« Toute opposition qui ne vise pas les intérêts du peuple est sans objet », a déclaré récemment l’ancien ambassadeur du Congo aux USA et auprès de l’Union Africaine, Dieudonné Antoine Nganga.
Dans un entretien accordé au site Congo-Liberty.com, l’ancien ministre des affaires étrangères du gouvernement de Transition du premier ministre André Milongo a confié qu’il souhaiterait que « les opposants soient constants dans leur lutte pour la démocratie ».
Plus généralement, il a noté que « l’opposition congolaise est divisée malheureusement en deux camps : l’une se disant modérée et alliée du pouvoir et l’autre qualifiée de dure et incarnée par PascaTsaty Mabiala, Claudine Munari, Mathias Dzon, Guy Romain Kinfoussia, Jean Itadi, Charles Bowao, Brice Parfait Kolelas, Paulin Makaya, etc ».
Malgré leurs défauts et leurs qualités, le ministre a déclaré qu’il devais beaucoup de respect à ces derniers qui, selon lui, « jouent leur rôle de contre-pouvoir et se battent avec les moyens de bord pour la démocratie et ses valeurs ».
Il a toutefois déploré le fait que « leurs actions semblent être contrecarrées d’une part par leur égocentrisme et d’autre part par l’esprit de méfiance entre eux. L’on dit qu’ils se soupçonneraient les uns et les autres de manger au râtelier du système et d’avoir en leur sein un problème de leadership ».
Pour lui, il est évident que « tant que les uns et les autres ne tairont pas leur ego et ne chercheront pas chacun à être leader, tant qu’ils prêteront le flanc aux adeptes de la politique de diviser pour régner, tant qu’ils n’auront pas un même discours, tant qu’ils ne seront pas derrière un seul leader, tant que chacun cherchera à tirer la couverture de son côté, tant qu’ils oublieront la maxime latine ‘’ non licet omnibus adire Corinthum’’ c’est-à-dire qu’il n’est pas donné à tout le monde d’aller à Corinthe, leur lutte n’aboutira jamais et sera vaine ».
À ce propos, il fait remarquer que, « contrairement à leurs adversaires, le PCT et ses alliés de la mouvance présidentielle qui semblent plus unis dans leur lutte pour la conservation du pouvoir ».
Adrien Thyg