RD Congo. Apprendre à parler le bon Lingala : il n’est jamais trop tard

Le dictionnaire étylomologique Lingala-Français – Français-Lingala « Yikaloba » de Gampoko Duma Di Bula, est le premier du genre en parution sur le Lingala, chez l’Harmattan France. L’étymologie dans le livre de Gampoko Duma Di Bula L’étymologie dans ce livre est avant tout envisagée comme un outil permettant de faire entrer un surcroît de sens dans l’enseignement de la langue, en faisant fonds sur le postulat selon lequel un authentique affect intellectuel de joie naît de la compréhension de la signification profonde des mots et que ce plaisir intellectuel est à la fois source de motivation et facteur de mémorisation. Le Lingala, une langue de communication En effet, le lingala est une langue de communication par excellence qui, dès la fin du XIXe siècle, s’est beaucoup développé le long du fleuve Congo. Également langue de création et de l’administration dans les deux Congo, elle s’est largement répandue en Afrique Centrale et au-delà des mers, notamment dans les diasporas congolaises européenne et nord-américaine. Pourtant, malgré cette expansion, le lingala est menacé. Ce dictionnaire contient douze mille mots et offre non seulement l’étymologie de certains termes, mais également une grammaire limpide. Le Lingala, une langue bantoue Rappelons que le Lingala est une langue bantoue qui a un peu plus de 15 millions de locuteurs lingalaphones en langue maternelle et une vingtaine de millions de locuteurs toutes catégories. Le Lingala dans sa pratique actuel, et pour citer Wikipédia, est reparti en trois catégories : 1- Lingala classique Le lingala classique est la variété utilisée dans plusieurs institutions de l’éducation et d’informations tant au niveau national qu’au niveau régional. Cette variante provient des traductions, dont une de la Bible, et des efforts de standardisation de l’Église catholique. Le lingala classique se dénote des autres dialectes par son nombre de voyelles, sept voyelles [a], [e], [ɛ], [i], [o], [ɔ], [u], par une harmonie vocalique harmonie vocalique obligatoire et par l’utilisation de tous les suffixes grammaticaux. 2- Lingala parlé Le lingala parlé est une variante comptant autant de préfixes nominaux que le lingala classique, mais moins d’accord grammaticaux entre ceux-ci et les autres suffixes. L’accord sujet-verbe est maintenu mais réduit à 10 classes, tandis que l’accord substantif-adjectif est simplifié à 2 classes. Les sept voyelles sont aussi utilisées, mais l’harmonie vocalique n’est pas appliquée. Son développement est principalement dû aux différentes missions protestantes, dont une traduction de la Bible. Cette variante du lingala est probablement la forme la plus parlée à travers les régions lingalaphones des deux Congo, même dans leurs capitales. C’est la forme de lingala la plus parlée dans la vie de tous les jours. Bien que cette forme soit la plus répandue, le lingala classique conserve le titre de lingala standard. 3-Lingala des villes Le lingala de Kinshasa comme celui de Brazzaville est le dialecte utilisé au quotidien dans ces deux villes, souvent utilisé dans les divertissements à la télévision ou à la radio. Cette forme de lingala comporte beaucoup d’emprunts au français et est parfois considérée comme un créole mais ces emprunts peuvent aussi être des alternances codiques alternances faites par des personnes bilingues. Notons aussi les termes : Langila qui un argot kinois utilisant des codes (principalement des noms propres) pour remplacer certains mots et verbes. Il y a aussi différents argots : « Indoubil », ancien argot des jeunes de Kinshasa : Lingala argot, ou « lingála ya bayankee » (argot des jeunes de Kinshasa, voire de Brazzaville) . Pour revenir à l’ouvrage de Gampoko Duma Di Bula Son Dictionnaire Etymologique Lingala-Français – Français-Lingala « Yikaloba » est un livre de référence pour apprendre le véritable lingala. Pour les adeptes de la musique congolaise il leur ouvre donc un accès privilégié à la compréhension des chansons, sans avoir attendre de traduction dans une autre langue étrangère. Bref, les polyglottes ont toujours une longueur d’avance. Quoi qu’il en soit, apprendre le Lingala, vous permet de partir à la découverte des cultures bantoues et de voyager en dehors des sentiers battus. Une occasion pour les voyageurs qui se contentent de séjourner dans le Bassin du Congo, d’entrer facilement en contact avec la population. Qui est Gampoko Duma Di Bula ? Journaliste de profession, il a travaillé à la radio congolaise, à Kinshasa et à Matadi, dans la province du Kongo Central. Il est en France dès 1977 où il travaille à RFI, puis à RFO (Radio France Outre-mer). Clément Ossinondé Ci-après, vidéo cours de Français-Lingala:
DADJU: le lingala est l’une des plus belles langues du monde

Dadju (Djuna Nsungula) l’a affirmé dernièrement sur France 24: le lingala est l’une des plus belles langues du monde. Le chanteur de RnB français déclaré sur la chaîne française qu’il compte bien faire un jour un son tout en lingala, cette langue parlée en République démocratique du Congo et au Congo (Brazzaville).
« Ebamba, Kinshasa Makambo », très bon roman en lingala de Richard Ali A Mutu

Le roman est un hommage appuyé à Kinshasa, capitale de la RDC (République démocratique du Congo) et à ses traditions. Il revalorise surtout la langue nationale, le « Lingala », un des éléments de la vie du peuple congolais à la dimension de son génie. La langue nationale joue un rôle irremplaçable. Elle est le support, le véhicule de la culture, le garant de sa base populaire au stade de sa création et à celui de sa consommation. En effet, Notre souveraineté recouvrée, c’est un devoir essentiel et premier que de revaloriser nos langues nationales, celles héritées de nos pères, sans pour autant mettre en cause l’unité profonde des nations africaines. Qui est Ebamba, le véritable acteur du roman ? Un jeune homme du nom d’Ebamba, loue un studio dans la parcelle de maman Mongala. Cette dernière tient à ce que son locataire épouse sa fille, Maguy, or Ebamba est déjà fiancé à Eyenga pour qui il doit verser la dot… L’histoire du roman se déroule à Kinshasa, ville de tous les mystères : Kinshasa Makambo, Kin-kiese,… Richard Ali Mutu sectionné parmi les 39 écrivains de moins de 40 ans du « Projet Africa 39 En effet, Richard Ali A Mutu de la RDC fait partie de ces auteurs qualifiés de prometteurs et qui pourront redéfinir la littérature africaine. Après un appel à candidatures, les trente-neuf écrivains de moins de 40 ans sélectionnés par le jury du projet rédigeront chacun une nouvelle ou un extrait de livre qui seront rassemblés dans une anthologie. L’introduction de cette anthologie sera écrite par Wole Soyinka, lauréat du prix Nobel de littérature. La prestigieuse maison d’édition Bloomsbury s’est engagée à publier l’anthologie en anglais d’ici octobre 2014. L’éditeur de renom, Ella Allfrey (OBE) éditera l’anthologie. Le Projet Africa39 est une composante importante des programmes et des célébrations de la capitale Mondiale du livre 2014 attribuée à port Harcourt par l’Unesco. Le projet est le fruit d’un partenariat entre le festival Hay d’Arts et de Littérature SARL du Royaume uni et le Club de Lecture Arc-en-ciel de Port Harcourt au Nigéria. Le Projet Africa39, indique l’organisation, contactera et travaillera en liaison avec les prix de littérature africains, les associations d’écrivains, les magazines de littérature et les festivals littéraires. Africa39 vise à donner un aperçu du futur de la littérature africaine en faisant découvrir des jeunes africains aventuriers qui redéfiniront l’écosystème littéraire africain dans le futur. Le projet vise ainsi à promouvoir des œuvres qui mettent en exergue l’entière diversité et la complexité du continent africain. Evénement littéraire important La ville de Port Harcourt dans l’Etat de Rivers au Nigéria est la première ville en Afrique subsaharienne à avoir reçu le statut de la capitale mondiale du Livre en 2014 par l’UNESCO. Le Salon du livre de Port Harcourt est un évènement dédié aux écrivains, libraires, experts littéraires et à tous les acteurs clés de l’industrie littéraire. Les organisateurs estiment que ce Salon sera un important évènement littéraire panafricain et international qui contribuera à considérablement faire progresser le niveau littéraire, la littérature et l’édition en Afrique. Pour être sélectionnés, les candidats ont envoyé une œuvre créative qu’ils considèrent comme leur meilleure œuvre de fiction. Il s’agit d’une nouvelle ou de l’extrait d’un ouvrage plus long de fiction. Les candidatures ont été revues par un panel qui a envoyé une première liste de 120 auteurs au jury final le 15 décembre 2013. Le comité d’évaluation comprenait de grandes figures de la littérature comme Elechi Amadi, Tess Onwueme et Margaret Busby. Avec Patrick Kianimi