Congo. Livre : Jean Pierre Mafouana, «Couleurs tropicales»

Congo. Livre : Jean Pierre Mafouana, «Couleurs tropicales»

«La lecture des Couleurs tropicales» plonge le lecteur dans les profondeurs d’une culture ou d’un univers qui ne cesse d’émerveiller les conservateurs, mais aussi ceux qui veulent s’approprier une culture originelle et s’y ressourcer. En cette période où les Tropiques en général, les congolais en particulier traversent des moments de doute, marqués par une remise en cause des valeurs sacrées à travers les actes d’incivisme posés par les acteurs sociaux, Jean Pierre Mafouana veut, par la publication de ce recueil de poèmes, renforcer le patriotisme qui fonde une nation, mais aussi une recherche de l’éveil citoyen par le renforcement de l’unité nationale afin de mieux se renforcer dans les traditions pour le vivre ensemble non politisé», peut-on lire sur la quatrième de couverture.          Sous ce grand arbre que l’on appelle, le Baobab, surmonté par le nom de l’auteur, Jean Pierre Mafouana et du titre, Couleurs tropicales, sous lequel il est indiqué qu’il s’agit d’un recueil de poèmes, se place la signature du préfacier, Fidèle Biakoro. Au bas de la page se trouve celle de l’Harmattan Congo-Brazzaville. Le livre s’ouvre sur un message de reconnaissance, tout particulièrement à Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique qui a rendu cette publication possible. «Un peuple égale une culture. Un peuple égale une tradition. Et même les civilisations dites évoluées  ont une part de leur tradition, un substrat culturel sans laquelle on ne parlerait pas d’elle à travers le monde», écrit le préfacier Fidèle Biakoro. «Couleurs tropicales » de Jean Pierre Mafouana, selon le préfacier, épouse toutes les défenses énoncées supra. Elles suivent le tocsin pour rappeler à tout citoyen de respecter et d’honorer les pratiques traditionnelles qui devraient participer efficacement à la fonction de l’homme, partant de son évolution. «Couleurs tropicales», pour si peu, peut servir de fer de lance à la nouvelle génération qui ne connait que le nouveau monde avec tout ce qui vient de l’étranger. Sans s’enfermer sur soi et s’étioler un jour, il serait utile d’ouvrir l’œil et défendre l’essence de l’homme : la culture, écrit Fidèle Biakoro. Dans son avertissement, Jean Kermaïse Mavoungou parle d’un document qu’il a reçu de l’auteur Mafouana, son grand-oncle, ancien député-Maire de la ville de Pointe-Noire. Il se souvient du document original très précieux intitulé Nature et poésie du Congo, couvrant un ensemble de textes inédits, dans plusieurs domaines, et dont il a reçu l’importante mission d’assurer la publication. Dans l’avant-propos signé de l’auteur, ces poèmes sont sériés sous la forme de centres d’intérêt pour faire ressortir, dans leur généralité, les thématiques suivantes : la vie de l’homme dans sa sphère sociale primitive et coloniale ; les devoirs de l’homme dans le contexte de son épanouissement et la poésie et la nature sans oublier ses bienfaits. Dans ce recueil, l’auteur s’exprime à travers une dizaine de poèmes intitulés, Sous le Mwanza, La noix de Cola ; Maman, prend conscience ; une femme sans égale (Pour toutes les mères) ; le «Moi» ; Patriotisme ; les revers d’aimer ; les gorilles ; splendeurs des forêts ; la chéchia rouge. L’auteur Jean Pierre Mafouana est né le 6 octobre 1934 à Yamba, près de Kakamoéka en république du Congo. Il a occupé plusieurs fonctions administratives et politiques. Ambassadeur en 1962, directeur des écoles primaires ; adjoint au maire de l’arrondissement 3, Tié-Tié et député-maire de Pointe-Noire de  1975 à 1979. Florent Sogni Zaou