RDC. Que dire du Cardinal accusé de se taire sur la guerre de l’Est?

PARLONS-EN. La prise de parole du cardinal Ambongo à la fin de la Messe pontificale du jeudi 1er février dernier est une disposition du protocole du bureau du Saint-Siège qui réserve habituellement TROIS MINUTES (et pas plus) à l’Archevêque du diocèse qui l’accueille pour un mot de remerciement.

Le programme prévoyait donc qu’à la fin de la Messe, l’archevêque de Kinshasa s’adresse au Pape en signe de remerciement.

Et d’après les us et coutumes du Vatican, ce mot de remerciement n’a jamais été le lieu de s’adresser aux autres instances présentes ni de mentionner les noms des autorités présentes à la célébration eucharistique. Le mot voulu très bref est strictement réservé au célébrant principal de la Messe qu’est le pape.

Quoi qu’il en soit sur les analyses biaisées de Radio TOP CONGO sur une éventuelle omission de la guerre de l’Est, la vérité est que sur ces trois petites minutes lui imparties, le cardinal a pu trouver une minute pour mentionner dans son bref mot au pape, la guerre qui se déroule à l’Est et la souffrance dans le corps et l’âme du peuple congolais.

Pour rester fidèle à la vérité historique, je dépose ici une partie de l’adresse du prélat devant le pape ( jamais mentionnée par ses détracteurs) : « Ce peuple congolais est confronté à une crise multiforme : conflits armés particulièrement à l’Est du Congo, crise économique et misère sociale ».

Cherchons donc à rester impartial dans le traitement de l’information pour ne pas jeter de l’huile sur un feu déjà incandescent. Livrer le Cardinal en pâture à une foule manipulée dessert et le Président de la République et le Pays qu’il dirige. Nous tous congolaises et congolais, nous devenons tout simplement ridicules devant la face du monde.

Par Germain Nzinga

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