Congo/Turquie : Serhan A. Yigit : «L’évacuation du général Mokoko n’est liée à aucune question politique»
«Ceci n’a été rien de plus qu’un accès à la demande d’un Chef d’État d’une nation amie. Aussi, l’identité du patient n’a jamais été un facteur déterminant dans le processus de prise de décision de mener une telle opération dans la prise en charge du patient», a dit l’ambassadeur de la Turquie en République du Congo, M. Serhan A. Yiğit, en ce qui concerne l’évacuation du général Jean-Marie Michel Mokoko. Selon lui, cette question «n’est liée à aucune question politique, contrairement à certaines informations publiées à ce sujet, rapportant malheureusement de nombreux éléments erronés, au point de penser aux théories du complot très imaginaires», a-t-il précisé dans une note d’information de l’ambassade de la République de Turquie à Brazzaville, parvenue à Pagesafrik. Il a ajouté qu’il s’agit d’une opération d’évacuation humanitaire et sanitaire lancée à la demande des autorités congolaises. Il a révélé qu’avant l’évacuation proprement dite, un membre de la famille du patient qui n’est autre que le général Mokoko) s’était rendu en Turquie par un vol commercial afin de l’assister durant la période du traitement. Son médecin soignant, a-t-il dit en substance, est «libre de se rendre en Turquie à tout moment et de rejoindre son patient comme il le souhaite, d’autant qu’il bénéficie d’un visa de séjour en Turquie». «Notre préoccupation première et immédiate est le traitement et le rétablissement de son état de santé», a informé l’ambassadeur pour le vol de l’avion médicalisé, précisant que conformément à la réglementation de l’entreprise gérant cet appareil médicalisé, ce vol ne pouvait pas transporter des passagers supplémentaires pour l’évacuation d’un patient suspecté de contamination à la Covid-19. Dans cette source, le diplomate a fait savoir qu’il n’y avait pas non plus d’agents de sécurité abord de l’avion, confiant que, hormis le patient, seuls trois membres de l’équipage, dont le pilote et deux professionnels de santé, étaient présents dans l’appareil. Candidat malheureux à la présidentielle de 2016, le général Mokoko est en détention depuis le 11 mai 2018, purgeant une peine de 20 ans de prison ferme pour atteinte à la sûreté intérieure et détention illégale d’armes et de munitions de guerre. Florent Sogni Zaou