TRIBUNE. L’Afrique a toujours été un continent de “merde” pour reprendre la formule de Donald Trump. Et donc l’actuelle élection de Trump ne changera point cette sous-évaluation.
La petite fenêtre d’espoir s’ouvrira à la fois dans la volonté de plus en plus manifeste d’auto-détermination de nouveaux leaders africains et dans la probable implosion de la relation USA-UE. Ce qui pourra valoir une occasion en or pour de nombreux pays Africains de se dégager définitivement des griffes d’une Europe affaiblie et désorientée.
Quant au nouveau profil des USA de demain, ne perdons pas de vue que Trump est dysfonctionnel. Son approche de la redynamisation de la puissance américaine via un isolationnisme politique et économique pourra s’avérer une erreur très coûteuse contre les Usa dont le secret de puissance mondiale est justement leur contrôle sur la plupart des leviers de pouvoir du monde.
La politique trumpienne consistant à démanteler cette architecture internationale va inévitablement affaiblir à la fois l’Union européenne et les États-Unis eux-mêmes. Et ce double affaiblissement peut justement devenir un atout majeur pour les opprimés d’hier comme la RDC qui peuvent renégocier autrement leur destin.
Pour que la RDC fasse partie de ces pays qui peuvent tirer profit de la probable mise à mal des forces atlantiques, il lui faut un leadership visionnaire, patriote, intelligent , stratège qui devra être audacieux dans l’anticipation et opportuniste dans sa volonté de tirer bénéfice du contexte géopolitique actuel.
Comprenez-moi bien : ni la politique de Trump ni celle d’aucun autre président américain ne sauveront le Congo. C’est plutôt le nouveau tournant géopolitique qu’est en train de négocier le monde ou les erreurs collectives des “ commanditaires de la crise congolaise” qui sont en voie d’ouvrir une petite porte(très étroite certes) vers un avenir souverainiste et multipolaire.
Germain Nzinga