Mali : le FMI approuve un décaissement de 89,7 millions de dollars

Le conseil d’administration du FMI a approuvé un décaissement de 89,7 millions de dollars en faveur du Mali.

L’achèvement des huitième et neuvième revues des résultats obtenus par le Mali dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) permet de décaisser environ 89,7 millions de dollars, ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord en vigueur à environ 219,7 millions de dollars, a indiqué l’institution internationale.

Il faut dire que « les résultats obtenus par le Mali dans le cadre du programme qui est appuyé par l’accord conclu avec le FMI au titre de la facilité élargie de crédit ont été satisfaisants », comme l’a relevé M. Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim du Conseil d’administration de l’institution ménétaire.

Selon lui, « la reprise économique s’est poursuivie en 2017, avec une croissance robuste du PIB, une inflation modérée et une meilleure position budgétaire. Les perspectives économiques restent positives, même si la situation fragile sur le plan de sécurité constitue un risque ».

Les autorités maliennes ont réaffirmé qu’elles sont déterminées à remplir les critères de convergence de l’UEMOA fixés pour 2019, a indiqué le FMI précisant que le budget 2018 vise à faire correspondre les dépenses aux ressources budgétaires, tout en protégeant les dépenses sociales et en stimulant l’investissement public à moyen terme.

L’institution monétaire précise également que l’assainissement des finances publiques repose sur une meilleure mobilisation des ressources, notamment en accroissant le recouvrement des impôts indirects, et une maîtrise des dépenses courantes, tout en satisfaisant les besoins de dépenses prioritaires en matière de sécurité et de décentralisation.

En effet, explique Furusawa, « il est essentiel d’améliorer la mobilisation des ressources et de renforcer l’efficience et la qualité des dépenses publiques pour créer l’espace budgétaire nécessaire pour financer l’investissement dans les infrastructures, dans les domaines sociaux et dans le capital humain, tout en préservant la viabilité des finances publiques ».

A titre de rappel, le Fonds monétaire précise que le programme des autorités prévoit de renforcer l’administration fiscale, d’accroître l’efficience du recouvrement de la TVA, d’assurer l’observance fiscale, d’améliorer l’efficacité de l’imposition du secteur minier et de rationaliser davantage les exemptions fiscales. Le renforcement de la gestion des finances publiques et la maîtrise des dépenses fiscales contribueront aussi à la discipline budgétaire.

Pour le Conseil d’administration du FMI, le renforcement de la situation financière de la compagnie publique d’électricité contribuerait à atténuer les risques budgétaires et à dégager des ressources pour l’investissement et les dépenses prioritaires.

« Il sera fondamental de maintenir l’élan des réformes structurelles qui a été mis en place pendant le programme afin de concrétiser les perspectives positives, d’améliorer le climat des affaires et de pérenniser une croissance robuste et inclusive », a conclu Furusawa.

Martin KAM

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