PARUTION. « Ce livre retrace l’aventure d’un enfant du Congo qui, après son passage à la Sorbonne et à l’Olympia, rêvait de créer un pont entre les cultures et faire devenir aux différences culturelles un socle commun, à travers une vision anthropologique universelle ».
La quatrième de couverture poursuit que c’est l’histoire d’un artiste céleste qui, avec sa guitare, de l’Afrique à l’Europe, proposa une vision moderne du monde à travers la ‘’musicosophie’’. Cette hybridation de musique et de philosophie va toucher à la fois la tête, le cœur et le ventre de tous les Hommes et elle ne pouvait être explorée que par un seul contemporain : Nzongo’ Soul Wa Semo, peut-on lire.
Dans la pensée ancestrale du Wala (Wa : « l’écoute » La : la voie »), la totalité de la parole est prise en compte selon trois niveaux. Il s’agit de la parole parlée, la parole chantée et la parole dansée. La parole parlée dit l’existence, la parole chantée dit l’immanence et la parole dansée dit la transcendance. Une parole qui n’est pas parlée n’existe pas, manque d’émotion. Une parole qui ne se danse pas ne peut être agie, martèle l’auteur.
Le livre est divisé en deux parties, à savoir, le Wala (la théorie) et le Mbui (la pratique). Il s’ouvre par une préface et un préambule avant la présentation de quelques éléments biographiques. L’auteur parle aussi de « l’origine de Nzongo Soul », de « l’influence de Sony Labou Tansi sur mon style d’écriture » et du « rêve éveillé, source de mon intuition du U : Tout sur ma mère ».
Dans la première partie, l’auteur présente le Wala avant d’aborder le premier chapitre intitulé, le Ngo : la perception lumineuse de notre propre image, de notre densité avec comme sous-titres, l’axe du Ngo, de l’expansion du Ngo au retour dans le Mochi. Le deuxième chapitre conseille d’écouter son corps pour mieux avancer dans la vie et le troisième aborde le problème du rythme naturel de la vie en commun.
Le chapitre quatre parle du corps qui est le temps de l’homme qui danse avec son cœur et la vibration : Zakama comme premier point, de l’intelligence et de la danse.
La deuxième partie s’intitule, le MBui (la pratique) qui le présente comme le territoire tandis que le Wala est la carte. Le premier chapitre porte le titre de la pensée percussive en miroir et le second, Mpeve ya Nlongo l’expression du corps, avec comme sous-titres, le processus Mbui à l’épreuve des faits, le Mbui et le corps.
Dans ce livre, il est décrit la culture congolaise comme une culture ayant gardé des traditions ancestrales, des rites et des symboles qui sont souvent muets, pour l’Homme moderne. Il y regarde absolument le langage caché de toutes ces langues.
Wa Sémo Nzongo, plus connu sous le nom de Nzongo Soul, a eu le destin qu’il souhaitait en étant auteur, compositeur, interprète. Débutant à 17 ans sa carrière musicale, il forme en 1977 à Brazzaville, Les Wala players et à sa tête, leur fait gagner le Prix du groupe d’Afro Soul d’Afrique centrale. Il développe et crée son propre style musical, novateur et urbain, le Wala, né de la fusion des rythmes du peuple Kongo, de la rumba congolaise, de la soul, du rock, du rythm and blues et du funk.
En langue kongo, Walla signifie l’écoute de la voie.
Florent Sogni Zaou