Afrique/VIH-SIDA : un observatoire en création pour assurer une implication concrète des jeunes dans les processus décisionnels
L’atelier de l’ONUSIDA sur la mise en place d’un observatoire régional de suivi de la participation et des indicateurs de prise en charge pédiatrique, qui se déroule à Dakar du 28 au 30 mai 2024, vise à garantir et à mettre en valeur l’engagement des adolescents et des jeunes. Il est inquiétant de voir que les adolescents et les jeunes en Afrique de l’Ouest et du Centre, qui sont de plus en plus touchés par les nouvelles infections au VIH, ne sont pas suffisamment associés aux décisions, en particulier celles qui concernent les politiques et les programmes relatifs au VIH/Sida. « Leurs droits de participer à ces décisions ne sont pas respectés, leurs contributions potentielles sont ainsi perdues, ainsi que leurs leaderships et leurs opinions sur l’épidémie », lit-on dans les termes de référence de cet atelier de « Mise en place d’un observatoire régional de suivi de la participation et des indicateurs de prise en charge pédiatrique ». Cette rencontre est à l’initiative du Réseau des adolescents et jeunes vivant avec le Vih d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Raj+ Aoc), avec le soutien de l’Onusida et de l’Unicef. L’objectif poursuivi est de « mettre en place un mécanisme de suivi communautaire spécifique aux adolescents (es) et jeunes affectés et ceux vivant avec le Vih : ‘’le Youth Clm’’ ». « Une ambition que nous ne pouvons qu’accompagner et saluer », s’est réjouie, dans son allocution d’ouverture, Hélène Badini, Conseillère régionale pour l’égalité et les droits pour tous au Bureau régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. D’ailleurs, elle a fait remarquer que « c’est une première qui marque une étape importante dans l’engagement des adolescents et des jeunes vivant avec le Vih dans la réponse au Vih dans la région ». Persistance des inégalités Evoquant les progrès accomplis ces dernières années dans la riposte au Vih en Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Badini a, toutefois, regretté la persistance des inégalités qui affectent les adolescents (es) et les jeunes. Pourtant, c’est une priorité, si l’on se réfère aux nouvelles infections qui touchent cette cible, « mais aussi aux difficultés d’accès aux services de prise en charge et plus généralement à des services de santé sexuelle, santé de la reproduction centrés sur les personnes », a-t-elle souligné. Mettre en évidence les succès Le mécanisme qui sera mis en place (Le Youth Clm), souligne-t-on doit pouvoir s’appuyer sur une plateforme structurée et sur un suivi par des pairs rigoureusement formés, avec pour objectif principal de générer les données sur la disponibilité, l’accessibilité, l’utilisation et la qualité des services liés au Vih offerts aux Adolescents(e)s et jeunes vivant avec le Vih (AJvVih). Ces données devront inclure, mais de façon non exhaustive, la disponibilité des intrants ». L’approche par les pairs pour collecter les données Sitsope Adjovi Husunukpe, s’exprimant, au nom des jeunes, lors de l’ouverture de cet atelier, a déclaré que « la mise en place de l’observatoire régional (Youth Clm) sur les questions de la prévention, de l’accès aux services de qualité et de prise en charge des adolescents et jeunes vivant avec le Vih est importante à plusieurs égards ». Elle a d’abord relevé la complexité de la cible adolescents et jeunes. « Ce qui induit la nécessité d’une approche pair à pair dans la collecte des données ». Elle a, ensuite, évoqué le besoin de disposer « de données probantes pour alimenter le plaidoyer au niveau national/régional, au niveau district et des formations sanitaires ou structures de prise en charge ». A ce titre, elle a indiqué que cet atelier offre l’occasion pour le Réseau des adolescents et jeunes vivant avec le Vih d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Raj+ Aoc) de s’accorder, avec les différents acteurs présents, sur les indicateurs clés sur lesquels le mécanisme « Youth Clm » doit se pencher, selon les besoins de leur communauté. « Soyons alors attentifs et participatifs pour une meilleure prise en compte de nos réels besoins », a affirmé Sitsope Adjovi Husunukpe. W.L.D
Kinshasa : retour au calme après des échauffourées entre jeunes et policiers
La ville de Kinshasa s’est réveillée, ce jeudi 28 décembre, dans le calme au lendemain des échauffourées enregistrées entre militants de l’opposition et forces de l’ordre. Ces jeunes présentés conne ceux du parti politique ECIDE de Martin Fayulu, répondaient à l’appel de cinq candidats présidents qui appellent à l’annulation des élections générales. Theodore Ngoy,Jean-Claude Baende, Nkema Liloo, Martin Fayulu et Denis Mukwehe dénoncent les irrégularités constatées lors des élections combinées, organisées du 20 au 24 décembre courant à travers le pays. Les éléments de la police nationale ne sont pas non plus visibles dans tous les coins névralgiques de la ville comme c’était mercredi. Les transports en commun sont visibles et la population vaque librement à ses occupations. Au centre-ville de Kinshasa, le Marché central est opérationnel, les magasins et boutiques comme des bureaux publics et privés ont ouvert leurs portes. Entre-temps, la CENI poursuite la publication des résultats partiels de ces élections. A ces jours, le candidat président Félix Tshisekedi est en tête sur les résultats partiels de 173 circonscriptions électorales, plus la diaspora, sur 179, publiés par la CENI.
COP28 : des entreprises africaines dirigées par des jeunes reçoivent 800 000 dollars pour des solutions climatiques
Huit entreprises dynamiques dirigées par de jeunes Africains sont sorties gagnantes du défi 2023 YouthAdapt. Chaque entreprise recevra un don pouvant aller jusqu’à 100 000 dollars. Ces entreprises bénéficieront également d’un mentorat et d’un coaching complets dans le cadre d’un programme d’accélération de douze mois. Depuis son lancement en 2021, l’initiative YouthADAPT a fourni plus de cinq millions de dollars à 33 jeunes entrepreneurs issus de 19 pays africains. Organisé conjointement par le Groupe de la Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l’adaptation(le lien est externe), avec le soutien du Fonds pour les changements climatiques en Afrique, YouthADAPT est un concours annuel destiné aux jeunes entrepreneurs dirigeant des micros, petites et moyennes entreprises en Afrique et proposant des solutions innovantes en matière d’adaptation aux changements climatiques. Cette année, l’accent a été mis sur les entreprises appartenant à des femmes et pionnières des technologies de la quatrième révolution industrielle (4IR) telles que l’intelligence artificielle, l’analytique des données massives (big data), la réalité virtuelle, la robotique, l’internet des objets, l’informatique quantique, la fabrication additive, la blockchain et les technologies sans fil de cinquième génération au service de l’adaptation aux changements climatiques. S’exprimant lors de la cérémonie organisée en marge de la COP28 à Dubaï, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a souligné l’importance d’exploiter les idées et la créativité des jeunes pour améliorer les moyens de subsistance et la prospérité nationale. « Les initiatives Des emplois pour les jeunes en Afrique et [le Plan d’action pour] le développement des compétences pour l’employabilité et la productivité en Afrique de la Banque africaine de développement témoignent de notre engagement à créer 25 millions d’emplois pour nos jeunes, en veillant à ce que 250 millions de personnes trouvent leur voie sur le marché du travail. L’initiative Youth ADAPT est un engagement à investir dans la jeunesse et à façonner un avenir prospère », a déclaré M. Adesina. Patrick Verkooijen, PDG du Centre mondial pour l’adaptation, a souligné la nécessité de cultiver les talents de la jeunesse africaine. « Les jeunes détiennent la clé pour libérer le potentiel économique de l’Afrique. Grâce à des initiatives telles que les Prix YouthADAPT, nous offrons des opportunités de formation et d’emploi qui permettent de retenir les talents africains dans leur pays », a-t-il souligné. Au cours d’une table ronde organisée dans le cadre de la remise des prix, Cheryl Urban, vice-ministre adjointe du Canada pour l’Afrique subsaharienne, a évoqué le rôle essentiel que peuvent jouer les institutions de financement du développement. « Le programme YouthADAPT de la Banque africaine de développement apporte un soutien crucial au développement à grande échelle d’entreprises et d’innovations climatiques pilotées par des jeunes en Afrique. Le Canada est fier de contribuer à cette initiative », a indiqué Mme Urban. Beth Dunford, vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée de l’Agriculture et du Développement humain et social, a souligné l’importance de soutenir les entrepreneurs qui luttent contre les changements climatiques. Elle a également insisté sur la nécessité de supprimer les obstacles au financement, en particulier pour les femmes. L’envoyée de l’Union africaine pour la jeunesse, Chido Cleopatra Mpemba, a souligné la nécessité de favoriser des mécanismes efficaces de partage de l’information entre les régions. Une des lauréates de cette année, Lucy Wangari, de l’entreprise Onion Doctor, spécialisée dans le suivi de la croissance des oignons, a déclaré que ce prix la motiverait à en faire encore plus. « C’est un moteur important pour la mise à l’échelle de (notre) solution innovante pour augmenter la production locale d’oignons de 20 % et transformer la chaîne de valeur de l’oignon en une source d’emploi lucrative pour les agriculteurs des terres arides et semi-arides du Kenya. » Les anciens lauréats ont partagé leurs expériences sur la façon dont le don a renforcé leurs entreprises. Fela Akinse, PDG de Salubata, une entreprise qui transforme les déchets plastiques en chaussures bon marché, a souligné la manière dont le don propulse l’expansion et l’innovation en matière de technologies propres de son entreprise, et l’aide à produire un impact à l’échelle mondiale. Les entreprises lauréates, dirigées par des femmes de toute l’Afrique, opèrent dans des secteurs touchés par les changements climatiques : l’agriculture, l’efficacité énergétique, la gestion des risques de catastrophe, les ressources en eau et la conservation de la biodiversité. Liste complète des lauréats : Deborah Nzarubara d’ETS Grencom, de la République démocratique du Congo : Grâce à l’exploitation des données massives (big data), ETS Grencom fournit des données météorologiques en temps réel, stimulant ainsi la productivité agricole et soutenant les abeilles pollinisatrices dans le cadre de pratiques agricoles durables. Mirriam Chapi de Chapi Core Tech, de la Zambie : Grâce à l’application EaseOn Track, Chapi Core Tech a autonomisé plus de 5 000 agricultrices, facilitant l’adoption d’énergies propres et améliorant la production agricole. Eddah Wanjiru de Arinifu Technologies, du Kenya : Les innovations Smart Brooder et Kuku Smart utilisent la technologie de l’internet des objets, offrant des solutions pour le secteur avicole et des informations opérationnelles, au profit de la communauté agricole du Kenya. Fatoumata Diaby de Jeune Agro-Innovatour, du Mali : Le logiciel E-Compost de Jeune Agro-Innovatour transforme la jacinthe d’eau envahissante en compost de qualité supérieure, promouvant ainsi des pratiques agricoles durables. Beth Koigi de Majik Water Technologies, du Kenya : Majik Water Technologies est un pionnier de la collecte de l’eau atmosphérique, fournissant des ressources en eau vitales aux communautés agricoles frappées par la sécheresse au Kenya. Lucy Wangari de Onion Doctor Limited, du Kenya : Grâce à l’internet des objets et à l’apprentissage automatique, Onion Doctor Limited surveille les cultures d’oignons, optimisant ainsi la durabilité et la rentabilité pour les agriculteurs kényans. Daniella Ushindi Viruvuswagha d’ETS Chemchem Agro, de la RDC : Leur application ApiConnect utilise l’apprentissage automatique pour le placement stratégique des ruches, ce qui stimule considérablement la production de miel en République démocratique du Congo. Stéphanie Meltus de Green Eden Farms, du Nigéria : Green Eden Farms utilise la technologie Scaregrow pour fournir des informations en temps réel, améliorant ainsi la productivité et la résilience de l’agriculture nigériane.
L’IFDD dévoile ses activités au profit des femmes et des jeunes
C’est au cours du side-event sur le thème « les PMEs, partenaires essentiels pour une transition juste vers une économie circulaire sobre en consommation d’énergie », organisé, le 05 novembre 2023, à Dubaï, au pavillon de la Francophonie et animé par l’ONG CICE-SEED. L’Institution de la Francophonie pour le Développement Durable y a pris part aux côtés d’autres structures œuvrant auprès des PME. Ouvrant le bal des interventions, Mme Cécile Martin-Phipps, directrice de l’IFDD a présenté succinctement les grandes lignes de leur engagement aux côtés des communautés, notamment envers les femmes et les jeunes. « La francophonie c’est un vecteur de solidarité. A travers la solidarité, on (IFDD) fonctionne avec les gouvernements mais elle fonctionne également avec les différents acteurs, les différents niveaux d’acteurs », a-t-elle souligné. La directrice de l’IFDD a fait qu’une rencontre a été faite pour définir de grandes lignes de la politique de l’OIF à l’endroit des femmes et des jeunes. « la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo aussitôt arrivée à la tête de l’OIF a organisé une concertation auprès de la jeunesse francophone qui, il faut le rappeler, est jeune avec moins de 35 ans à 60% actuellement et qui, en 2050 atteindra entre 70 voire 80% », a déclaré Cécile Martin-Phipps. Elle a renseigné l’assistance qu’il est hyper important pour l’IFDD de donner la voix à travers. « 90% des entreprises dans le monde sont des PME, 50% de l’emploi, 40% de revenus nationaux surtout dans les pays émergents ». Comment tu réponds aux besoins de tes bénéficiaires. La francophone est donc ce vecteur de solidarité, qui doit répondre à un besoin. Ce besoin, c’est une jeunesse qui est vibrante, dynamique, mais qui fait face à un besoin cruel en termes de formations, d’emplois. L’IFDD encourage accompagne les femmes et les jeunes qui ont de bonnes idées d’innovation ou de co-innovations. L’IFDD le fait dans la région du bassin du Congo et en Haïti ainsi que dans quelques pays du Sahel à travers le projet Nexus accès plutôt sur l’agriculture vivrière. La sélection se à base des appels à candidature suivi d’une formation dans la réalisation des projets bancables, marketing et Communication. Ce qui, en fin de compte, ils sont lancés dans le marché, après avoir obtenu les brevets de leurs innovations. « En deux ans, nous avons formé et suivons déjà 200 dans l’efficacité énergétique ». Toumao Kiri, directeur adjoint de l’IFDD, à son tour, déclaré, « la francophonie c’est 88 Etats et gouvernements membres dont 54 membres et d’autres sont observateurs et membres associés. Sur les 54 pays, 30 sont africains, 44 millions des PME en Afrique subsaharienne selon l’OCDE. Ils ne tiennent pas compte des auto-emplois qui sont aussi des PME. Donc, les 44 c’est la définition classique des PME de l’OCDE. Vous imaginez un peu la place qu’elle occupe dans les économies de ces pays francophones ». M. Toumao Kiri, en rapport aux PME, a donné des chiffres : « la France compte 146 PME, soit 3,9 millions d’emplois (24%) d’emplois. Par contre, au Québec, 1,19 millions des PME dont 25.000 sont gérées par des jeunes et femmes ». Deux cibles prioritaires : les femmes et les jeunes Cet engagement a été pris au lendemain de l’arrivée à la tête de l’OIF de Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de cette organisation. A en croire M. Toumao Kiri, en se focalisant sur les femmes et les jeunes, « vous allez toucher forcément aux PME d’une manière ou d’une autre ». Il a réaffirmé qu’« aujourd’hui, tous les programmes de la francophonie sont orientés vers les femmes et les jeunes. Autrement dit, nous sommes appelés à travailler pour et avec les PME », a-t-il ajouté.« Nous avons fait un programme sur le développement des technologies de l’innovation environnementale pour le développement durable. Ce programme permet à tous ceux qui ont des innovations qui est orienté sur l’environnement et la décarbonation », a renchéri Toumao Kiri. A noter que l’IFDD a lancé un programme pilote dans deux pays : le Cameroun et la RDC qui visait 100 innovations pour une période de 4 ans, mais en deux ans, le programme avait déjà réalisé 171 innovations avec des brevets et des entreprises, a fait savoir M. Toumao.Cette prouesse a poussé la Francophonie à décider d’étendre ce programme dans l’ensemble des pays bassin du Congo pour la première phase. L’IFDD a mené ce même programme en Haïti avec la participation de la jeunesse à la gouvernance de l’environnement et ce programme visait 115 innovations, mais a atteint 200 innovations.« C’est là que nous avons réalisé que les jeunes, aussi bien dans le bassin du Congo qu’en Haïti, la majorité des innovations sont en lien avec la sécurité alimentaire. Ainsi, nous l’avons élargie avec le programme Nexus pour travailler dans l’eau, énergie biodiversité pour la sécurité alimentaire à partir de 2024 », nous dit Touamao Kiri. Il sied de rappeler que l’IFDD a des activités pour former les jeunes. On a une plateforme qu’on appelle « J-Climate » où le jeune a un parcours de formation en 6 étapes. Wilfrid Lawilla DIANKABAKANA
Les Assises Nationales du Congo: le chômage de masse des jeunes est la véritable raison du drame d’Ornano
TRAGEDIE. « Les circonstances chaotiques de l’opération de recrutement expliquent visiblement ce énième drame que connaît un pays dont la mauvaise gouvernance est une évidence », affirme le Bureau des Assises Nationales du Congo dans le communiqué ci-dessous: « COMMUNIQUE DE PRESSE sur la mort de plusieurs dizaines de jeunes candidats au recrutement dans les Forces armées congolaises. Ce 21 novembre 2023, à Brazzaville, plusieurs dizaines de jeunes congolais sont morts au cours d’une échauffourée, suite à de coups portés par des militaires et des policiers en pleine nuit dans un stade situé à côté d’un camp militaire. Les victimes se comptent parmi plus de 5000 jeunes âgés de 18 à 25 ans s’étant présentés sur le lieu d’un recrutement organisé par le gouvernement pour le renforcement des effectifs des Forces Armées Congolaises, lesquelles sont structurées pour assurer l’hégémonie de la tribu de l’actuel Chef de l’Etat. Les circonstances chaotiques de l’opération de recrutement expliquent visiblement ce énième drame que connaît un pays dont la mauvaise gouvernance est une évidence.Le chômage de masse qui frappe la jeunesse congolaise est la véritable raison du drame ainsi survenu. Le deuil frappe le Congo. Le peuple a perdu probablement plus de cent de ses jeunes fils et filles. Dans une telle situation le mépris des oligarques est observable à travers le silence du Président de la République, Monsieur Denis Sassou Nguesso, ainsi qu’à travers le tâtonnement et la réaction tardive de son gouvernement. En effet on retiendra que le drame a eu lieu entre 23h le 20 novembre et 2h du matin le 21 novembre 2023. À titre d’illustration, on remarquera que le premier communiqué du gouvernement publié le 21 novembre vers 11h, tard en effet, est un texte non signé et qui fournit un faux chiffre concernant le nombre de morts tout en ignorant celui des blessés. Le Congo va vivre pendant quelques jours au rythme des gesticulations médiatisées du pouvoir exécutif et d’un pouvoir judiciaire aux ordres du dictateur de Brazzaville. Au-delà du bruit médiatique que le système Sassou Nguesso sait organiser, le peuple congolais saura poursuivre, avec dignité, sa longue lutte pour mettre fin à la dictature en place depuis le coup d’État opéré en octobre 1997 par le même général Denis Sassou Nguesso. « Les Assises Nationales du Congo » sont solidaires avec toutes les familles éprouvées. Le temps du deuil lié au drame du 21 novembre 2023 marquera une étape dans la conscientisation de la jeunesse congolaise pour poursuivre une lutte d’émancipation qui aboutira à la reconstruction et au développement de la République du Congo. Fait à Paris, le 21 novembre 2023.Le Bureau des Assises Nationales du Congo.Pour le Délégué Général,Djess dia Moungouansi , Porte-parole.
Burkina Faso/Journée internationale de la Jeunesse : le Chef de l’Etat invite les jeunes à participer activement au développement du pays
Le Président de la Transition, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé la cérémonie commémorative de la Journée internationale de la Jeunesse (JIJ) ce samedi à Ouagadougou en présence des représentants des jeunes des treize régions du pays. Cette JIJ a été une occasion pour les jeunes venus des treize régions du Burkina Faso d’avoir des échanges directs avec le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE dans un franc parler. Très attaché aux questions touchant les jeunes, le Président de la Transition a un regard sur les défis à relever pour leur épanouissement. Il a invité la jeunesse à s’engager davantage, à travers des initiatives innovantes, pour le développement du Burkina Faso. Pour ce faire « nous pensons beaucoup à la formation professionnelle », a souligné le Chef de l’État qui a rappelé qu’il ne s’agit pas de se former pour des diplômes mais d’apprendre des métiers et d’exercer. Au-delà de la sécurisation du pays, pour laquelle le Capitaine Ibrahim TRAORE a rendu un hommage aux jeunes qui se sont engagés comme VDP, les jeunes doivent accompagner, par leurs initiatives et leurs actions, le développement de notre pays. Les jeunes disent reconnaitre les efforts engagés par le Président de la Transition pour la sécurisation du pays et pour l’épanouissement de la jeunesse. Ils ont réaffirmé leur engagement à accompagner la Transition à relever les défis actuels. Ils ont saisi l’occasion pour égrener leurs préoccupations qui tournent autour de l’employabilité, de la formation professionnelle, de l’accès aux marchés publics et aux financements pour la mise en œuvre de leurs projets. La question sécuritaire et celle liée à l’état des infrastructures routières sont aussi des préoccupations communes des représentants des jeunes de l’ensemble des régions du Burkina Faso. A ces préoccupations, le Chef de l’État a donné des réponses en appelant les jeunes à plus de responsabilité et de discernement. Les solutions viendront de façon progressive et en fonction des possibilités selon le Capitaine Ibrahim TRAORE.
Centrafrique : une vidéo sextape, impliquant des jeunes en tenue scolaire, suscite l’indignation
Alors que l’année scolaire 2022-2023 tire à sa fin en République centrafricaine, une nouvelle vidéo sextape, impliquant de jeunes dont certains avec des tenues scolaires, circule sur les réseaux sociaux. La publication de ces images suscite une vague de réactions à travers le pays. Inquiète, la société civile interpelle les parents sur leurs responsabilités. Les différentes séquences, qui sont partagées de nombreuses fois dans des messageries comme WhatsApp et Messenger, présentent de jeunes filles et garçons en plein ébats sexuels. Ces jeunes, dont certains semblent être des mineurs, se filment à l’aide de leurs smartphones. Visage découvert avec leurs tenues scolaires, ces derniers, autour des bouteilles de liqueurs, se donnent des baisers et se livrent à des actes sexuels. Les images ont choqué de nombreux Centrafricains. Certains y voient une montée en puissance de la dépravation des mœurs. « Qu’ils soient punis sévèrement par la loi » « Ce qu’ils ont fait ne reflète pas l’identité de la jeunesse centrafricaine. Il est important que les auteurs et coauteurs de ces actes soient identifiés. Qu’ils soient punis sévèrement par la loi », réagit Gypson Elphège Ngonzo, un jeune centrafricain. Du côté de la société civile, c’est un sentiment de frustration et de honte. D’où cet appel à l’endroit des parents. « Quel déshonneur ! » C’est une sorte de dépravation qui ne dit pas son nom. Aujourd’hui, nos enfants s’adonnent à la pornographie. Les images, à visage découvert, défilent sur les réseaux sociaux. Quel déshonneur ! J’interpelle les parents à surveiller davantage leurs enfants », s’indignent Chantal Touabéna, coordonnatrice du Réseau des femmes leaders de Centrafrique. Le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique se dit déterminé à démanteler le réseau qui encourage ces jeunes. « Nous allons démanteler ce réseau » « Nous allons travailler en étroite collaboration avec nos collègues du ministère de la Sécurité publique pour mettre la main sur ces jeunes. Nous allons démanteler ce réseau afin que tous les membres soient arrêtés », avertit Florence Flore Fally, directrice générale de la Jeunesse au ministère de la Jeunesse et de l’Education civique. Ce n’est pas la première fois qu’une vidéo sextape, impliquant des élèves, circule sur les réseaux sociaux en République centrafricaine. Depuis près de 5 ans, la dépravation des mœurs et l’incivisme se répandent au sein de la jeunesse. Face à la vulnérabilité de la population juvénile, plusieurs voix s’élèvent pour appeler les autorités à prendre des mesures drastiques afin de protéger la jeunesse.
Maroc. L’horizon s’assombrit pour les jeunes, les diplômés et les femmes
La situation du marché du travail s’est détériorée au premier trimestre de 2022, selon le Haut-commissariat au plan confirmant si besoin est que l’emploi demeure une denrée rare pour bon nombre de Marocains. La légère embellie constatée sur le front de l’emploi au terme de l’année 2022 semble n’avoir été qu’un leurre voire une illusion, éclipsée par les derniers chiffres publiés par l’organisme public. D’après ces données, la détérioration du marché du travail s’est traduite par une hausse du nombre de chômeurs de 83.000 personnes entre le premier trimestre de l’année 2022 et celui de 2023. Il est ainsi passé de 1.466.000 à 1.549.000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 6%. A en croire les explications du Haut-commissariat, chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, « cette hausse est le résultat d’une augmentation de 67.000 chômeurs en milieu urbain et de 16.000 en milieu rural ». La dégradation est telle que « le taux de chômage s’est accru de 0,8 point entre les premiers trimestres de 2022 et de 2023, passant de 12,1% à 12,9%, de 16,3% à 17,1% en milieu urbain et de 5,1% à 5,7% en milieu rural », a indiqué le HCP dans sa note d’information relative à la situation du marché du travail au premier trimestre de 2023. Le chômage gagne du terrain à peu près partout Selon une analyse plus détaillée, il a également enregistré une hausse aussi bien parmi les hommes, de 10,5% à 11,5% que parmi les femmes, de 17,3% à 18,1%. Les données recueillies suggèrent en outre qu’il « a connu une forte hausse de 1,9 point parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, passant de 33,4% à 35,3% et parmi les personnes âgées de 25 à 35 ans, de 19,2% à 20,9%(+1,7 point) ». Elles montrent par ailleurs que le taux de chômage des diplômés a enregistré une hausse de 0,9 point, passant de 18,9% à 19,8%. Précisons que « cette hausse est plus prononcée parmi les détenteurs de diplômes et certificats de l’enseignement primaire et secondaire collégial (+2,2 points et un taux de 15,2%), et de diplômes de l’enseignement secondaire qualifiant (+1,1 point et un taux de 22,6%) », comme le souligne le HCP dans sa note. A noter que l’évolution du marché du travail s’est accompagnée d’une augmentation du sous-emploi. Les chiffres montrent en effet que «le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté de 88.000 personnes, entre le premier trimestre de 2022 et la même période de 2023 ». D’après le Haut-commissariat, il est passé de 987.000 à 1.075.000 personnes au niveau national, de 521.000à 573.000 personnes dans les villes et de 466.000 à 502.000 dans la campagne. Le taux de sous-emploi est passé de 9,2% à 10,3% au niveau national Ainsi que le fait remarquer l’institution publique dans sa note, « le taux de sous-emploi est passé de 9,2% à 10,3% au niveau national, de 8,3% à 9,1% en milieu urbain et de 10,6% à 12,1% en milieu rural ». De son côté, le volume de la population active occupée en situation de sous-emploi en termes de nombred’heures travaillées est passé de 485.000 à 513.000 personnes au niveau national, poursuit le HCP indiquant que le taux correspondant s’est accru de 4,5% à 4,9%. Quant à la population active occupée en situation de sous-emploi en termes d’insuffisance du revenu oud’inadéquation entre formation et emploi exercé, le Haut-commissariat affirme qu’elle est passée de 502.000 à562.000 personnes au niveau national et que le taux correspondant est passé de 4,7% à 5,4%. L’analyse des données sur ce volet suggère que la hausse du sous-emploi a été plus importante dans les secteurs des BTP avec 2,2 points (de 18,1% à 20,4%) ; de l’agriculture, forêt et pêche avec 1,4 point (de 10,3% à 11,7%) ; les services avec 0,8 point (de 7 à 7,8%) et l’industrie (y compris l’artisanat) avec 0,5 point (de 6,6% à 7,1%). L’économie nationale a perdu 280.000 postes d’emploi, entre le premier trimestre de 2022 et la même période de 2023 Des mêmes données, il ressort que la situation du marché du travail a été marquée parla baisse des taux d’activité et d’emploi au premier trimestre de 2023. Selon le HCP, «la population en âge d’activité (15 ans ou plus) s’est accrue de 1,4%, par rapport au premiertrimestre de 2022, contre une régression de la population active de 1,6%». En fin de compte, « le taux d’activité a reculé de 44,5% à 43,1% entre les deux périodes, de 41,9% à 41,2%en milieu urbain et de 49,3% à 47% en milieu rural », selon l’organisme relevant que le taux d’emploi a connu, de son côté, une baisse de 39,1% à 37,6%, au niveau national (-1,5 point) et reculé de 46,8% à 44,3% en milieu rural, de 35,1% à 34,1% en milieu urbain. Alain Bouithy