Angola. L’ignorance coupable (in memoriam Hoji Ya Henda : 1941-1968)

Angola. L’ignorance coupable (in memoriam Hoji Ya Henda : 1941-1968)

RETRO. Enfant, nos instituteurs nous faisaient chanter les noms des HEROS des indépendances AFRICAINES à l’école primaire. HOJI YA HENDA est celui que j’ai retenu en particulier sans pour autant en maîtriser l’orthographe. Le CONGO-MFOA, mon pays natal, était dirigé par un régime MARXISTE-LENINISTE pur et dur par le Président MARIEN NGOUABI. Toutes les pancartes publicitaires étaient dédiées aux effigies de ces hommes et femmes qui se sont battus pour notre LIBERATION. Tous les mouvements de LIBERATION des pays d’AFRIQUE australe, en particulier (MPLA, ANC, SWAPO, etc) avaient leurs sièges à MFOA aka Brazzaville. NDJI NDJI aka Pointe-Noire servait de base-arrière à l’armée CUBAINE qui opérait en ANGOLA (1975-1988). Pendant des années, j’ai cherché la photo de cet héros AFRICAIN oublié en vain. C’est en feuilletant par hasard un livre sur les mouvements indépendantistes africains que je suis tombé sur la photo (ci-jointe) et le nom de JOSE MENDES DE CARVALHO aka HOJI YA HENDA (son nom de guerre) tué lors d’un raid aérien de l’armée coloniale PORTUGAISE en pleine guerre d’indépendance, en 1968. Il n’était âgé que de 27 ANS. HOJI YA HENDA, en dehors des cercles militants en ANGOLA, personne n’en parle réellement. De nos jours, une bonne connexion WI-FI et de longues séquences de LIVE quotidiennes sur la TOILE suffisent pour obtenir le statut de GUERRILLERO. Désormais, le CHAMP DE BATAILLE est virtuel, le CLAVIER a remplacé la KALACH. A chaque époque ses REALITES. Nombreux parmi les VRAIS héros AFRICAINS ont vite été oubliés parce qu’ils ont eu « tort » de naître plus tôt. Par Lascony Nysymb

Congo. Denis Sassou N’Guesso : « Nous devons tirer le meilleur profit de notre position »

Congo. Denis Sassou N’Guesso : « Nous devons tirer le meilleur profit de notre position »

Le président Denis Sassou N’Guesso a rendu hommage au peuple congolais travailleur et aux pères de l’indépendance nationale. Le chef de l’Etat congolais a pris la parole, le 14 Août 2023 pour un message à la nation, à l’occasion du 63ème anniversaire de l’accession de la République du Congo à l’indépendance, le 15 Août 2023. Dans son message, Denis Sassou N’Guesso a mis en exergue la nécessité de restaurer et de préserver les écosystèmes et la biodiversité, principalement la forêt. Le chef de l’Etat a également exprimé la reconnaissance infinie de la nation aux Pères de l’indépendance avant de rendre hommage au peuple congolais travailleur. « Dans notre pays, le 15 Août de chaque année, nous offre l’opportunité de toujours sublimer la clairvoyance des Pères de l’indépendance qui rayonnent à jamais dans l’éternité de la reconnaissance infinie de la nation », a déclaré le chef de l’Etat congolais. La préservation de l’environnement, un défi permanent En sa qualité de panafricanisme, Denis Sassou N’Guesso, dans son message à la nation lié le destin du Congo à celui du continent africain, appelant ses compatriotes à « raviver la flamme du panafricanisme ». Défenseur de l’environnement, Denis Sassou N’Guesso a appelé la communauté internationale à trouver et « mettre en œuvre des réponses adaptées à l’urgence climatique ». Pour lui, « … La solution aujourd’hui se fonde sur la restauration et la préservation des écosystèmes des biodiversités, principalement la forêt, une ressource essentielle pour le nocif carbone qu’elle séquestre et l’oxygène vital qu’elle libère ».  Porte-parole des pays du Bassin du Congo et africains, il a rappelé la place du Congo et des dix autres pays de la sous-région dans la préservation de la nature mondiale : « … Nous sommes au cœur de la solution avec tous les autres Etats du bassin du Congo, pour ce qui est du poumon écologique africain. Nous devons tirer le meilleur profit de notre position », a exhorté le chef de l’Etat.  Selon Denis Sassou N’Guesso, sa récente participation, au Brésil, au sommet régional pour le renouvellement de l’Organisation du Traité de coopération amazonienne procède de cette « démarche salvatrice ».  Dans son combat pour la préservation des écosystèmes des forêts mondiales, Denis Sassou N’Guesso a réaffirmé la tenue, à Brazzaville, en octobre 2023, du sommet des trois bassins forestiers tropicaux, à savoir : Amazonie, Bornéo-Mékong et Congo. A cet effet, le président de la République a invité le peuple congolais à se mobiliser pour accompagner et soutenir l’organisation et la tenue réussie de cet événement particulièrement important. Un peuple déterminé et clairvoyant « Le plus grand mérite, que je salue, est celui du Peuple [congolais] qui a bravé les difficultés, les écueils pour conduire aujourd’hui notre indépendance à ses 63 ans », a reconnu le président Denis Sassou N’Guesso. Il lui a renouvelé ses félicitations pour sa foi en l’avenir, sa détermination et sa persévérance dans le vent des succès et des échecs, des joies et des malheurs, de l’incertitude, du doute et de l’optimisme, a renchéri le chef de l’Etat. La paix dans le monde Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a également occupé une place de choix dans le message du chef de l’Etat congolais. Aussi, a-t-il appelé à la cessation des hostilités. Car, selon lui, « la paix est la meilleure des choses qui fut donnée aux hommes de connaître. Un seul traité de paix, dit-on, est supérieur à d’innombrables triomphes », a martelé Denis Sassou-N’Guesso. « La priorité doit être donnée aux vertus du dialogue afin que se taisent les armes », a-t-il poursuivi. Il a renouvelé son engagement « en faveur de la paix et du dialogue » Ce qui justifie, a-t-il expliqué, « la place de notre pays au sein de la médiation africaine qui ne saurait être ni sous-estimée, ni méprisée ».   Denis Sassou-N’Guesso a conclu son message par une invite à la consolidation de notre souveraineté. « L’heure est à la consolidation de ce qui nous unit et fonde notre indépendance : la souveraineté de notre pays, la paix, la stabilité et la concorde nationale », a-t-il exhorté. Wilfrid Lawilla

RD Congo. Lumumba et l’indépendance

RD Congo. Lumumba et l’indépendance

TRIBUNE. C’est l’annulation d’un meeting de l’ABAKO de Kasavubu le 4 janvier 1959 qui va provoquer des émeutes dans Léopoldville obligeant le roi des belges à faire un discours 9 jours après, le 13 janvier, où il promettra l’indépendance du Congo « sans atermoiements funestes mais sans précipitation inconsidérée ». De ce point de vue, on peut dire que c’est Kasavubu qui a donné coup de butoir pour l’indépendance, plutôt que Lumumba, comme le veut la légende. L’étincelle de l’indépendance vient plutôt d’un belge, Jef Van Bilsen, qui publia en 1956 un texte intitulé  » Plan de trente ans pour l’émancipation politique de l’Afrique belge » période qu’il jugeait nécessaire pour préparer une élite à l’indépendance. Les organisations congolaises elles-mêmes, si elles voulaient plus de droits politiques – « à l’instar de l’Afrique française », répétaient-elles souvent-, moins de mauvais traitements, ne parlaient pas d’indépendance. Mais au lendemain de cette publication, la réponse vint de l’ABAKO de Kasavubu qui rejeta ces 30 ans de maturation et exigea l’indépendance au plus vite. Encore une fois, Lumumba n’est pas acteur de ce dossier. La fille de Kasavubu, Justine, qui mène un combat depuis des années pour faire reconnaitre son géniteur comme père de l’indépendance à la place de Lumumba (et non avec), a pleinement raison. Mais l’indépendance dans la tête de Kasavubu, c’était le départ total des belges, et la libre organisation de chacun, c’est à dire fédéralisme dans un premier temps, mais à terme l’indépendance du pays Kongo en ce qui le concerne. Au Katanga, le parti dominant la CONAKAT et son leader Moïse Tshombe ne voyaient pas tout à fait les choses sous cet angle. Fédéraliste oui, prompt à prendre l’indépendance de sa province aussi pourquoi pas, mais il estimait que le soutien et la continuité de la coopération belge lui étaient vitaux pour réussir. Avant ou après l’indépendance. Pour Lumumba, toute velléité séparatiste était mauvaise. Il voulait le départ complet des belges comme Kasavubu, mais en restant uni. Avec lui, il n’avait que les leaders de la sous-province du Kwilu dans l’actuel Bandundu, Cléophas Kamitatu et Antoine Gizenga, une partie de sa province d’origine et la Province-orientale où il était le plus connu et avait lancé les bases de son mouvement. Le reste du pays se positionnait plutôt pour le fédéralisme avec option d’indépendance des provinces. La colonisation n’avait pas créé une identité congolaise commune. On présente souvent la fin de Lumumba comme un plan conçu par les vilains occidentaux qui ont manipulé (terme très à la mode) les politiciens locaux pour leurs intérêts. C’est très méprisant pour la conscience politique des acteurs locaux et faux. Mais c’est pratique pour servir une certaine idéologie de l’irresponsabilité africaine. En Avril 1959, tous les partis vont se convenir d’une rencontre à Luluabourg (Kananga actuellement) dans le Kasaï. Après constat des divergences fondamentales sur ce que sera cette indépendance, on passa au plus grand dénominateur commun, à savoir fixer une date commune à revendiquer pour cette indépendance promise par le roi. Les chefs des partis les plus éduqués avaient un niveau d’étude du secondaire. Les plus expérimentés en politique avaient été élus bourgmestres d’arrondissement de seconde zone (des bidonvilles en vrai) seulement deux ans auparavant. Ils n’avaient aucune idée de la charge, des responsabilités, des obligations de management qu’ils voulaient récupérer des mains des belges. Aucune idée de la planification pour intégrer les étapes nécessaires. Les dates proposées correspondaient plus à une pression à faire, plutôt qu’à un chronogramme argumenté. Dans une ambiance survoltée ceux qui proposaient une date plus loin que le précédent orateur, peu importe leurs arguments, passaient pour des nostalgiques de la colonisation ou des infiltrés, et se faisaient huer. Des slogans comme « Vaut mieux être pauvre et libre que riche et colonisé », accueillaient des salves d’applaudissement à tout rompre. Mais celui qui osait prétendre qu’on a besoin d’au moins 3 ans pour former 10.000 agents administratifs et techniques pour suppléer aux blancs, risquait le lynchage. Lumumba proposa la date du 1er janvier 1961. Pour Tshombe c’était « un excès de vitesse aux conséquences irréparables ». Mal soutenu, ce dernier se mis à accuser Lumumba et les autres de vouloir conforter leurs positions financières en récupérant les biens, postes et pouvoirs des colons, sans se soucier des capacités nationales à s’autogouverner. La rencontre se termina en queue de poisson, mais la nouvelle se répandit que c’est Lumumba qui voulait l’indépendance la plus rapide. Sa popularité monta d’un cran. Des émeutes anti belges se produisirent, particulièrement dans son fief de Stanleyville qui aboutirent à l’arrestation du leader nationaliste fin 1959. Quand les partis politiques congolais sont invités à discuter indépendance au cours de la table ronde de Bruxelles (du 20 janvier au 20 février 1960), ils exigèrent comme première condition que Lumumba soit sorti de prison pour les rejoindre. L’ordre fut donné et l’homme fut mis en route vers la Belgique. Pendant que les belges péroraient sur les étapes de la décolonisation, les congolais n’avaient qu’une seule question: pour quand sera t-elle? Avant même l’arrivée de Lumumba, le ministre belge des colonies tint un aparté avec Bolikango, un des participants, chef d’un parti regroupant les bangala de l’Equateur. Ils convinrent ensemble de la date du 30 juin. Ils l’annoncèrent à la table ronde, qui applaudira à tout rompre. Lumumba n’arrivera que le lendemain. Pour la troisième fois, la décision directe sur l’indépendance lui avait échappé. Par Hervé Mahicka

RD Congo. Il n’ y aurait  pas eu  le 4 janvier sans P E Lumumba

RD Congo. Il n’ y aurait  pas eu  le 4 janvier sans P E Lumumba

TRIBUNE. Au retour d’Accra, pour répondre à l’invitation de Nkwame Nkrumah, P E Lumumba organise sur l’actuelle place des Artistes (Rond Point Victoire) un meeting populaire en guise de restitution. Pour la première fois, il parla à la fois de l’indépendance immédiate et totale, au sens double :indépendance de tout le Congo et non de quelques provinces comme le voulaient Kasavubu et Tshombe, mais encore indépendance à la fois politique et économique. Quelles lucidité et sagacité rationnelles. La bombe est lâchée. L’indépendance est un droit et non un cadeau que les belges offriraient aux congolais. Il récolta un succès fou à Kinshasa, au Congo et en Afrique et dans le monde libre. C’est pour répondre à Lumumba, selon le grand historien congolais Isidore Ndaywel,que les Bakongo poussèrent Kasavubu à organiser aussi un meeting, en regrettant qu’un non originaire du Bas-Congo ait récolté un succès fou chez eux. Le 4 janvier sera choisi de même que la place de I M K devenue place de l’indépendance à Matonge comme lieu de rencontre. Démocrate, Lumumba décida d’y aller suivre le discours de son frère Kasavubu. Au grand matin de ce grand jour, Mobutu le conduisit en le transportant sur le vélo au lieu de rendez-vous avec l’Histoire. Entrain de prendre sa bière Polar, aujourd’hui Skol, ii assista aux plaintes des partisans de l’Abako rentrés déçus du Stade où l’équipe congolaise V. Club était sérieusement battue, regrettant que les autorités belges aient annulé leur manifestation. C’est alors que le grand nationaliste (Voir P. Biyoya ou J M Kasamba) se leva et s’adressa aux Congolais de l’Abako en ces termes :Prenez-vous en charge. Vous êtes chez vous et n’attendez pas que des étrangers belges viennent de 6000 km pour vous autoriser à tenir des rassemblements. Il contredit là, le discours de Kadavubu, demandant aux Congolais de l’Abako de se disperser et de repartir chacun chez lui, les Belges ayant interdit la rencontre. Ils donnèrent raison à Lumumba et se mirent à se venger contre les envahisseurs en utilisant la violence de résistance légitime. Lumumba rentra chez lui pour  pour dénoncer en utilisant la presse, les agissements des Belges au Congo.  La répression des colonisateurs fut sans pitié et tua une cinquantaine de résistants congolais. C’est le début de l’Histoire irrésistible dont le Maître a prévue en ces termes : l’Histoire congolaise ou africaine sera écrite par les Congolais et les Africains et non par les pays colonisateurs. Qu’avons-nous fait du Congo de Lumumba ? Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul-René

Ma réaction au message à la Nation du Président de la république Dénis Sassou Nguesso à l’occasion du 60ème Anniversaire de notre accession à l’Indépendance

Ma réaction au message à la Nation du Président de la république Dénis Sassou Nguesso à l’occasion du 60ème Anniversaire de notre accession à l’Indépendance

TRIBUNE. Il était 20 h 00, heure de Brazzaville, il y a trois jours, le 14 août 2020, lorsque fut retransmis sur la chaîne de Télévision congolaise, le message à la nation de son excellence Monsieur le Président de la République, chef de l’État, Denis SASSOU NGUESSO à l’occasion du 60ème anniversaire de notre accession à l’indépendance. Dans un discours bien circonscrit qui a duré vingt trois minutes, le Président de la République Denis SASSOU NGUESSO, après avoir rendu un « hommage mérité et renouvelé aux pères de l’indépendance ainsi qu’à la génération de nos compatriotes qui avec eux ont pris le relais des mains du régime colonialiste afin d’assurer dans l’honneur et la dignité notre destin collective », est revenu sur certaines évolutions que notre pays a connues et sur certaines réalisations qui ont été faites depuis le 15 août 1960, en ce qui concerne l’unité physique, sur toute l’étendue du territoire national. Mais, le point qui a particulièrement retenu mon attention, c’est celui relatif à la « consolidation de la paix et de l’unité dans notre cher et beau pays le Congo ». À la veille de l’élection présidentielle de 2021, notre pays est à un croisement important dans sa trajectoire vers une paix et un développement durable. Cette approche inexorable attendue par les uns et redoutée par d’autres est susceptible de cristalliser les tensions, d’accentuer la peur et créer un climat d’inquiétude et d’insécurité qui peut remettre en cause la paix dans notre pays. L’histoire récente de notre pays est là pour nous rappeler que les périodes électorales ont souvent été une occasion d’expression forte de la violence. Il est donc important que la culture de paix soit revigorée, replacée au cœur des politiques nationales et traduite en actions concrètes au profit des populations. Nous devons être animé d’un sursaut patriotique et nous mobiliser sans relâche au bénéfice de la cohésion nationale, de la paix et de la prospérité, pour que le mieux vivre ensemble et le développement ne soient pas des vains mots dans notre pays. En définitive, cet appel décisif du Président de la République Denis SASSOU NGUESSO est une interpellation faite à l’ensemble du peuple ainsi qu’à la conscience politique congolaise sur l’impérieuse nécessité de poser des actes pouvant concourir à consolider et pérenniser la paix sur toute l’étendue du territoire congolais car sans la paix, la cohésion et l’unité nationale, nous ne pouvons atteindre la croissance et l’émergence dans notre pays. Le Congo d’abord, le Congo pour toujours. Paris, le 17 août 2020 Henri Blaise NZONZA Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo.

Congo. Une Indépendance à l’âge de la maturité

Congo. Une Indépendance à l’âge de la maturité

TRIBUNE. Le 15 août 1960, Il y a 60 ans, jour pour jour, notre pays devenait une République indépendante après avoir été une colonie française pendant les quatre vingt cinq (85) premières années de son existence. Le peuple congolais venait de triompher de la colonisation, et de renverser le mythe de « la suprématie civilisationnelle française ». Ce jour nous rappelle le combat des Pères fondateurs qui se sont affranchis, de haute lutte, du joug du colonisateur français. À l’orée de cet anniversaire qui sera célébré dans le contexte de pandémie due au Covid-19, je rends un vibrant hommage aux pères de l’indépendance et à tous les acteurs politiques qui ont œuvré à la défense et à l’unité de notre pays: André Grenard MATSOUA, Jacques OPANGAULT, Fulbert YOULOU, Stéphane TCHITCHELLE, Alphonse MASSAMBA-DEBAT, Marien NGOUABI, Pascal LISSOUBA, Joachim YHOMBI- OPANGO, Bernard KOLELAS, André MILONGO, Paul KIKOUNGA NGOT, Ambroise NOUMAZALAYE, Tchystère TCHIKAYA, Denis SASSOU NGUESSIO … J’exhorte le peuple congolais à : – Rappeler et affirmer, au monde que le Congo est un et indivisible ; – Réaffirmer et déclarer haut et fort son appartenance à un Congo uni dans sa diversité culturelle, politique et sociale ; – Bannir le tribalisme, l’ethnocentrisme, le repli identitaire et régionaliste ; – Soutenir l’accord de paix signé le 23 décembre 2017 à KINKALA entre le gouvernement de la République et Fréderick BINTSAMOU alias NTUMI ; – Consolider et pérenniser la paix dans notre pays ; – Privilégier la cohésion et l’unité nationale car sans un pays rassemblé et uni, nous ne pourrons pas relever avec succès les grands défis auxquels nous sommes confrontés ; – Bannir les antivaleurs et les comportements déviants ; – Concrétiser le rêve, de nos pères fondateurs, d’un Congo grand et prospère aboutissant à une véritable indépendance politique et économique. Bonne fête de l’indépendance à tous les Congolais. Le Congo d’abord, le Congo pour toujours. Paris le 14 août 2020 Henri Blaise NZONZA Président de la Nouvelle Dynamique pour le Congo

République Démocratique du Congo. Indépendance Cha Cha. 30 juin 1960 – 30 juin 2020 – 60 ans d’Indépendance

République Démocratique du Congo. Indépendance Cha Cha. 30 juin 1960 – 30 juin 2020 – 60 ans d’Indépendance

TRIBUNE. Au moment où nos frères et sœurs de la République Démocratique du Congo fêtent, dans la joie, les 60 ans de l’Indépendance de leur grand, beau et éminemment riche pays, nos pensées, sont, ce jour, tournées, là où ils reposent, vers Joseph Kasavubu et Patrice Lumumba, deux figures emblématiques et Pères de cette Indépendance, acquise de haute lutte. Nous n’oublions pas d’autres Congolais qui, aux côtés de Joseph Kasavubu et de Patrice Lumumba, se sont dignement battus pour arracher cette Indépendance des mains du Royaume de Belgique, après plusieurs années de spoliation et de sauvage colonisation. Nos regards sont également tournés vers ce qu’a été l’Orchestre African Jazz, avec Joseph Kabasselé, Vicky Longomba, Nicolas Kassanda, Brazzos, Petit Pierre, Roger Izeidi et autres Dechaux qui ont popularisé cette Indépendance dans « Indépendance Cha Cha », une chanson mythique qui ne s’éteindra jamais. Qu’à travers les autres pays d’Afrique, les Pères des Indépendances de leurs pays, trouvent ici, également, l’expression des mêmes pensées. En républicain, je salue le courage de la Monarchie Belge qui, dans un courrier officiel aux autorités de la République Démocratique du Congo, a exprimé ses profonds regrets pour toutes les blessures et autres maux occasionnés par la Belgique, lors de l’occupation de ce pays. Aux populations de la République Démocratique du Congo de savoir, en ce jour anniversaire, qu’il n’y a pas de bonheur sans liberté, ni de liberté sans travail. Dans les difficultés de tous ordres qu’elles connaissent, le travail opiniâtre, dans le respect des valeurs, vient à bout de tout. Bon anniversaire à elles. Paris le 30 juin 2020 Ouabari Mariotti . Membre de l’UPADS.

58è anniversaire de la Côte d’Ivoire: L’intégralité du discours du Président Alassane Ouattara

58è anniversaire de la Côte d’Ivoire: L’intégralité du discours du Président Alassane Ouattara

Ci-dessous, l’intégralité du discours d’Alassane Ouattara à l’occasion du 58ème anniversaire de la République de Côte d’Ivoire: C’est avec une très grande joie que je m’adresse à vous, à l’occasion de la commémoration de l’indépendance de notre pays. Cette célébration est un moment d’intense émotion pour toute la Nation, car elle nous rappelle les valeurs et les symboles que nous ont légués les pères fondateurs de notre pays. Ces valeurs et ces symboles sont, pour nous tous, un repère pour assurer de meilleures conditions de vie à chaque Ivoirienne et à chaque Ivoirien, ainsi que pour la stabilité et la prospérité de notre pays. Je suis heureux de constater que ces dernières années ont été marquées par des progrès significatifs dans de nombreux domaines. Il s’agit notamment : 1- du renforcement de nos Institutions et de l’Etat de droit ; 2- des bonnes performances économiques de notre pays, qui se classe parmi les plus dynamiques du continent et du monde ; 3- de la hausse des revenus de nos parents paysans, des fonctionnaires, et des salariés du secteur privé ; 4- d’un meilleur accès de nos populations aux services sociaux de base que sont l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation ; 5- de l’amélioration de notre cadre de vie, grâce aux investissements massifs dans les infrastructures ; 6- de la promotion des femmes et des jeunes dans l’administration et le secteur privé ; 7- du rayonnement de la Côte d’Ivoire au plan international.secteur privé ; Je tiens à féliciter toutes les forces vives de la Nation, qui ont oeuvré pour nous permettre d’obtenir ces résultats impressionnants, qui témoignent des progrès constatés dans notre pays. Je sais qu’il nous reste encore de nombreux défis à relever, comme nous le rappellent, notamment, les récentes pénuries d’eau dans certaines localités de notre pays ainsi que les inondations du mois de juin dernier, qui ont occasionné de nombreuses victimes, pour lesquelles j’ai une pensée en ce jour. Je m’engage à maintenir le cap. Je serai toujours à votre écoute, pour continuer d’améliorer vos conditions de vie. Afin de consolider notre dynamique, notamment pour les générations futures, nous continuerons, sans relâche, à promouvoir la bonne gouvernance et à intensifier la lutte contre la corruption. Par ailleurs, j’ai bien noté que vous nous demandez d’accentuer nos efforts en ce qui concerne le social et la lutte contre la cherté de la vie. J’ai, donc, instruit le Gouvernement, afin qu’il renforce davantage notre programme social dès le mois de septembre. Mes chers compatriotes, Chers frères, chères soeurs, chers jeunes, La fête de l’indépendance est aussi l’occasion de revisiter le pacte social qui existe entre tous les Ivoiriens. Nous devons oeuvrer pour préserver les symboles et les enseignements que nous avons reçus en héritage : l’union, la discipline et le travail, notre devise nationale ; le vivre ensemble, la tolérance et la fraternité, notre credo. Les crises des deux dernières décennies nous ont montré que rompre ce pacte met en danger la cohésion sociale et la Nation elle-même. Les conséquences de la crise post-électorale que notre pays a connue en 2010 – 2011 en sont un témoignage dramatique. Mon devoir en tant que Président de tous les Ivoiriens, soucieux du respect des droits de chaque citoyen, est de garantir l’Union de tous les fils et toutes les filles de notre chère Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, parallèlement aux actions de justice, nous avons mis en place, dès 2011, la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), la Commission spéciale d’enquête en 2011, puis la Commission Nationale pour la Réconciliation et l’Indemnisation des Victimes (CONARIV) en 2015. J’ai engagé toutes ces initiatives dans le but de faire éclater la vérité, d’apporter le réconfort de la Nation aux victimes et de guérir notre pays de cette tragique crise, sans déroger au respect de la loi. Mes chers compatriotes, Mon rôle en tant que Président de la République est aussi d’être continuellement à votre écoute, de trouver les voies et moyens de renforcer la cohésion nationale et de parachever l’oeuvre de réconciliation. A ce propos, j’ai pris bonne note de vos suggestions et de vos attentes. J’ai, cependant, déploré que notre dynamique de réconciliation ait été plusieurs fois contrariée par des attaques contre les symboles de l’Etat et particulièrement contre les forces de défense et de sécurité qui font un travail remarquable ; en effet, ma responsabilité est aussi de garantir la sécurité de tous les Ivoiriens. C’est pourquoi, j’ai pris le temps de la réflexion. C’est ainsi que j’avais annoncé, le 11 juillet dernier, lors du premier Conseil des Ministres du nouveau Gouvernement, que je vous donnerai des indications précises sur mes ambitions pour rassembler la Nation, à l’occasion de mon adresse de ce 06 août 2018. Chers frères, chères soeurs, chers jeunes, Le Père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny, disait qu’il n’y a pas de sacrifice trop grand pour la paix. C’est pourquoi, en raison de mon attachement à la paix et à une réconciliation vraie, j’ai procédé, ce lundi 06 août 2018, à la signature d’une ordonnance portant amnistie. Cette amnistie bénéficiera à environ huit cents (800) de nos concitoyens, poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise postélectorale de 2010, ou des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011, date de ma prestation de serment en qualité de Président de la République. Cependant, une soixantaine de militaires et de membres de groupes armés ayant commis des crimes de sang ne seront pas concernés. Je voudrais préciser que sur les 800 personnes concernées par cette amnistie, environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leurs condamnations pénales effacées ; de ce fait, il sera mis fin aux poursuites à leur encontre. Il en sera de même pour les trois cents (300) autres personnes détenues, qui seront libérées prochainement. Au nombre de celles-ci, figurent notamment Madame Simone Ehivet Gbagbo, Messieurs Lida Kouassi, Assoa Adou et Souleymane Kamaraté dit soul to soul. Il s’agit là, d’une mesure de