Vendredi, le 1er février 2019, la Cour pénale internationale (CPI) a décidé, à l’unanimité, d’imposer des conditions à la mise en liberté de l’ancien président Laurent Gbagbo et de son ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé dans un État disposé à les accepter sur son territoire et désireux et apte à faire respecter les conditions fixées par la Chambre d’appel.
Ces conditions sont imposées pour protéger l’intégrité judiciaire, selon communiqué de la Cour rendu public le jour même.
Pour rappel, le 15 janvier dernier, la Chambre, à la majorité, Mme la juge Herrera Carbuccia joignant une opinion dissidente, a acquitté Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.
Le 16 janvier 2019, la Chambre de première instance I, à la majorité, a constaté qu’il n’y avait pas de circonstances exceptionnelles allant à l’encontre de la mise en liberté de M. Gbagbo et M. Blé Goudé suite à leur acquittement. L’Accusation a fait appel de cette décision.
Rappelons également que le procès dans cette affaire s’est ouvert le 28 janvier 2016 pour des charges de crimes contre l’humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire –tentative de meurtre, et persécution) prétendument perpétrés dans le contexte des violences post-électorales en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.