
OPINION. Lors de son adresse 2022 à la nation devant le parlement réuni en congrès, le Président de la République s’est livré dans une litanie dont il est le seul maestro. Les discours rébarbatifs qui n’inspirent plus les Congolais ni les parlementaires, cette fois-ci aucune standing Ovation pour montrer le caractère ennuyeux de cet exercice.
Le Président de la République s’est comporté comme le 1er opposant de la majorité présidentielle lors de son galimatias. Il n’a pas arrêté de critiquer son propre gouvernement qui est dans l’immobilisme total (je demande au gouvernement, j’exhorte le Gouvernement, j’enjoins le gouvernement). Il a même égratigné son fils et le pouvoir judiciaire. Enfin il a jeté les pierres contre les dirigeants qu’il a lui-même nommé à des hautes fonctions de l’état.
Le Président de la République a le pouvoir des décisions conformément à la constitution du 25 octobre 2015 (articles 64,83,84,85,88,89,90) par ailleurs comment qualifier le manque de sanctions auprès de celui qui dispose les pouvoirs de mettre un terme aux antivaleurs, à la corruption, à la concussion, etc… LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FAIT LE TRAVAIL DE L’OPPOSITION DE DÉNONCER LES ÉGAREMENTS DE L’EXÉCUTIF, DU LÉGISLATEUR ET DU JUDICIAIRE. En retour, il ne propose rien de concret pour mettre un terme à cette bamboula qui règne au sommet de l’état.
LES CONGOLAIS ONT COMPRIS L’AVEU D’IMPUISSANCE DU CHEF DE L’ÉTAT QUI A DÉCIDÉ MAINTENANT DE FAIRE PARTIE DE L’OPPOSITION CONTRE SON PROPRE CAMP. Plus personne n’est séduit par des redites du chef de l’état qui est devenu lui-même otage de son propre système qui le conduira jusqu’à l’abîme. Nous nous réjouissons de voir le Président de la République rejoindre le camp de l’opposition qui avait disparu des radars du pays. Nous espérons qu’avec le chef de l’état nous allons booster l’opposition pour apporter le véritable changement tant attendu par nos concitoyens.
« L’immobilisme n’est pas une vertu, mais seul moyen pour les simples d’esprit de croire qu’ils avancent. » Michel Partenza.
« La vérité appelle le changement, le mensonge l’immobilisme. » Patrick Louis Richard.
Fait à Annecy, le 02 décembre 2022.
Evrard NANGHO.