
La formation musicale de Victor Mokoko et François Bosele compte parmi celles qui ont fait le grand succès des Editions Ngoma au début des années 1950 à Léopoldville (Kinshasa). D’abord par son travail sur la musicalité des mots, et le format court de ses textes, toujours poétiques.
Les années d’or de la musique congolaise
Les années 1950 ont été celles de la maturité et de la reconnaissance pour Victor Mokoko et François Bosele. ils ont marqué les débuts percutants de la chansons de variété artistique, et se sont fait une place de choix dans le paysage musical des années d’or de la musique congolaise.
Victor Mokoko
Guitariste-chanteur, compositeur des oeuvres colorées et pittoresques, il est l’auteur d’admirables mélodies. En compagnie de François Bosele il donne la trame vocale, une couleur remarquable , au tant les deux manient les timbres avec esprit dans plusieurs titres.
François Bosele
Son oeuvre laissait espérer de grandes réalisations que la mort prématurée le 22 juin 1954 à l’âge de 26 ans, l’a empêché de conduire à leur terme. Guitariste, chanteur, auteur compositeur, il est surtout connu pour son chef d’oeuvre légendaire et prémonitoire « liwa li poni tata » (Ngoma n°1441) sorti quasiment le jour de sa mort tragique, suite à un assassinat crapuleux. L’oeuvre est restée pendant plusieurs générations au repertoire des grands interprètes congolais. Tout comme, elle a longtemps animé les veillées mortuaires sur les deux rives du fleuve Congo.
Extrait de la discographie Ngoma
Sur l’ensemble des chansons enregistrées par François Bosele et Victor Mokoko aux éditions Ngoma, on peut citer les grands succès : n°401 – « Jeannette chérie wa ngai », « Marie-Thérèse wa bolingo » – 469 – « Bilengende », « Ata balobi » – 470 – « Zonga mwana moke », « Chérie wa ngai olobaki » – 720 – Yaka tokenda na Nogueira », « Joséphine » – « Bawele kombo », « Esengo ya mbula ya sika » – « Bolingo ya biso mibale », « Lokuma ya Elégance »…
(1)Victor Mokoko à ne pas confondre avec Camille Mokoko, également guitariste-chantaur des éditions Ngoma à la même époque.