Denis Sassou Nguesso : « Nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo »
La Russie n’a pas proposé les services du groupe paramilitaire Africa Corps, anciennement Wagner, lors de la visite d’État du président de la République du Congo en juin dernier, a affirmé le président Denis Sassou Nguesso. Non seulement « ce sujet n’a jamais été évoqué », mais en plus « nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo », a assuré le chef de l’État congolais dans une longue interview accordée au magazine Jeune Afrique (N°3140 – SEPTEMBRE 2024). Par ailleurs, bien qu’aucun nouvel accord n’ait été signé entre la République du Congo et la Russie au cours de son séjour, Denis Sassou Nguesso a rappelé que « nos relations avec Moscou dans ce domaine remontent à 1964, que des centaines d’officiers congolais ont été formés dans des académies et des écoles militaires soviétiques puis russes, et que l’essentiel de notre matériel militaire est de fabrication russe ». Il a également souligné que « le Congo et la Russie ont célébré, cette année, le soixantième anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. C’est dans ce cadre que j’ai effectué cette visite d’État à Moscou et à Saint-Pétersbourg », a-t-il indiqué dans cet entretien réalisé à la mi-juillet à Brazzaville. Pour le président congolais, ce séjour « a permis de faire un tour d’horizon de nos relations d’amitié et de coopération, qui se portent à merveille ». Enfin, comme pour rassurer les partenaires occidentaux du Congo, il a affirmé que les liens avec la Russie ne portent ni ombrage ni préjudice à ceux que le Congo entretient avec les pays occidentaux. En effet, « ces liens ne créent ni ombrage ni préjudice à ceux que le Congo entretient avec les pays occidentaux, dont je rappelle qu’aucun n’a rompu ses relations diplomatiques avec la Fédération de Russie, en dépit des turbulences actuelles », a-t-il confié. Quoi qu’il en soit, « la Russie est l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, comment ignorer son existence sans aggraver les risques que court notre monde ? », a-t-il conclu. Martin Kam
Situation économique de la République du Congo: concevoir des instruments fiscaux efficaces pour une foresterie et une croissance économique durables
ECONOMIE. Un nouveau rapport de la Banque mondiale publié aujourd’hui indique que l’économie congolaise se redresse progressivement avec une croissance du PIB estimée à 1,9 % en 2023. La croissance devrait atteindre 3,5 % en 2024, soutenue par les activités pétrolières comme non pétrolières qui devraient croître respectivement de 4.2 % et 3.5%. Cette reprise demeure fragile principalement en raison de l’instabilité de la production pétrolière. Selon le 11ème rapport sur la situation économique de la République du Congo, l’inflation s’est accélérée en 2023 atteignant 4,3 % en moyenne. Parallèlement, l’insécurité alimentaire grave augmente, touchant désormais 59 % de la population. La pauvreté généralisée persiste avec près d’un Congolais sur deux vivant avec moins de 2,15 dollars par jour. Le rapport souligne l’importance pour la République du Congo de concevoir des instruments fiscaux efficaces pour une foresterie et une croissance économique durables. Les forêts occupent deux tiers du territoire congolais, et le pays a réussi à maintenir un taux de déforestation faible et stable, malgré le développement économique et l’exploitation forestière illégale. Au cours de la dernière décennie, le Congo a entrepris d’importantes réformes de la politique forestière pour renforcer la durabilité, avec notamment un nouveau code forestier promulgué en 2020. Le pays s’est engagé à réduire ses émissions de CO2 de 32 % d’ici 2030, nécessitant pour cela un soutien financier extérieur d’environ 7.1 milliards de dollars pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Malgré le rôle crucial que joue la forêt congolaise, ainsi que les forêts du bassin du Congo en général, le financement international reste encore insuffisant. « Pour soutenir la durabilité des forêts malgré les contraintes budgétaires et les financements internationaux limités, le Congo peut envisager des instruments de recettes fiscales intelligents face au climat. Il s’agirait d’aligner les taux d’imposition sur la durabilité des méthodes de production du bois, tels que le système de « bonus-malus » introduit dans certains pays de la région. », déclare Louise Pierrette Mvono, représentante résidente de la Banque mondiale pour la République du Congo. Pour répondre aux défis multiformes auxquels est confronté le secteur forestier congolais, le rapport préconise : la combinaison d’instruments fiscaux et d’une meilleure gouvernance forestière à travers l’amélioration de l’application des lois, du contrôle et la transparence pour aider la République du Congo à protéger ses forêts tout en renforçant le rôle du secteur forestier dans l’économie; le renforcement de la coopération régionale grâce à des réglementations harmonisées, une meilleure application de la loi et un meilleur alignement des politiques fiscales forestières pour permettre aux pays du bassin du Congo de mieux faire face aux défis transfrontaliers, d’améliorer les capacités institutionnelles et d’attirer davantage de financements internationaux ; un soutien international et une indemnisation à plus grande échelle des efforts déployés par les pays du bassin du Congo pour préserver leurs forêts qui constituent un bien public mondial essentiel sous la forme de services de régulation du climat et de biodiversité. « La République du Congo a pris de l’avance sur les autres pays de la CEMAC pour mettre en œuvre l’interdiction d’exportation de grumes à partir de juillet 2023. Cette mesure favorise la diversification économique et l’accès aux marchés, la transition étant facilitée par les investissements antérieurs dans les infrastructures et les capacités, ainsi que le nouveau code forestier », ajoute Vincent De Paul Tsoungui Belinga, économiste principal et principal auteur du rapport.
La République du Congo ouvre la voie au pétrole et au gaz africains
La supermajor française du pétrole et du gaz TotalEnergies a annoncé en mai son intention d’investir 600 millions de dollars en République du Congo (RDC) avant la fin de l’année 2024. Le financement soutiendra l’exploration et améliorera la production dans le champ offshore profond de Moho Nord, qui produit actuellement à un taux de 140 000 barils par jour (bpj), représentant environ la moitié de toute la production pétrolière congolaise. Grâce à ses capitaux supplémentaires, TotalEnergies espère augmenter ce taux de 40 000 bpj – un coup de pouce bienvenu qui aidera sans aucun doute la ROC à se rapprocher de son objectif de doubler son taux journalier total pour atteindre 500 000 bpj. En plus de ses activités sur le champ de Moho Nord, TotalEnergies détient également le permis Marine XX de la ROC. Le site a récemment accueilli deux plates-formes de forage qui, selon TotalEnergies, faciliteront de nouvelles découvertes, que la société prévoit d’ailleurs d’effectuer avant la fin de l’année. TotalEnergies a bien sûr une présence significative sur le continent, avec un portefeuille diversifié construit sur 80 ans. Cependant, ce nouvel engagement dans Moho Nord n’est qu’un des nombreux développements qui reflètent la confiance internationale dans le secteur des hydrocarbures congolais et justifient que la ROC serve de modèle à d’autres nations africaines. Prendre de l’avance La réussite de la ROC dans le domaine du pétrole et du gaz découle d’une reconnaissance et d’une volonté d’agir sur des opportunités à multiples facettes. Avec des réserves prouvées de 1,8 milliard de barils de pétrole et de 284 milliards de mètres cubes de gaz naturel, la République démocratique du Congo n’a pas été victime de la stagnation due à la bureaucratie et aux délibérations interminables qui ont frappé d’autres pays africains. Au contraire, la République démocratique du Congo a entrepris de créer un environnement commercial favorable à l’intérieur de ses frontières afin d’attirer et de retenir les investissements étrangers. Dirigés par Bruno Jean-Richard Itoua, le ministre congolais des hydrocarbures, les efforts de la République démocratique du Congo pour revigorer son secteur des hydrocarbures ont été ouverts et inclusifs, incorporant de nombreux partenariats mondiaux et de multiples points focaux à travers le spectre de l’industrie. Au cours des remarques faites lors du forum Invest in African Energy 2024 à Paris, Itoua a confirmé la formation par la ROC d’un plan directeur du gaz et d’un code du gaz complet. Le gouvernement créera également une société nationale du gaz au troisième trimestre 2024. M. Itoua a expliqué comment, à l’avenir, la ROC orientera le gaz, le gaz naturel liquéfié (GNL) et le gaz de pétrole liquéfié (GPL) principalement vers le marché local, tout excédent étant réservé à l’exportation vers la sous-région afin de répondre aux besoins énergétiques de l’Afrique d’abord, plutôt qu’à ceux de l’Europe. Il a également évoqué l’importance de la coopération entre les secteurs public et privé pour atteindre les objectifs de son ministère, à savoir augmenter la production de 60 % au cours des deux prochaines années, tout en s’efforçant de réduire la pauvreté énergétique et de financer la transition énergétique. « Peut-être 95 % des investissements dans le secteur pétrolier au Congo proviennent des IOC (compagnies pétrolières internationales) », a déclaré M. Itoua. « Notre responsabilité [en tant que gouvernement] est de créer le meilleur environnement commercial, le meilleur réseau juridique et les meilleures installations pour attirer les investisseurs et les partenaires intéressés à construire des solutions avec nous. » La vision d’Itoua, qui reflète l’approche de son gouvernement en matière de revitalisation du secteur des hydrocarbures de la ROC, est essentielle pour comprendre comment cette petite nation est en train d’écrire sa propre grande histoire de réussite dans le domaine de l’énergie. Pendant la période qui a précédé l’annonce par Itoua d’un nouveau plan directeur pour le gaz, grâce à l’environnement favorable existant dans la ROC, la confiance des investisseurs et les activités d’exploration et de production étaient déjà en hausse. Projets en amont et en aval Dans le cadre de l’initiative de la ROC visant à doubler sa production totale d’hydrocarbures, Trident OGX Congo, société de services pétroliers et gaziers basée à Pointe-Noire, a entamé son projet de sept ans visant à augmenter la production par fracturation hydraulique dans les champs pétrolifères de Mengo-Kundji-Bindi II. Avec un financement de 300 millions de dollars de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) pour lancer le programme, les opérateurs s’attendent à ce que l’installation attire à terme 1,5 milliard de dollars d’investissements, crée de nouveaux emplois, donne un coup de fouet économique à la région et augmente le niveau total de production de pétrole de la République démocratique du Congo de 30 %. La compagnie pétrolière et gazière anglo-française Perenco a été active au large des côtes, acquérant des données sismiques 3D en avance sur son calendrier d’exploration prévu pour les permis Tchibouela II, Tchendo II, Marine XXVIII, et Emeraude que la compagnie détient. Témoignant également de la facilité de faire des affaires sous la direction actuelle du ROC, Trident Energy – la compagnie pétrolière et gazière internationale basée à Londres qui s’est engagée à redévelopper les actifs à mi-vie – a annoncé en avril de cette année qu’elle avait conclu des accords avec Chevron et TotalEnergies en vue d’acquérir des intérêts dans des champs du ROC. Après approbation finale, qui devrait intervenir avant la clôture du quatrième trimestre 2024, les accords permettront à Trident Energy de détenir une participation directe de 85 % dans les champs de Nkossa et Nsoko II, une participation directe de 15,75 % dans le champ de Lianzi, ainsi que le contrôle opérationnel de ces trois champs. Trident Energy détiendra également une participation de 21,5 % dans le champ en eaux très profondes de Moho-Bilondo, que TotalEnergies continuera d’exploiter. Jean-Michel Jacoulot, directeur général de Trident Energy, a commenté l’accord en ces termes : « Cette transaction s’inscrit dans notre stratégie d’acquisition et d’exploitation d’actifs de grande qualité, de manière sûre, efficace et responsable. « Forts de nos succès continus en Guinée équatoriale et au Brésil, nous sommes enthousiastes à l’idée
Maroc-République du Congo: Renforcement de la coopération dans les domaines de l’environnement et du développement durable
Le Maroc et la République du Congo ont signé, mardi (27 août, DNR) à Rabat, un mémorandum d’entente (MoU) pour renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de l’environnement et du développement durable. La signature de ce mémorandum s’inscrit dans le cadre de la visite de travail au Maroc de la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, pour faire le point sur l’état d’avancement de l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC) et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), les préparatifs pour l’organisation d’une table ronde des bailleurs de fonds et du 4ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CCBC, ainsi que la participation de la CCBC à la COP29. Signé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et Mme Soudan-Nonault, également secrétaire exécutive de la CCBC et du F2BC, ce mémorandum d’entente vise à renforcer la coopération entre les deux pays dans les domaines d’intérêt commun notamment la gouvernance environnementale. Il porte également sur l’évaluation environnementale et stratégique, la lutte contre les effets du changement climatique, particulièrement les contributions nationales, la gestion des ressources, la biodiversité et l’économie verte et bleue, l’assainissement liquide et la gestion intégrée des déchets. A cette occasion, Mme Benali a indiqué, dans une déclaration à la presse, que cette rencontre marque une étape importante dans l’opérationnalisation de l’échange d’expériences et d’expertises entre les deux pays dans les domaines de l’environnement et du développement durable, notamment en matière de financement climatique pour attirer davantage de financements au continent africain, notamment au Maroc et au Congo. Cette entrevue a été l’occasion aussi de se pencher sur divers dossiers en lien avec notamment le recyclage des déchets et l’économie bleue et verte, a-t-elle ajouté, notant qu’il s’agit de projets importants pour le développement durable des deux pays. Mme Benali a, en outre, souligné que les partenariats entre les pays africains permettent d’élaborer des projets de renforcement de leur transition énergétique et leur développement. De son côté, Mme Soudan-Nonault a affirmé que ce mémorandum contribuera à renforcer davantage la coopération avec le Maroc dans les domaines de l’environnement et du développement durable, ajoutant qu’il porte sur plusieurs domaines d’intérêt commun, tels que la lutte contre les effets du changement climatique, la biodiversité et l’économie verte et bleue. « Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la Commission du climat du bassin du Congo et marque une étape structurante dans notre action commune pour préparer la COP29 », a-t-elle relevé. La CCBC est l’une des trois commissions climat africaines créées lors du 1er Sommet africain de l’Action en faveur d’une co-émergence continentale, tenu à l’Initiative de SM le Roi Mohammed VI, en marge de la COP22 à Marrakech. MAP
SNPC : Signature d’un Accord de Coopération entre la République du Congo et la République du Kazakhstan dans le Domaine des Hydrocarbures
La Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) annonce la signature officielle d’un accord de coopération avec la République du Kazakhstan dans le domaine des hydrocarbures, entre la SNPC et la KazMunayGas. Cet accord, fruit de la visite de la délégation de la SNPC au Kazakhstan en juin dernier, marque une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales entre les deux nations. Le présent accord, signé aujourd’hui par le Directeur Général de la SNPC, M. Maixent Raoul Ominga et le Président du Conseil d’Administration de KazMunayGas, Monsieur Ashat Khassenov, en présence des hauts représentants des deux gouvernements, vise à promouvoir une coopération mutuellement avantageuse dans divers aspects de l’industrie des hydrocarbures. Les principaux axes de coopération définis dans cet accord incluent : Échange d’Informations et d’Expertise : Les deux parties s’engagent à partager des informations, de la documentation et des expertises dans le domaine de la recherche et de la promotion de l’exploitation des hydrocarbures. Formation et Participation à des Manifestations : La formation du personnel et la participation à des manifestations internationales, régionales et nationales seront encouragées afin de renforcer les compétences dans l’exploitation et la promotion des hydrocarbures. Réalisation d’Études Conjointes : Les parties réaliseront conjointement des études dans les domaines de l’exploitation, de la promotion et de la production des hydrocarbures. Opportunités de Coopération dans les Services : L’étude des opportunités de coopération dans les services liés au secteur des hydrocarbures, tels que le raffinage, la logistique d’approvisionnement, le stockage et le transport, sera entreprise. Un Comité Mixte de Suivi sera créé pour superviser la mise en œuvre de cet accord et garantir la réalisation de ses objectifs. Ce comité se réunira alternativement au Congo et au Kazakhstan, ou à tout autre endroit convenu entre les parties. Cet accord de coopération entre en vigueur provisoirement dès sa signature et sera officiellement mis en application après notification diplomatique de l’accomplissement des procédures internes requises dans les deux pays. Il est conclu pour une durée initiale de trois ans, renouvelable par tacite reconduction. Maixent Raoul Ominga, Directeur Général de la SNPC, à déclarer à cette occasion : “La SNPC se réjouit des perspectives qu’offre cet accord pour renforcer les capacités techniques et opérationnelles dans le secteur des hydrocarbures, et pour développer des partenariats stratégiques bénéfiques pour nos deux pays. Cet accord s’inscrit dans une dynamique de pérennisation, d’amélioration continue et de maîtrise de l’efficacité de l’action de la SNPC par des initiatives en ligne avec la politique du Gouvernement.”
République du Congo : TotalEnergies accroît sa participation dans le champ géant de Moho et cède deux actifs matures
TotalEnergies annonce la signature par sa filiale TotalEnergies EP Congo, détenue à 85 %, d’un accord avec Trident Energy portant simultanément sur l’acquisition auprès de Trident Energy d’une participation supplémentaire de 10 % dans le permis Moho et sur la vente à Trident Energy d’une participation de 53,5 % dans les permis Nkossa et Nsoko II. Moho est un champ offshore en eaux profondes situé à 80 kilomètres au large de Pointe-Noire, et opéré par TotalEnergies EP Congo. La production a significativement augmenté en 2017 avec le démarrage du projet Moho Nord. Les installations de production comprennent deux unités flottantes (Floating Production Units, FPU), Alima et Likouf, produisant actuellement environ 100 kbep/j (100 %). Nkossa et Nsoko II sont deux champs offshore situés à 70 kilomètres des côtes. Ces deux champs pétroliers matures, ayant démarré respectivement en 1996 et 2006, produisent ensemble environ 15 kbep/j (100 %) actuellement. Au terme de ces transactions, qui sont soumises aux conditions habituelles, notamment l’approbation des autorités de régulation, et à l’acquisition par Trident Energy de Chevron Congo, TotalEnergies EP Congo détiendra une participation opérée de 63,5 % dans le permis Moho, aux côtés de Trident Energy (21,5 %) et de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC, 15 %). Trident Energy détiendra quant à elle une participation opérée de 85 % dans les permis Nkossa et Nsoko II, aux côtés de la SNPC (15 %). « Avec ces transactions, TotalEnergies poursuit la gestion dynamique de son portefeuille. Conformément à notre stratégie, nous privilégions les actifs à faibles coûts et faibles émissions et tirons parti de notre expertise dans l’offshore profond », a déclaré Mike Sangster, Directeur Afrique de la branche Exploration-Production de TotalEnergies. « Partenaire de longue date de la République du Congo, TotalEnergies reste pleinement engagée dans le pays en augmentant sa participation opérée dans le champ de Moho et en préparant le forage d’un puits d’exploration sur le permis Marine XX avant l’été 2024. »
Maroc : Smart Africa a organisé le premier forum sur les compétences numériques en République du Congo avec plus de 700 participants
Smart Africa a accueilli le premier Forum sur les compétences numériques, un événement panafricain visant à promouvoir le développement des compétences numériques. Organisé par la Smart Africa Digital Academy (SADA) en collaboration avec le Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique du Congo (MPTEN), le Centre Africain de Recherche sur l’Intelligence Artificielle (CARIA) et l’Africa Digital Academy (ADA), l’événement vise à souligner l’importance du développement des compétences numériques chez les élèves et les étudiants africains, et à promouvoir des stratégies et des programmes efficaces pour les préparer à l’ère numérique. La première édition s’est tenue pendant trois jours sous le thème « Construire un vivier de talents numériques pour l’Afrique ». Les principaux thèmes abordés lors de cet événement sont l’éducation numérique, la formation professionnelle, l’inclusion numérique, l’accès aux infrastructures et aux technologies, et la promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation numérique. Le forum a vu le lancement de deux étapes majeures vers la transformation digitale, à savoir le plan directeur des appareils intelligents élaboré sous la direction de la République du Congo, qui vise à garantir un cadre durable d’appareils abordables pour l’Afrique. Le chapitre des jeunes de Smart Africa au Congo a également été lancé, en tant que plateforme d’éducation, de collaboration et d’autonomisation, visant à encourager une nouvelle génération de chefs d’entreprise novateurs et compétents en matière de technologie. Le chapitre jeunesse de Smart Africa se concentre spécifiquement sur l’équipement des jeunes et des entrepreneurs avec les compétences numériques nécessaires. Le Président de Smart Africa, M. Lacina Koné, a souligné le besoin urgent de combler le fossé des compétences numériques. « Le manque de compétences pertinentes à l’ère du numérique peut limiter les possibilités pour les pays africains de tirer le meilleur parti des technologies numériques, car ils continueront à rattraper le reste du monde si le fossé n’est pas comblé », a-t-il expliqué. « Pour que les Africains soient préparés aux emplois numériques de demain, ils doivent posséder les compétences numériques nécessaires », a-t-il ajouté. « L’augmentation moyenne de 4,5% du PIB en Afrique grâce au numérique montre que ce secteur contribue réellement au développement et à la diversification des économies. C’est tout l’enjeu de ce forum » a déclaré M. Léon Juste Ibombo, Honorable Ministre des Postes et Télécommunications et de l’Economie Numérique à l’ouverture du forum. Cet événement comprenant des tables rondes, des formations et des masterclass, des exposés d’experts en compétences numériques, des expositions et des démonstrations, des offres d’emploi, des concours et d’autres activités passionnantes. Plus de 700 participants, dont des représentants d’organisations gouvernementales et internationales, des membres du secteur privé, des étudiants, des éducateurs et des entrepreneurs ont assisté à l’événement.
Diplomatie : quatre pays ont envoyé de nouveaux ambassadeurs en République du Congo
Les nouveaux ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de l’Inde, de la Serbie, de la Suisse et de la République démocratique du Congo ont officiellement pris leurs fonctions en République du Congo ce 26 décembre 2023. Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso a reçu leur lettre de créance au palais du peuple. Le diplomate indien, Madan-Lal Raigar était directeur de la division de l’administration des partenariats de développement au sein du ministère des Affaires extérieures du gouvernement de son pays. Titulaire d’une licence en commerce de l’université du Rajasthan, il a été consul général de l’Inde à Hambourg, en Allemagne, mais aussi chargé d’affaires par intérim et chef de l’administration, des services politiques, économiques et consulaires de l’ambassade de l’Inde à Antananarivo (Madagascar). Madan-Lal Raigar a également travaillé dans les divisions de l’économie de l’administration, des Amériques et des projets. Il a présenté les copies figurées de ses lettres de créance au ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’étranger en novembre dernier. Il s’est dit honoré de présenter ses lettres de créances au président congolais qui « me souhaite la bienvenue ainsi qu’à la délégation qui m’accompagne. C’est, en effet, une occasion de lui souhaiter la joie et joyeux Noël…. Etre ambassadeur de l’Inde dans un pays des millions de citoyens est une joie », a-t-il écrit dans le livre d’or. Le nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Serbie en République du Congo est Miroljub Jevtic. Il a emboité le pas au diplomate indien. Professeur à la Faculté de sciences politiques de l’université de Belgrade, Miroljub Jevtic était le premier au monde à initier la revue scientifique internationale en anglais intitulée « Politologie des religions ». L’une des revues des sciences humaines les plus internationales au monde, cette revue a rassemblé les scientifiques du monde entier, en tant qu’auteurs ou en tant que membres de la rédaction et du comité international de conseil. Dans le livre d’or, il exprimé sa joie pour avoir parlé au président de la République et d’être ambassadeur de son pays auprès de Denis Sassou N’Guesso. La confédération de Suisse est désormais représentée en République du Congo par Chasper Sarott. Il été reçu en troisième position par le chef de l’Etat congolais. Né en 1979, il a fait ses études en droit à l’université de Zurich et à l’université Humboldt de Berlin. En 2010, il entre au service du Département fédéral des affaires étrangères, avant d’être affecté comme stagiaire à Astana (aujourd’hui Nur-Sultan). Retourné au ministère En 2011, il a occupé, entre autres, le poste de coordinateur régional adjoint à la Division politique II (Afrique Moyen-Orient). Chef de mission adjoint à Varsovie à partir de 2017, Chasper Sarott est depuis octobre 2019, chef de mission à Antananarivo (Madagascar). Le diplomate suisse a remercié le chef de l’Etat congolais pour l’avoir accueilli chaleureusement ici à Brazzaville. « Je me réjouis de pouvoir continuer à renforcer nos relations bilatérales », a-t-il fait savoir dans le livre d’or. Justin Inzuin Kakiak est le nouvel ambassadeur de la République Démocratique du Congo en République du Congo. Né en 1957, il a intégré l’appareil des renseignements au début des années 1980. De mars 2019 à décembre 2021, il est administrateur général de l’Agence nationale de renseignements congolaise. Le diplomate de la RDC est resté chef du département extérieur de 2003 à 2006. Il succède à Christophe Muzungu qui est arrivé à Brazzaville en 2011. Dans le livre d’or, Justin Inzuin Kakiak exprimé sa volonté « de consolider les relations fraternelles qui existent entre nos deux chefs d’Etat et entre les deux peuples. Je vais œuvrer pour que tout se passe bien et avec détermination », a-t-il souligné. Wilfrid Lawilla D.