Congo/France. Repose en paix, Parfait

Congo/France. Repose en paix, Parfait

DISPARITION. L’ancien Ministre du Congo Brazzaville, Président de l’UDH-YUKI, M. Guy Brice Parfait Kolelas a été porté en terre, le 21 janvier 2022, au Cimetière du Bourget, en région parisienne. L’inhumation du Ministre Guy Brice Parfait Kolelas s’est déroulée dans un contexte de forte mésentente au sein de sa famille. Mésentente entre deux camps. D’une part, Mme Nathalie Kolelas, soutenue par certains parents du Ministre. De l’autre, des enfants du Ministre, appuyés par quelques autres membres de la famille. Les conditions et la date de la disparition du Ministre Guy Brice Parfait Kolelas ainsi que la nécessité de primer le respect de la dépouille du disparu qui a été conservée près de 9 mois à l’Institut médico-légal de Paris constituent les points de la discorde. Selon que l’on se place dans l’un ou l’autre camp. Malgré le délibéré du Tribunal d’Aubervilliers qui a autorisé l’enterrement, une des parties a campé sur ses positions de refus de l’inhumation, au motif qu’aucune lumière n’a été apportée à ses questionnements. Pour avoir connu le Ministre Guy Brice Parfait Kolelas, je regrette que les obsèques de cette illustre figure de la politique congolaise interviennent dans ces circonstances de mesintelligence à l’intérieur de sa parenté. Candidat aux élections présidentielles congolaises du 21 mars 2021, M. Guy Brice Parfait Kolelas représentait un espoir réel pour son Parti l’UDH-YUKI , ses militants et pour des Congolais qui croyaient en ses capacités de changer le Congo, une fois élu, Président de la République. Les partisans de Guy Brice Parfait Kolelas ne tarissaient pas d’éloges sur lui. Ils tablaient sur des qualités qui en faisaient une pièce clé de la nouvelle alternative au Congo. Pour ses fidèles, Guy Brice Parfait Kolelas commandait par l’exemple. Un critère qui n’est pas donné à la plupart des dirigeants qui regardent de très haut leurs concitoyens. Ce à quoi s’ajoutait son sens d’écoute élevé qui l’approchait de sa base. Le mérite de Guy Brice Parfait Kolelas d’être un leader vivace, avisé et modeste, était connu. Il possédait la connaissance, la compréhension et la sagesse. Il ne désespèrait pas des événements. D’où son mérite d’avoir réussi, contre vents et marée, à rassembler, au sein de l’UDH-YUKI, un électorat MCDDI, bien fracturé par des divisions internes. De par nos traditions et coutumes congolaises, les deuils et les malheurs, dans les groupes sociaux, sont des occasions d’apaisement, de dépassement et de réconciliation, au nom de la survie des fondamentaux de la famille, de sa dignité, de son honneur et de sa survie. C’est ce qui a manqué aux lignées des Kolelas issues du Président Bernard Kolelas. Reposant désormais à l’éternel infini, le Ministre Guy Brice Parfait Kolelas laisse un grand vide parmi les siens et dans les rangs des militants de son Parti l’UDH-YUKI. Tout en gardant une place dans le cœur de ceux-ci. Même si le Ministre Guy Brice Parfait Kolelas n’est plus physiquement présent parmi ces derniers, il va sans dire que l’esprit du Ministre veillera toujours sur eux. Leurs milieux seront des lieux où soufflera cet esprit qui tirera leurs âmes de leur léthargie et les baignera de la magie de sa force de mobilisation dont il a donné la preuve au dernier meeting de l’UDH-YUKI, au Stade Marchand, à Brazzaville, pendant qu’il était souffrant à la Clinique Securex. Comme je l’ai signifié, dès la disparition du Ministre Guy Brice Parfait Kolelas, je partage la peine de sa famille et celle des militants de l’UDH-Yuki, dans la dure épreuve qu’ils traversent. Puisse le Ciel les soutenir et les aider à se procurer, au fond d’eux, la force de surmonter la douleur et le chagrin qui ne les quitteront pas de sitôt. Le décès de Guy Brice Parfait Kolelas est, par ailleurs, une perte immense pour l’univers UDH-Yuki. Et rien n’est plus affligeant et déroutant pour des militants d’un Parti que de perdre leur dirigeant, surtout de la dimension de Guy Brice Parfait Kolelas. A nouveau, qu’ils trouvent ici, l’expression de mes plus sincères condoléances dans ce terrible tourment. Repose en paix, Parfait. De toi, survivra, à jamais, en moi, l’épopée de notre très périlleux chemin d’exil commun, le 16 octobre 1997, en territoire du Congo Kinshasa. Tu étais en compagnie du Président Bernard Kolelas et du Professeur Jean Pierre Makouta Mboukou, à l’époque, mon collègue enseignant à l’Université Marien Ngouabi. Toi et moi, nous évoquions cette péripétie, le 22 août 2015, dans le salon de ta résidence de la Glacière, à Brazzaville. C’était la dernière fois que je te voyais. Une image qui, à ces instants, me fait remonter les larmes aux yeux. Parfait, La mort, par ton décès, demeure, une fois de plus, le mystère inexplicable dont aucune expérience n’a convaincu les hommes. Repose en paix. Jamais, la Nation congolaise ne t’oubliera. Encore moins le Congo éternel. Ouabari Mariotti Paris 22 janvier 2022