Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), se trouve une nouvelle fois au cœur des critiques, et cette fois, elles viennent d’un de ses rares soutiens, le journaliste Rémy Ngono.
Si les partisans de la première heure d’Eto’o se font rares au Cameroun, ils lui restent généralement loyaux. Cela n’empêche pas certains d’entre eux, comme Rémy Ngono, connu pour son franc-parler, de le recadrer quand ils jugent nécessaire. Lors de l’émission Le café des sports sur RFI et France 24, Ngono a pointé du doigt la gestion du timing d’un appel d’offres récemment publié pour le recrutement d’un nouvel équipementier pour les Lions Indomptables.
« Carton rouge à la Fédération camerounaise de football, que j’ai souvent soutenue, notamment Samuel Eto’o. Cette déclaration me paraît légère. La Fécafoot a lancé le 20 septembre un appel d’offres pour un nouvel équipementier alors que cela fait des mois que l’on sait que One All Sports ne continuerait pas. Le match Cameroun-Kenya se joue le 7 octobre, et l’appel d’offres est à peine publié. Quand les dossiers pourront ils être soumis et sélectionnés ? », s’est indigné Ngono.
Accusé de manque de transparence
Rémy Ngono estime que l’appel d’offres est suspect, compte tenu du délai très court entre sa publication et la date du prochain match. Pour lui, cela ne peut signifier qu’une chose : Samuel Eto’o aurait déjà trouvé un accord en secret avec le futur équipementier. Ngono reproche ainsi à l’ancien international camerounais un manque de transparence, en contradiction avec les promesses de bonne gestion faites lors de son arrivée à la tête de la Fecafoot.
« Cela signifie simplement que Samuel Eto’o a négocié un contrat en cachette. Il sait déjà qui est l’équipementier car il est impossible de concevoir des équipements en quelques jours. Lorsqu’il est arrivé, il prônait la transparence, mais le recrutement de One All Sports était déjà opaque. Et maintenant, il semble qu’il recommence, sans nous fournir la moindre explication », a conclu Ngono, dénonçant ce qu’il perçoit comme un simulacre d’appel d’offres.
Cette sortie publique soulève à nouveau des interrogations sur la gestion de la Fécafoot sous la présidence d’Eto’o, alimentant la controverse autour de son mandat.
Ya Willy.