dans les zones rurales. Le Gouvernement angolais a mis en œuvre plusieurs projets de développement pour relancer l’économie. Cependant, il faut redoubler d’efforts pour dynamiser le secteur agricole et offrir des moyens d’existence durables aux populations rurales pauvres et vulnérables. Par ailleurs, la facture des importations alimentaires du pays est élevée: 583 millions d’USD pour le premier trimestre 2019. Cette situation, associée à la baisse des recettes du pétrole en 2015-2016 et à l’augmentation des prix alimentaires, a incité les pouvoirs publics à promouvoir la diversification économique. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, de telles mesures sont plus nécessaires que jamais. “Afin d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable et de réduire la facture des importations de l’Angola, les pouvoirs publics doivent investir massivement dans le secteur agricole”, a déclaré le directeur de pays pour l’Angola, Robson Mutandi. “Il est essentiel de mettre l’accent sur la commercialisation des produits des exploitations familiales dans une optique de durabilité si l’on veut assurer la prospérité de l’Angola.” Le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo, et l’Ambassadrice de la République d’Angola en Italie et représentante permanente, Maria de Fátima Monteiro Jardim, ont signé aujourd’hui à Rome l’accord de financement concernant le Projet de renforcement de la résilience des petits agriculteurs (SREP). D’un montant de 150 millions d’USD, ce projet s’adressera en particulier aux jeunes et aux femmes qui sont vulnérables aux chocs climatiques, le but étant de les aider à se relever et de renforcer leur résilience. Le projet vise à promouvoir des pratiques durables telles que l’introduction de variétés de cultures résistantes à la sécheresse, l’adaptation des calendriers des cultures et la récupération de l’eau de pluie. Des investissements seront réalisés dans les domaines suivants: petite irrigation, amélioration de l’accès à l’eau et adoption de pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques. Le projet SREP sera mis en œuvre dans des zones agroécologiques arides, semi-arides et subhumides de sept provinces – Bengo, Zaire, Uige et Cuanza Norte au nord, et Benguela, Cunene et Namibe au sud. Il permettra également de renforcer les capacités du secteur privé national afin de fournir des services consultatifs et des services d’information climatique mieux adaptés aux besoins des producteurs familiaux. Le FIDA participera au financement du projet par un prêt de 29,8 millions d’USD, et des cofinancements seront fournis par l’Agence française de développement (42 millions d’USD) et la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (40 millions d’USD). La contribution du Gouvernement angolais s’élève à 10 millions d’USD, auxquels s’ajoutent 6,5 millions d’USD apportés par les bénéficiaires. Le montant restant, soit 21,7 millions d’USD, sera financé par les ressources du FIDA ou par d’autres partenaires de développement identifiés pendant la phase de mise en œuvre. Le projet SREP vise également à renforcer les capacités des petits producteurs familiaux en matière de production et de transformation grâce aux fermes‑écoles, de manière à les rendre plus productifs. Dans le cadre du projet, ils seront mis en contact avec différents acteurs privés des filières, ce qui leur permettra d’accéder plus facilement aux marchés. En outre, des infrastructures rurales adaptées seront mises en place pour favoriser une production axée sur le marché et aider les exploitations familiales à acheminer efficacement leurs excédents de production vers les marchés, ce qui permettra aux petits agriculteurs d’accroître leurs ventes et d’améliorer leurs moyens d’existence.  Le développement des moyens d’existence, l’amélioration de la nutrition et le renforcement de la résilience sont essentiels pour assurer la sécurité alimentaire de l’Angola et contribuent à la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable, dont l’objectif 1 (pas de pauvreté), l’objectif 2 (faim zéro), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 13 (lutte contre les changements climatiques) et l’objectif 15 (vie terrestre). Depuis 1990, le FIDA a investi 111,8 millions d’USD dans huit projets et programmes de développement rural menés en Angola, d’une valeur totale de près de 284,6 millions d’USD. Ces projets ont bénéficié directement à 486 600 ménages ruraux.

Le FIDA investit 77,7 millions d’EUR au Niger pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience face aux changements climatiques

Le FIDA investit 77,7 millions d’EUR au Niger pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience face aux changements climatiques

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé lundi 6 juillet le lancement d’un nouveau projet qui permettra d’accroître le soutien apporté à quelque 210 000 ménages ruraux pauvres au Niger qui sont vulnérables aux chocs climatiques et à l’insécurité alimentaire. La population nigérienne, essentiellement rurale, vit du petit élevage et de l’agriculture familiale. Ce type d’agriculture emploie 85% de la population active et représente 43,4% du produit intérieur brut. Il est essentiel d’améliorer la production agricole à petite échelle et d’accroître la productivité pour passer d’une agriculture de subsistance à une production commerciale, si l’on veut réduire la pauvreté et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones rurales. En raison de la pandémie de COVID-19 et des mesures prises pour y faire face, la situation a pris une nouvelle dimension. Le pays présentant déjà des vulnérabilités, la crise fait peser une véritable menace sur les moyens d’existence, en particulier des petits exploitants agricoles, et ses conséquences néfastes risquent de se prolonger si on n’investit pas concrètement dans le secteur agricole. « Le projet PRECIS arrive à point nommé », a déclaré le directeur de pays pour le Niger, Jakob Tuborgh. « La COVID-19 menace les objectifs ambitieux fixés par le Gouvernement en matière de réduction de la pauvreté. Ce nouveau projet permettra de traiter la grande question de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger et de créer des emplois pour les jeunes ruraux, tout en contribuant à la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable ». Le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo, la Ministre nigérienne du plan, Aïchatou Boulama Kané, et le Ministre nigérien des finances, Mamadou Diop, ont signé par correspondance l’accord de financement concernant le Projet de renforcement de la résilience des communautés rurales face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger (PRECIS). D’un montant de 172,1 millions d’EUR, ce projet s’adressera en priorité aux jeunes et aux femmes, qui sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques et à d’autres chocs. L’objectif du projet est de les aider à accéder à des emplois ruraux prometteurs, à augmenter leurs revenus et à renforcer leur résilience. L’action menée dans le cadre du projet se répercutera sur l’ensemble des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 1 (pas de pauvreté) et l’ODD 2 (faim zéro), mais aussi l’ODD 5 (égalité des sexes et autonomisation des femmes) et l’ODD 6 (eau propre et assainissement). Le projet PRECIS visera à promouvoir la culture du maïs, du millet, du riz et du sorgho, et à développer le maraîchage, l’aviculture et le petit élevage. Afin d’atténuer les effets de la désertification et des changements climatiques, le projet mettra aussi l’accent sur l’utilisation de solutions techniques au service d’une gestion durable de l’eau et des ressources foncières. Il permettra de remettre en état et de construire des infrastructures destinées à faciliter l’accès aux marchés, afin que les agriculteurs puissent vendre leurs produits. Le FIDA participera au financement du projet par un prêt de 56,7 millions d’EUR et un don de 21 millions d’EUR. La contribution du Gouvernement nigérien s’élève à 26,3 millions d’EUR, auxquels s’ajoutent 4,9 millions d’EUR apportés par les bénéficiaires. Des accords pour l’octroi d’un cofinancement additionnel d’environ 63 millions d’EUR sont en cours d’élaboration avec d’autres partenaires de développement. Le projet sera mis en œuvre dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder et couvrira 186 municipalités. Le PRECIS permettra de renforcer les capacités des petits agriculteurs et de leurs organisations dans les domaines suivants: production, stockage et transformation de produits périssables; pratiques en matière d’alimentation, de bonne nutrition et d’hygiène. On espère que ces mesures permettront d’assurer la disponibilité des denrées alimentaires pendant la « saison de la faim ». Le projet visera à promouvoir la formation professionnelle et l’entrepreneuriat rural pour les jeunes, ainsi que la création d’emplois dans le secteur agropastoral. Les activités menées cibleront les éleveurs transhumants (Touaregs nomades) et les personnes handicapées. Un accent particulier sera mis sur les activités d’alphabétisation et des formations interactives seront organisées sur les questions du genre et la promotion des femmes à des postes de direction. Le projet incitera également les institutions financières rurales à créer des produits répondant aux besoins des petits exploitants agricoles. Depuis 1980, le FIDA a investi 350,7 millions d’USD dans 14 projets et programmes de développement rural menés au Niger, d’une valeur totale de près de 746,1 millions d’USD. Ces programmes ont bénéficié directement à 1 252 922 ménages ruraux.