RDC : la CENI invite la CENCO à se « concentrer sur l’évangélisation et l’éducation » de la population
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a invité, vendredi 19 janvier, les évêques de la CENCO à se concentrer sur l’évangélisation et l’éducation de la population. Cette institution d’appui à la démocratie répondait ainsi au message de la CENCO ayant qualifié les scrutins du 20 décembre dernier d’ « une catastrophe électorale ». Dans son message parvenu à Radio Okapi, la CENI a regretté que la CENCO ait appliqué la politique de l’autriche, consistant à ne pas aborder les vrais problèmes et leurs causes. Cette institution a également affirmé avoir constaté que les évêques catholiques se sont livrés à une analyse superficielle, basée sur les symptômes du problème et pour enfin proposer des pistes de solutions qui ne remédieraient pas de manière sérieuse et durable à aucun des maux décriés. Selon elle, « avant d’être des faits matériels, la fraude et la corruption, deux concepts qui transparaissent en filigrane dans le message de la CENCO, sont des actes délibérés qui relèvent fondamentalement de l’éthique et de la morale ». La CENI a jugé injuste que la CENCO puisse imputer la fraude électorale au pouvoir organisateur des élections en RDC, dans une situation où il est clairement établi qu’au lieu d’être organisatrice de ces actes, la CENI a été victime des comportements et agissements de certains acteurs bien identifiés. « Pour la toute première fois, la CENI n’a pas hésité à diligenter des enquêtes et à prendre des sanctions exemplaires contre les délinquants électoraux, notamment les candidats, les autorités politico-administratives ainsi que son personnel », a souligné la CENI dans son communiqué. La CENI a en outre indiqué avoir réussi à organiser le processus électoral le plus inclusif, le plus transparent et le plus apaisé de l’histoire contemporaine de notre pays. « Il n’y a indubitablement aucun terme de comparaison par rapport aux cycles électoraux précédents », a ajouté la CENI dans son document.
RD Congo. Cette méthode d’observation devenue obsolète…
PARLONS-EN. Elections en RD Congo : Les églises catholique et protestante préviennent : « Si le vainqueur proclamé par la CENI correspond à notre observation, nous allons le dire. Si c’est le contraire, nous allons aussi le dire » Avec le bourrage massif des urnes, la stratégie de dépouillement des votes bureau par bureau de la Cenco et de l’église protestante ne fonctionne plus. Denis Kadima a donc raison lorsqu’il affirme : “ nous avons fait un travail de qualité. Les résultats publiés, on n’y a pas touché”, car tout était déjà vicié dans les machines. Les bulletins de vote ne sont plus conformes à la volonté du souverain primaire qui s’est vu imposer un scrutin dans le scrutin. Ceci est tellement fragrant qu’il y a des villes où le nombre d’électeurs est miraculeusement supérieur au nombre des inscrits. Bref, le problème n’est plus le comptage des voix, mais plutôt l’authentification des voix elles-mêmes. Leur mission d’observation n’est pas allée dans la machine mais sur ce que produit une machine viciée, trafiquée et conditionnée. Le problème est donc plus compliqué qu’on ne le pense. Pour autant que les parties prenantes ont dû cautionner un processus électoral sans au préalable l’affichage public des listes électorales, les carottes semblaient déjà cuites. Dans les jours à venir, leur démarche conjointe ne sera d’aucune utilité à la vérité des urnes car la fraude électorale et son score stalinien ont été préparés plus en amont qu’en aval… Par Germain Nzinga
RD Congo. Publication du vote de la diaspora : une piètre opération de manipulation psychologique ?
LIBRES PROPOS. L’une des manifestations de l’intelligence sociale est la capacité de tricher, affirment certains. En d’autres termes, « tricher » nécessite un minimum de jugeote et d’intelligence. Quand on voit ce qui se passe avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Denis Kadima, on se pose des questions sur le quotient intellectuel (QI) de ce monsieur et de ses larbins. À la différence de ses prédécesseurs (Apollinaire Malu Malu, Daniel Ngoyi Mulunda et Corneille Nangaa) qui, faut-il le dire, étaient tout aussi véreux que lui, Kadima ne fait même pas semblant d’être sérieux. Les élections ont été chaotiques; les images et les témoignages ne cessent d’affluer. Dans les circonstances, je ne vois pas comment on peut être serein face à une telle fiction éRectorale. Tout est à refaire, et dans un pays sérieux, Denis Kadima serait déjà aux arrêts. S’agissant des résultats du vote, la CENI, comme on le sait, a publié des résultats partiels de la présidentielle portant essentiellement sur le vote de la diaspora congolaise. Félix Tshisekedi aurait ainsi obtenu 4294 voix, soit 80,99%, loin devant Moïse Katumbi (584 voix, soit 11, 01%), Martin Fayulu (3, 81%) et le docteur Denis Mukwege (3,06%). Ces résultats ont fait bondir de joie le pouvoir et ses supporters, qui affirment à qui veut bien l’entendre que c’est le signe que Félix Tshisekedi est le vrai gagnant du scrutin du 20 décembre dernier. Piètre exercice de manipulation psychologique pour préparer les esprits… En réalité, ces résultats ne veulent rien dire du tout. Pour ceux qui, visiblement, ne l’ont pas encore réalisé, le vote de la diaspora est une goutte d’eau dans l’océan. Il représente 0,01% des électeurs. Pour être plus clair, le nombre des Congolais de la diaspora qui ont voté représente le 1/5 des étudiants de l’Université de Kinshasa. C’est dire… Je comprends l’euphorie des Tshilombistes et allié, mais il faut être patient et attendre la proclamation définitive des résultats. Denis Kadima et sa CENI n’étant pas dignes de confiance, on explique dans certaines chancelleries étrangères qu’on va attendre la déclaration définitive de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) sur le scrutin avant de se prononcer… Par Patrick Mbeko.
RD Congo. Ce refus d’avions qui cache un autre…
TRIBUNE. Depuis juillet 2023, le peuple congolais a assisté stupéfait à des attaques ciblées des officiels congolais contre la Monusco. D’abord le président du Sénat qui a électrisé les foules à Goma le 15 juillet 2023, demandant clairement de mettre fin au mandat des casques bleus. Puis trois mois plus tard le tour su président de la République qui du haut de la Tribune de l’assemblée ordinaire de l’ONU du 21 septembre 2023, fustigeait l’ONU qu’il accusait d’être incapable de mettre fin aux rebellions de l’Est congolais et en conséquence de quoi, il demandait carrément son départ immédiat du territoire congolais. Il concluait son speech par ces paroles fermes et tranchantes : « Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité ». Cette prise de destin en main s’est révélée comme un simple leurre. Car le CongoAirways ( la compagnie nationale) ne comptait plus aucun avion de ligne. En même temps et fier curieusement, l’ONU qui était priée de quitter le territoire n’était plus sollicitée de fournir sa logistique pour distribuer les kits électoraux dans des zones les plus reculées que seuls ses avions savaient atteindre depuis les élections de 2006 jusqu’à celles de 2018. Le peuple congolais n’a pas tiré la lumière sur la déclaration tonitruante du président de la CENI qui affirmait tout récemment à la télévision nationale qu’il manquait d’avions pour distribuer les kits. Notez que Dénis Kadima ne parlait juste pour se plaindre. Ses déclarations consistaient à préparer l’opinion sur une lourde vérité que lui et ses proches peinent à dire au peuple, vérité d’après laquelle la centrale électorale n’est pas capable d’organiser les élections le 20 décembre 2023 prochain, c’est-à-dire dans dix jours. La proposition de Moise Katumbi de venir au secours de la République pour céder sa flotte aérienne a été mal venue, non point seulement parce que ça ferait de l’ombrage à son adversaire politique, mais surtout parce que ça venait perturber les calculs de communication politique du pouvoir en place décidé de faire avaler les couleuvres au souverain primaire. En proposant faire appel aux avions angolais et en recevant ce dimanche le refus catégorique du gouvernement angolais, le pouvoir de Kinshasa se sent très très “soulagé”. Et Pourquoi??? L’on est sans ignorer que le président congolais toujours dans ses déclarations à l’ONU en septembre dernier, jugeait que le plan de désengagement prévoyant un retrait à l’horizon 2024 était « anachronique ». Pour Félix Tshisekedi, les Casque bleus devait commencer à quitter le pays dès DÉCEMBRE 2023. Notez bien DÉCEMBRE 2023 qui est le mois même des élections. Ce qui revient à dire qu’en refusant l’aide des avions de l’ONU et avec la manne de la réponse négative de l’Angola s céder ses avions, le pouvoir de Kinshasa détient désormais des arguments à vendre pour repousser le scrutin. Ce matin on pouvait lire sur la banderole au-dessus du Quartier Général de la CENI “Jour J -10” mais l’on ne se fait point d’illusions. Les carottes semblent déjà cuites et ils le savent. Le refus d’avions de la part de l’Angola vient juste corroborer un autre refus antérieur de ne pas tenir le scrutin à la date prévue par le calendrier électoral. Le problème du pouvoir de Kinshasa n’est pas la non tenue des élections (déjà actée) mais la recherche d’une voie, d’une manière adéquate de présenter ce refus qui serait acceptable de la part de l’opinion nationale et internationale. Les jours qui viennent seront riches en surprises… Par Germain Nzinga
RD Congo. Quel message Dénis Kadima veut-il nous faire passer????
TRIBUNE. Cela peut paraître très idiot de ma part d’émettre des doutes sur le respect strict du calendrier électoral congolais, tant il est vrai qu’on voit tous les candidats, y compris le président sortant, s’activer fiévreusement pour sensibiliser leur base électorale en prévision du prochain scrutin du 20 décembre prochain. Pourtant l’opinion congolaise ( par refus de voir ou par ignorance) a négligé différents signaux de détresse que ne cesse de lui envoyer le président de la centrale électorale à chacune de ses interviews sur France 24, sur Top Congo, dans l’hebdomadaire Jeune Afrique ou encore sur Radio Okapi. Pour ne prendre que le contenu de son interview accordée à la Radio Okapi hier mercredi 22 novembre 2023, le journaliste de la Radio Okapi lui posait cette question-piège : « Au cours de la consultation avec des candidats aux présidentielles 2023, vous avez fait mention des 300 millions de $ que le gouvernement devait encore verser, aujourd’hui avec les contraintes, faut-il revoir le budget à la hausse . Est-ce que le gouvernement vous a déjà donné les moyens nécessaires pour y parvenir ? » et à Dénis Kadima de lui répondre : « Les coûts augmentent continuellement et s’il y a un volet qui n’a pas été respecté, il faut un coût additionnel en employant un moyen supplémentaire ou un moyen de transport plus rapide. » Mais ce qui a vraiment attiré mon attention, c’est la deuxième partie de sa réponse au sujet de l’argent même devant permettre l’organisation de ces élections et dont il a déclaré dans les interviews antérieures n’avoir reçu que le 1/4 du budget global. De ses propres paroles, le président de la CENI déclare : « À propos de l’argent, nous recevons GRADUELLEMENT ce qu’il nous faut. Évidemment euh! Le gouvernement nous donne ce qu’il a. Il ne peut pas nous donner ce qu’il n’a pas. Quant au financement, IL VIENT. Il n’est pas encore total. » Ces déclarations sont faites à quatre semaines de la tenue des élections. Le président Kadima prend la posture d’un homme d’état et évite de créer la panique dans l’opinion jusqu’au jour du 19 décembre 2023 où les congolais s’apercevront de l’irréparable que le pauvre fonctionnaire de l’Etat s’emploie à nous faire comprendre via des messages subliminaux. Quand il dit « l’argent vient graduellement », « le financement vient. Il n’est pas total » ou encore « le gouvernement ne peut pas nous donner ce qu’il n’a pas », cet homme attire notre attention sur un détail sensible qu’il lui est interdit de formuler en termes crus, sur quelque chose de très grande importance que la plupart des congolais refusent de voir, à savoir la grande probabilité que le scrutin qui suscite tant de passions ne se tienne pas au mois de décembre prochain. Ce mauvais augure est encore renforcé par une autre affirmation du même Denis Kadima au cours de l’interview à Radio Okapi. À propos de la disponibilité des matériels électoraux, le président Kadima répond : « je peux vous dire que l’essentiel des matériels est soit là soit EN ROUTE. » Le peuple congolais par son amnésie légendaire a déjà oublié que Dénis Kadima s’est rendu à Séoul le 7 novembre 2023 dernier et s’est fait filmé dans une usine où sont fabriquées ces machines. Leur production peut avoir été déjà réalisée mais il se murmure que la livraison de ces machines traîne encore dans les usines de Séoul en Corée du Sud, faute de paiement par la partie congolaise. Les réponses du président de la CENI sont teintées de grande prudence et sont traversées par ce jeu d’équilibrisme entre la vérité de faits en présence et la protection de celui qui lui a confié la charge. Dans ce contexte fort délicat, en vue de saisir l’intrigue de son narratif, il importe de lire entre les lignes de ce que le président Kadima veut dire par des mots feutrés pour faire comprendre la gravité de la situation et le SOS qu’il lance à l’opinion congolaise sans trop faire voir qu’il gratigne sur Nicolas Kazadi, le ministre des finances, avec qui il a déjà eu un clash en mars 2023. Pour quelle raison? Le ministre congolais des finances déclarait à la Radio Top Congo “avoir donné des moyens financiers à la CENI” alors que le président de la CENI, Denis Kadima, lui, l’avait directement contredit en arguant qu’il n’avait encore rien reçu. J’espère vraiment que c’est moi qui pousse trop loin le raisonnement et que mes propos seront contredits le 20 décembre prochain. Wait and see! Par Germain Nzinga
RDC : début de la campagne pour les élections générales
La campagne pour les élections présidentielles, législatives et locales, prévues le 20 décembre 2023, a officiellement débuté dimanche en République démocratique du Congo (RDC). Vingt-six candidats pour les élections présidentielles ont été retenus par le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dont le président Félix Tshisekedi, qui concourt pour sa réélection. Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à Kinshasa, le président de la CENI Dénis Kadima a recommandé aux candidats aux élections de respecter les lois et les bonnes pratiques électorales lors de cette campagne qui va durer un mois. « La CENI appelle les candidats à la responsabilité et à la tolérance durant les 30 jours de campagne électorale. C’est le moment pour chaque candidat de se lier à ses électeurs, de préparer et organiser les opérations de vote et de dépouillement par ses témoins », a-t-il souligné. Le président Tshisekedi a décidé de lancer dimanche sa campagne dans la ville province de Kinshasa, où des milliers de ses partisans ont pris rendez-vous dans le stade de Martyrs. Moïse Katumbi, ancien gouverneur de la province du Katanga qui est également à la tête d’une autre coalition de l’opposition et principal opposant au président Tshisekedi, a choisi la ville de Kisangani (nord-est) pour le début de sa campagne.
RDC. Le Président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession
Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a déposé, ce samedi à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sa candidature à la prochaine élection présidentielle en tant qu’indépendant. Le Président de la République veut briguer un second mandant de 5 ans tel que permis par la Constitution. Il se félicite de son bilan et demande à la population de l’accompagner pour relever davantage le défi du développement de la République Démocratique du Congo (RDC). « Je peux dire que nous sommes sur la bonne voie, nous devons continuer. Notre pays était dans un gouffre, nous sommes en train d’en sortir. Le combat aujourd’hui, c’est pour notre indépendance économique », a-t-il déclaré. Le Chef de l’État met en garde la population congolaise contre l’influence étrangère. « Notre envie d’être indépendant sur le plan économique ne plaît pas aux étrangers. Ils vont fabriquer des candidats pour parler aux Congolais », a-t-il prévenu. À la CENI, le Président Tshisekedi était accompagné de la distinguée Première dame Denise Nyakeru et de plusieurs leaders politiques de l’Union sacrée. Une foule immense a également fait le déplacement de la centrale électorale pour assister à cet événement.
RDC : Les cinq scénarios du scrutin présidentiel de 2023
TRIBUNE. D’après le calendrier électoral de la CENI, la campagne électorale pour les candidats aux présidentielles et aux législatives nationales et provinciales partira du 19 novembre jusqu’au au 18 décembre 2023. En termes clairs, à compter de ce samedi 19 août 2023, nous sommes à trois mois de la tenue du scrutin électoral congolais. À quoi devrons-nous nous attendre? À la lumière de l’actualité politique en présence, cinq scénarios se dessinent à l’horizon. PREMIER SCÉNARIO Le président de la CENI s’active tant bien que mal pour porter jusqu’au bout le processus électoral de la manière que l’on devine déjà. Trois pôles du pouvoir de mettent en place : l’union sacrée sous la férule de Tshisekedi; l’opposition politique sous la conduite de Katumbi et un candidat indépendant issu de la société civile le Dr Mukwege ou une autre surprise. L’élection se fait en faveur d’un de ces trois pôles du pouvoir. La Cour constitutionnelle proclame les résultats en toute indépendance et transparence, conformément à l’avis des observateurs nationaux et internationaux. Le gagnant issu d’un de ces trois pôles prête serment en janvier 2024 et la RDC assiste à la deuxième passation pacifique du pouvoir dans son histoire politique. DEUXIÈME SCÉNARIO Le président de la CENI adopte une ligne partisane et fait front commun avec le pouvoir en place qui a déjà pris l’option d’utiliser des méthodes fortes(arrestation, répression ou intimidations) pour bâillonner tant les forces politiques de l’opposition que tout autre candidat présidentiel comme cela où se vérifier avec le traitement subi par les proches de Katumbi et Sesanga empêchés de circuler à travers les provinces. Le pouvoir s’emploie à occuper tout l’espace politique et médiatique pour faire le forcing. Les deux autres pôles du pouvoir résistent et se décident quand même de participer au scrutin. La CENI subordonnée aux ordres du pouvoir refuse mordicus l’audit du fichier électoral parce qu’il sait pertinemment bien qu’il contient des millions de fictifs qui donneront des voix à ceux qui ont prévu opérer un hold-up électoral. Dans ces conditions, le comptage de voix donne inévitablement avantage au président sortant et la Cour Constitutionnelle visiblement inféodée au régime entérine le résultat en parfait désaccord avec les autres acteurs politiques nationaux et contre l’avis des observateurs internationaux. Autiste et sourd aux nombreuses réclamations post-électorales, le gouvernement refuse le recomptage des voix. Le climat social se surchauffe mais le pouvoir procède par un coup de force comme ce fut le cas en 2006 et en 2011. L’armée et la police nationale mâtent dans le sang les protestataires et réussissent cahin cahan à imposer le schéma de la fraude. TROISIÈME SCÉNARIO La Cour constitutionnelle proclame les résultats en désaccord avec les observateurs nationaux et internationaux. Le pouvoir refuse le recomptage des voix et procède par un coup de force comme ce fut le cas en 2006. Ce qui entraîne le pourrissement général de la situation et des tensions sociales un peu partout en RDC. Déjà en intelligence avec le Ministère congolais de la Défense depuis l’an passé, Vladimir Poutine qui a déjà mis à profit de tels mécontentement populaires au Mali et au Burkina Faso, entre par cette brèche pour pistonner les forces spéciales de Wagner et pour manipuler la grande muette impayée ou mal payée qui se range du côté du peuple. Par effet domino de ce qui se passe au Sahel, un officier militaire neutralise la classe politique. Le régime déjà très impopulaire auprès de l’opinion publique finit par s’effondrer. Et comme en 1965, un officier reprend les rênes du pouvoir. QUATRIÈME SCÉNARIO C’est un secret de Polichinelle que les élections démocratiques en RDC ont toujours été un casse-tête pour les multinationales apeurées de perdre leur main-mise sur les ressources naturelles congolaises. Pour cette raison, elles ont toujours redouté l’élection d’un candidat nationaliste. Scénario qui devient très plausible dans cet environnement très volatile de la guerre de forces otaniennes contre la Russie et la Chine et la perte progressive de l’influence occidentale en Afrique devant l’avancée du BRICS. Pour éviter d’en arriver là, les puissances occidentales actionnent au Congo via leurs proxies rwandais et ougandais et Congo Brazzavillois leur stratégie du chaos organisé pour contrôler le cours des événements. Chaos sur le front Est avec des milices M23 armées et équipées par les mêmes puissances et appuyées par la fameuse Force régionale. Chaos sur le front Ouest à Kinshasa, au Bandundu et Kongo central où les cellules dormantes déjà présentes dans la capitale kinoise et leur nouvelle base-arrière militaire à Mindouli convergeront dans la prise du pouvoir à Kinshasa et à l’installation d’un régime politique totalement téléguidé de Kigali avec des complices congolais. Les élections sont alors renvoyées sine die aux calendes grecques, laissant pourrir la situation sécuritaire interne, tout en “nettoyant” le pays via des assassinats ciblés des intellectuels, officiers patriotes et politiciens qui refuseront de se soumettre au nouvel ordre politique. Faisant ainsi croître la terreur avec la complicité de la communauté internationale pour pouvoir habituer le peuple congolais à vivre pour longtemps dans la posture de servitude volontaire sur la terre de ses ancêtres. CINQUIÈME SCÉNARIO À défaut d’actionner leur puissance de feu sur le Congo-Kinshasa par crainte de créer une deuxième Ukraine où cette fois-ci les soi-disant défenseurs de l’ordre démocratique revêtent les habits russes des envahisseurs, les puissants qui contrôlent les leviers de pouvoir en RDC lèveront l’option d’utiliser un autre stratagème politique consistant à instrumentaliser leurs marionnettes infiltrées au sommet des institutions du pays et au sein de l’opposition républicaine en vue d’imposer un DIALOGUE NATIONAL. Une hypothèse à ne point négliger lorsqu’on sait la dernière rencontre à Lomé sous les auspices du président Faure Eyadema de Vital Kamerhe( émissaire de Félix Tshisekedi) et de Raymond Tshibanda( émissaire de Joseph Kabila) en vue de négocier un dialogue national qui décidera de repousser le scrutin électoral prévu le 23 décembre 2023 et de mettre en place les conditions d’une transition démocratique. Sur ce point il semble se dessiner une convergence de vues avec l’opposition et la société civile qui, derrière