Denis Sassou Nguesso : « Nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo »

Denis Sassou Nguesso : « Nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo »

La Russie n’a pas proposé les services du groupe paramilitaire Africa Corps, anciennement Wagner, lors de la visite d’État du président de la République du Congo en juin dernier, a affirmé le président Denis Sassou Nguesso. Non seulement « ce sujet n’a jamais été évoqué », mais en plus « nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo », a assuré le chef de l’État congolais dans une longue interview accordée au magazine Jeune Afrique (N°3140 – SEPTEMBRE 2024). Par ailleurs, bien qu’aucun nouvel accord n’ait été signé entre la République du Congo et la Russie au cours de son séjour, Denis Sassou Nguesso a rappelé que « nos relations avec Moscou dans ce domaine remontent à 1964, que des centaines d’officiers congolais ont été formés dans des académies et des écoles militaires soviétiques puis russes, et que l’essentiel de notre matériel militaire est de fabrication russe ». Il a également souligné que « le Congo et la Russie ont célébré, cette année, le soixantième anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. C’est dans ce cadre que j’ai effectué cette visite d’État à Moscou et à Saint-Pétersbourg », a-t-il indiqué dans cet entretien réalisé à la mi-juillet à Brazzaville. Pour le président congolais, ce séjour « a permis de faire un tour d’horizon de nos relations d’amitié et de coopération, qui se portent à merveille ». Enfin, comme pour rassurer les partenaires occidentaux du Congo, il a affirmé que les liens avec la Russie ne portent ni ombrage ni préjudice à ceux que le Congo entretient avec les pays occidentaux. En effet, « ces liens ne créent ni ombrage ni préjudice à ceux que le Congo entretient avec les pays occidentaux, dont je rappelle qu’aucun n’a rompu ses relations diplomatiques avec la Fédération de Russie, en dépit des turbulences actuelles », a-t-il confié. Quoi qu’il en soit, « la Russie est l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, comment ignorer son existence sans aggraver les risques que court notre monde ? », a-t-il conclu. Martin Kam

Wagner : Evgueni Prigojine, mort ou vif ? Une photo controversée relance le mystère

Une photo d’un homme ressemblant à Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire Wagner, a été diffusée sur les réseaux sociaux, semant le doute sur sa mort présumée dans un accident d’avion en août 2023. La photo, relayée par le média saoudien « Al Hadath », montre un homme dans un train. La ressemblance avec Prigojine est frappante, ce qui a conduit certains à spéculer sur sa possible survie. Le 23 août 2023, un avion privé transportant Prigojine et d’autres membres de Wagner s’est écrasé en Russie, tuant tous ses occupants. La mort de Prigojine a été annoncée par plusieurs sources, dont l’agence de presse russe RIA Novosti. Cependant, la photo controversée a relancé les spéculations. Certains internautes affirment que l’homme sur la photo est bien Prigojine, et que sa mort aurait été mise en scène. D’autres soutiennent qu’il s’agit simplement d’un sosie. A ce jour, aucune information officielle n’a été fournie pour confirmer ou infirmer la véracité de la photo. Le mystère autour de la mort de Prigojine reste donc entier.

Russie. Mort d’Evgueni Prigojine : simplement un accident ?

Russie. Mort d’Evgueni Prigojine : simplement un accident ?

TRIBUNE. À peine le décès d’Evgueni Prigojine annoncé que les médias occidentaux se sont mis à spéculer dans tous les sens, pointant l’index en direction du Kremlin qui aurait commandité la mort du sulfureux patron du groupe Wagner, tué dans un crash d’avion avec neuf autres personnes. La Poutinophobie de ces gens et de leurs « experts » autorise toutes les inepties. Mais revenons au décès d’Evgueni Prigojine. A-t-il été commandité par le Kremlin ? À première vue, tout laisse penser que NON. Que gagnerait Vladimir Poutine en assassinant Prigojine ? Pas grand-chose. Les vrais experts le savent, et il suffit d’analyser la couverture des médias occidentaux pour s’en apercevoir. En effet, la plupart des médias sont moins affirmatifs, préférant relayer les salades de quelques « experts » ainsi que la propagande des services de renseignement ukrainiens, qui laissent entendre que le Kremlin aurait commandité la mort d’Evgueni Prigojine après sa révolte de juin dernier. Or on sait que Prigojine, qui était avant tout un homme d’affaires, n’était pas en conflit avec Poutine, mais bien avec une partie du haut commandement de l’armée russe. Il connaissait sa place, et sa dernière sortie prouve à suffisance qu’il était toujours au service de la cause russe. Conscient d’être scruté à la loupe par les médias occidentaux depuis la fameuse « révolte » avortée de Wagner, le Kremlin n’avait aucun intérêt à s’en prendre à son homme de main. Même si l’on ne peut rien exclure pour le moment, tout porte à croire que l’écrasement de l’avion dans lequel se trouvait Evgueni Prigojine est un accident. Les services secrets russes sont très professionnels pour se comporter comme des amateurs, en assassinant un homme comme Prigojine de cette manière et dans un contexte politique et médiatique si particulier pour la Fédération de Russie… Je bois mon lait nsambarisé… Par Petrick Mbeko

Russie. Ce mystère autour de la mort de Prigojine…

Russie. Ce mystère autour de la mort de Prigojine…

TRIBUNE. Un voile de mystère entoure le crach d’avion qui a emporté la vie du tonitruant commandant des forces paramilitaires Wagner, Evgueni Prigojine. Si réellement le concerné fait partie des victimes de ce crash, alors deux hypothèses nous aident à expliquer cette mort soudaine. 1. Depuis que Prigojine venait d’appeler à renverser le commandement militaire russe et qu’il avait ordonné à ses mercenaires de foncer vers Moscou, le commandant de Wagner avait signé son arrêt de mort. Même si Poutine l’avait instrumentalisé dans sa stratégie de Maskirovska en vue de dribbler ses adversaires politiques, cette tâche d’insoumission à son autorité était difficile à effacer dans l’opinion publique internationale et donnait des signes de craquement interne du Politburo de Moscou. Sur ce, l’effacement total de Prigojine était devenu le prix fort à payer pour restaurer l’autorité de Kremlin. De nombreux événements -et non de moindre- se sont alors succédé les uns après les autres en défaveur de Prigojine. D’abord son exil forcé en Biélorussie, puis la descente des Services de sécurité russes dans sa maison de St Petersburg et l’exposition sur la place publique de ses réserves en or et en devises étrangères et enfin, avant-hier, le limogeage du général Sergueï Sourovikine qui avait dû ordonner le retrait des troupes russes de Kherson et qui fut le fidèle allié de Prigojine dans la hiérarchie de l’armée russe. Son limogeage juste un jour avant l’assassinat de Prigojine n’est peut-être pas un fait aléatoire. Via ce limogeage et ce décès par crach d’avion, Kremlin a voulu une fois de plus démontré à tous les russes que le seul maître qui commande le bateau russe s’appelle Vladimir Poutine. Il importe donc de comprendre cette élimination spectaculaire de Prigojine et du commandement de Wagner deux mois après la tentative de coup d’État comme un signal clair de Poutine aux élites russes avant les élections de 2024. 2. Dans la grave crise qui sévit au Niger et qui risque d’entraîner non seulement un conflit régional entre la CEDEAO et la coalition Niger-Burkina Faso et Mali mais aussi une confrontation mondiale dans le Sahel entre des puissances otaniennes d’une part et la Russie et la Chine de l’autre, l’apparition de Prigojine au désert de Sahel avant-hier lundi et son appel dans une vidéo de quelques minutes à la lutte des africains contre les forces impérialistes doivent avoir été prises très au sérieux par ceux-là même qui brassent des gros intérêts économiques et géostratégiques dans la sous-région du Sahel. Dans ce contexte, il importe de se demander d’où venait l’avion d’affaires où se trouvait Prigojine et quelles sont les causes réelles de ce crash. Un expert en balistique nous explique : “ Sur une image, on a un panache de fumée qui vient de l’extérieur avec deux couleurs. Une couleur blanche, qui correspond à la propulsion d’un missile, et un panache gris qui correspond à l’explosion. C’est exactement le même type d’image que des explosions par des missiles anti-aériens. J’ai vraiment l’impression que ça a été tiré de l’extérieur. Et ensuite, selon leurs témoignages, des gens au sol ont entendu des missiles », détaille sur LCI Xavier Tytelman, ancien aviateur militaire, spécialiste aéronautique Air et Cosmos. « La structure de l’avion a été détériorée. C’est une collision aérienne, c’est un missile. Une explosion venant de l’intérieur, une bombe par exemple, n’aurait pas laissé une deuxième traînée », ajoute l’expert. Ce missile tiré de l’extérieur, rien ne prouve qu’il soit l’œuvre de l’armée russe. Les frontières maritimes et terrestres russes sont bardées des puissances de feu ennemies et il suffit de peu pour atteindre l’avion de celui qui appelle les africains à la lutte de libération de l’Afrique à partir du Niger. Ce missile tiré sur l’avion transportant Prigojine semble être la réponse claire du camp occidental contre les velléités du commandant de Wagner sur un terrain considéré comme une chasse gardée. La réaction de Joe Biden à cette mort : “ Je ne suis pas surpris” dit tout le dessous de cartes de cette mort vue comme une victoire du camp occidental. Une victoire non sur un individu Prigojine mais contre son président dans cette logique guerrière résumée par un proverbe rwandais : « Celui qui frappe un chien vise son maître. » La bonne compréhension des causes profondes de la mort de Prigojine se trouve à l’intersection de sa disgrâce après une rébellion avortée de sa milice contre l’état-major, de l’approche des élections russes en 2024 et de la volonté farouche des armées occidentales à isoler Poutine de ses puissants appuis avant l’estocade finale. Sa présence était devenue encombrante tant auprès de siens que des ennemis de son pays. Sa fin tragique était inéluctable. Par Germain Nzinga

Russie. La mort d’Evguéni Prigojine officiellement confirmée

Russie. La mort d’Evguéni Prigojine officiellement confirmée

Le fondateur du groupe paramilitaire privé Wagner Evguéni Prigojine a péri dans le crash d’avion dans la région de Tver (nord-ouest de la Russie), a annoncé l’agence russe de transport aérien. Evguéni Prigojine figure parmi les victimes de la catastrophe de l’avion privé Embraer Legacy reliant Moscou à Saint-Pétersbourg, constate l’agence russe de transport aérien Rosaviatsia. Elle publie la liste des passagers péris dans le crash. Outre le fondateur du groupe paramilitaire Wagner, plusieurs de ses proches collaborateurs, dont Dmitri Outkine, considéré comme son bras droit au sein du groupe, sont morts. Selon l’agence, l’aéronef effectuait son vol sur la base d’un permis d’utilisation de l’espace aérien délivré en bonne et due forme. L’avion s’était écrasé plus tôt dans la journée du 23 août dans la région russe de Tver, faisant au moins huit morts. Une enquête pour violation de règles de transport aérien a été ouverte en lien avec le crash. Retrouver cette information sur Sputniknews

Afrique. L’Autre Wagner

Afrique. L’Autre Wagner

TRIBUNE. La meilleure façon de se POLLUER le CERVEAU et d’esquinter son INTELLIGENCE est d’accorder du crédit aux médias OCCIDENTAUX (en particulier). Même dans des pays dits démocratiques, l’INFORMATION n’est JAMAIS neutre. Tout média, public ou privé, traite l’information en faveur du gouvernement de son pays et travaille à renforcer son INFLUENCE. . Nous sommes à la PLACE DES MARTYRS, à Cotonou, en République du BENIN, pays membre de la CEDEAO. Le 16 janvier 1977, ROBERT BOURGEON alias BOB DENARD, barbouze français, a débarqué à COTONOU à bord d’un avion privé bourré de MERCENAIRES pour renverser et assassiner le général MATHIEU KEREKOU, Président de la République du Bénin d’obédience MARXISTE. L’opération a été baptisée « CREVETTE » , commanditée et financée principalement par la FRANCE et quelques Etats SATELLITES africains. Dès leur atterrissage, les MERCENAIRES ont ouvert le FEU sur tout sans distinguer leurs proies. Gendarmes, policiers,, passagers, accompagnateurs, agents d’entretien, bagagistes, techniciens ont été criblés de BALLES. Les MERCENAIRES ont pris le contrôle de l’aéroport international MONSEIGNEUR BERNARDIN GANTIN de CADJAHOUN avant de former deux colonnes. L’une s’était dirigée vers le PALAIS DE LA MARINA (palais présidentiel) et l’autre vers la plage. Lourdement armés, les MERCENAIRES pensaient qu’en provoquant la panique au sein de la population, une partie de l’armée allait se retourner contre le régime. C’est ce qui était prévu initialement. La GARDE PRESIDENTIELLE BENINOISE épaulée par des FORMATEURS nord-coréens ripostaient sévèrement. BOB DENARD et ses MERCENAIRES étaient obligés de battre en retraite avant d’embarquer précipitamment dans l’avion et de se SAUVER. BILAN : des DIZAINES de morts CIVILS et MILITAIRES dont des BARBOUZES. L’objectif principal de l’opération « CREVETTE » était de réinstaller au POUVOIR le Président EMILE DERLIN ZINSOU jugé DOCILE et MALLEABLE. La DEMOCRATIE que l’OCCIDENT veut nous fourguer à travers ses médias est un véritable LEURRE. En vérité, personne n’y croit. C’est une belle communication qui consiste à promouvoir des TOUTOUS AFRICAINS au pouvoir, des MARIONNETTES dépourvus de patriotisme. L’AFRIQUE compte à la tête de ses REPUBLIQUETTES de nombreuses DYNASTIES qui battent des records de longévité sans que l’OCCIDENT n’agite la moindre SANCTION économique à leur encontre. Bien au contraire, les MONARQUES et leurs PRINCES se font dérouler le TAPIS ROUGE par ceux-là même qui fredonnent l’hymne des « DROITS DE L’HOMME ». BOB DENARD a réglé ses comptes dans ses mémoires intitulés « CORSAIRE DE LA REPUBLIQUE ». Il était à la FRANCE ce que EVGEUNI PRIGOJINE est à la RUSSIE, c’est-à-dire l’homme des SALES BESOGNES. Les AFRICAINS n’ont pas à tomber dans le piège d’une nouvelle GUERRE FROIDE. Nous sommes du SOLEIL. PANAFRICANISME, religion de notre SURVIE. Par Nysymb Lascony

Wagner envisage de se redéployer en Afrique

Dans une vidéo publiée le 19 juillet sur Telegram, Evguéni Prigojine demande à ses troupes de mener à bien l’entraînement de l’armée du Bélarus et de se préparer pour un nouveau voyage en Afrique. Les combattants de Wagner ont joué un rôle majeur dans l’offensive russe en Ukraine. Mais tout bascule lorsque le 24 juin, après plusieurs semaines de conflits larvés avec l’état major russe, des élements du groupe Wagner occupent pendant plusieurs heures un quartier général de l’armée dans le sud de la Russie, et parcourent plusieurs centaines de kilomètres vers Moscou, ébranlant le pouvoir russe. Leur rébellion a pris fin le soir du 24 juin, avec un accord prévoyant le départ au Bélarus du patron de Wagner, Evguéni Prigojine. Celui-ci est donc réapparu ce mercredi 19 juillet pour demander à ses troupes de mener à bien l’entraînement de l’armée du Bélarus et de se préparer pour un redéploiement en Afrique… Lire la suite sur DW

Afrique. Anciens et nouveaux pilleurs

Afrique. Anciens et nouveaux pilleurs

TRIBUNE. « Wagner, les nouveaux pilleurs de l’Afrique ». C’est le titre d’une enquête initiée par un célèbre magazine panafricain. Et il a suscité cette réflexion chez mon ami Koulibali Lassina de Korhogo : « Wagner les nouveaux pilleurs de l’Afrique ? Ok. Qui sont donc les anciens pilleurs de l’Afrique ? Ces anciens pilleurs ont-ils arrêté de nous piller ? » Les anciens pilleurs ? Ne tournons pas autour du pot. Il s’agit des anciennes puissances qui pratiquèrent la traite négrière, puis la colonisation du continent. Les esclavagistes furent essentiellement les Anglais, les Français, les Espagnols, les Portugais, les Hollandais, et les Arabes. Et ces mêmes Européens, auxquels s’ajouteront les Belges, les Italiens et les Allemands viendront par la suite coloniser le continent africain. La première matière qui fut pillée en Afrique fut ce que le poète haïtien René Depestre appela « le minerai noir » : « Quand la sueur de l’Indien se trouva brusquement tarie par le soleil quand la frénésie de l’or draina au marché la dernière goutte de sang indien de sorte qu’il ne resta plus un seul Indien aux alentours des mines d’or on se tourna vers le fleuve musculaire de l’Afrique pour assurer la relève du désespoir alors commença la ruée vers l’inépuisable trésorerie de la chair noire alors commença la bousculade échevelée vers le rayonnant midi du corps noir et toute la terre retentit du vacarme des pioches dans l’épaisseur du minerai noir… » Tout a été dit sur la traite transatlantique. C’est sur l’autre traite, celle pratiquée par les Arabes et qui continue encore en ce 21ème siècle, sur notre continent, que nous gardons un étrange silence, comme si elle était tout à fait normale. Voici donc les premiers pilleurs de l’Afrique. Sont-ils ceux que mon ami Lassina appelle les anciens pilleurs ? Je crois que pour parler des anciens pilleurs, il serait erroné de citer des pays. Car ce qui est en cause est plutôt un système économique, à savoir le capitalisme, qui s’étend à toute la planète. Lénine avait écrit en 1917 que « l’impérialisme était le stade suprême du capitalisme. » Il voulait dire par là que lorsque le capitalisme atteint un certain niveau dans son développement, il se doit de chercher de nouveaux débouchés et cela le conduit à aller dominer d’autre peuples pour s’emparer de leurs ressources aux coûts les plus bas lorsqu’il en a la possibilité. Et c’est ce que le poète martiniquais Aimé Césaire traduit en ces termes : « le geste décisif est ici celui de l’aventurier et du pirate, de l’épicier en grand et de l’armateur, du chercheur d’or et du marchand, de l’appétit et de la force, avec, derrière, l’ombre portée, maléfique, d’une forme de civilisation qui, à un moment de son histoire, se constate obligée, de façon interne, d’étendre à l’échelle mondiale la concurrence de ses économies antagonistes. » De son côté l’altermondialiste américaine naturalisée française Susan George, auteure du livre « comment meurt l’autre moitié du monde » avait déclaré dans une interview que les pays développés ne se réunissent pas régulièrement pour trouver les moyens de piller les pays pauvres. Leurs soucis sont d’augmenter le niveau de vie de leurs citoyens et électeurs en augmentant leur pouvoir d’achat, faire baisser le chômage, équilibrer leur balance commerciale. Par contre, les dirigeants des grandes entreprises multinationales eux, réfléchissent tous les jours sur la manière de continuer à faire du profit, afin de ne pas être sanctionnés par leurs conseils d’administration. Et pour faire du profit, il faut acheter des matières premières à très bas prix, avoir des coûts de production aussi bas que possible, une main d’œuvre pas chère, etc. Par exemple, on incitera les pays tropicaux à cultiver beaucoup de cacao, de café, d’hévéa, ou de noix de cajou, et ainsi, lorsque l’offre dépassera la demande, les prix s’effondreront tout seuls. Ou, on alimentera des guerres interminables dans certaines régions du monde riches en minerais très précieux, afin de pouvoir s’en approprier à moindre coût, on fomentera des coups d’Etats pour placer à la tête de pays riches en pétrole, uranium, diamant ou autre chose des hommes serviles qui ne chercheront pas à savoir la quantité exacte de minerai extraite, etc. Et cela est valable pour tous les pays développés ou émergents qui aspirent à jouer dans la cour des grands. Alors Wagner, un nouveau pilleur ? Oui. Disons que c’est le dernier arrivé sur la liste, qui vient avec ses méthodes à lui et qui ont l’air de déplaire aux autres qui étaient là avant lui. En oubliant qu’ils ont eu eux aussi leurs Bob Denard, CIA, Executive outcome (c’était pour les sud-africains) et autres catégories de mercenaires. Par Venance Konan Journaliste et écrivain ivoirien