TRIBUNE. Des éléments armés du polisario assiègent, depuis le 18 octobre 2018, un teamsite de la MINURSO dans la localité de Mijek, située dans la zone tampon, où un groupe de civils sahraouis marocains observe depuis deux jours un sit-in de protestation contre la répression et la misère prévalant dans les camps de la honte de Lahmada-Tindouf où ils sont séquestrés.
Ces réfugiés sahraouis marocains ont réussi à atteindre le teamsite de la MINURSO à Mijek et y solliciter leur protection ainsi que celle des otages sahraouis marocains des camps de la honte de Tindouf de l’ONU mais aussi pour y protester contre la répression et la misère noire prévalant dans ces camps.
Cette initiative, reconnaissons le, unique en son genre, a pour ultime finalité d’attirer l’attention de l’ONU sur le calvaire atroce vécu au quotidien par la population sahraouie marocaine séquestrée à Tindouf et de crier haut et fort l’absence de perspective quant à une issue à ce conflit plus que quarantenaire autour du Sahara marocain.
Il est exact d’affirmer que les camps de la honte, où sont parqués les sahraouis marocains de Tindouf, font l’objet d’un siège impitoyable de la part des matons terropolisariens et des services algériens par crainte d’un exode massif de la population sahraouie marocaine séquestrée et livrée en pâture à toutes sortes d’intimidations de la part de la sécurité terropolisarienne, avec la complicité des services algériens.
Un immobilisme mortel dont le seul bénéficiaire est l’oligarchie militaire algérienne et leur pendant polisarien qui ne peuvent continuer indéfiniment profiter du fond de commerce qu’est la détresse des sahraouis marocains séquestrés honteusement à Tindouf.
C’est ainsi que ces insurgés sahraouis marocains séquestrés dans les camps de la honte de Tindouf ont pu trouver refuge et protection à l’ONU auprès du teamsite de la MINURSO à Mijek pour trouver une issue politique à un différend régional savamment orchestré et entretenu par le régime algérien dans la tentative de nuire au Maroc, au mépris du principe de bon voisinage et au risque de la stabilité de la région.
Le règlement de la question du Sahara Marocain passe nécessairement par la prise de conscience de la responsabilité d’Alger dans ce conflit, hérité de la défunte époque de la Guerre froide. La réussite de la mission de l’émissaire du Secrétaire Général de l’ONU, Horst Köhler, passe par ce nécessaire travail de clarification.
L’Algérie a une responsabilité flagrante. C’est l’Algérie qui finance, c’est l’Algérie qui abrite, c’est l’Algérie qui arme, c’est l’Algérie qui soutient et qui apporte son soutien diplomatique au polisario.
Une responsabilité à laquelle ne peut plus se soustraire le régime algérien, qui est comptable de la pire prise d’otages qu’ait jamais subie une population, affamée et humiliée au vu et au su de tout le monde.
Malgré le cri de détresse poussé par les insurgés de Mijek, on déplore l’absence d’alternative à cette mort à petit à feu à laquelle est condamnée sans autre forme de procès une population sahraouie marocaine martyrisée au nom de « l’autodétermination », slogan que les preneurs d’otages, les dirigeants algériens, doivent d’abord appliquer à Tindouf en permettant à ses habitants de choisir entre l’humiliation ou le retour à la Mère Patrie qu’est le Maroc.
Farid Mnebhi.