Le dernier ouvrage de Kemi Seba, « l’Afrique libre ou la mort », est disponible à la bibliothèque de Sciences Po Lille sur demande de nombreux étudiants, annonce le résistant africain au XXIe siècle sur son compte Twitter.
Dans ce récit épique de 191 pages, paru aux éditions Fiat-Lux, le 03 janvier 2019, et écrit dans des conditions périlleuses, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes et l’initiateur du Front Anti-CFA (Front Anti-Colonialiste français en Afrique) inscrit la lutte contemporaine pour la souveraineté africaine dans les pages de l’Histoire. Une histoire tumultueuse, où géopolitique et résistance locale s’entremêlent, pour ne plus être que les deux facettes d’une même pièce face à l’hydre néolibérale.
« Si ça peut édifier une partie de la future élite française, afin qu’ils ne reproduisent pas les erreurs de leurs aïeux, alors tant mieux », écrit la figure de proue du panafricanisme.
RESUME. L’histoire se souviendra que l’année 2017 fut celle d’un début de contestation sans précédent de la politique occidentale depuis la période des indépendances, dans les pays africains de la zone franc. Le motif de ces mobilisations ? La dénonciation de la Françafrique, terme générique servant à définir le néocolonialisme français qui prévaut en Afrique encore au XXIe siècle. Ce dernier se matérialisant par les bases militaires françaises présentes sur la Terre mère, l’utilisation du franc CFA, qui appauvrit le continent, enrichit les tenants du système néolibéral hexagonal et, surtout, la collaboration des réseaux occultes de l’Elysée, avec les pires sanguinaires autocrates du continent africain, ces derniers étant bien souvent » placés » à la tête de ces Etats par l’entremise du prétendu » pays des droits de l’homme « .
A l’initiative de ces manifestations continentales, un homme qui clive : Kemi Seba. Pour une bonne partie de la jeunesse africaine et caribéenne, il est un héros, qui a remis de manière médiatique la question de la souveraineté des peuples afros au centre des débats en ce nouveau millénaire. Pour l’intelligentsia africaine (bien souvent idéologiquement formatée par l’Occident), c’est un populiste, un dangereux démagogue qui pousse la jeunesse à l’anarchie, à la haine de l’Occident et à la rébellion contre ses élites endogènes.
Enfin, pour les autorités françaises, il est actuellement la plus grosse menace du courant qualifié de o souverainiste africain « . Pourquoi ce combat, et jusqu’où cette nouvelle génération africaine désabusée et hostile à l’Occident ira-t-elle ?