Burkina Faso/La rigueur et l’ascèse (in memoriam Thomas Sankara et ses compagnons : 15 octobre 1987 – 15 octobre 2023)

HOMMAGE. L’aboiement des chiens galeux n’effacera pas le capitaine THOMAS SANKARA de la mémoire collective. 36 ans après sa disparition tragique, le MYTHE ne fait que s’amplifier. Ses assassins fugitifs ont trouvé refuge dans les poubelles de l’Histoire. Ils ont cassé l’ampoule, et pourtant la LUMIERE demeure. Repos éternel à tous les MARTYRS du Siège du Conseil de l’entente. A JAMAIS DANS NOS MEMOIRES. Par Lascony Nysymb
Thomas Sankara et ses compagnons reposent désormais au conseil de l’entente (RTB)

Burkina Faso : Thomas Sankara inhumé sur le lieu de sa mort

Burkina Faso : la famille de Thomas Sankara absente à son inhumation

Burkina Faso. La déchéance totale

INDISCRETION. S’il y a un domaine dans lequel la LEUCODERMIE est CONSTANTE et INDETRONABLE c’est le CYNISME. Pendant que la NEGRAILLE est au pouvoir, ses DECIDEURS lui passe la pommade, cire les pompes, attribuent des récompenses aux SUCEURS de chez NOUS pour les inciter à concourir à leur PROPRE perte. Tout cela donne l’illusion à ces derniers d’être au dessus de la mêlée jusqu’à ce qu’ils se retrouvent un jour au fond des poubelles comme des KLEENEX imbibés de MORVE. En 2007, pour contrer la CARAVANE THOMAS SANKARA qui nous avait conduit du MEXIQUE jusqu’au BURKINA FASO, Monsieur GUY PENNE, ancien conseiller aux affaires africaines du Président FRANCOIS MITTERRAND, avait proposé la nomination de BLAISE COMPAORE, au sommet de sa gloire, pour le PRIX NOBEL DE LA PAIX. Nous n’étions que deux CONGOLAIS à avoir pris part à cette caravane, mon aîné feu Maître DIEUDONNE NKOUNKOU, ancien avocat de la veuve MARIAM SANKARA, et moi-même. Maître DIEUDONNE NKOUNKOU, paix à son âme, fut le premier avocat à avoir porté plainte contre l’ancien bourreau de SANKARA dans un tribunal burkinabè à une époque où une telle action était inenvisageable. C’est à peu près à cette même période que le général GILBERT DIENDERE fut fait CHEVALIER DE LA LEGION D’HONNEUR par NICOLAS SARKOZY, décoration qu’il perdra en 2015, juste quelques mois après la chute du régime COMPAORE. A 4 jours de la commémoration du 35 anniversaire de l’assassinat du capitaine THOMAS SANKARA et ses compagnons, l’UNIVERSITE JEAN MOULIN a décidé de déchoir BLAISE COMPAORE de son titre de DOCTEUR HONORIS CAUSA qui lui fut attribué durant son règne. J’ADORE la LEUCODERMIE parce qu’elle sait récompenser les TRAITRES. Elle vous encense d’abord pour garantir ses INTERETS et puis après, elle vous balance à la POUBELLE. Que la NEGRAILLE en HERBE en prenne GRAINE. A chacun son tour chez le COIFFEUR. Par Nysymb Lascony
Burkina Faso. Preuve à l’appui

TEMOIGNAGE. VALERE SOME était l’ami d’enfance, le condisciple, le ministre de l’enseignement et l’idéologue du régime du capitaine THOMAS SANKARA. Il était la dernière pièce manquante pour reconstituer le PUZZLE de la révolution d’août 1983. C’était un homme coriace, réservé, renfermé sur lui-même à la fin de sa vie, mais très AFFABLE. Il ne répondait presque plus au téléphone, sauf aux personnes qu’il jugeait dignes de confiance. Mes nombreux coups de fil furent sans succès. Le 16 mai 2016, alors que je terminai à peine un cours à l’UNIVERSITE JOSEPH KI-ZERBO de Ouagadougou, mon téléphone sonna, c’était l’aîné VALERE SOME au bout du fil. Il me demanda de passer à son domicile dans l’après-midi. Je demandai à mon étudiant KILAYE BATIONO de m’accompagner à Dasasgo pour me servir d’assistant pendant mon entrevue avec l’aîné qui dura jusqu’à la tombée de la nuit. 72 heures avant son assassinat, le Président THOMAS SANKARA devait se rendre à GAOUA en compagnie de son ami et ministre de l’enseignement où ils étaient attendus par des prêtres LOBI pour une cérémonie TRADITIONNELLE. Le capitaine-président était d’obédience marxiste et un peu détaché de certaines croyances de chez NOUS. C’est son ami d’enfance qui l’avait persuadé d’aller à la rencontre des PRETRES LOBI. L’atmosphère qui avait précédé le 15 OCTOBRE 1987 était tellement ELECTRIQUE que ce rendez-vous fut reporté ultérieurement. Lorsque nous évoquâmes cette DATE FATIDIQUE, l’aîné VALERE SOME se leva brusquement, le visage inondé de LARMES comme si j’avais remué le couteau dans la plaie. Voir une telle personnalité, qui avait pourtant échappé à plusieurs assassinats, éclater en SANGLOT devant MA caméra me donna le cafard. Je m’en étais voulu d’avoir posé une question aussi sensible. Avant de nous séparer, l’aîné VALERE SOME m’avoua les DEUX raisons qui m’avaient valu sa confiance : Primo : j’étais l’ami d’OSIRIS ISSOUF SAWADOGO, journaliste à la R.T.B (Radio Télévision Burkinabè), son confident (paix à son âme). Secundo : parce que le CONGO, mon pays natal, l’avait bien accueilli et lui avait accordé l’asile politique pendant qu’il était traqué comme une bête sauvage par le régime des « RECTIFICATEURS », celui de BLAISE COMPAORE. A cette époque, le CONGO-MFOA était dirigé par un régime marxiste et était l’arrière base de nombreux mouvements de libération (ANC, SWAPO, etc). VALERE SOME s’est éteint en 2017, quelques mois après m’avoir livré son témoignage sur le capitaine THOMAS SANKARA (paix à leurs âmes). Rendez-vous, demain lors de ma web conférence dédié au soldat et Président THOMAS SANKARA. Matondo ! Par Nysymb Lascony
Burkina Faso. SAPOUY : Un autre verdict à perpétuité ?

TRIBUNE. C’est en lisant le message d’ARNOLD ZONGO, fils de feu NORBERT ZONGO, journaliste d’investigation assassiné, puis brûlé en plein jour avec ses deux compagnons, le 13 décembre 1998, que j’ai été tenté d’ajouter du SEL dans la marmite JUDICIAIRE. Le message suivant a été publié sur le mur de mon ami ABDOULAYE DIALLO : « La famille de Sankara pourra enfin faire son deuil. Mes pensées à l’endroit de la veuve Mariam Sankara et aux martyrs du soulèvement populaire. Il faut avoir vécu une situation pareille tel que l’assassinat d’un époux, d’un fils, d’un frère ou d’un parent pour comprendre la douleur qu’éprouvent certaines familles dans le silence. L’UNIQUE et VRAIE réconciliation c’est la JUSTICE pour toutes les victimes. Le reste n’est qu’une pure farce. » LU et APPROUVE. ICI (photo ci-contre), nous sommes à SAPOUY, le lieu d’ASSASSINAT et de CREMATION de trois citoyens burkinabè PAISIBLES. Ceux qui réclament précipitamment la RECONCILIATION en ignorent le VRAI sens. On ne peut réconcilier la VEUVE avec le BOURREAU de son époux, l’ORPHELIN avec celui de son parent sans passer par la case JUSTICE, autrement ce serait accorder à tous les CRIMINELS une PRIME à la récidive. Il est trop facile d’ôter la vie de quelqu’un et d’exiger de ses proches le PARDON sans même exprimer le moindre remord publiquement. Dans ce cas autant FERMER les tribunaux et rétablir la LOI DE LA JUNGLE. BOKASSA 1er, autre bouffon et ex empereur d’opérette centrafricain, lui au moins avait eu le courage d’assumer ses CRIMES en rentrant dans son pays pour aller se confronter à ses anciens sujets et victimes à la BARRE, et ce malgré son interdiction de quitter son pays d’exil, la France. En tant qu’ancien soldat, il déjoua la surveillance des autorités françaises pour se rendre CLANDESTINEMENT en Belgique afin de s’envoler pour BANGUI. Que BLAISE COMPAORE, HYACINTE KAFONDO, deux des bourreaux du capitaine THOMAS SANKARA, honorent leurs galons d’officier et de SOUDARD. Que FRANCOIS COMPAORE, frère cadet, ancien conseiller de BLAISE et présumé commanditaire de l’assassinat des MARTYRS DE SAPOUY, se livre courageusement aux JUGES de son pays. Quand on est persuadé de son innocence, on ne redoute pas les cachots de la MACO (Maison d’Arrêt Correctionnelle de Ouagadougou). A tous ces AFRICAINS qui soutiennent des régimes SANGUINAIRES par intérêt ou affinités ethniques, claniques ou régionales, votre heure viendra pour rendre des comptes à la barre. Je rêve d’être JUGE dans une cour MARTIALE au CONGO. Par Nysymb Lascony
Burkina Faso. « Je suis un des acteurs du coup d’Etat du 4 août 1983 », clame le général Gilbert Diendéré

Quel rôle le général Gilbert Diendéré a-t-il joué dans le coup d’Etat du 4 août 1983, jour où le capitaine Thomas Sankara est arrivé au pouvoir ? Pour sa dernière prise de parole au procès sur l’assassinat du président Sankara et de douze de ses compagnons, celui qu’on considérait comme le 5e homme de la révolution est revenu sur cet épisode de l’histoire du Burkina Fas, ex-Haute Volta. Le 17 mai 1983, Thomas Sankara, alors Premier ministre, est mis aux arrêts. Dans le très contreversé livre « Ma part de vérité », le commandant Jean Baptiste Ouédraogo dément avoir ordonné cette arrestation même s’il trouvait que le charismatique capitaine parlait « trop ». « Son arrestation a été préparée et concoctée en dehors de moi. J’ai été totalement tenu à l’écart parce que je n’étais pas pour son arrestation. J’ai reconnu qu’il y avait effectivement des problèmes au sein du mouvement. J’ai alors estimé qu’il fallait le recentrer politiquement au cours d’une assemblée générale extraordinaire. (…) Mais le groupe de Yorian Somé avait horreur du communisme. C’est donc eux qui ont préparé le coup du 17 mai avec Jean-Claude Kamboulé et le commandant de la Gendarmerie de l’époque, le Colonel Ouattara. » Placé en résidence surveillée, Thomas Sankara a été exfiltré discrètement pour être envoyé à Pô par des éléments du centre national d’entraînement commando (CNEC), selon le… Lire la suite sur Lefaso.net