Maroc: La production céréalière nationale au plus haut

Les premiers résultats de la campagne agricole 2017/2018 s’annoncent favorables, particulièrement pour la production céréalière nationale qui est estimée à 98,2 millions de quintaux, avait relevé récemment la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Selon l’organisme public, la production céréalière devrait connaître une hausse de 3% de par rapport à la campagne précédente et de 20,4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Une bonne nouvelle pour le secteur agricole et des prévisions encourageantes que le chef du gouvernent, Saad Eddine El Othmani, a confirmé lors de la séance plénière de la Chambre des représentants consacrée à la politique générale.

En effet, le chef de l’Exécutif a expliqué que cette performance a pu être réalisée grâce à un rendement moyen record de 21,8 Qx/ha, en augmentation de 23% par rapport à la campagne précédente, rapporte la Map.

En effet, comme l’avait relevé la DEPF, compte tenu d’une superficie emblavée de 4,5 millions d’hectares, le rendement moyen de cette récolte est estimé à 21,8 quintaux/hectare, contre 17,7 quintaux/hectare il y a une année (soit une progression de +23,2%) et 16,3 quintaux/hectare en moyenne sur les cinq dernières années (+33,7%).

Dans sa note de conjoncture n°255 du mois en cours, la Direction précisait que, par type de céréales, la production de blé tendre devrait se situer à 48,1 millions de quintaux, celle de blé dur à 22,8 millions de quintaux et celle d’orge à 27,3 millions de quintaux.

Selon ce département, relevant du ministère de l’Economie et des Finances, « cette performance a bénéficié, particulièrement, de la bonne tenue des conditions climatiques, caractérisées par l’abondance, la régularité et la bonne répartition dans l’espace et dans le temps de la pluviométrie observée pendant la période décembre-avril, et ce en dépit d’un début de campagne difficile marqué par un retard des pluies d’automne ».

Dans sa note, la DEPF avait ainsi estimé que l’actuelle campagne a tiré profit d’un cumul pluviométrique de 370 mm (+16% par rapport à une année normale), conjugué à des chutes de neige importantes dans plusieurs provinces, renforçant les réserves de leurs barrages et nappes phréatiques.

Dans sa note, l’organisme public avait souligné, en outre, que « les importantes améliorations enregistrées au niveau de la mécanisation, de l’utilisation des intrants agricoles et leur disponibilité ainsi que l’utilisation de techniques et de technologies avancées ont permis la valorisation de la goutte de pluie et la protection sanitaire des champs ».

Dans le registre de bonnes nouvelles, la DEPF avait noté, du côté des échanges extérieurs du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire, que « la valeur de ses exportations s’est améliorée de 2,6% à fin avril 2018, impulsée par l’accroissement des ventes à l’étranger de l’industrie alimentaire (+3,9%) et de celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+1,2%) ».

Répondant à question sur la commercialisation et la valorisation des produits agricoles, Saad Eddine El Othmani a indiqué que ce volet avait été pris en compte dans le Plan Maroc Vert et que celui-ci lui accordait une grande importance.

A propos, le chef du gouvernement a affirmé qu’une stratégie a été adoptée pour développer la commercialisation des produits et que celle-ci est basée sur la mise à niveau du marché national, l’encouragement des producteurs, en l’occurrence les petits et les moyens en vue de les organiser en coopératives, la réforme globale du marché du gros en réduisant le nombre de marchés de 38 à 32 tout en assurant une couverture équilibrée au niveau territoire national, relève la Map.

Cette stratégie intégrerait aussi la modernisation des infrastructures, la mise en place d’un modèle de gestion efficient et le codage des produits agricoles, ainsi que l’adoption du regroupement agricole, pour assurer l’approvisionnement régulier d’unités valorisées avec des produits de haute qualité, ajoute l’agence.

Elle reposerait, également, sur la création des pôles agricoles à Meknès, Berkane, Tadla, Gherb, Haouz et Souss qui constitueront une nouvelle génération des stations industrielles intégrées disposant d’un espace pour la conversion, la collecte, le stockage et la valorisation des produits agricoles avant leur commercialisation à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, a-t-il soutenu.

Saad Eddine El Othmani a, par ailleurs, rappelé que plusieurs mesures avaient été prises pour protéger le produit national et réglementer son encadrement et sa commercialisation afin d’assurer un revenu rentable pour encourager les producteurs à continuer d’investir dans la production céréalière.

Alain Bouithy

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