Maroc. L’activité industrielle continue de s’améliorer en mars

Maroc. L’activité industrielle continue de s’améliorer en mars

Les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie de Bank Al-Maghrib au titre du mois de mars confirment l’amélioration de l’activité industrielle constatée en février dernier. L’activité s’améliore ainsi pour le deuxième mois consécutif, après la baisse constatée en début d’année.Selon l’enquête menée auprès des industriels, du 3 au 28 avril 2023, le Taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait établi à 73%, soit le même niveau que le mois précédent. A en croire les industriels sondés, la production et les ventes auraient connu une hausse dans toutes les branches d’activité à l’exception de l’«électrique et électronique» où les ventes auraient plutôt stagné. L’enquête révèle en outre que les commandes auraient connu une hausse, recouvrant des augmentations dans l’«agroalimentaire», dans le «textile et cuir» et dans la «mécanique et métallurgie» et des stagnations dans la «chimie et parachimie» et dans l’«électrique et électronique». Quant aux carnets de commandes, ils se seraient situés à des niveaux inférieurs à la normale dans toutes les branches d’activité. L’évolution de l’activité est telle que les industriels anticipent une amélioration de la production et des ventes au cours des trois prochains mois, même s’il faut noter que près du tiers d’entre eux déclarent des incertitudes quant à leur évolution future.Dans le détail, la production de la branche «agro-alimentaire» aurait connu une progression, avec un TUC qui se serait situé à 73%. Selon les données recueillies par la Banque centrale, les ventes auraient enregistré une hausse tant sur le marché local qu’étranger ; tandis que les commandes auraient progressé, avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. S’appuyant sur ces améliorations, les chefs d’entreprise ont déclaré s’attendre à une hausse de la production et des ventes au cours des trois prochains mois.Soulignons toutefois que près de la moitié d’entre eux (45%) craignent des incertitudes quant à l’évolution future de la production et 34% pour ce qui est des ventes. Toujours selon les industriels, la production de la branche «textile et cuir» aurait enregistré une progression dans l’ensemble de ses sous-branches au cours de la même période.  Le TUC se serait ainsi situé à 80%, note BAM. D’après Bank Al-Maghrib, les ventes auraient affiché de leur côté un accroissement, reflétant des hausses dans l’«industrie textile» et dans l’ «industrie de l’habillement et des fourrures» et un recul dans l’ «industrie du cuir et de la chaussure». Quant aux commandes, les avis des industriels suggèrent qu’elles auraient enregistré une hausse, recouvrant un accroissement dans l’«industrie de l’habillement et des fourrures» et des baisses dans l’«industrie du cuir et de la chaussure» et dans l’«industrie textile». En ce qui concerne le carnet de commandes, la Banque centrale indique qu’il se serait situé à un niveau inférieur à la normale.Notons que les industriels de cette sous-branche s’attendent à une stagnation de la production au cours des trois prochains mois. Si 42% déclarent n’avoir aucune visibilité sur l’évolution future de la production, 60% des entreprises évoquent un manque de visibilité sur l’évolution future des ventes. Dans la «chimie et parachimie», la production aurait progressé et le TUC se serait établi à 73% et les ventes auraient affiché une hausse tant sur le marché local qu’étranger. Quand bien même les commandes auraient stagné (avec un carnet qui se serait établi à un niveau inférieur à la normale), les industriels de la branche anticipent une amélioration de l’activité pour les trois mois à venir. S’agissant de la production de la branche «mécanique et métallurgie», les industriels pensent qu’elle aurait augmenté et le TUC se serait alors établi à 72%. Tout comme les ventes auraient progressé aussi bien sur le marché local qu’étranger. Selon ces derniers, les commandes auraient augmenté, avec un carnet qui se serait établi à un niveau inférieur à la normale. «Pour les trois prochains mois, les patrons anticipent une hausse de la production et des ventes», fait savoir BAM constatant cependant que plus du quart des entreprises déclarent avoir des incertitudes sur leur évolution future. L’enquête révèle enfin que la production de la branche aurait augmenté en mars et le TUC se serait situé à 79% ; les ventes et les commandes auraient enregistré une stagnation et le carnet de commandes se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Comme le rapporte Bank Al-Maghrib, «pour les trois prochains mois, 83% des industriels n’auraient pas de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes». Alain Bouithy

Maroc. Les industriels ne se laissent pas abattre

Maroc. Les industriels ne se laissent pas abattre

Bank Al-Maghrib (BAM) a dévoilé récemment les résultats de son enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie au titre du mois d’août 2020. Malgré la baisse de l’activité industrielle, en lien avec la période estivale et la fête de l’Aïd, il en ressort que les industriels anticipent globalement une hausse de la production et des ventes pour les trois prochains mois. Quand bien même près d’un tiers d’entre eux (29%) déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et 37% pour ce qui est des ventes, il n’en demeure pas moins qu’ils se montrent optimistes pour les derniers mois de l’année. Selon les résultats de l’enquête, menée auprès d’un échantillon représentatif comprenant près de 400 entreprises industrielles, les industriels s’attendent à une augmentation de la production dans toutes les branches à l’exception de l’«agroalimentaire» où ils anticipent une baisse. S’agissant des ventes, les chefs d’entreprise opérant dans le secteur industriel prévoient une hausse dans toutes les branches hormis l’«agroalimentaire» et la «mécanique et métallurgie» où ils s’attendent plutôt à une baisse. Concernant la branche «agro-alimentaire», pour les trois prochains mois, les patrons sondés déclarent s’attendre à une baisse de la production et des ventes. Cependant 39% des entreprises pensent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de l’activité. S’agissant de la branche «textile et cuir», les chefs d’entreprise prédisent un accroissement de la production et des ventes. La Banque centrale note, cependant que près de la moitié (40%) des dirigeants opérant dans cette branche déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes. Dans la branche «chimie et parachimie», pour les trois mois à venir, il ressort des anticipations recueillies auprès des patrons d’entreprise que la production et les ventes devraient connaître une hausse. Quand bien même «un quart d’entre eux déclarent une incertitude quant à leur évolution future», selon la Banque centrale. Quant aux industriels de la branche «mécanique et métallurgie», pour les trois prochains mois, Bank Al-Maghrib rapporte qu’ils «s’attendent à une hausse de la production et 55% d’entre eux déclarent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future des ventes». Enfin, dans la branche «électrique et électronique», les anticipations des industriels pour les trois prochains mois font ressortir une amélioration de la production et des ventes. Il faut toutefois relever que «24% des entreprises déclarent ne pas avoir de visibilité quant à leur évolution future», selon l’enquête. A noter que pour le seul mois d’août, il apparaît que la production aurait reculé et le Taux d’Utilisation des Capacités(TUC)se serait établi à 63% après 67% en juillet. Comme le souligne BankAl-Maghrib, «les ventes se seraient repliées, particulièrement sur le marché local ; les expéditions à l’étranger ayant en revanche stagné. Pour leur part, les commandes auraient diminué et le carnet des commandes se serait situé à un niveau inférieur à la normale». Selon les résultats de l’enquête mensuelle, la production et les ventes auraient accusé des baisses dans l’ensemble des branches d’activité à l’exception de la «mécanique et métallurgie» où les ventes auraient plutôt augmenté. Soulignons également qu’au cours de la même période, les commandes globales auraient reculé dans toutes les branches d’activité, avec des carnets de commandes qui se seraient situés à des niveaux inférieurs à la normale. En ce qui concerne l’«agroalimentaire», l’enquête dont l’objectif est de disposer de données dans des délais courts permettant une évaluation de la conjoncture industrielle, montre que la production aurait baissé dans cette branche et le TUC se serait établi à 67% en août, les ventes auraient connu une diminution aussi bien sur le marché local qu’étranger tandis que les commandes auraient accusé une baisse avec un carnet de commandes quise serait situé à un niveau inférieur à la normale. Dans la branche «textile et cuir», BAM indique que la production aurait connu une baisse dans toutes les sous-branches à l’exception de l’«industrie de l’habillement et des fourrures» où elle aurait plutôt progressé, notant ainsi que le TUC se serait établi à 46%. A noter qu’au cours du même mois d’août, les ventes auraient reculé aussi bien sur le marché local qu’étranger (hormis l’«industrie de l’habillement et des fourrures), tout comme les commandes qui ont baissé dans l’ensemble des sous branches tandis que les carnets de commandes se seraient situés à des niveaux inférieurs à la normale. Dans la «chimie et parachimie», la production se serait contractée et le TUC aurait baissé de 5 points de pourcentage à 67% ; tandis que les ventes auraient connu un repli, reflétant le recul des ventes sur le marché local alors que les expéditions à l’étranger ont connu une amélioration. Quant aux commandes, elles auraient diminué avec un carnet qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale. Dans la branche «mécanique et métallurgie», la production du mois d’août aurait régressé et le TUC se serait situé à 61%. Au même moment, les ventes auraient connu une hausse aussi bien sur le marché local qu’étranger alors que «les commandes se seraient repliées, avec un carnet des commandes qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale». S’agissant de la production dans la branche «électrique et électronique», elle aurait diminué et le TUC se serait situé à 38%, tandis que les ventes auraient accusé un recul tant surle marché local qu’étranger, selon BAM. Enfin, «les commandes auraient connu une baisse, avec un carnet de commandes qui se serait situé à un niveau inférieur à la normale», soulignent les économistes de la Banque centrale. Alain Bouithy