Le Fonds monétaire international (FMI) a accorde une enveloppe de 22.4 millions de dollars au Bénin, suite à l’achèvement de la deuxième revue de l’accord triennal en faveur du Bénin au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
L’activité économique du pays s’est développée et l’inflation est restée faible en 2017, estime l’institution financière, soulignant que la forte croissance, estimée à 5,6 %, s’explique par le niveau record de la production de coton et par la reprise de l’économie nigériane.
« L’inflation annuelle est redevenue positive, à 0,1 %, en raison des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers. Selon les estimations, le déficit du compte des transactions courantes s’est creusé en 2017 en raison de la hausse des importations de marchandises, qui s’explique par l’augmentation des investissements et des importations de denrées alimentaires », note le FMI.
Parmi les autres notes positives relevée par l’institution, on retient l’exécution du budget 2017 qui a été meilleure que prévu; le déficit budgétaire global (hors dons) qui a été limité à 7,0 % du PIB, «grâce principalement à une hausse des recettes intérieures », ainsi que les dépenses publiques qui ont été maintenues aux niveaux prévus dans le programme rendant de fait l’accumulation de dette publique pus lente que prévu.
Ainsi, le Fonds estime que les résultats obtenus dans le cadre du programme restent satisfaisants. Et pour cause, « tous les critères de réalisation continus et ceux à atteindre pour la fin 2017 ont été respectés, de même que tous les repères structurels. La sous-exécution des dépenses sociales à la fin juin 2017 était rectifiée en septembre et l’objectif indicatif pour la fin décembre 2017 a été dépassé , constate le FMI.
Même si la réalisation d’une croissance élevée et inclusive se heurte encore à des obstacles, les perspectives à moyen terme demeurent favorables indique l’institution notant qu’«elles supposent une accélération de la croissance du PIB réel entre 2019 et 2022, appuyée par la hausse de la production agricole résultant de l’action des pouvoirs publics et par l’augmentation de l’investissement privé ».
À moyen terme, le FMI pense que l’inflation devrait rester inférieure au taux de convergence de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Alors que la trajectoire programmée de l’assainissement des finances publiques devrait ramener d’ici 2019 le déficit budgétaire (dons inclus) en dessous du critère de convergence de 3 % du PIB fixé par l’UEMOA.
Enfin, le FMI assure qu’«une forte croissance des exportations améliorerait la position de la balance extérieure, tandis que des entrées de capitaux soutenues par l’investissement direct étranger et des investissements de portefeuille permettraient au Bénin de contribuer modestement à la constitution des réserves de change de l’UEMOA ».
Martin Kam