
TRIBUNE. C’est en lisant le message d’ARNOLD ZONGO, fils de feu NORBERT ZONGO, journaliste d’investigation assassiné, puis brûlé en plein jour avec ses deux compagnons, le 13 décembre 1998, que j’ai été tenté d’ajouter du SEL dans la marmite JUDICIAIRE. Le message suivant a été publié sur le mur de mon ami ABDOULAYE DIALLO :
« La famille de Sankara pourra enfin faire son deuil. Mes pensées à l’endroit de la veuve Mariam Sankara et aux martyrs du soulèvement populaire. Il faut avoir vécu une situation pareille tel que l’assassinat d’un époux, d’un fils, d’un frère ou d’un parent pour comprendre la douleur qu’éprouvent certaines familles dans le silence. L’UNIQUE et VRAIE réconciliation c’est la JUSTICE pour toutes les victimes. Le reste n’est qu’une pure farce. »
LU et APPROUVE.
ICI (photo ci-contre), nous sommes à SAPOUY, le lieu d’ASSASSINAT et de CREMATION de trois citoyens burkinabè PAISIBLES.
Ceux qui réclament précipitamment la RECONCILIATION en ignorent le VRAI sens. On ne peut réconcilier la VEUVE avec le BOURREAU de son époux, l’ORPHELIN avec celui de son parent sans passer par la case JUSTICE, autrement ce serait accorder à tous les CRIMINELS une PRIME à la récidive. Il est trop facile d’ôter la vie de quelqu’un et d’exiger de ses proches le PARDON sans même exprimer le moindre remord publiquement. Dans ce cas autant FERMER les tribunaux et rétablir la LOI DE LA JUNGLE.
BOKASSA 1er, autre bouffon et ex empereur d’opérette centrafricain, lui au moins avait eu le courage d’assumer ses CRIMES en rentrant dans son pays pour aller se confronter à ses anciens sujets et victimes à la BARRE, et ce malgré son interdiction de quitter son pays d’exil, la France. En tant qu’ancien soldat, il déjoua la surveillance des autorités françaises pour se rendre CLANDESTINEMENT en Belgique afin de s’envoler pour BANGUI.
Que BLAISE COMPAORE, HYACINTE KAFONDO, deux des bourreaux du capitaine THOMAS SANKARA, honorent leurs galons d’officier et de SOUDARD. Que FRANCOIS COMPAORE, frère cadet, ancien conseiller de BLAISE et présumé commanditaire de l’assassinat des MARTYRS DE SAPOUY, se livre courageusement aux JUGES de son pays. Quand on est persuadé de son innocence, on ne redoute pas les cachots de la MACO (Maison d’Arrêt Correctionnelle de Ouagadougou).
A tous ces AFRICAINS qui soutiennent des régimes SANGUINAIRES par intérêt ou affinités ethniques, claniques ou régionales, votre heure viendra pour rendre des comptes à la barre.
Je rêve d’être JUGE dans une cour MARTIALE au CONGO.
Par Nysymb Lascony