BEIJING : Lancement des travaux du premier Forum économique RDC-Chine
Au nom du Chef de l’État, le vice-Premier ministre en charge des Transports, Voies de communication et Désenclavement Jean-Pierre Bemba a ouvert, ce lundi à Beijing, le premier Forum économique République Démocratique du Congo (RDC)-Chine. Plus de 300 participants Chinois et Congolais ont pris part à ces assises organisées en marge du sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC 2024) qui aura lieu du 4 au 6 septembre prochain. Le Forum économique RDC-Chine est un cadre d’échanges autour des secteurs clés tels que les mines, le commerce, l’agriculture, l’industrie, les infrastructures, ainsi que les énergies durables et le numérique. C’est un moyen de mobiliser des partenariats gagnant-gagnant, faciliter l’accès au financement public chinois, accompagner les initiatives en joint-venture entre les entreprises des deux pays et donner un meilleur aperçu de l’environnement des affaires en RDC. Ce mardi 3 septembre, la cérémonie de clôture de ces travaux sera présidée par le Président Félix Tshisekedi
RD Congo. Info sur le front militaire de l’Est
PARLONS-EN. Le Conseil de La Défense s’est réunie autour du Président Félix Tshisekedi sur des questions militaires et opérationnelles au Nord Kivu. Au sortir du Conseil, Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre, ministre de la défense nationale a annoncé des points suivants : 1. Le Conseil supérieur de la défense lance un message à toute la population que tout est mis en œuvre pour que la ville de Goma ne tombe pas. L’armée met également tout en œuvre pour récupérer toutes les localités occupées par les Forces rwandaises. 2. “Il faut faire attention aux réseaux sociaux qui alimentent pour créer une certaine peur, une fragilité dans les esprits. Attention, ce n’est pas la réalité. L’ennemi y est pour quelque chose. L’armée congolaise fait un travail extraordinaire”, a poursuivi Bemba 3. « Enfin, le Conseil supérieur de la défense a demandé au Chef de l’État de pouvoir lever le moratoire sur la peine capitale, en ce qui concerne les questions de traîtrise au sein des Forces de défense et de sécurité », a conclu M. Bemba QU’EN DIRE ????? Au point 1 du communiqué, en disant que Goma ne tombera pas, c’est la preuve qui confirme qu’il y a menace réelle et sérieuse sur la ville de Goma déjà encerclée par des forces militaires ennemies. On nous répétait les mêmes rengaines idéologiques à la télévision zaïroise le soir du 14 mars 1997 : “la ville de Kisangani ne tombera jamais” lorsque les radios étrangères annonceront la chute de la ville entre les mains de l’AFDL le lendemain. Tout récemment encore en début juin 2022, les autorités nous rabâchaient: : “ la ville de Bunagana ne tombera pas”, aujourd’hui force est de constater que c’est depuis 600 jours que cette ville est sous occupation étrangère. Pour le point 2 du communiqué relatif aux réseaux sociaux, le gouvernement est loin de comprendre qu’on a affaire à une guerre de l’information qui est une partie intégrante de la guerre. Celui qui contrôle l’information dit tout ce qui concourt à son avantage et réussit à semer la panique dans le camp adverse. La nature a horreur du vide, dit-on. La RTNC en choisissant de garder un mutisme sur l’insécurité qui sévit à l’Est laisse le champ libre aux spéculations et à la manipulation de l’ennemi. Pour le point 3, il nous faut revenir à la boutade de Wole Soyinka en 1964 : » Est-ce que le tigre proclame sa tigritude ? » Non! repond-il. Elle saute sur sa proie et la déchire.” Le Conseil de la Défense serait crédible si elle venait annoncer à l’opinion nationale l’incarcération et la peine capitale déjà opérationnelle contre les traîtres de la patrie. Ici il ne devrait plus parler d’un simple PROJET de moratoire sur la question de traîtrise dans les FARDC. Il faut agir. Car tout le monde sait déjà depuis deux décennies les noms des officiers supérieurs étrangers traîtres qui ont été infiltrés dans la chaîne du commandement des FARDC mais aucun dirigeant ni le président de la République ni le ministre de la Défense ni le conseil national de la Défense ne les a jamais inquiétés. Pour des raisons inconnues du peuple, personne ne se décide de prendre ses responsabilités pour rendre ces ennemis hors d’état de nuire. Pourquoi alors parler de peine capitale là où vous êtes incapables d’interpeler et d’incarcérer des ennemis de la patrie qui s’avèrent être vos proches collaborateurs? C’est hallucinant. Croyez-moi: cette décision non du moratoire de peine capitale mais d’un projet de moratoire ( la nuance est très importante ) est on ne peut plus cosmétique. Elle semble être un coup d’épée dans l’eau. L’avenir nous le dira… Par Germain Nzinga
RD Congo. La face cachée de Jean-Pierre Bemba
TRIBUNE. L’ancien vice-président Jean Pierre Bemba, président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), s’est montré particulièrement entreprenant tout au long de la campagne électorale qui vient de s’achever. S’il n’a pas hésité à s’en prendre à l’opposition, notamment à un personnage respectable comme Denis Mukwege, sa cible préférée est et reste sans nul doute Moïse Katumbi. Dans une interview qu’il a accordée à Top Congo Fm, le président du MLC s’est montré particulièrement corrosif à l’égard de l’ancien gouverneur du Katanga. Il l’a accusé publiquement de mentir sur son identité, de vouloir saper l’élection présidentielle du 20 décembre prochain, en plus d’être un agent du Rwanda. Selon Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi « est capable de marcher sur des cadavres pour ses intérêts personnels ». Si certains arguments du leader du MLC ne sont pas dénués de tout fondement, il n’en demeure pas moins qu’il est très mal placé pour faire la leçon aux autres. Voici quelques faits gravissimes à mettre sur le compte Jean-Pierre Bemba et qui sont très peu connus de la grande majorité des Congolais : 1) Jean-Pierre Bemba avait une résidence au Rwanda, résidence qu’il a récupérée il y a quelques années grâce à Félix Tshisekedi, qui est intervenu auprès de Paul Kagame à ce propos. 2) Jean-Pierre Bemba a agi comme la marionnette de l’Ouganda de Yoweri Museveni pour piller la RD Congo. 3) En janvier 1999, Jean-Pierre Bemba et le général de division ougandais James Kazini ont organisé une importante opération visant la confiscation de café dans la province de l’Équateur. Bemba était l’initiateur de ce genre d’opérations dans la province, opérations qu’il encourageait et perpétuait. Cupide, il s’est même emparé d’un stock de 200 tonnes de café appartenant à la société SCIBE, qui appartenait à son père, Jeannot Bemba Saolona. D’où la colère de ce dernier à l’égard de son fils pendant un moment… 4) Jean-Pierre Bemba avait donné à ses troupes l’ordre de vider systématiquement les banques des régions que les Ougandais et les hommes du MLC investissaient. Ceux-ci ont ainsi prélevé l’équivalent de 400 000 dollars à la succursale de la Banque commerciale du Congo à Bumba, 500 000 dollars à Lisala et près de 600 000 dollars à Gemena. 5) Dans la localité de Bondo (Bas-Uele), Jean-Pierre Bemba a recruté de jeunes gens âgés de 12 à 18 ans. Ces derniers ont été formés par les Ougandais avant d’être envoyés dans les mines d’or afin d’extraire le minerai pour le compte des officiers ougandais et Bemba lui-même. Donc quand le même Bemba déclare, il y a peu, à un groupe de journalistes de Kinshasa qu’il s’est engagé dans la lutte armée pour l’amour du Congo, il ment. 6) Dans la Province orientale, où Rwandais, Ougandais et leurs supplétifs locaux se sont fait la guerre au mépris des vies congolaises, Jean-Pierre a encouragé certaines multinationales à traiter avec des groupes armés violents. Selon certaines sources, l’une de ces entreprises est AngloGold Ashanti, l’un des plus importants producteurs d’or au monde qui avait débuté ses activités d’exploration dans la zone aurifère de Mongbwalu. Bemba aurait suggéré à la multinationale de traiter avec le Front des Nationalistes et Intégrationnistes (FNI) lié à l’Ouganda pour sécuriser ses concessions minières. Alors qu’au même moment, l’ancien patron de la compagnie minière Sir Samuel Kwesi Jonah, était, dit-on, le financier du RCD-Goma,«rébellion» créé et pilotée par le Rwanda. La liste des crimes commis par Jean-Pierre Bemba et son MLC est longue comme les bras d’un chimpanzé, mais je préfère m’arrêter ici. Face à un tel bilan en matière de pillage et de violations massives des droits de l’homme, on peut affirmer que Jean-Pierre Bemba est un homme sans scrupule, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins. Interrogé en 2018 sur le rôle de l’Ouganda dans le pillage du Congo, il a déclaré : «il n’y a pas eu de pillages du Congo par l’Ouganda, je refuse cette idée » (sic). Comment un homme, qui accuse les autres de rouler pour le Rwanda et qui prétend aimer la RD Congo, peut-il laver l’Ouganda (alliée du même Rwanda dans la déstabilisation du Congo) de toute responsabilité dans le pillage des ressources naturelles de ce même Congo ? En déclarant que Moïse Katumbi « est capable de marcher sur des cadavres pour ses intérêts personnels », Jean-Pierre Bemba ne se représente-t-il pas aussi mentalement sa propre personne, lui qui n’a pas hésité à s’associer aux Ougandais pour propager la mort et la désolation dans les régions sous contrôle du MLC et de son parrain ougandais ? Autant j’ai souvent été critique à l’égard de Moïse Katumbi, autant je ne saurais me taire face aux gesticulations d’un homme au pédigrée aussi problématique. Jean-Pierre Bemba n’est pas différent des autres politiciens congolais. Il ne s’est jamais soucié du bien-être de la RD Congo et de son peuple. Tout ce qui importe à ses yeux, ce sont ses intérêts personnels. Intolérant et cupide, il est prêt à toutes les compromissions pourvu que ceux-ci soient préservés. Et dire que des millions de Congolais ont cru en lui ! Et dire que j’y ai cru aussi… Par Patrick Mbeko
RDC. Les révélations de Charles Onana sur Azarias Ruberwa 𝐞𝐭 Laurent Nkundabatware confirmées par Jean-Pierre Bemba
LIVRES. On croyait tout savoir sur les différents conflits armés auxquels la RD Congo est confrontée depuis 1996. L’incroyable enquête de Charles Onana sur l’Holocauste congolais et l’omerta de la communauté internationale qui le caractérise vous fera déchanter. Le livre-choc du politologue et journaliste d’investigation franco-camerounais tombe à pic, pour ne pas dire à point nommé, alors que la RDC est confrontée à une énième agression militaire pilotée par le Rwanda via ses supplétifs du M23 (Mouvement du 23 mars). Explosif, il fourmille de révélations et d’anecdotes sur certains acteurs impliqués dans le drame qui frappe la partie orientale du Congo, le Kivu. C’est notamment le cas de deux personnages bien connus dans la région des Grands Lacs ainsi que dans les chancelleries occidentales : Azarias Ruberwa Manywa et Laurent Nkunda Mihigo. Le premier a été vice-président dans le gouvernement de transition « 1+4 » et plusieurs fois ministre, et le second a été officier supérieur avec grade de général dans les Forces armées congolaises (FARDC). Mais qui est Laurent Nkunda ? L’état-major de la MONUC (actuelle MONUSCO) a rédigé un rapport spécial (special report) d’une dizaine de pages sur ce chef milicien et criminel de guerre. Ainsi, dans ce rapport de la MONUC du 19 janvier 2006 révélé par Charles Onana, Laurent Nkunda Mihigo est présenté comme « un Munyamulenge du Rwanda » qui a étudié dans une école d’infirmiers à Bukavu. Ayant échoué à ses examens et n’ayant jamais achevé sa formation d’infirmier, il n’a pu obtenir de diplôme pour exercer ce métier. Toujours selon le rapport de la MONUC, « il est ensuite retourné CHEZ LUI AU RWANDA où il a rejoint l’armée » de Paul Kagame et est devenu sergent. « C’est en 1996, lors de la première rébellion des Banyamulenge qu’il rejoint l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila. À cette époque, Nkunda devient capitaine avant de se retrouver peu après à Kisangani comme commandant de brigade au sein du RCD-Goma », lit-on dans le même rapport. La MONUC reconnaît aussi que « durant sa période de commandement, Laurent Nkunda s’est rendu coupable de nombreuses violations de droits humains, notamment des crimes de masse à Kisangani » et qu’il a reçu, à de nombreuses reprises, l’aide militaire du Rwanda. Bien que nommé au sein des FARDC, il refusera d’aller à Kinshasa de peur d’être arrêté pour les atrocités qu’il avait commises, précise le rapport onusien. Contrairement donc à tout ce qui a été écrit et avancé dans les médias sur les attaches de Laurent Nkunda et son histoire familiale en RDC, la MONUC semble dire sans hésitation que son pays c’est le Rwanda. Ces conclusions de la Mission des Nations unies au Congo correspondent exactement à ce que disait le vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, chef de guerre lui aussi, au sous-secrétaire d’État américain chargé des Affaires africaines, Donald Yamamoto, le 22 juin 2004, à Kinshasa. S’appuyant sur un document confidentiel, Charles Onana montre en effet que Bemba avait, à cette occasion, lourdement insisté auprès du représentant américain en affirmant que Laurent Nkunda n’est pas Congolais mais Rwandais et qu’il avait connu ce dernier lorsqu’il était officier de renseignement de Paul Kagame à Kisangani. Les révélations et anecdotes de ce genre, le livre en fourmille. Le cas d’Azarias Ruberwa est tout aussi emblématique que celui de Laurent Nkunda. On apprend ainsi que celui-ci serait né dans trois endroits différents ! Dans son livre, Ruberwa affirme en effet qu’il est né à Minembwe, au Sud-Kivu. Il ne serait donc pas Tutsi rwandais mais Tutsi rwandophone du Congo ou Banyamulenge. Seulement voilà: lorsqu’il obtient, le 31 octobre 1984, son diplôme d’État au Zaïre (l’équivalent du baccalauréat sous le régime du président Mobutu), il est clairement mentionné dans son diplôme qu’il est né à Rugezi, une localité située au nord du Rwanda, proche de la frontière avec l’Ouganda. Juste avant l’obtention de son diplôme d’État, Ruberwa Manywa a reçu son « certificat d’aptitude physique » le 11 octobre 1984, lequel mentionne qu’il est né à Itombwe, dans la province du Sud-Kivu. Et Charles Onana de s’interroger : « Alors, Monsieur Ruberwa est-il né au Rwanda ou en RDC ? Est-il né le 20 août 1964 à Rugezi, à Itombwe ou à Minembwe, soit le même jour à trois endroits différents ? » Le politologue et journaliste d’investigation franco-camerounais de souligner : « Cette situation résume à elle seule toute la confusion et les ambiguïtés qui règnent autour de la question des Tutsi rwandophones et leur appartenance tantôt au Rwanda tantôt au Congo-Zaïre. Les guerres qu’ils alimentent à l’est de la RDC donnent plus que jamais l’impression qu’ils travaillent davantage pour le Rwanda que pour la RDC. L’exemple de Laurent Nkunda, aujourd’hui réfugié au Rwanda, est emblématique. Cet individu, recherché comme criminel de guerre et criminel contre l’humanité, a longtemps péroré sur son statut de Tutsi Rwandophone et de défenseur inconditionnel des Banyamulenge. En découvrant dans le rapport spécial de la MONUC de janvier 2006 qu’il était plutôt Rwandais, nous avons été surpris. Comment cet homme a-t-il réussi à devenir général des FARDC sous le matricule 614655k, à la suite du décret N°019/2003 du 19 août 2003 signé par Joseph Kabila ? » Comme susmentionné, le livre de Charles Onana tombe à point nommé au regard de l’actualité. En tant que Congolais, on est concerné par le sujet et choqué par ce que révèle l’auteur. C’est aussi un appel à l’éveil patriotique parce que l’Holocauste qui y est décrit ne peut ni ne doit plus perdurer. À la classe politique et à ce qui reste de l’élite congolaise, c’est une invitation à une prise de conscience collective face au danger qui guette la RDC et sa population. Les quelques révélations présentées ici seront-elles prises en compte par les dirigeants congolais dans leur appréciation de la crise que connaît aujourd’hui la RD Congo ? Félix Tshisekedi et sa présidence continueront-ils à faire perdurer le statu quo ? Le gouvernement congolais finira-t-il par rompre avec la stratégie de l’autruche ? Le tout nouveau ministre
RD Congo. Jean-Pierre Bemba ne mérite pas la confiance des Congolais
OPINION. Jean-Pierre Bemba s’est-il déjà un jour soucié du bien-être de la RD Congo et de son peuple ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité que le président du MLC et collègue d’Augustin Kabuya ne semble pas être préoccupé par la situation sécuritaire dans le Kivu. En effet, depuis la prise de Bunagana par le M23, Bemba est aux abonnés absents. À la différence de Félix Tshisekedi, qui fait semblant de hausser le ton contre le Rwanda, le « commerçant de Gemena » préfère se murer dans un silence assourdissant. À voir comment Jean-Pierre Bemba se comporte depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, il y a des raisons de penser que ce monsieur n’a jamais eu à cœur les intérêts de la République à démocratiser du Congo. Tout ce qui importe à ses yeux, ce sont ses intérêts personnels. Intolérant et cupide, il est prêt à toutes les compromissions pourvu que ceux-ci soient préservés. Ce faisant, qu’est-ce qu’il en a foutre de la misère que connaissent nos compatriotes de Bunagana et ses environs ? À ces compatriotes de l’Équateur qui le soutiennent les yeux fermés, j’ai une question : qu’a-t-il déjà fait de bon pour votre province, qui s’apparente à une ville moyenâgeuse ? Bref. Jean-Pierre Bemba ne mérite pas la confiance des Congolais. À l’instar du dénommé Moïse Katumbi, qui n’a jamais, lui aussi, critiqué les actions déstabilisatrices du Rwanda en RDC. Et dire que des millions de Congolais ont cru en lui ! Et dire que j’y ai cru aussi. Non, Jean-Pierre Bemba ne mérite pas la confiance des Congolais. Avec de telles personnalités politiques, pourquoi Paul Kagame se garderait-il de déstabiliser le pays de Lumumba ? C’est au moment de l’adversité qu’on sait reconnaître ses vrais amis, les vrais leaders et ceux sur qui on peut compter. La RD Congo saigne et sa classe politique hyper corrompue est silencieuse. Deux hommes ont cependant refusé le silence de la compromission : Martin Fayulu et le docteur Denis Mukwege. La République et le peuple congolais s’en souviendront. Quant à Jean-Pierre Bemba, on peut le jeter dans les poubelles de l’histoire sanglante de la région des Grands Lacs africains. La souffrance de la population congolaise n’autorise plus les faux-fuyants et la complaisance envers les « inutiles de la République »… Par Patrick Mbeko
Loi électorale : Jean-Pierre Bemba éligible, Joseph Kabila inéligible (André Mbata)
Joseph Kabila, ancien Président de la République démocratique du Congo, est inéligible aux prochaines élections. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, André Mbata l’a affirmé samedi 4 juin, lors d’une conférence de presse organisée à Kinshasa. « Je suis revenu sur l’article 220 de la Constitution. Notre ancien Président, nous l’aimons bien, mais il ne pourra pas revenir dans l’état actuel des choses. La Constitution est claire, il faut la lire », a déclaré André Mbata, qui intervenait après le vote de la proposition de la loi électorale à l’Assemblée nationale. Cet article est ainsi libellé : « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. » Les députés nationaux ont examiné et voté jeudi 2 juin la proposition de loi électorale, après débat. Plusieurs innovations ont été apportées, dont la distinction des inéligibilités définitives pour les crimes graves (génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre) de celles temporaires pour les autres infractions. C’est le cas des personnes condamnées et qui ont purgé leurs peines. « Si quelqu’un a été condamné pour corruption en 1980, doit-il être inéligible à vie ? Dès qu’il a apuré sa peine, il redevient éligible. [Dans cet ordre d’idées], Jean-Pierre Bemba et bien d’autres deviennent éligibles », a précisé André Mbata. Après avoir été condamné à 18 ans de prison, l’ancien vice-Président de la RDC (entre 2003 et 2006), Jean-Pierre Bemba a été acquitté en 2018 par la Cour pénale internationale (CPI) « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre ». Elections crédibles et transparentes Le groupe de 13 parlementaires (G13) s’est retiré du débat sur la révision de la loi électorale et dit ne pas se reconnaitre dans le texte de loi voté à l’Assemblée nationale, André Mbata pense plutôt que la loi actuelle reprend toutes les dispositions nécessaires pour des élections « crédibles, transparentes, démocratiques et inclusives. » Le G13 pense par exemple que l’interdiction de porter comme suppléant un parent n’a pas été pris en compte. « Vous ne venez pas vous imposer à l’Assemblée nationale. Vous avez proposé. L’Assemblée va dire, ça je prends et ça, je ne prends pas », a soutenu le premier vice-Président de la Chambre basse. Il pense que toutes les préoccupations soulevées ont été rencontrées, notamment la participation des femmes et la traçabilité des résultats. « Après le vote, le bureau de vote se transforme en bureau de dépouillement. Les témoins sont présents dans la salle, ils contresignent les procès-verbaux et immédiatement après, les résultats sont affichés bureau de vote par bureau de vote », a expliqué André Mbata. Concernant seuil de recevabilité de la liste électorale fixée à 60%, le premier vice-Président de l’Assemblée nationale a estimé qu’il a été introduit dans cette loi pour assainir l’espace politique congolais. Après le vote de cette loi par l’Assemblée nationale, le Sénat dispose désormais de moins de 10 jours pour examiner cette loi en seconde lecture.
RD Congo. Les dessous du retour de V. Kamerhe à Kinshasa
TRIBUNE. Après quatre mois de séjour en France , Vital Kamerhe est rentré au pays le lundi 18 avril 2022. Ce retour semble déterminant dans un contexte judiciaire et politique tout de même bien particulier. En effet, le président de l’UNC est de retour au pays une semaine après que la Cour de cassation ait annulé l’arrêt de la cour d’appel l’ayant condamné à 13 ans des travaux forcés. Ce retour est également très significatif dans la mesure où la RDC se retrouve à une année des échéances électorales dans un contexte de redistribution des cartes sur la scène politique congolaise. Kamerhe est en train donc de faire son come-back au centre du jeu politique congolais. Des rumeurs persistantes sur la démission de Sama Lunkonde vont de pair avec l’hypothèse de sa succession par un des poids lourds de la politique congolaise. L’Executif sous la houlette de Félix Tshisekedi étrangement nommé « Gouvernement des Warriors » quitte le terrain de bataille économique pour celui de la bataille électorale. D’où la nécessité de remplacer à la primature un nouveau PM mieux adapté au profil de propagande politique en faveur du président actuel qui pour rempiler a réussi à tout mettre sous ses pas ( Bureau de la CENI; Cour Constitutionnelle ; Justice et Chambre haute et basse du Parlement sans compter le contrôle direct des régies financières qui sont les nerfs de la campagne électorale) Manque seulement un tribun et un Chef de campagne électorale à la hauteur de l’enjeu. Deux noms sont sur la table de Fatshi: Vital Kamerhe et Jean-Pierre Bemba. Selon les indiscrétions de source crédible, Vital Kamerhe aurait accepté la modification de clauses de l’Accord de Nairobi qui le désignait comme successeur logique de Fatshi pour le second mandat. Au regard du contexte de son incarcération qui l’a profondément fragilisé, il a accepté de soutenir FATSHI en 2023 mais avec cette contrepartie significative d’être lavé dans son casier judiciaire. C’est d’ailleurs ce plan qui se dessine derrière les gesticulations de la Cour de Cassation qui a annulé le jugement du Tribunal de Grande Instance et a dû changer les membres de la cour pour un prochain jugement. Son retour trop DISCRET à Kinshasa le lundi dernier s’inscrit dans cette nouvelle dynamique où il est appelé à ne pas faire de l’ombre à celui qu’il est appelé à promouvoir pour la seconde fois au sommet de la magistrature suprême. Au cas où Vital Kamerhe serait tellement honni par l’opinion au point de ne pas faire l’unanimité à la primature, il se contenterait du rôle du stratège de la campagne présidentielle, laissant ainsi la conduite du gouvernement à Jean-Pierre Bemba. Concernant Jean-Pierre Bemba, il sied d’observer que cet acteur politique joue profil bas depuis sa sortie du Tribunal Pénal International (TPI) et conforte la thèse d’un deal qui aurait abouti à sa libération conditionnelle, faisant de lui un politicien DOCILE et PACIFIQUE. Le fait que ce « trublion » d’hier prêt à prendre les armes pour conquérir le pouvoir soit miraculeusement reconverti en politicien trop assagi donne matière à réflexion. Il n’est pas impossible qu’il serve de plan B pour la primature ou, faute de mieux, candidat dans la course au premier tour des présidentielles dans l’objectif de reporter ses voix à FATSHI au second tour. Un Bemba allié avec Fatshi affaiblirait automatiquement la plate-forme Lamuka déjà fortement lézardée de l’intérieur tout comme l’opposition congolaise dans son ensemble. Vu qu’en RDC, les électeurs ne votent pas toujours selon le projet de société du candidat ni à l’aune de son bilan économique ni non plus selon son intégrité morale mais plutôt pour son appartenance ethnique, le triumvirat Tshisekedi – Kamerhe – Bemba (couplé au parti de Modeste Bahati) devient par le fait même le ticket gagnant qui aura le double avantage de gratigner la plupart des voix électorales du Nord, de l’Est et du centre, asphyxiant du coup le challenger Moïse Katumbi dans son fief électoral de Katanga et Martin Fayulu dans son fief de Bandundu et d’une partie de Kinshasa. Pour tout dire de ces deux potentiels candidats premiers ministres, il semble bien fonctionner cette sempiternelle stratégie du pouvoir profond en RDC consistant à affaiblir les acteurs politiques, quitte jusqu’à leur incarcération ( Kamerhe et Bemba) avant de les soumettre, bon an mal an, au plan d’asservissement et de spoliation du peuple congolais. Si un tel plan venait à se mettre en place, alors on retiendra que le destin du Congo semble scellé d’avance dans le sens contraire de sa prospérité et que par contre les politiciens congolais ne se lasseront jamais de nous surprendre de par leur inconstance idéologique, leur opportunisme sans scrupule et leur manque total de vision pour un Congo nouveau et prospère. Par Germain Nzinga
Affaire Jean-Pierre Bemba: la CPI confirme la décision portant fixation des peines
Hier, mercredi 27 novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a rendu son arrêt dans l’appel de Jean-Pierre Bemba Gombo contre la décision portant fixation d’une nouvelle peine pour Jean-Pierre Bemba Gombo, Aimé Kilolo Musamba et Jean-Jacques Mangenda Kabongo de la Chambre de première instance VII du 17 septembre 2018. Dans un communiqué, la CPI a annoncé que la Chambre d’appel a rejeté les trois moyens d’appel de JP Bemba et confirmé la décision portant fixation des nouvelles peines. « La Chambre d’appel a conclu que la Chambre de première instance n’avait pas manqué de se conformer à ses instructions concernant la fixation des nouvelles peines, n’avait commis aucune erreur de droit ou de fait et n’avait pas imposé de peine disproportionnée », indique le communiqué soulignant qu’elle a également noté que Jean-Pierre Bemba n’avait démontré aucune violation de ses droits. En ce qui concerne les arguments de la Défense relatifs à la décision de la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo, la Chambre d’appel a estimé que « cette décision avait une portée différente et que la Chambre de première instance avait donc correctement conclu que la Cour n’avait pas à intervenir dans les procédures électorales nationales de la RDC ». Adrien Thyg avec CM