Congo. Je soutiens
TRIBUNE. Les Cabinets d’Avocats Brudey – Ondziel Gnelenga- Locko, Ludovic Désiré Essou, Jean Philippe Esseau, et Ibouanga, Conseils du Général Jean Marie Michel Mokoko, ont saisi, ce 10 juillet 2020, par courrier, le Ministre congolais de la Justice et de la Promotion des Peuples Autochtones pour demander qu’il soit autorisé, pour des raisons humanitaires, le Général à aller se faire soigner à l’étranger, dans un centre hospitalier plus approprié, son état de santé ne s’améliorant pas. Une démarche normale, d’autant plus qu’elle ne revêt qu’une coloration purement vitale. Ancien Garde des Sceaux du Congo, je la soutiens fermement. Avec l’espoir que le Ministre de la Justice et de la Promotion des Peuples Autochtones saura démontrer au Président Sassou Nguesso le caractère humanitaire de l’initiative, particulièrement destinée à faire recouvrer au Général Jean Marie Michel Mokoko son état de complet bien-être physique et mental. Il existe des dispositions légales d’accompagnement d’un prisonnier, malade, évacué à l’extérieur, pour des soins médicaux. Avant les violences de 1997, au Congo, je les ai activées pour le détenu Pierre Otto Mbongo, mis en route sur l’Afrique du Sud, accompagné de Mr Bikandou, Ministre de la Santé, sous le mandat du Président Pascal Lissouba. Qui se reconnait humaniste, quel qu’en soit son rang social, se doit d’en donner la preuve. Paris le 10 juillet 2020 Ouabari Mariotti – Membre de l’UPADS.
Les amis de Jean Marie Michel MOKOKO en deuil
TRIBUNE Nous venons d’apprendre le décès de la mère de Jean-Marie Michel MOKOKO. Dévastée par la situation injuste et inhumaine que vit son fils unique en prison, la mère de Jean-Marie Michel MOKOKO, Louise ONGAGNA s’était réfugiée à Pointe Noire, certainement pour écouter encore le dernier message de son fils, dans cette ville où en 2016, jean Marie Michel MOKOKO s’était adressé aux congolais. La maman de Jean-Marie Michel MOKOKO, Louise ONGAGNA avait pensé que le vent de la mer pouvait inviter tous les congolais à la réconciliation comme le souhaitait son fils. À 90 ans , aléa jacta est, le sort en est jeté, elle est morte le vendredi 18 octobre 2019.Jean-Marie Michel MOKOKO était le fils unique de sa mère, mais sa droiture et son engagement politique ont fait que tous les congolais le considèrent comme le fils de tout le Congo uni, et, frère de tous les congolais. MOKOKO a incarné la véritable promesse d’un Congo réconcilié , c’est ce qui explique notre admiration à un moment où le Congo se cherche.. En cette période de Rosaire où les catholiques invoquent la vierge Marie, la maman de Jean-Marie Michel MOKOKO nous quitte , comme si celle-ci avait choisi ce moment pour se rendre au ciel, et demander à la vierge Marie de veiller sur son fils, et naturellement sur le Congo.Au général Jean Marie Michel Mokoko de savoir que les congolais partagent cette épreuve avec toute sa famille. Merci à cette maman, Louise ONGAGNA qui nous a donné un congolais exceptionnel, construit avec des valeurs qui font de lui un homme d’avenir, surtout en ce moment de profonde tristesse, où le temps est lent pour des rendez-vous utiles pour notre pays. Mon Général , tu fais partie des gens que l’on ne console pas , parceque tu es de ceux qui connaissent mon frère. Il est minuit mon général , je vais me coucher, et toi, dans ta cellule de plus en plus sombre, tu lèves les mains vers le ciel comme le vieux job de la bible s’interrogeant sur la cruauté du destin. La réponse est dans ta foi en un Congo si beau et grand. Je souhaite au moins que cette fois-ci, mr Sassou Nguesso et ses amis , au nom de nos us et coutumes Bantous ou tout simplement au nom de cet humanisme qui nous unit, puissent comprendre que nos anciens se réconciliaient autour de la mort des proches. Oh la mort, cette compagne qui nous guette tous, faibles comme puissants, ne doit jamais nous interdire d’Espérer malgré nos gémissements. Marc MAPINGOU
Triste anniversaire*
Triste anniversaire. Le 15 juin 2016 le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat à l’élection présidentielle du Congo-Brazzaville a été arrêté par les autorités congolaises et purge une peine de vingt ans de prison. Une occasion de réaffirmer mon vœu le plus cher : celui d’une Afrique émancipée et éloignée de la pratique des arrestations arbitraires très courantes dans le Bassin du Congo. Mes pensées à cet homme de grande envergure. Alain Mabanckou (Fb) *titre DNR
Général Jean Marie Michel Mokoko : les preuves d’une mort programmée en prison
TRIBUNE. Un appel solennel pour sauver la vie du général Jean Marie Michel Mokoko (J3M) détenu dans des conditions indignes et inhumaines mettant ainsi sa vie en péril. Le général Mokoko est menacé de mort, ses geôliers ont la mission d’organiser son assassinat en prison. Au Congo, il y a violations systématiques des règles minima pour le traitement des détenus approuvées par le Conseil économique et social (ECOSOC) résolution 663 (XXIV) du 31 juillet 1957 et 2076 (LXII) du 13 mai 1977. Depuis sa condamnation le général Jean Marie Michel Mokoko voit épisodiquement la lumière du jour. En moyenne une fois par mois. Il est en danger de mort. L’homme qui est arrivé en tête du 1er tour des élections présidentielles de mars 2016 au Congo, est considéré par le régime tyrannique de Brazzaville comme prisonnier de droit commun après une mascarade de procès monté de toute pièce. Un procès qui s’est déroulé dans l’illégalité en violation de nombreux principes de droit. Incarcéré le 14 juin 2016, le général Mokoko a été jugé et condamné le 11 mai 2018 à 20 ans de prison ferme pour le fallacieux et farfelu chef d’accusation d’atteinte à la sûreté intérieure et de détention d’armes et munitions de guerre. une mascarade de procès, sans disposer d’un dossier de preuve. Comme l’a si bien dit mon confrère Jean Philippe Esseau, l’un des Avocats du Général: « si le verdict a été rend, la justice, elle ne l’a pas été, et que Jean Marie Michel Mokoko est détenu à la maison d’arrêt d’une manière arbitraire. cette décision n’a pas de valeur » Tandis que Me Norbert Tricaud, son avocat français a bien dénoncé d’une part « un dossier sans preuve » et d’autre part « la couverture juridique mise en place par l’accusation pour tenter de faire passer ce procès politique pour un procès de droit commun ». Cette condamnation de 20 ans n’a eu pour finalité que d’écarter un adversaire politique qui a eu la légitimité de la population au cours des élections présidentielles de mars 2016. Il est de notoriété publique que le général Jean Marie Michel Mokoko est arrivé en tête du Premier tour des élections présidentielles du 20 mars 2016 avec plus de 37% alors que Sassou Nguesso totalisait à peine 8%. Le général Jean Marie Michel Mokoko (J3M) est bel et bien un prisonnier politique et prisonnier d’opinion. En effet, une personne privée de sa liberté individuelle est considérée comme un “prisonnier politique” pour des raisons suivantes :1- Si sa détention a été imposée en violation de l’une des garanties fondamentales énoncées par les textes régissant le droit international des droits de l’homme, en particulier la liberté de pensée, de conscience, la liberté d’expression et d’information et la liberté de réunion et d’association. 2 – Si sa détention est incontestablement liée à sa participation aux élections. (C’est le cas de J3M il a participé aux présidentielles dont il est arrivé en tête du premier tour. En plus il a légitimement contesté le déroulement des élections et de la proclamation des résultats en faveur de celui qui est arrivé en quatrième position c’est à dire Sassou Nguesso.) Il a lancé une désobéissance civile ou une manifestation pacifique pour revendiquer sa victoire d’une élection. 3- Si sa détention est l’aboutissement d’une procédure qui est manifestement entachée d’irrégularités 4 – Si sa détention a été imposée pour des raisons purement politiques, 5- Si son emprisonnement se fait dans des conditions de discrimination par rapport au traitement d’autres prisonniers. Le prisonnier d’opinion est une expression qui appartient au combat pour les droits de l’homme dans toutes les régions du monde. Les prisonniers d’opinion sont, avant toute chose, des personnes en chair et en os. Les prisonniers d’opinion ont été mis en prison à cause de quelque chose qu’ils ont dit, écrit ou fait. L’administration générale des établissements pénitentiaires au Congo ne respecte pas la garantie des règles prévues par l’ONU en matière de détention aux règles minima pour le traitement des détenus approuvées par le Conseil économique et social (ECOSOC) résolution 663 (XXIV) du 31 juillet 1957 et 2076 (LXII) du 13 mai 1977. Brièvement quelques règles que nous rappelons ici. – Les locaux de détention en particulier ceux qui sont destinés au logement des détenus doivent répondre aux exigences de l’hygiène, tenir compte du climat, notamment en ce qui concerne le cubage d’air, la surface minimum, l’éclairage, le chauffage et la ventilation. – Les fenêtres doivent être suffisamment grandes pour que le détenu puisse lire et travailler à la lumière naturelle. La lumière artificielle doit être suffisante pour permettre au détenu de lire ou de travailler sans altérer sa vue .– Les installations sanitaires doivent permettre au détenu de satisfaire aux besoins naturels au moment voulu, d’une manière propre et décente. – Les installations de bain ou douche doivent être suffisantes pour que chaque détenu puisse les utiliser. – Tous les locaux fréquentés régulièrement par les détenus doivent être maintenus en parfait état d’entretien et de propreté. On doit exiger des détenus la propreté personnelle ; à cet effet, ils doivent disposer d’eau et des articles de toilette nécessaires à leur santé et à leur propreté. – Tout détenu doit recevoir de l’administration pénitentiaires aux heures usuelles une alimentation de bonne qualité, bien préparée et bien servie, ayant une valeur nutritive suffisant au maintien de sa santé et de ses forces. – Chaque détenu doit avoir la possibilité de se pourvoir d’eau potable lorsqu’il en a besoin. – Chaque détenu qui n’est pas occupé à un travail en plein air doit avoir, si le temps le permet, une heure au moins par jour d’exercice physique approprié en plein air.– Chaque établissement pénitentiaire doit disposer au moins des services d’un médecin qualifié, qui devrait avoir des connaissances en psychiatrie. Les services médicaux devraient être organisés en relation étroite avec l’administration générale du service de santé. – Pour les malades qui ont besoin de soins spéciaux, il faut prévoir le transfert vers des hôpitaux. Tous le détenus doivent bénéficier les soins d’un spécialiste nécessaire à sa pathologie.– La
Maître Norbert Tricaud: le général Jean-Marie Michel Mokoko a refusé toute proposition d’exfiltration
En mai 2016, les autorités congolaises et françaises auraient envisagé l’exfiltration du général Jean-Marie Michel Mokoko, a affirmé l’un de ses avocats Maître Norbert Tricaud. Selon l’avocat, qui s’est exprimé récemment au micro de notre confrère Christophe Boisbouvier de RFI, les autorités congolaises auraient proposer à l’ex-candidat à la présidentielle congolaise et ancien chef d’état-major général de l’armée congolaise d’organiser son exil. Elles auraient assuré qu’elles pouvaient « négocier par exemple avec les autorités françaises pour que vous puissiez quitter le pays avec des membres de votre famille », a-t-il déclaré. A en croire l’avocat, qui exerce au barreau de Paris, tout se serait passé en mai 2016. « J’ai eu des entretiens avec des hauts représentants de la diplomatie française et, à un moment donné, les autorités françaises ont envisagé la possibilité que le médecin de l’ambassade de France à Brazzaville puisse, dans la voiture diplomatique de l’ambassadeur, venir chercher le général Jean-Marie Michel Mokoko à son domicile, et l’exfiltrer pour des raisons sanitaires », a-t-il expliqué. Cette sorte d’exfiltration aurait reçu l’accord des autorités congolaises, a-t-il soutenu. Et d’ajouter que le premier concerné, Jean-Marie Michel Mokoko, lui aurait confié à ce sujet: « Maître, il n’est pas question que j’accepte ça ». Rappelons que le général Mokoko est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et dont son procès serait imminent, selon le ministre de la Communication et des Médias, Porte Parole du Gouvernement, Thierry Moungalla. Adrien Thyg
Jean marie Michel Mokoko: « Il vaut mieux que mon arrestation se fasse au grand jour »
« Nous sommes dans un pays où tout peut arriver. Ici, c’est le règne de l’impunité. Il ne faut s’étonner de rien. Si j’avais tenté de fuir, de quitter clandestinement ma maison, quelque chose me serait arrivé sans que l’on sache exactement qui l’aurait fait », a fustigé le général Michel Mokoko dans un entretien exclusif au site La-croix.com S’estimant « victime, comme bien d’autres, de l’arbitraire », l’opposant congolais a affirmé que « J’ai certainement commis un crime de lèse-majesté en décidant de me présenter à l’élection. Que l’opinion internationale voie qu’au Congo, une personne pour le seul fait qu’elle a le pouvoir, dispose de la vie des gens et fait ce qu’elle veut dans notre pays ». A la question « craignez-vous d’être arrêté? Voici sa réponse: « Désormais, toutes les conditions sont réunies pour que je le sois très prochainement. Cela peut arriver à tout moment. Ma seule protection, c’est vous, les médias. C’est pourquoi, il vaut mieux que mon arrestation se fasse au grand jour ».