Orange Middle East and Africa et Smart Africa allient leurs forces pour soutenir l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes en Afrique
En marge du Mobile World Congress Africa qui se tient à Kigali, l’alliance Smart Africa et Orange Middle East and Africa signent un partenariat de 3 ans visant à soutenir le développement de la digitalisation du continent Africain par le biais du plaidoyer, du partage de connaissances et de l’évaluation de la maturité numérique des gouvernements afin d’accélérer la transformation numérique de l’Afrique et la création d’emplois durables pour les Africains. Orange et Smart Africa sont deux institutions majeures, l’une reconnue pour son engagement en faveur de l’inclusion numérique et son savoir-faire dans le domaine de l’innovation, et l’autre, renforcé par un engagement audacieux et innovant des chefs d’État africains pour accélérer le développement socio-économique durable sur le continent. Les deux organisations vont collaborer dans des activités telles que la formation des jeunes et des femmes afin de soutenir leur employabilité dans les nouveaux métiers du numérique. Cela se fera à travers leurs programmes de développement des compétences numériques, à savoir Smart Africa Digital Academy (SADA) et le réseau Orange Digital Center (ODC), présent dans 16 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et 6 pays européens. Ils travailleront également ensemble pour renforcer l’entrepreneuriat innovant en renforçant les capacités d’incubation, d’accélération et de financement des entrepreneurs dans des secteurs prioritaires tels que : l’environnement, la e-agriculture, la e-santé, le e-commerce, etc. Smart Africa Digital Academy (SADA) et Orange Digital Center (ODC) sont des programmes qui proposent des formations aux compétences numériques à des publics variés. Orange Digital Center (ODC) réunit dans une même structure physique un ensemble de programmes gratuits et ouverts à tous, allant de la formation des jeunes au numérique et l’accompagnement à l’entrepreneuriat jusqu’à l’accélération et l’investissement dans les startups. Smart Africa Digital Academy (SADA) est le moteur de la mise en œuvre des initiatives de Smart Africa en matière de compétences numériques, visant à donner aux citoyens africains les moyens d’adopter la transformation numérique et de les équiper pour innover et être compétitifs à l’échelle mondiale. A travers leurs programmes, les deux organisations travailleront ensemble pour encourager la création de solutions numériques novatrices afin de répondre aux défis locaux et ainsi contribuer au développement durable du continent. Commentant la signature du protocole d’accord, Lacina Koné, Directeur Général de Smart Africa, a déclaré : « Donner les moyens aux citoyens africains, en particulier les jeunes, d’être équipés pour les emplois de demain a été clé dans nos efforts de transformation numérique. Unir nos efforts avec Orange accélérera nos efforts collectifs à cet égard. » Jérôme Hénique, CEO of Orange Middle East and Africa, a ajouté : « Ce partenariat contribuera à l’objectif commun de Smart Africa et Orange, de développer les compétences numériques de la jeunesse africaine, en particulier des femmes, tout en soutenant l’entrepreneuriat innovant. Il s’inscrit dans notre volonté de contribuer activement à la transformation numérique du continent. »
Kigali va abriter le siège de l’Agence africaine du médicament créée par l’UA
Le Rwanda a signé ce samedi après-midi 10 juin un accord avec l’Union africaine pour accueillir à Kigali le siège de l’Agence africaine du médicament, destinée à réguler et harmoniser ce marché sur le continent, à encourager les productions en Afrique et à contrer le trafic de faux médicaments. Une agence créée récemment par l’UA encore en phase initiale de mise en marche. Plus de quatre ans après l’adoption en 2019 du traité de création de l’Agence africaine du médicament, c’est un premier pas vers la mise en opération de ce nouvel organe de l’Union africaine, selon le ministre rwandais de la Santé, Sabin Nsanzimana. « Avoir cette agence au Rwanda, ça nous donne aussi le devoir de s’assurer que ça fonctionne et très rapidement. La prochaine étape, c’est de s’assurer que le personnel de cette agence est mis en place, parce que le bâtiment est là, pour que l’agence puisse avoir un bureau officiel de l’Agence africaine du médicament. » Le recrutement du personnel sera discuté dans une dizaine de jours, toujours à Kigali… Lire la suite sur RFI
OPAM 2023 à Kigali : Les encouragements du Gouvernement aux 4 candidats du Bénin
Le Ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Monsieur Kouaro Yves CHABI a, au nom du Gouvernement, reçu le lundi 15 mai 2023, les quatre lauréats béninois qui prennent part aux Olympiades Pan Africaines de Mathématiques (OPAM) à Kigali (Rwanda). C’est au cours d’une cérémonie solennelle en marge du Conseil de Cabinet qui s’est tenu dans la salle de conférence du Ministère. Du 13 au 22 mai 2023, le Bénin participe à la 30ème édition des OPAM. À cette compétition continentale, quatre jeunes apprenants défendront les couleurs du drapeau national à Kigali au Rwanda. Il s’agit de l’élève Funmi Péniel Sylvain AGOLI AGBO du CPEG Catholique Père Georges HOUNYEME de Tchaourou dans le Borgou, de l’enfant de troupe Foumilayo Grâce Stella BOKO du Lycée Militaire de Jeunes Filles Général Mathieu KÉRÉKOU de Natitingou dans l’Atacora, de l’élève Vaillant A. Jean-Christian DAHO du CPEG Saint Félix d’Abomey-Calavi dans l’Atlantique et de l’élève Ihlam Olaïtan C. ADÉLÉKÉ du Complexe Scolaire Plein Épanouissement (CSPE) Mandela de Porto-Novo dans l’Ouémé. Avant leur départ du Bénin, le Ministre Kouaro Yves CHABI a dopé le moral à la délégation conduite par l’Inspecteur de Mathématiques, Monsieur Pierre DOSSOU-DOSSA. « Chers lauréats, vous avez tout le soutien du Gouvernement et de son Chef, le Président Patrice TALON. Nous souhaitons qu’à cette phase des OPAM, que vous puissiez révéler une fois encore le Bénin par les performances que vous allez réaliser. Dites-vous que vous avez tout le potentiel qu’il faut pour nous ramener les meilleurs prix. Dites-vous qu’à Kigali, vous représentez le Bénin et tous les Béninois. Dites-vous que vous allez en héros et vous reviendrez encore héros. Nous comptons sur vous ». Le Ministre a également rassuré les parents des lauréats ainsi que tout le peuple béninois que toutes les dispositions nécessaires ont été prises par le Gouvernement pour garantir un bon séjour à la délégation en terre rwandaise. « La Nation toute entière compte sur vous. Défendez vaillamment les couleurs nationales. Pas de stress. Vous allez en compétition avec les filles et les garçons comme vous. Ramenez-nous les meilleurs prix. Vous avez nos bénédictions. Bonne chance à vous ». En recevant le drapeau national, la capitaine de l’équipe, l’enfant de troupe Funmilayo Grâce Stella BOKO a promis : « Toute la Nation béninoise compte sur nous. Nous promettons au Ministre et à tout le Gouvernement que nous porterons haut le flambeau de notre pays et nous reviendrons avec les médailles individuelles et collectives ». Quelques jours plutôt, une partie de la délégation constituée du Professeur Liamidi Arêmou LEADI, Chef/Département de Mathématiques à l’Université d’Abomey-Calavi, représentant l’Union Africaine de Mathématiques (UMA) et de Monsieur Edmond HOUNTONDJI, Directeur de l’Enseignement Secondaire Général (DESG) avait devancé les candidats en vue de prendre part aux préparatifs des compétitions. La cérémonie officielle d’ouverture est prévue pour ce jour, mardi 16 mai 2023. Les compositions se déroulent les mercredi 17 et jeudi 18 mai 2023. Par ailleurs, la prise en charge médicale de la délégation est assurée par le soutien spontané de Madame Monloto Félicité Estelle Lydie DEDEWANOU, épouse AGOLI AGBO. Médecin de son état, elle accompagne la délégation sur fonds propres avec un kit de produits pharmaceutiques acquis sur fonds propres. Quant à Monsieur Sourou Barthélémy DANSOU de la DESG, il a assuré l’organisation du voyage de la délégation jusqu’à l’aéroport.
Kigali : masquer les crimes par la vitrine du sport
OPINION. Le sport dont le football est une chose trop sérieuse pour qu’il soit laissé au seul monde sportif. Il est devenu une superstructure idéologique qui reproduit les rapports de domination propres au capitalisme sauvage. Honni qui pense que le sport est apolitique! Le sport a un effet politique massif de diversion, d’illusion et d’abrutissement des masses populaires. Il redouble leur aliénation et pire que cela, il lui arrive parfois d’entrer en collusion avec des organisations qui sèment mort et violence un peu partout dans le monde. Aujourd’hui le sport revêt bien souvent les ors du capitalisme et de ce fait, pour monter les enchères en faveur de sa publicité, il se sent obligé de s’allier avec des puissances financières douteuses ou encore avec des pays dont l’enrichissement va de pair avec le sang humain de millions de morts. Le Rwanda flirte à coup de millions de dollars avec des grands clubs de football (PSG, Arsenal) pour soigner son image entachée de sang. Dans beaucoup de cas ( pas tous heureusement), le sport est entré ces dernières décennies dans le cercle privilégié des usines à fric et des paradis fiscaux les plus fructueux. Il possède son marché, cote des athlètes en bourse et entretient ses circuits financiers en vue d’accumuler des profits colossaux sans la moindre considération éthique. Un angle d’approche pour comprendre la décision de la FIFA d’organiser son 73 e Congrès à Kigali demain jeudi 16 Mars 2023 malgré toute la clameur suscitée partout dans le monde pour son agression au Congo et des millions de morts à son actif. Imaginez-vous la FIFA en train d’organiser cette semaine son congrès à Moscou, la capitale de ce pays qui a envahi l’Ukraine??? Certainement non! Pourtant devant le Rwanda commettant le même crime, la FIFA s’est inclinée de par cette logique mercantiliste, quel qu’en soit le prix à faire payer à des millions de victimes congolaises. Et comble de tout, il est annoncé que la délégation de la Fédération Congolaise de Football (FECOFA) y est attendue. Vous l’aurez compris, le sport constitue un sujet éminemment politique. Et la lutte contre son idéologie de “divertir pour dominer” imposée par les puissants n’est donc plus marginale ou périphérique. Elle est au contraire consubstantielle du mouvement d’émancipation pour un Congo nouveau. Par Germain Nzinga
Rwanda : à Kigali, le Forum mondial de l’économie circulaire ouvre la voie à un leadership africain vers un avenir circulaire
Plus de 2000 délégués, dont des Africains venus de tout le continent, ont participé au Forum mondial de l’économie circulaire 2022 (FMEC) à Kigali, au Rwanda, du 6 au 8 décembre. Le forum organisé conjointement par l’Alliance africaine de l’économie circulaire (ACEA), le gouvernement rwandais et le Fonds finlandais pour l’innovation (Sitra) a positionné l’Afrique comme potentiel leader mondial dans l’adoption du paradigme de l’économie circulaire grâce à sa population jeune, à ses immenses ressources et à son dynamisme entrepreneurial. Il a également permis de présenter des solutions circulaires provenant d’Afrique et des pays du Sud, notamment la réutilisation de matériaux de construction, le recyclage de textiles de vêtements et les systèmes alimentaires aquaponiques. La Banque africaine de développement, qui héberge le secrétariat de l’ACEA, a participé à l’élaboration du programme du forum Parmi les principaux thèmes du forum figuraient le climat et la nature, la jeunesse, les infrastructures, l’entrepreneuriat et l’innovation, ainsi que le commerce et les chaînes de valeur. Jeanne D’Arc Mujawamaria, ministre de l’Environnement du Rwanda, a souligné l’importance de garantir l’accès au financement pour soutenir la transition circulaire. « La collaboration est essentielle pour parvenir à un meilleur accès aux technologies et aux financements permettant la circularité. Le financement est un catalyseur clé, et nous devons améliorer la façon dont nous investissons dans les entreprises de l’économie circulaire et créer des environnements favorables », a déclaré la ministre. La cheffe du bureau pays de la Banque africaine de développement au Rwanda, Aissa Touré Sarr, conduisait la délégation de la Banque qui a participé au Forum. « L’investissement dans les entreprises et les écosystèmes travaillant sur des solutions d’économie circulaire offre l’opportunité de stimuler la transformation et l’innovation dans l’ensemble de la société, a déclaré, Aissa Touré Sarr. La croissance économique future de l’Afrique et la prospérité de ses habitants sont intimement liées à une transition réussie vers une économie verte et résiliente. » La Banque africaine de développement, par le biais de son fonds fiduciaire multidonateurs, la Facilité africaine pour l’économie circulaire (ACEF), soutient la création et la diffusion de pratiques circulaires dans ses pays membres régionaux. L’ACEF reçoit des financements du gouvernement finlandais et du Fonds nordique de développement. Jyrki Katainen, président de Sitra, a déclaré que le FMEC continuerait à offrir une plateforme pour les partenariats, l’apprentissage et les actions concrètes. « Les interventions de l’économie circulaire peuvent mettre un terme à la perte de la biodiversité à l’échelle mondiale et aider la biodiversité du monde à se rétablir », a souligné M. Katainen. « La circularité est cruciale non seulement pour maintenir l’utilisation de matériaux précieux, mais aussi pour alléger la pression sur l’extraction de ressources naturelles vierges », a-t-il ajouté. Dans un appel à l’action, le FMEC2022 exhorte les pays africains à créer un environnement favorable aux entreprises circulaires et à tirer parti des avantages sociétaux, économiques et environnementaux de l’économie circulaire pour les Africains et le monde entier. Le communiqué appelle également à des mesures visant à faire progresser les technologies locales évolutives et à mettre à profit la capacité d’innovation des jeunes pour stimuler l’économie circulaire en Afrique. Organisé chaque année, le Forum mondial de l’économie circulaire rassemble des chefs d’entreprise, des décideurs et des experts du monde entier pour présenter les meilleures solutions d’économie circulaire au monde. Il étudie la manière dont les sociétés et les entreprises peuvent saisir de nouvelles opportunités pour accélérer la transition mondiale vers une économie circulaire en soutien aux Objectifs de développement durable des Nations unies. Le FMEC2023 aura lieu à Helsinki, en Finlande.
RD Congo. Août 1998 et septembre 2022 : Ces étranges parallèles…
TRIBUNE. 1. Tout commença par le double visage et la double obédience de nombreux officiels du gouvernement et des officiers de FARDC qui prétendaient œuvrer sous la bannière congolaise mais qui en réalité étaient constamment en pleine intelligence avec Kigali. La situation n’ayant jamais changé concernant des infiltrations massives de cette armée, des rumeurs persistantes courent cette semaine sur des voix discordantes d’une bonne partie de la haute hiérarchie des FARDC qui aura déjà tourné le dos à son Commandant suprême pour travailler en intelligence avec le camp ennemi. 2. Lors de la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila en mai 1997, beaucoup de congolais dont moi-même étaient sceptiques vis-à-vis des agendas cachés de ses alliés étrangers avec qui il avait signé seul ( sans l’aval du peuple congolais) des alliances contreproductives à l’intérêt national. Notre scepticisme se trouvera fondé lorsque une année plus tard nous assisterons une année au départ massif vers Kigali en juillet 1998 de hauts dignitaires de l’AFDL, pourtant détenteurs de passeport congolais et occupant de hauts postes au gouvernement congolais et au sein de l’armée nationale. En 2019, nous avons été nombreux à sonner l’alarme sur la dangerosité du deal contre-nature que le nouveau président Tshisekedi venait de signer avec Joseph Kabila compris par tous les analystes comme cheval de Troie de Kigali. L’histoire finira par nous donner raison car le même phénomène de transhumance semble s’observer cette semaine en cours avec le départ de Kinshasa des officiers de haut rang des FARDC qui, via un vol par l’Ouganda, ont rejoint les M23 à Bunagana. 3. Contrairement au 2 août 1998 où une opération aéroportée avait quitté Goma pour Moanda où débarquèrent des bataillons entiers mélangés de militaires rwandais et congolais, cette fois-ci cette opération n’aura plus lieu comme jadis pour la simple raison que des pelotons des militaires ennemis sont déjà présents en grand nombre et dans la capitale congolaise et autour de la capitale. Ils ont tout simplement modifié leur stratégie de conquête. Arrivée depuis 2003 par vagues successives via les opérations de brassage et de mixage militaire puis en 2017 sous la casquette des éleveurs de vaches, cette dernière opération d’infiltration militaire se révèlera trop voyante et soulèvera une grande vague d’indignation. Les vaches auraient dès lors disparu de la circulation et il a été mise en place une autre stratégie de conquête et d’occupation par achat ( avec la complicité des officiels congolais) de milliers d’hectares de terre dans le Bandundu, au Kongo Central et au Congo Brazzaville voisin pour pouvoir “encercler” la capitale kinoise, le siège du pouvoir congolais en vue de la prendre comme un fruit mûr au jour J. Dans ces terres achetées ou durant leur clandestinité tant dans des villages que dans des agglomérations, ces infiltrés y ont entre-temps pris femmes et acheté des complicités locales pour pouvoir se camoufler et y signer des contrats sociaux par alliances matrimoniales. Mélangés aux autochtones par l’achat de leur terre et de leurs filles, ils envisagent ainsi pouvoir s’implanter dans la durée tout comme ils croient par là mieux se camoufler dans la masse, attendant l’ordre d’en haut pour passer à l’assaut final. 4. Quand l’opération fut lancée en 1998 sous la bannière de Rassemblement Congolais pour la Démocratie ( RCD) – une création Rwandaise avec cap sur Kinshasa-, les colonnes des militaires progressaient facilement vers la capitale sans avoir pris en compte la donne de la résistance congolaise qui avait entrepris la chasse à l’homme pour dénicher les infiltrés. Les nombreuses images qui inondent la toile cette semaine en cours avec la chasse aux mercenaires déguisés en fous, aux caches d’armes automatiques et des fusils d’assaut aux bordures d’aéroport ou encore la mise à nu de ces habitations servant de cachettes à des escadrons de la mort en pleine ville de Kinshasa sont la preuve du réveil de la vigilance des kinois qui ont pris la situation en main pour traquer l’ennemi sur leur territoire. Là où l’armée et la police ont failli, la résistance populaire se mobilise et se montre déjà intraitable et imprenable. 5. Le point focal commun de la marche des colonnes militaires rwandaises vers Kinshasa en 1998 tout comme en 2022 concerne directement le renversement du pouvoir à Kinshasa pour prendre contrôle de tout le pays de Lumumba. En 1998 Goma ne les intéressait plus. Ils voulaient tout le Congo. En 2022, Bunagana ne leur suffit plus, ils veulent contrôler tout le territoire national en renversant le président en place. L’histoire nous enseigne hélas qu’ils réussiront à éliminer Mzee Kabila. Pour l’instant aucun congolais ne sait dire si le crime est en voie de se répéter en 2022… Je conclus ce post par cet adage congolais: “ Omoni ndoki, belela “. Comprenne qui pourra! Par Germain Nzinga
OPINION. Afrique, terre d’exceptions
RDC/RWANDA. Cette semaine se tient à Kigali le sommet du Commonwealth, organisation regroupant une cinquantaine de pays autour de la Grande Bretagne. Boris Johnson et le prince Charles (qui la préside pour la première fois) y sont présents, apportant indirectement leur soutien diplomatique à un Rwanda, qui alimente les troubles dans la région des grands lacs, alors que la RDC avait annoncé vouloir s’appuyer sur la médiation britannique justement, au sujet du conflit qui les oppose avec le turbulent voisin rwandais. Pourquoi donc le champion de l’intégrité territoriale ukrainienne joue-t-il ce jeu en Afrique, choisissant l’agresseur au détriment de l’agressé? Certes, ce sommet avait été programmé bien avant et repoussé à cause du Covid, tout comme l’accord (illégal en droit international) sur le transfert des demandeurs d’asile du territoire Britannique vers le Rwanda, mais est-il possible de continuer à refuser de voir que le Rwanda est un des plus grands Etats voyous des 30 dernières années dont les dégâts sur le population et la stabilité régionale sont considérables? Les britanniques doivent se foutre de cette guerre à l’est de la RDC. Oh oui! La thèse de plus en plus partagée sur ses causes est c’est avant tout le résultat de l’affairisme des colonels et généraux, gouverneurs, députés et ministres congolais d’abord, qui profitent de l’ingouvernabilité de l’est pour s’enrichir à travers des trafics (d’or, de coltan, de diamant, de café…) dont le Rwanda n’est qu’une porte de sortie et de blanchiment en entente cordiale avec ces mêmes puissants congolais. J’ai laissé trainer l’oreille et l’œil là où l’on disait que l’état d’urgence lancé par Tshisekedi, il y a quelques mois, a permis au pouvoir actuel de placer de nouveaux rentiers, de nouveaux intermédiaires et de nouveaux circuits d’évacuation passant notamment par l’Ouganda sous couvert du droit de pourchasser des rebelles en territoire congolais qui lui a été accordé, et que de ce fait, en représailles, le Rwanda a réactivé le M23 pour pour ne pas perdre ses positions d’exploitation qui représentent une part importante de ses revenus. Si bien que les occidentaux rigolent à voir les congolais jouer les vierges effarouchées de leur souveraineté violée alors que ce sont des jeux d’argent qui se jouent là dessus dont les puissants congolais sont acteurs, incitateurs et bénéficiaires de premier plan. Mais à l’un comme à l’autre, au Rwanda comme au Congo, en passant d’ailleurs par l’Ouganda, il faudra tenir un jour le langage de vérité (par une mission d’enquête honnête par exemple), et cesser de jouer à ce jeu qui affaiblit la puissance diplomatique de l’ONU et de grandes nations comme la Grande Bretagne qui fait comme si rien n’était, laisse les populations dans un désarroi qui n’a que trop duré et décrédibilise des Etats comme la RDC. Il parait ainsi difficile pour une nation occidentale d’avoir la même position sur l’Afrique qu’elle ne tiendra face au reste du monde. Le fourvoiement de la Grande Bretagne va au-delà de cette guerre congolo-rwandaise. Alors que le Commonwealth se veut une rassemblement de peuples qui regroupent des valeurs comme la démocratie et la liberté, les opposants disparaissent, sont assassinés ou croupissent en prison dans ce pays où Boris Johnson et le prince Charles vont célébrer les libertés politiques. La presse est muselée, le peuple est tétanisé à vue d’œil. C’est triste. Par Hervé Mahicka
Congo : Agnès Ounounou distinguée à Kigali par le Prix PADEV 2021
CONSECRATION. La Congolaise Agnès Ounounou a reçu à Kigali au Rwanda le « Prix Africain de Développement » lors de la 16ème édition du PADEV, une initiative de la Fondation 225 du Burkina et de Safam Com International de la Côte d’Ivoire. La lauréate, une femme d’exception, affectueusement appelée « Mama diaspora », a été désignée « Meilleure promotrice africaine de l’entreprenariat féminin de la Diaspora Congo Brazzaville ». Coordinatrice du projet du Haut Conseil représentatif des Congolais de l’étranger (HCRCE), Agnès Ounounou a reçu son prix lors d’une cérémonie de remise de trophées dédié à ce rendez-vous et qui s’est tenue dans un palace de la capitale rwandaise. « Je tiens à remercier le PADEV pour la distinction reçue à Kigali au Rwanda », a-t-elle réagi sur sa page facebook. Créé en 2006 à Abidjan par des organisations de la société civile de 12 pays africains, le Prix PADEV consacre les hommes et les femmes qui font la fierté du continent africain. Le but étant de « contribuer à booster le développement des pays africains à travers l’instauration d’une culture de travail, du mérite et de l’excellence comme valeurs cardinales de la société africaine », selon la Fondation 225. Notons que la sélection des lauréats du Prix PADEV, qui se tenait cette année du 24 au 27 septembre 2021 à Kigali au Rwanda est le fruit d’un long processus érigé sur de solides critères d’objectivité, rappelle l’ONG fondée en novembre 2012 à Ouagadougou. Adrien Thyg