ITFC accorde 35 millions d’euros de financement pour renforcer la sécurité énergétique et alimentaire aux Comores
La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) a approuvé deux nouveaux accords de financement pour un montant de 35 millions d’Euros en faveur de l’Union des Comores, dont 25 millions d’Euros sont destinés à soutenir l’importation de produits énergétiques tels que les produits pétroliers et le GPL, tandis que 10 millions d’Euros seront alloués à l’importation de produits alimentaires. Les deux accords ont été signés lors d’une cérémonie qui s’est tenue au siège de l’ITFC à Djeddah, en Arabie Saoudite, entre M. Hani Salem Sonbol, Directeur Général de l’ITFC, et SEM. Kamalidini Souef, Ministre des Finances, du Budget et du Secteur Bancaire (Gouverneur de la Banque Islamique de Développement (BID)) de l’Union des Comores. Les lignes de financement faciliteront l’importation de riz et de produits pétroliers, stimulant ainsi le commerce intra-OCI et bénéficiant directement à la population comorienne. L’Union des Comores mettra également à profit ces lignes de financement pour importer d’autres produits alimentaires tels que l’huile de cuisson, la farine et le blé. En outre, l’opération vise à promouvoir la finance islamique dans le pays avec la participation d’EximBank Comoros en tant que partenaire de syndication. Depuis 2008, l’ITFC a approuvé plus de 500 millions de dollars de financements en faveur de l’Union des Comores pour assurer la sécurité énergétique et alimentaire du pays. S’exprimant au sujet de la signature, M. Hani Salem Sonbol a déclaré: « L’ITFC travaille avec les pays membres de l’OCI et ses partenaires pour offrir des solutions qui ont un impact direct sur la vie des communautés, notamment en augmentant l’accès à l’énergie et en améliorant la sécurité alimentaire. Nous sommes heureux de constater que ces impacts sont au cœur des nouveaux financements pour les Comores. Il est tout aussi important que les accords renforcent également le commerce intra-OCI et soient alignés sur les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies (ODD). À l’ITFC, nous nous engageons à accroître l’impact du commerce et nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour atteindre nos objectifs collectifs. » Le Ministre des Finances, du Budget et du Secteur Bancaire de l’Union des Comores, SEM. Kamalidini Souef a ajouté: « Nous sommes heureux de signer ces accords de financement avec l’ITFC, qui a été l’un de nos partenaires depuis 2008. Leur soutien aux approvisionnements continus dans des secteurs-clés tels que l’énergie et les denrées alimentaires a eu un impact positif sur les conditions de vie de la population des Comores. Nous nous réjouissons de la poursuite de la coopération entre les Comores et l’ITFC. » S’inspirant de ce partenariat, l’ITFC mettra en place une coopération stratégique avec l’Union des Comores pour soutenir le plan de développement du tourisme durable du pays et renforcer les capacités afin d’atteindre ses objectifs de développement économique. APO
L’ITFC publie son rapport annuel sur l’efficacité du développement intitulé
RAPPORT. La Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), membre de la Banque islamique de développement (BID), a lancé aujourd’hui la cinquième édition de son rapport annuel sur l’efficacité du développement intitulé « Exploiter les perturbations pour mieux reconstruire ». Cette 5e édition analyse l’impact considérable engendré par la pandémie du COVID-19 dans le monde mais aussi comment la pandémie a créé des opportunités à exploiter pour surmonter les défis imposés à tous. Le rapport illustre également les solutions et programmes mis en place par l’ITFC en matière de développement du commerce, en se concentrant sur certains aspects thématiques ou opérationnels de ses interventions. En effet, en 2020, l’ITFC a fait preuve de résilience organisationnelle pour faire face aux défis et a approuvé 4,7 milliards de dollars de financement du commerce, dont 2,4 milliards de dollars mobilisés auprès d’investisseurs extérieurs, au profit de 21 pays membres de l’OCI. Face à l’impact économique sans précédent née de la pandémie du COVID-19, l’ITFC a rapidement réagi pour pallier aux besoins de ses pays membres avec un plan d’intervention ambitieux de 850 millions de dollars US afin d’atténuer l’impact de la pandémie et soutenir les chaînes d’approvisionnement commerciales. M. Hani Salem Sonbol, Directeur général de l’ITFC, a déclaré : « Alors que la pandémie commençait à se propager dans le monde, nous avons très vite réagi pour aider les pays membres à répondre à l’urgence de santé publique et à l’impact socio-économique qui en découlait. Notre réactivité à cette crise a atteint deux objectifs : répondre aux besoins immédiats tout en anticipant et renforçant la résistance de nos pays membres sur le long terne. Le soutien de l’ITFC a été fourni par le biais d’une approche mixte combinant des facilités de financement du commerce et des subventions, ce qui nous a permis d’optimiser notre soutien aux pays qui en avaient le plus besoin. » Le rapport relève à quel point les institutions financières de développement sont essentielles dans les moments de crise. La pandémie de COVID-19 a nécessité des réponses rapides à grande échelle. Logiquement, cette année les efforts de l’ITFC ont été concentrés sur la provision de moyens de subsistance, le renforcement de la résilience et la relance de la croissance économique de nos pays membres. Pour atteindre ses objectifs, l’ITFC a mis l’accent sur le soutien aux MPMEs, le maintien des chaînes de valeur agricoles et le renforcement des capacités. L’ITFC a également établi les conditions nécessaires pour mieux reconstruire dans un monde post-COVID-19. D’après les conclusions du rapport, un avenir plus inclusif, durable et résilient pour les pays membres de l’OCI est possible en se concentrant davantage sur le dialogue des politiques, les ODD, la régionalisation et en adoptant la technologie comme outils clés pour un meilleur impact. Points clefs issus du rapport 2020 « Exploiter les perturbations pour une meilleure reconstruction » classés par secteurs d’activité : La santé : En 2020, ITFC a déboursé 15 millions de dollars US pour atténuer l’impact immédiat de la pandémie sur le secteur de la santé. Le financement a permis aux pays membres d’acheter des équipements de protection individuelle (EPI), des kits PCR, des équipements médicaux ainsi que des produits pharmaceutiques. On compte parmi les pays bénéficiaires le Bénin, le Burkina Faso, les Maldives, la Palestine, le Suriname, le Tadjikistan. Plus de 62 000 patients, 2 500 agents de santé et 40 installations médicales qui en ont bénéficié. La sécurité alimentaire : 484 millions de dollars US ont été déboursés pour les importations alimentaires visant à sécuriser l’approvisionnement en produits alimentaires abordable, sûre et suffisante pour plus de 25 millions de ménages dans les pays membres. 1,1 million de tonnes de blé, 220 000 tonnes de riz et 15 000 tonnes de sucre ont été approvisionnés en Égypte, aux Maldives, au Mali, au Suriname, et au Tadjikistan, entre autres. 200 millions de dollars US, par le biais de l’Afreximbank, ont été utilisés pour acheter 206 611 tonnes de produits alimentaires (soja, arachides, maïs, graines de sésame…) dans 10 pays membres africains. Le financement de l’ITFC dans ce secteur a augmenté de 15% par rapport à l’année précédente et a bénéficié à plus de 25 millions de ménages dans les pays membres. Agriculture : Plus de 600 000 agriculteurs ont bénéficié d’un financement de pré-exportation de l’ITFC et l’achat d’intrants, ainsi que d’initiatives de renforcement des capacités, pour un montant total de 240 millions de dollars US. Le financement du secteur de l’agriculture est en constante augmentation depuis 2018, progressant respectivement de 3 % et 13 % par rapport à 2019 et 2018. Les financements ont bénéficié à plus de 600 000 agriculteurs en Afrique et en Asie. Les exportations de coton et d’arachides sur les marchés internationaux par les clients agricoles de l’ITFC ont atteint une valeur de 360 millions de dollars US. Énergie : 2,7 milliards de dollars US ont été déboursé pour l’approvisionnement en produits énergétiques dans les pays membres, aidant plus de 8 millions de ménages à avoir un accès continu à l’électricité. Le principal avantage comparatif de l’ITFC est sa capacité à mobiliser d’importantes ressources financières sur les marchés internationaux pour financer des opérations de grande envergure et répondre aux besoins des pays membres. 33 % du financement de l’énergie a été alloué aux pays membres les moins avancés. En 2020, environ 22 % du portefeuille énergétique de l’ITFC a été alloué à l’achat de GNL, le combustible fossile le plus « propre ». Secteur privé : 373 millions de dollars US ont été déboursés à travers 26 banques partenaires à destination de 7 500 PME. L’ITFC a également intensifié son programme pour les PME d’Afrique de l’Ouest, qui vise à améliorer l’accès des PME au financement pendant cette période de crise de COVID-19. ITFC a lancé son produit de « confirmation de LC » visant à soutenir le secteur privé et les PME des pays membres contre l’impact de la COVID-19. En 2020, le soutien aux MPME a pris une place encore plus importante dans les opérations de l’ITFC, devenant l’un des principaux piliers du
L’ITFC signe un accord de financement Murabaha de 10 millions d’euros avec le groupe Bridge Bank Côte d’Ivoire (BBGCI) pour soutenir le financement du secteur privé et des PME
La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), a accordé un financement Murabaha de 10 millions d’euros au Groupe Bridge Bank Côte d’Ivoire (BBGCI). Cet accord va permettre de facilité une part importante des besoins de BBGCI en matière de financement du commerce et de soutenir ses clients du secteur privé dont les petites et moyennes entreprises (PME). La BBGCI, neuvième banque de Côte d’Ivoire en termes d’actifs, mettra les fonds à la disposition de sa clientèle croissante, en particulier les entreprises importatrices opérant dans des secteurs tels que l’énergie (pétrole), les denrées alimentaires, l’agroalimentaire et la construction. S’exprimant à cette occasion, M. Nazeem Noordali, Directeur Général de l’Exploitation de l’ITFC a déclaré : « L’ITFC s’est engagée à soutenir le secteur privé et les PME dans tous nos états membres. Il s’agit non seulement d’aider leurs économies à mieux se remettre des défis créés par la pandémie de la Covid-19, mais aussi de stimuler leur croissance et de permettre la création d’emplois durables. Notre partenariat avec la BBGCI s’inscrit dans le cadre de notre stratégie globale de soutien aux PME et du secteur privé en Côte d’Ivoire et sur tout le continent africain en accordant des financements notamment par l’un de nos programme phare ‘Le Programme des PME d’Afrique de l’Ouest’. » Le Programme des PME d’Afrique de l’Ouest vise à améliorer l’accès aux financements pour les PME dans huit pays de la zone UEMOA (la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo) en fournissant d’un côté un renforcement de les capacités pour les PME sélectionnées et un accompagnement dans leur processus de demande de prêt et de l’autre un programme de conseils et d’accompagnement auprès des banques partenaires locales. Le Programme permet aux entrepreneurs de renforcer la viabilité de leur entreprise en accédant à des formations de développement des capacités dans des domaines cruciaux tels que la comptabilité, la finance, l’élaboration d’un Business plan et des meilleures pratiques de gestion, entre autres ; du côté des banques, il déploie une assistance pour renforcer leurs services et moderniser les outils d’évaluation et les processus de prêt. M. Ehouman Kassi, Directeur Général de BBGCI a ajouté : « Nous sommes ravis de la signature de ce premier financement Murabaha avec l’ITFC qui renforce notre capacité à soutenir nos clients en cette période difficile due à la pandémie de la Covid 19. Cet accord s’inscrit dans le cadre de notre stratégie visant à augmenter notre portefeuille de financement du commerce et de soutenir mieux les PME qui opère à l’international. Nous pensons qu’il s’agit de la première étape d’une relation durable avec l’ITFC. Le Programme des PME d’Afrique de l’Ouest de l’ITFC renforcera notre capacité globale vis-à-vis de notre clientèle principale, que sont les PME, permettant ainsi de profiter du rebond attendu de nos économies. » CP
L’ITFC et la République du Cameroun signent un accord-cadre triennal de 750 millions de dollars US pour soutenir les secteurs clés du Cameroun grâce à des solutions de financement intégrées
La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BIsD) et la République du Cameroun ont signé en date du 12 avril 2021, deux Accords lors d’une cérémonie virtuelle de signature entre S.E. Alamine Ousmane Mey, Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Gouverneur de la BIsD) et le Directeur Général de l’ITFC, M. Hani Salem Sonbol. La première signature porte sur un Accord-cadre de 750 millions de dollar US à travers lequel l’ITFC s’efforcera de mettre à la disposition du Cameroun une enveloppe de 250 millions de dollars US par an sur une période de trois ans pour faciliter les importations de produits de base dans les secteurs stratégiques de l’Energie, des mines, ainsi que le secteur de la Santé avec les fournitures médicales, y compris les équipements médicaux. L’institution poursuivra également son soutien déjà notable au secteur prioritaire de l’Agriculture avec les exportations de produits agricoles de base tels que le coton, le soja et autres. Grâce à cet Accord-cadre, l’ITFC étendra également son soutien aux PME et au secteur privé à travers des lignes de financement aux banques locales et institutions financières. Elle assistera notamment dans le développement du commerce par le biais d’initiatives de renforcement des capacités visant à consolider les secteurs clés, surtout celui de la santé. L’Accord consacre aussi l’adhésion du Cameroun au programme phare de l’ITFC, le Programme des Ponts Arabo Africains (Arab-Africa Trade Bridges – AATB), qui vise à soutenir les flux et investissements commerciaux entre les pays Arabes et Africains. À cet effet, S.E. Alamine Ousmane Mey a déclaré : « Nous sommes très heureux des Accords signés avec l’ITFC. Le renouvellement triennal de notre cadre de coopération est le signe d’une forte vitalité de l’état de la coopération entre la Cameroun et l’ITFC et de la volonté constante de mettre en œuvre une stratégie réussie de planification et de programmation au Cameroun. Le financement de 750 millions de dollars US aidera le Gouvernement Camerounais à consolider ses efforts de redressement économique dans le contexte particulier de la lutte contre la pandémie du COVID-19, en facilitant l’importation de produits énergétiques essentiels, de fournitures médicales et d’intrants agricoles, tout en renforçant les fondamentaux de l’économie du Cameroun grâce au développement du secteur privé et des PME. C’est l’occasion pour nous de réitérer les sincères remerciements du Cameroun à l’ITFC« . Le Directeur Général de l’ITFC, Eng. Hani Salem Sonbol, a réitéré l’engagement de la Société à soutenir la relance économique au Cameroun en déclarant que » Nous tenons à poursuivre notre collaboration fructueuse avec le Gouvernement du Cameroun en apportant les solutions commerciales qui répondent le mieux aux besoins du pays, notamment au regard des impacts liés au COVID-19. Nous nous engageons à travailler plus étroitement avec nos partenaires etsoutenir le pays dans ses efforts pour développer les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, notamment le coton, qui est un produit d’exportation majeur, ainsi qu’aider les institutions financières du pays à stimuler le développement du secteur privé et la croissance des PME.« La deuxième signature concerne un Accord de financement Murabaha de 98 millions d’euros en faveur de la Société de Développement du Coton (SODECOTON), pour faciliter l’achat d’intrants agricoles tels que des engrais, des pesticides et des herbicides, du coton graine et du soja. L’ITFC entretient des relations de longue date avec le Cameroun et la SODECOTON. Le financement de l’ITFC à ce jour a permis au pays d’atteindre une production record de 328 454 tonnes de coton graine collectées en 2019/2020, dont 115 000 tonnes de coton fibre ont été exportées malgré la pandémie du COVID-19.
L’ITFC et la BCEAO organisent un atelier de réflexion sur les monnaies digitales de Banque Centrale (CBDC) et leur impact sur le commerce interrégional
En collaboration avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), a organisé un webinaire sur les tendances et les développements des CBDC et l’impact qu’elles pourraient avoir sur le commerce interrégional entre les pays ouest-africains et au niveau international. L’atelier a souligné l’intérêt grandissant des banques centrales pour les monnaies digitales et leur préoccupation à explorer comment la BCEAO pourrait introduire les CBDC dans ses opérations. Parmi les intervenants figuraient Matthieu Saint Olive représentant ConsenSys; David Wray et Willy Lim représentant R3; Harold Bosse, Sébastien Le Callonnec, Kamran Shahin et Arn Vogels représentant Mastercard; Pascal Ordonneau, ancien PDG d’HSBC Invoice Financing; et Erin English et Catherine Gu représentant Visa. Les experts ont abordé les principales modalités de l’intégration de la CBDC dans la finance traditionnelle, en explorant une série de thèmes et de sujets, notamment les considérations politiques, sécuritaires, juridiques et réglementaires. Ils ont également analysé l’impact sur le système bancaire mondial et le rôle des banques commerciales, l’impact sur les réserves de change et la nécessité d’éduquer le grand public. Le panel a aussi souligné les avantages potentiels des monnaies digitales qui permettent notamment une plus grande inclusion financière, l’intégrité, la stabilité, l’efficacité opérationnelle et une meilleure régulation monétaire. Soulignant l’importance de l’atelier, M. Nazeem Noordali, Directeur General d’Exploitation de l’ITFC, a déclaré : « La 4eme révolution industrielle va changer le système monétaire traditionnel tel que nous le connaissons. La technologie est déjà en train de remodeler la manière dont le commerce est mené, créant de nouvelles opportunités pour une plus grande efficacité et un meilleur impact. L’ITFC croit fermement au potentiel des monnaies digitales pour stimuler le commerce intraregional et conduire vers une plus grande inclusion financière et une stabilité dans le monde en voie de développement». Mme Justine Amenan Tano Beugre, Conseillère du Directeur General du Centre de Formation et d’Etudes Bancaires de l’Afrique de l’Ouest (COFEB), une division de la BCEAO, a rappelé que la Banque partageait cet avis comme en témoigne l’organisation d’une conférence de presse en décembre 2020 sur le thème « Emergence de la cryptomonie : Craintes et controverses », animée par le professeur Michel Ruimy, un expert de renommée mondiale dans ce domaine. Mme Beugre a déclaré « Il est important de souligner que la BCEAO attache un intérêt particulier aux innovations technologiques et financières, considérées comme des leviers essentiels pour renforcer l’inclusion financière. Aussi, comme les principales banques centrales, notre institut émetteur s’intéresse aux développements numériques à prendre en compte dans le cadre de l’émission monétaire. Cet atelier nous a ainsi offert l’opportunité d’étudier l’émission de monnaie digitale d’un point de vue aussi bien théorique que pratique, mais aussi de discuter des implications pour les politiques monétaires et la stabilité financière ». Par APO
L’ITFC et l’Union Africaine s’associent pour renforcer leurs objectifs communs
La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre du groupe de la Banque islamique de développement (BID), a signé un protocole d’accord avec l’Union Africaine (UA) ayant pour objectif de renforcer leurs activités communes dans le développement du commerce interrégional entre les pays africains et arabes membres de l’OCI et au soutien des entreprises à exploiter les opportunités à grande échelle dans la région. Le protocole d’accord a été signé entre le Commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’Union Africaine, Son Excellence Albert Muchenga et le directeur général de ITFC, M. Hani Salem Sonbol. « La signature du protocole d’accord formalise le partenariat entre l’UA et ITFC et permet de nouvelles opportunités de collaboration pour accroître le commerce intra-africain, en particulier dans le contexte de la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), dans laquelle les échanges commerciaux commenceront le 1er juillet 2020 » a indiqué le commissaire Muchanga. M. Hani Salem Sonbol, directeur général de ITFC a souligné « Ce protocole coïncide avec une période de progrès pour la coopération africaine. Il permettra notamment un alignement de nos objectifs socio-économiques communs concernant le développement du commerce et le désir partagé de servir les 1,3 milliard de citoyens du continent avec des biens et services africains de haute qualité. Notre collaboration dans le ‘Intra African Trade Fair’ et par le biais du programme de Ponts de Commerce Arabo-Africain est très logique et ce protocole nous permet de travailler de manière encore plus globale pour atteindre notre objectif commun d’améliorer les conditions de vie et de favoriser le commerce dans le continent. » L’une des initiatives clés au centre de cette collaboration entre les deux institutions est le Programme de Ponts de Commerce Arabo-Africain (AATB), lancé par ITFC en 2017. Le Programme AATB a pour objectif principal d’exploiter les opportunités commerciales dans les régions arabe et africaine. Le protocole d’accord fournit alors un cadre permettant d’accélérer l’intégration sociale et économique des pays membres de l’OCI dans le continent et de permettre un développement économique durable. Les domaines de collaboration des deux institutions comprendront la promotion du commerce entre les pays africains membres de l’OCI durant la deuxième édition de l’Intra-African Trade Fair (IATF), du 1er au 7 septembre 2020 à Kigali, au Rwanda. Évènement pour lequel ITFC est l’un des partenaires clefs par le biais son programme phare, le Programme de Ponts de Commerce Arabo-Africain (AATB). La signature du protocole intervient à un moment critique de l’histoire de la région, quelques mois seulement après la signature de l’accord de libre-échange (AfCFTA) entre 28 pays africains, témoignage d’un alignement des stratégies qui servent à développer les chaînes de valeur régionales et mondiales. Le Commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’UA a commenté « En collaborant avec ITFC, nous sommes en mesure de proposer de nombreux avantages quant à la mise en place de la nouvelle zone de libre-échange continentale, notamment en soutenant les PME africaines, en encourageant les États parties à mettre en œuvre des mesures supplémentaires pour le développement de la production et soutenir l’émergence de « grandes entreprises innovantes » sur le continent. Grâce à ces interventions, le partenariat UA-ITFC contribuera sans aucun doute à stimuler les échanges non seulement entre les 27 pays africains de l’OCI, mais aussi entre ceux-ci et les autres du pays continent et dans le monde. » CP
L’ITFC accroît le développement du secteur des PME en Afrique de l’Ouest
La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) a lancé en 2018 un programme destiné à améliorer l’accès au financement du commerce pour les PME de huit pays d’Afrique de l’Ouest et en dévoile aujourd’hui les premiers résultats. Doté d’une enveloppe de 18 millions de dollars, le « Programme de l’ITFC pour les PME d’Afrique de l’Ouest » a pour objectif de combler le déficit de financement du commerce des PME de la région. Pour cela, le programme met en place, entre autres, des lignes de financement, un renforcement des capacités et des services de conseil auprès de banques et de PME partenaires au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), comprenant le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. « Les PME sont la clé de la transformation socio-économique. C’est pourquoi le secteur est au cœur de la stratégie de l’ITFC pour le développement des pays membres. Nous sommes convaincus que le programme bénéficiera grandement des partenariats signés et nous sommes impatients de déployer le programme dans tous les pays de l’UEMOA », a déclaré M. Hani Salem Sonbol, Directeur Général de l’ITFC. Il faut savoir que les PME représentent 90% des entreprises en Afrique de l’Ouest et pourvoient 80% des emplois du secteur privé. Elles sont, dans la zone UEMOA, l’un des vecteurs principaux du progrès économique et social. Elles sont cependant souvent confrontées à des problèmes d’organisation, auxquels se greffent fréquemment des difficultés de structuration, un faible niveau de formation et une capacité financière restreinte, forçant les établissements de crédit à douter de la solvabilité de leurs dossiers. C’est au Burkina Faso que le premier pilote du « Programme ITFC pour les PME d’Afrique de l’Ouest » a été lancé en octobre 2018. 22 PME ont été sélectionnées parmi 60 dont les demandes de financement avaient été antérieurement rejetées par Coris Bank (CBI), la banque partenaire du projet. D’une durée de huit mois, le pilote a permis d’augmenter de 27% les approbations de financements. Plus d’un million USD ont d’ores et déjà été octroyé aux PME bénéficiaires du programme et 300.000 USD supplémentaires sont encore à l’étude. « L’apport a été conséquent. Nous avons revisité avec les différents formateurs qui se sont succédés les règles de base de gestion mais également comment défendre son projet auprès d’un banquier. Tous ces apports ont été nécessaires et aujourd’hui je suis heureux d’avoir obtenu un financement qui me permet d’acquérir le matériel nécessaire à notre développement », raconte Christophe Yaméogo, directeur général de la PME Impulsion, une agence de services en communication à Ouagadougou. « Grâce aux conseils délivrés durant la formation, nous avons opéré beaucoup de changements dans l’entreprise concernant la gestion financière de celle-ci et avons amélioré notre gestion des employés. Je pense sincèrement que cela a été bénéfique, au-delà du financement reçu » confit Aziz Kalli, associé de la PME TWK à Ouagadougou. Le deuxième pilote du programme a été lancé en novembre dernier au Sénégal. Une centaine de PME, dont plusieurs dirigées par des femmes, vont être sélectionnées, notamment sur la base du niveau de maturité de leur projet. Pour ces deux pilotes, l’ITFC a sélectionné Coris Bank International comme partenaire en raison de sa forte présence dans la région. La banque a joué un rôle essentiel en tant que partenaire clé du programme. Dans la mesure où le Programme des PME d’Afrique de l’Ouest a une portée régionale, il a été important pour l’ITFC de faire le choix de partenaires locaux qui partagent les mêmes objectifs. Au Burkina Faso, c’est la Maison de l’Entreprise qui a organisé les 5 modules de formation adressés aux PME, révisé les projets et resoumis les dossiers à Coris Bank. Au Sénégal, l’accompagnement s’entend au-delà̀ du renforcement des capacités. En formant un partenariat entre l’État (DER), des organisations multilatérales (ITFC et OIF) et le secteur privé (Coris bank), l’objectif est d’augmenter, grâce à l’association des instruments propres à chacun, l’enveloppe de financement disponible pour les PME.
ITFC et la BID annoncent un nouveau programme visant à renforcer la participation des femmes entrepreneurs du Maroc dans le secteur agroalimentaire mondial
Dans un communiqué parvenu à Pagesafrik.info, la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) a annoncé aujourd’hui la mise en place d’une initiative visant à soutenir les femmes entrepreneurs au Maroc. Soutenue par l’ITFC et la BID (division de l’autonomisation économique des femmes et des jeunes), l’initiative ‘SheTrades Morocco’ « sera mise en œuvre conjointement par le Centre du commerce international (ITC) dans le cadre de son programme global SheTrades et le Bureau de promotion du commerce Canada (TFO Canada) en collaboration avec le ministère de l’industrie, du commerce et de l’Economie Verte et Numérique au Maroc », a indiqué l’institution. Le projet exploitera l’expertise des réseaux SheTrades de ITC, qui vise à inclure trois millions de femmes entrepreneurs au marché d’ici 2021, ainsi que l’expertise de TFO Canada dans les domaines du renforcement des capacités d’exportation, de la préparation des exportations et de l’inclusion des femmes entrepreneurs aux marchés dans les pays en développement, a-t-elle expliqué. L’initiative dont le déploiement est prévu en janvier 2020 s’étalera sur une durée de 24 mois. Elle se concentrera sur les PME détenues ou gérées par des femmes dans le secteur des aliments transformés, selon la même source. Dans son communiqué, l’ITFC a rappelé que le secteur agro-alimentaire est classé comme le deuxième secteur industriel du pays avec près de 30% de la production industrielle totale et qu’il de ce fait vital pour l’économie marocaine. Et d’ajouter que les femmes sont largement engagées dans le secteur des produits alimentaires transformés où le potentiel d’exportation non exploité est significatif en raison des opportunités limitées, des compétences insuffisantes et du faible accès au marché pour de nombreuses entreprises appartenant notamment à des femmes. Pour leDirecteur général de ITFC, Hani Salem Sonbol, SheTrades Morocco permettra la mise en place de moyens et dispositifs pour renforcer les capacités des PME appartenant à des femmes au Maroc et de créer des liens commerciaux avec des acheteurs potentiels au Canada et en Europe. « L’initiative créera un environnement d’affaires favorable pour améliorer la capacité d’exportation des entreprises appartenant à des femmes au Maroc, faciliter leur conformité aux exigences du marché et, de ce fait, intégrer ces femmes entrepreneurs aux chaînes de valeur mondiales du secteur agro-alimentaire », a-t-il assuré. « L’ITFC et l’ITC partagent la même vision quant à l’importance de l’inclusion de la Femme dans l’économie pour le développement à l’échelle mondiale », a pour sa part souligné la Directrice exécutive de l’ITC, Arancha González. D’après elle, SheTrades Maroc, qui est une extension du réseau SheTrades de ITC, « favorisera la mise en place d’un environnement institutionnel commercial plus efficace au Maroc, la création et le développement de structures et de services appropriés pour mieux aider les PME locales appartenant ou gérées par des femmes, avec pour objectif final de créer davantage d’emploi pour les femmes et d’encourager la croissance économique ». Soulignons que d’autres partenaires locaux et organisations d’appui soutiennent également cette initiative. A l’instar de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM), La Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI) et la Fédération des industries de la conserve des produits agricoles du Maroc (FICOPAM). Martin Kam