En plus de deux ans, le Fonds pour l’Accès et le Service Universels des Communications Electroniques (Fasuce) a pu couvrir 150 localités difficiles d’accès, installer des salles multimédias dans des écoles…
La croissance rapide de ses réalisations lui ouvre de nouveaux défis. Et lui impose de nouvelles obligations.
« Ce film retrace en quelques minutes(ndlr 16 mn) les activités que le Fasuce a menées pendant deux ans et demi. Nous avons, grâce au Fasuce, traversé tout le pays jusqu’à dans les zones enclavées pour placer nos installations, afin de réduire la fracture numérique. Ce sont 150 localités connectées à la téléphonie et/ou Internet, la mise en place des centres multimédias dans plusieurs écoles et des formations dans les métiers du numérique », se satisfait, visage plein de bonhomie, Louis-Marc Sakala, directeur général de l’Arpce, qui est par ailleurs secrétaire et ordonnateur du Fonds.
À la lecture du film, les réalisations du Fasuce, d’un montant total de 4 milliards de fcfa, sur les 2 ans et demi de mise en œuvre, crèvent les yeux. L’accès aux communications électroniques a bouleversé les régles traditionnelles du petit commerce de vivres ou produits commerciaux, comme le cacao…, et de fonctionnement de la vie en zone rurale.
Les communautés bénéficiaires se délectent des services du Mobil money, tandis que des jeunes filles s’initient à l’informatique. Les antennes relais, équipées des caméras ip, sont alimentées par des panneaux solaires dont la maintenance reste assurée, en permanence, par une équipe de veille. Les populations bénéficiaires sont sous le charme, au point d’assurer elles-mêmes la sécurité des installations. Une anecdote racontée par Louis-Marc Sakala: » un voleur des des dons du Fasuce est revenu sur ses pas pour faire amende honorable après que des sages (ndlr sorciers) du coin ont psalmodié des incantations de malédiction à celui qui avait osé commettre ce forfait ».
Le Fasuce confirme, tout compte fait, son rôle d’outil d’inclusion numérique et de développement socio-économique. D’autres défis sont à relever en 2023, notamment pour les autres peuples autochtones. Ceux de Ouesso et Impfondo ont déjà goutté aux bienfaits du Fasuce, en de termes de connectivité avec le monde.
Par A.Ndongo
Journaliste économique et financier