Maroc. La valeur des exportations de phosphates et dérivés continue de s’affermir à fin septembre

Maroc. La valeur des exportations de phosphates et dérivés continue de s’affermir à fin septembre

Les exportations de phosphates et dérivés continuent d’envoyer des signaux positifs, si l’on en croit la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des Finances. Selon les chiffres publiés récemment par la DEPF, la croissance en valeur des exportations de phosphates et dérivés s’est en effet consolidée de +66,6% à fin septembre 2022, au lieu de +45,4% un an plus tôt. Bénéficiant de la poursuite de l’accroissement de leurs prix de vente à l’international, la valeur des exportations des dérivés de phosphates s’est pour sa part appréciée de 67% au terme de la même période, a noté la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de novembre 2022 (N°309). Les données recueillies montrent cependant que leur volume exporté s’est replié de 17,1% sur la même période, a constaté la DEPF qui attribue cette variation au recul du volume des engrais de 10,5% et du volume de l’acide phosphorique de 33,9%. Comme le fait remarquer la DEPF dans sa note de conjoncture, il est à préciser que les exportations des engrais se sont accrues de 28,6% en volume et de 96,2% en valeur, au cours du seul mois de septembre. Quant aux ventes à l’étranger de phosphate brut, les récents chiffres publiés par la DEPF suggèrent qu’« elles se sont renforcées, en valeur, de 63,1% à fin septembre 2022, contre une baisse en volume de 43,7%», souligne-t-on. A titre de rappel, au terme du mois d’août dernier, le renchérissement des prix de vente à l’international avait contribué à renforcer davantage la valeur des exportations de phosphates et dérivés. En effet, comme l’avait souligné la DEPF dans sa précédente note de conjoncture –octobre 2022 (N°308), les exportations de phosphates et dérivés s’étaient appréciées de 67,7% à fin août 2022, après un bond de +42,6% observé un an auparavant. Cette évolution avait été justifiée par «la hausse de la valeur des expéditions des dérivés de phosphates de 67,9%, après +48% il y a un an, et de celles de phosphate roche de 66,1%, après +10,5% à fin août 2021», selon les explications de la Direction. Plus globalement, la valeur ajoutée du secteur extractif, en volume, s’est repliée de 6,3% au terme du premier semestre 2022, après une augmentation de 1,2% un an auparavant. Selon les précisions de la DEPF, ce résultat recouvre une baisse de 4,8% au premier trimestre et de 7,8% au deuxième trimestre 2022, au lieu d’une hausse de 3% au premier trimestre 2021 et un recul de 0,6% au deuxième trimestre de l’année précédente. Ainsi que l’a relevé la Direction des études et des prévisions financières dans sa note de conjoncture du mois en cours, cette tendance baissière s’est poursuivie au troisième trimestre 2022, «en ligne avec le recul de la production marchande de phosphate roche, composante importante du secteur extractif au Maroc, de 20,3% au titre de ce trimestre, après un repli de 16,5% au deuxième trimestre 2022 et de 11% au premier trimestre 2022». Il est à rappeler qu’au terme du mois d’août dernier, la valeur ajoutée du secteur extractif avait poursuivi son repli au deuxième trimestre 2022, soit -7,8% après -4,8% au premier trimestre 2022 et -0,6% au deuxième trimestre de la même année. La DEPF avait alors prévenu que «ce recul pourrait s’accentuer au troisième trimestre 2022, en ligne avec le recul de la production marchande de phosphates de 19,5% au titre des deux premiers mois de ce trimestre, après un retrait de 16,5% au deuxième trimestre et de 11% au premier trimestre de 2022», avait-elle souligné dans sa note de conjoncture du mois dernier. Alain Bouithy

Maroc/Energie électrique : Poursuite de l’évolution positive de l’activité du secteur à fin septembre 2022

Maroc/Energie électrique : Poursuite de l’évolution positive de l’activité du secteur à fin septembre 2022

Après un accroissement de 6,2% un an auparavant, la production de l’énergie électrique, au niveau national, s’est améliorée de 2,2% au terme des neuf premiers mois de 2022, a annoncé la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). Selon les explications de la DEPF, relevant du ministère de l’Economie et des Finances, « cette progression a résulté de la hausse de la production de l’ONEE (+20,6%) et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+8,5%), atténuée par le retrait de la production privée (- 3,6%) ». S’agissant des échanges avec l’extérieur du secteur de l’énergie électrique, les données recueillies montrent que « volume de l’énergie importé s’est accru de 133,4%, après une quasi-stagnation l’année dernière », a-t-elle souligné dans sa note de conjoncture du mois de novembre (N° 309). Quant au volume exporté, la DEPF constate qu’il a reculé de 31,5% (après +33,3%) et ce, dans un contexte d’augmentation de l’énergie appelée nette de 5,5%, à fin septembre 2022, après une hausse de 5,8% un an plus tôt. La même source relève que la consommation de l’énergie électrique s’est accrue de 4,7%, à fin septembre 2022, après une hausse de 6,1% un an auparavant, tirant profit d’une dynamique favorable lors des trois premiers trimestres de l’année 2022, soit +2,2% au T1, +7,6% au T2 et +4,3% au T3, peut-on lire. La DEPF attribue cette amélioration à l’augmentation des ventes de l’énergie de « très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs » de 5,8% et de celles destinées aux distributeurs de 4,2% et aux ménages de 4,1%. Selon la note de conjoncture, comparée à fin septembre 2019, « la production de l’énergie électrique s’est accrue de 3,5% et sa consommation de 8%, après respectivement de +1,3% et +3,2% il y a une année ». Martin Kam

Maroc. Le déficit commercial continue de se creuser en septembre

Maroc. Le déficit commercial continue de se creuser en septembre

Le déficit commercial ne cesse de se creuser, alors que les exportations du secteur automobile ont atteint 77,7 milliards de dirhams (MMDH), correspondant au niveau le plus élevé sur les cinq dernières années.En effet, selon les chiffres publiés par l’Office des changes, il s’est s’aggravé de 53,3% au titre des neuf premiers mois de cette année, atteignant ainsi 234,4 MMDH. De ces données, il ressort que les importations ont atteint 552.347 MDH à fin septembre 2022 contre 384.218 MDH à fin septembre 2021, soit une hausse de 43,8% équivalant à +168.129 MDH. Sur la même période, les exportations se sont accrues de 37,4% (+86.570 MDH) pour se situer à 317.891 MDH à fin septembre 2022 contre 231.321 MDH une année auparavant. Selon les explications de l’Office des changes contenues dans ses indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de septembre 2022, la hausse des importations de biens est due à l’augmentation des achats de la totalité des groupes de produits. Après analyse des données recueillies, il ressort que la facture énergétique a plus que doublé pour s’établir à 114.720 MDH à fin septembre 2022.Et comme le relève l’organisme public de même source, « cette évolution est tributaire de l’accroissement des achats de l’ensemble des produits énergétiques, essentiellement ceux du gas-oils et fuel-oils (+32.055 MDH) portés par la hausse des prix qui ont plus que doublé (10.173DH/T contre 4.806DH/T), et dans une moindre mesure par celle des quantités (+8,9%) », peut-on lire. Après la forte croissance observée au niveau des achats de l’ammoniac (15.341 MDH contre 4.649 MDH), les importations des demi- produits ont pour leur part connu une hausse de 51,1%, a fait savoir l’Office des changes. En accroissement de 52,5%, soit +23.108 MDH, les importations des produits alimentaires ont progressé suite à l’accroissement des approvisionnements en blé qui ont plus que doublé sous l’effet prix en hausse de 53%, d’après l’Office des changes faisant état d’une augmentation de 36,1% des quantités importées. Il est à noter que les achats de l’orge ont connu également une hausse importante de +2.476 MDH (3.173MDH à fin septembre 2022 contre 697 MDH une année auparavant ), a-t-il ajouté. L’accroissement de 63,3% des importations des produits bruts à cette même période est intervenue après la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés qui ont plus que doublé (+9.030MDH), a par ailleurs indiqué l’Office des changes. A propos des ventes du secteur automobile enregistrées au titre des neuf premiers mois de l’année 2022, l’Office annonce qu’elles se sont établies à 77.681 MDH affichant un accroissement de 34,9% correspondant à+20.109 MDH. Comme annoncé plus haut, les exportations de ce secteur ont ainsi atteint leur niveau le plus haut durant la même période au cours des cinq dernières années, a constaté l’Office précisant que cette hausse a concerné les ventes du segment de la construction (+56,2%) et celles du segment du câblage (+20,8%) alors que celles du segment de l’intérieur véhicules et sièges sont demeurées quasi stables. Plus généralement, les exportations de biens se sont établies à 317.891 MDH à fin septembre dernier contre 231.321 MDH un an auparavant, soit une hausse de 37,4% ou +86.570 MDH. Outre le secteur de l’automobile, cet accroissement a concerné les exportations de l’ensemble des secteurs dont ceux des phosphates et dérivés et celui de l’agriculture et agroalimentaire. A noter que les ventes des phosphates et dérivés ont progressé de 66,6% pour atteindre 91.808 MDH à fin septembre 2022 contre 55.120 MDH à fin septembre 2021.La raison de cette évolution : l’augmentation des exportations des engrais naturels et chimiques (+28.523 MDH) due à l’effet prix qui a doublé (8.749DH/T à fin septembre 2022 contre 4.330DH/T à fin septembre 2021) alors que les quantités exportées ont accusé une baisse de 10,3%. Quant aux exportations du secteur agricole et agroalimentaire, elles se sont établies à 61.367 MDH à fin septembre 2022 contre 50.808 MDH au titre de la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 20,8% ou +10.559MDH. D’après l’Office des changes, « cette évolution s’explique par la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+22,4% ou +6.108 MDH) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+18,5% ou +4.075 MDH) ». Enfin, les exportations du textile et cuir ont bondi de 26,7% (+7.036 MDH) à fin septembre, suite principalement à la hausse des ventes des vêtements confectionnés (+28,8% ; +4.757MDH), des articles de bonneterie (+19,6% ; +1.043MDH) et des chaussures (+29,9% ; +589MDH), a-t-il indiqué précisant que la part de ce secteur dans le total des exportations s’est située à 10,5% contre 11,4% à fin septembre 2021. Alain Bouithy

Maroc. Déficit budgétaire à 11,2 MMDH à fin septembre

Maroc. Déficit budgétaire à 11,2 MMDH à fin septembre

La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin septembre 2022 a dégagé un déficit budgétaire de 11,2 MMDH, a annoncé récemment le ministère de l’Économie et des Finances. En amélioration de plus de 31 MM.DH par rapport à la même période de 2021 (-42,4 MMDH), « cette évolution recouvre une augmentation des recettes (+45,5 MMDH) plus importante que celle des dépenses globales (+14,3 MMDH) », a-t-il précisé. Sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, les données recueillies au titre de cette période montrent que les recettes ont enregistré une hausse de près de 45,5 MMDH, soit 24,5%, comparativement à fin septembre 2021 et un taux de réalisation de 88% par rapport aux prévisions de la LF. « Les recettes fiscales ont affiché globalement un bon comportement, avec une progression de 30,9 MMDH ou 19%, enregistrant ainsi un taux de réalisation de 86,8% », a relevé le ministère dans un document sur la situation des charges et ressources du Trésor du mois de septembre 2022. Cette évolution a été constatée « en dépit de l’augmentation des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux qui ont porté sur un montant total de près de 10 MMDH, contre 7,5 MMDH à fin septembre 2021 », relève-t-on de  même source. A fin septembre, par nature d’impôt et de taxe, le comportement des recettes fiscales a été marqué par une progression de l’IS de 14,8 MMDH (+43,4%) suite à l’amélioration notable des recettes au titre du complément de régularisation (+6,4 MMDH, +121,1%), du 1er acompte (+3,5 MMDH, +62,1%), du 2ème acompte (+3 MMDH, +43,7%) et du 3ème acompte ( +2,4 MMDH, +31,9%). Parmi les autres évolutions ayant caractérisé le comportement des recettes fiscales, on note l’augmentation de l’IR de près de 2 MMDH (+5,7%) grâce, notamment, aux recettes issues de l’IR sur salaires (+1,8 MMDH) et de l’IR sur les professionnels (+333 MDH) ; la baisse des recettes de la TVA à l’intérieur de 907 MDH (-4,8%), sous l’effet principalement de la hausse des remboursements (5,6 MMDH contre 4,1 MMDH à fin septembre 2021)  ainsi que l’augmentation de la TVA à l’importation de 10,1 MMDH (+32,5%) en liaison avec la hausse de la valeur des importations (+44,8 % à fin août 2022). A ces évolution s’ajoutent la progression des taxes intérieures de consommation de 552 M.DH (+2,5%), attribuable principalement aux TIC sur les produits autres que les produits énergétiques (+326 MDH, +19,4%) ; la hausse des droits de douane de 1,8 MMDH (+20,9%), sous l’effet de la progression des importations  ainsi que l’amélioration des droits d’enregistrement et de timbre de 1,9 MMDH (+16,3%), suite notamment à la hausse des droits d’enregistrement (+1,5 MMDH), de la taxe sur les contrats d’assurance (+182 MDH) et de la TSAV (+110 MDH). En ce qui concerne les recettes non fiscales, il apparait qu’elles se sont établies à près de 35,2 MMDH contre 20,7 MMDH à fin septembre 2021, soit une hausse de 14,5 MMDH. « Les recettes en provenance des établissements et entreprises publics se sont situées à 11,4 MMDH, dont 6,5 MMDH versés par l’OCP, 2,9 MMDH par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie, 786 MDH par Maroc télécom et 565 MDH par Bank Al-Maghrib », selon le document sur la situation des charges et ressources du Trésor du mois de septembre 2022. Le même document relève en outre que les « autres recettes » se sont établies à près de 23,8 MMDH, dont 17,7 MMDH au titre des financements innovants. Analysant l’évolution des dépenses au titre du mois dernier, ledit document indique que l’exécution des dépenses ordinaires fait ressortir une augmentation de près de 21,8 MMDH (+11,5%) et un taux d’exécution de 80,6%. Comparativement à fin septembre 2021, « cette évolution s’explique principalement par la hausse des charges de la compensation (+17,2 MMDH) et des dépenses au titre des biens et services (+3,5 MMDH) », selon le ministère de l’Economie et des Finances. Selon toujours ses explications, l’augmentation des charges de la compensation est attribuable, notamment, à la hausse du cours du gaz butane, qui a atteint une moyenne de 781,15 $/T contre près de 583 $/T à fin septembre 2021. Il est à noter que ces charges se sont situées à 31,8 MMDH, soit un taux de réalisation de 94,1% par rapport à la prévision actualisée à ce titre (33,8 MM.DH), a-t-il fait savoir précisant qu’elles comprennent des subventions accordées aux professionnels du secteur du transport pour un montant de 2,8 MMDH (dans le cadre des mesures décidées par le Gouvernement pour faire face au renchérissement des cours des produits énergétiques). A noter également la progression des dépenses de biens et services qui recouvre un montant de 2,7 MMDH au titre des dépenses de personnel et un montant de 878 M.DH au titre des « autres biens et services ». Il est à souligner, par ailleurs, que « les intérêts de la dette ont connu une  hausse de 986 MDH pour se situer à 23,8 MMDH, recouvrant une augmentation des intérêts de la dette intérieure (+955 MDH) et une quasi-stabilité de ceux de la dette extérieure (+31 MDH) », a indiqué le ministère. Comme cela est indiqué dans le document, « ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire positif de 20,2 MM.DH, contre un solde négatif de 3,5 MMDH à fin septembre 2021 ». Alors que  les émissions en ce qui concerne les dépenses d’investissement ont atteint 52,6 MMDH, contre 48,1 MMDH un an auparavant. Ainsi, et comparativement aux prévisions de la LF 2022, il ressort que leur taux de réalisation s’est élevé à près de 67,4%. Enfin, les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de près de 21,2 MMDH, contre 9,2 MMDH à fin septembre 2021, a annoncé le ministère précisant que les ressources de ceux-ci tiennent compte d’un montant de 6,4 MMDH correspondant au produit de la Contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus, affecté au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale, contre 3,8 MMDH à fin septembre

RD Congo. Août 1998 et septembre 2022 : Ces étranges parallèles…

RD Congo. Août 1998 et septembre 2022 : Ces étranges parallèles…

TRIBUNE. 1. Tout commença par le double visage et la double obédience de nombreux officiels du gouvernement et des officiers de FARDC qui prétendaient œuvrer sous la bannière congolaise mais qui en réalité étaient constamment en pleine intelligence avec Kigali. La situation n’ayant jamais changé concernant des infiltrations massives de cette armée, des rumeurs persistantes courent cette semaine sur des voix discordantes d’une bonne partie de la haute hiérarchie des FARDC qui aura déjà tourné le dos à son Commandant suprême pour travailler en intelligence avec le camp ennemi. 2. Lors de la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila en mai 1997, beaucoup de congolais dont moi-même étaient sceptiques vis-à-vis des agendas cachés de ses alliés étrangers avec qui il avait signé seul ( sans l’aval du peuple congolais) des alliances contreproductives à l’intérêt national. Notre scepticisme se trouvera fondé lorsque une année plus tard nous assisterons une année au départ massif vers Kigali en juillet 1998 de hauts dignitaires de l’AFDL, pourtant détenteurs de passeport congolais et occupant de hauts postes au gouvernement congolais et au sein de l’armée nationale. En 2019, nous avons été nombreux à sonner l’alarme sur la dangerosité du deal contre-nature que le nouveau président Tshisekedi venait de signer avec Joseph Kabila compris par tous les analystes comme cheval de Troie de Kigali. L’histoire finira par nous donner raison car le même phénomène de transhumance semble s’observer cette semaine en cours avec le départ de Kinshasa des officiers de haut rang des FARDC qui, via un vol par l’Ouganda, ont rejoint les M23 à Bunagana. 3. Contrairement au 2 août 1998 où une opération aéroportée avait quitté Goma pour Moanda où débarquèrent des bataillons entiers mélangés de militaires rwandais et congolais, cette fois-ci cette opération n’aura plus lieu comme jadis pour la simple raison que des pelotons des militaires ennemis sont déjà présents en grand nombre et dans la capitale congolaise et autour de la capitale. Ils ont tout simplement modifié leur stratégie de conquête. Arrivée depuis 2003 par vagues successives via les opérations de brassage et de mixage militaire puis en 2017 sous la casquette des éleveurs de vaches, cette dernière opération d’infiltration militaire se révèlera trop voyante et soulèvera une grande vague d’indignation. Les vaches auraient dès lors disparu de la circulation et il a été mise en place une autre stratégie de conquête et d’occupation par achat ( avec la complicité des officiels congolais) de milliers d’hectares de terre dans le Bandundu, au Kongo Central et au Congo Brazzaville voisin pour pouvoir “encercler” la capitale kinoise, le siège du pouvoir congolais en vue de la prendre comme un fruit mûr au jour J. Dans ces terres achetées ou durant leur clandestinité tant dans des villages que dans des agglomérations, ces infiltrés y ont entre-temps pris femmes et acheté des complicités locales pour pouvoir se camoufler et y signer des contrats sociaux par alliances matrimoniales. Mélangés aux autochtones par l’achat de leur terre et de leurs filles, ils envisagent ainsi pouvoir s’implanter dans la durée tout comme ils croient par là mieux se camoufler dans la masse, attendant l’ordre d’en haut pour passer à l’assaut final. 4. Quand l’opération fut lancée en 1998 sous la bannière de Rassemblement Congolais pour la Démocratie ( RCD) – une création Rwandaise avec cap sur Kinshasa-, les colonnes des militaires progressaient facilement vers la capitale sans avoir pris en compte la donne de la résistance congolaise qui avait entrepris la chasse à l’homme pour dénicher les infiltrés. Les nombreuses images qui inondent la toile cette semaine en cours avec la chasse aux mercenaires déguisés en fous, aux caches d’armes automatiques et des fusils d’assaut aux bordures d’aéroport ou encore la mise à nu de ces habitations servant de cachettes à des escadrons de la mort en pleine ville de Kinshasa sont la preuve du réveil de la vigilance des kinois qui ont pris la situation en main pour traquer l’ennemi sur leur territoire. Là où l’armée et la police ont failli, la résistance populaire se mobilise et se montre déjà intraitable et imprenable. 5. Le point focal commun de la marche des colonnes militaires rwandaises vers Kinshasa en 1998 tout comme en 2022 concerne directement le renversement du pouvoir à Kinshasa pour prendre contrôle de tout le pays de Lumumba. En 1998 Goma ne les intéressait plus. Ils voulaient tout le Congo. En 2022, Bunagana ne leur suffit plus, ils veulent contrôler tout le territoire national en renversant le président en place. L’histoire nous enseigne hélas qu’ils réussiront à éliminer Mzee Kabila. Pour l’instant aucun congolais ne sait dire si le crime est en voie de se répéter en 2022… Je conclus ce post par cet adage congolais: “ Omoni ndoki, belela “. Comprenne qui pourra! Par Germain Nzinga

Burkina Faso: Conseil des ministres du mercredi 28 septembre 2022

Burkina Faso: Conseil des ministres du mercredi 28 septembre 2022

Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le mercredi 28 septembre 2022, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 50 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger. I. DELIBERATIONS I.1. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR Le Conseil a adopté deux (02) rapports. Le premier rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire d’Australie auprès du Burkina Faso avec résidence à Accra, en République du Ghana. Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit Ambassadeur. Le second rapport est relatif à une demande d’agrément pour la nomination d’un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Hongrie auprès du Burkina Faso avec résidence à Accra, en République du Ghana. Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit Ambassadeur. I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE Le Conseil a adopté deux (02) rapports. Le premier rapport est relatif à la situation économique et financière du Burkina Faso en 2022 et les perspectives sur la période 2023-2025. Ce rapport fait le point sur les tendances de l’économie de notre pays en 2022 et les perspectives sur la période 2023-2025, prenant en compte les évolutions récentes des indicateurs de la conjoncture nationale et internationale. Sur la base des dernières estimations, le taux de croissance ressortirait à 4,2% en 2022. Cette croissance serait imprimée par les secteurs primaire (2,0 points de pourcentage) et tertiaire (2,8 points de pourcentage). En termes de valeur ajoutée, celle du secteur primaire ressortirait en hausse de 9,5% en 2022 après une baisse de 9,0% en 2021. La valeur ajoutée du secteur tertiaire connaitrait une croissance de 6,4% en 2022. Quant au secteur secondaire, sa contribution à la croissance du PIB ressortirait à -0,6 point de pourcentage. La valeur ajoutée du secteur secondaire enregistrerait une baisse de 2,2% après une croissance de 8,3% en 2021. Cette contreperformance s’explique entre autres, par les difficultés que connaissent certaines sociétés minières. Dans l’ensemble, l’activité économique en 2022 connaitrait une décélération de son rythme de croissance après une reprise en 2021 à 6,9%. Au niveau de la gestion des finances publiques en 2022, il est a noté qu’elle s’exécute dans un contexte général marqué entre autres, par la persistance des attaques terroristes et une accélération de l’inflation. Ainsi, au premier semestre de l’année 2022, les recettes ont été mobilisées à hauteur de 1 138,8 milliards F CFA à fin juin, contre 1 019,4 milliards F CFA à la même période en 2021. Les dépenses se sont situées à 1 346,8 milliards F CFA à fin juin 2022 contre 1 282,3 milliards F CFA en 2021. En termes de perspectives sur la période 2023-2025, l’activité économique nationale devrait maintenir son dynamisme, sur des hypothèses d’une accalmie des tensions géopolitiques au niveau international, d’une amélioration de la situation sécuritaire nationale, d’un climat socio-politique apaisé et d’une pluviométrie favorable. Par ailleurs, les actions et mesures engagées par l’Etat dans les différents secteurs d’activités socioéconomiques permettront également de faire face à l’inflation et donner un dynamisme à notre économie. Le second rapport est relatif aux conclusions de la revue à mi-parcours de l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2022. Cette revue permet d’apprécier les performances des régies de recettes après six (06) mois d’activités en vue de faire un réajustement des prévisions en fonction du niveau de performances. Elle permet également de faire le point sur l’exécution du budget de l’Etat dans son ensemble et des recommandations pour la suite de l’exécution en vue d’une bonne clôture budgétaire conformément au calendrier y relatif. Le budget de l’Etat, exercice 2022, a été adopté en recettes et en dépenses (crédits de paiement) respectivement à 2 349 112 550 000 F CFA et à 2 919 148 573 000F CFA avec une épargne budgétaire de 96 744 579 000                            F CFA. Le besoin de financement s’élève à 570 036 023 000 F CFA. Au 30 juin 2022, le niveau global d’exécution s’élève à 1 214 908 994 000                                   F CFA en recettes et à 1 333 958 436 000 F CFA en dépenses (base liquidée). Les réalisations globales des recettes ordinaires s’élèvent à 1 110 644 763 000                           F CFA, soit un taux de réalisation annuel de 52,64%. Rapporté aux objectifs de la période sous revue, le taux de réalisation correspondant est de 110,92%. Les ressources mobilisées à la même période en 2022 s’élèvent à 1 214 908 994 000 F CFA correspondant à un taux d’exécution annuel de 49,61%, contre 1 071 868 111 000 F CFA en 2021. Les performances de mobilisation enregistrées au 30 juin 2022 sont imputables aux efforts des différentes régies que sont : la Direction générale des Impôts, la Direction générale des Douanes et la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique. Ces performances sont portées par les recettes fiscales qui enregistrent un accroissement en volume de 170 663 466 000 F CFA. Au titre de la situation d’exécution des dépenses, les prévisions ajustées des dépenses totales du budget de l’Etat, exercice 2022 s’établissent à 2 919 148 573 000 F CFA en crédits de paiement. Au 30 juin 2022, les dépenses, toutes natures et sources de financements confondues ont été engagées-visées à hauteur de 1 398 590 632 000 F CFA, soit un taux engagé-visé de 47,91%. A l’exécution du budget de l’Etat, au 30 juin 2022, l’épargne budgétaire et le solde budgétaire global sont ressortis respectivement à 146 135 803 000 F CFA et déficitaire de 119 049 442 000 F CFA. Le Conseil a instruit les ministères et institutions de fournir plus d’efforts et de diligence aussi bien en matière de recouvrement des recettes que d’exécution des dépenses pour le reste de l’année. II. COMMUNICATIONS ORALES II.1. Le ministredélégué auprès du ministre de la Défense et des anciens combattants, chargé de la Défense a fait au Conseil une communication relative à l’attaque du convoi de ravitaillement au profit des populations de Djibo, survenue à Gaskindé le 26 septembre 2022. Le ministre délégué est revenu sur les circonstances de cet acte barbare perpétré par des terroristes. Il a rassuré le Conseil que les opérations de ratissage sont toujours en cours dans la localité. Un bilan plus exhaustif viendra compléter le bilan provisoire précédemment annoncé.

Sénégal: Conseil des ministres du 28 septembre 2022

Sénégal: Conseil des ministres du 28 septembre 2022

Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 28 Septembre 2022, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations au Premier Ministre et aux ministres, membres du Gouvernement. Le Président de la République a également félicité le nouveau Ministre d’Etat, Directeur de Cabinet du Président de la République, le Ministre, auprès du Président de la République chargé du Suivi du PSE et le Ministre Porte-Parole et Coordonnateur de la communication de la Présidence de la République, ainsi que le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, reconduits. Le Chef de l’Etat a axé essentiellement sa communication sur les orientations et la méthode de travail du Gouvernement, marqué par la restauration de la fonction de Premier Ministre. A cet effet, le Président de la République a rappelé aux ministres le caractère collégial et solidaire de l’institution gouvernementale.Le Chef de l’Etat a exhorté les membres du Gouvernement à cultiver le sens de l’Etat, bâti autour de l’engagement, du dévouement, de la loyauté et de l’exemplarité. A ce propos, le Président de la République demande aux membres du Gouvernement de toujours faire preuve d’écoute, d’humilité, de collégialité et de solidarité dans un esprit d’équipe, d’incarner pleinement le combat et l’action en vue d’anticiper les urgences et de prendre en charge, avec efficacité, les requêtes, besoins et aspirations des populations. Le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre la nécessité de tenir compte de l’évolution du contexte économique et sécuritaire international avec ses impacts sur la vie des sénégalaises et des sénégalais et sur le budget de l’Etat. Revenant sur les priorités, le Président de la République a demandé l’actualisation rapide du PAP 2A du PSE, mais également la prise en charge de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, de la stabilité des prix, de la sécurité, de la santé et du logement des populations, de l’assainissement, de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’insertion. Le Chef de l’Etat s’est félicité de la tenue de la réunion de lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère qu’il a présidé le lundi 26 septembre en présence des associations de consommateurs, de commerçants, d’industriels et du Patronat.Face à la conjoncture économique actuelle, le Président de la République a demandé au Premier Ministre, au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre du Commerce, de la Consommation et des PME et aux autres ministres impliqués, de veiller à l’application effective des décisions et mesures arrêtées, avant fin octobre 2022, pour protéger davantage les consommateurs, sécuriser les approvisionnements en denrées et produits essentiels ; maitriser les prix et réguler davantage le Loyer. Aussi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget, d’intégrer les priorités retenues dans la préparation de la loi de finances pour l’année 2023. Le Président de la République a invité chaque Ministre à lui présenter (sur la période octobre 2022 et octobre 2023), des actions ministérielles ciblées et chiffrées, avec un calendrier d’exécution des projets et de réalisation des réformes. Au demeurant, le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’accorder une attention spéciale au suivi de la gouvernance du secteur parapublic (agences, établissements publics, sociétés nationales et entités similaires) et à la rénovation de la gestion du Portefeuille de l’Etat. Le Président de la République a, en outre, demandé au Premier Ministre et au Ministre de la Fonction publique et de la Transformation du Secteur public, d’engager, sans délais, une dynamique de concertations et de déploiement de mesures de renforcement continu d’une Administration publique professionnelle, réactive, agile et performante. Invitant les ministres à agir en mode « Fast Track » et à asseoir la culture du résultat dans tous les secteurs, le Président de la République a demandé au Gouvernement d’ accompagner le développement du secteur privé national à travers : (i) des mesures d’amélioration de l’environnement des affaires ; (ii) le renforcement de l’attractivité du Sénégal et de la compétitivité de nos entreprises ; (iii) l’accélération de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’industrialisation (avec l’émergence rapide des zones économiques spéciales et des agropoles) et ; (iv) l’exécution optimale des partenariats publics-privés et de la commande publique. Sur ce point, le Président de la République, a demandé la finalisation, avant fin octobre 2022, de la réforme de la Commande publique en veillant à la mise en cohérence des missions et procédures de l’Autorité de régulation et de la Direction centrale de la Commande publique. Abordant la communication gouvernementale, le Président de la République a exhorté les ministres à clarifier au quotidien l’action de l’Etat devant les populations ou à travers les médias et les réseaux sociaux. Le Chef de l’Etat a informé le Conseil de la reprise des tournées économiques, des Conseils des ministres délocalisés et des séances d’écoutes et d’échanges avec les forces vives de la nation dans la continuité des rencontres « Jokko ak Macky ». Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a abordé les points suivants : Abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique, le Président de la République demande au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdus leurs droits de vote. Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda et le suivi de la coopération et des partenariats. Dans sa communication, le Premier Ministre a exprimé sa profonde gratitude au Président de la République pour la confiance exceptionnelle en le nommant, Premier Ministre de la République du Sénégal. Il a félicité les ministres et renouvelé l’engagement permanent du Gouvernement à œuvrer avec loyauté, foi, détermination et efficacité, pour matérialiser la vision d’un Sénégal Emergent à l’horizon 2035. A cet effet, le Premier Ministre a insisté sur les enjeux et défis actuels , qui exigent

Bénin: Conseil des Ministres du mercredi 28 septembre 2022

Bénin: Conseil des Ministres du mercredi 28 septembre 2022

Le Conseil des Ministres s’est réuni mercredi, le 28 septembre 2022, sous la présidence de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement. Les décisions ci-après ont été prises : I- MESURES NORMATIVES. Transmission à l’Assemblée nationale, pour étude et vote, du projet de loi modifiant et complétant la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin, telle que modifiée et complétée par la loi n° 2018-34 du 05 octobre 2018. Cette modification de la loi est sollicitée en raison du contexte sécuritaire de plus en plus exigeant où la défense du territoire national et l’exercice des fonctions régaliennes de l’Etat commandent que certains secteurs d’activités soient en permanence mobilisés.  Dans cette perspective, les dispositions du présent projet de loi visent à s’appliquer au secteur des transports aérien et maritime ainsi qu’à celui des hydrocarbures.  Sous la rubrique des mesures normatives, a été également adopté, le décretportant approbation des statuts de l’Institut géographique national (IGN).  II- COMMUNICATIONS.  II-1. Indemnisation des personnes affectées par le Projet de construction du Musée international du Vodun à Porto-Novo. Le site identifié pour la réalisation de ce projet inscrit au Programme d’Action du Gouvernement est constitué, entre autres, d’un terrain se trouvant en bordure du boulevard reliant le pont de la lagune de Porto-Novo à la place BAYOL.  Le démarrage des travaux étant imminent, les formalités administratives requises ainsi que les évaluations foncières et immobilières ont été accomplies aux fins d’identifier les personnes affectées par le projet et susceptibles d’être indemnisées. Le Conseil a marqué son accord pour la mise en œuvre de la présente mesure. II-2. Réalisation des travaux de construction du nouveau palais du Roi de Nikki et de l’arène de la Gaani. Le palais royal du Sinaboko est un patrimoine culturel et touristique majeur mais qui se trouve dans un état d’exiguïté qui contraste avec sa réputation sous-régionale.  De même, la place des fêtes qui accueille une foule à l’occasion des manifestations n’est pas suffisamment spacieuse pour favoriser le déroulement convenable des manifestations au nombre desquelles les démonstrations équestres. C’est donc pour préserver ce patrimoine et en faire un véritable pôle touristique moderne que le Gouvernement avait approuvé le projet d’élaboration et de mise en œuvre d’un programme spécial de réhabilitation de la cité historique de Nikki.  Ledit programme comprend notamment la construction d’un nouveau palais royal sur un site de 20 ha identifié à cet effet et destiné à devenir une halte essentielle du circuit touristique de notre pays. C’est pourquoi, à la suite de la mission d’assistance à maitrise d’ouvrage qui avait déjà été réalisée, le Conseil a autorisé la construction du nouveau palais du Roi de Nikki et de l’arène de la Gaani. Les ministres concernés veilleront à la réalisation des travaux conformément au cahier des charges. II-3. Installation d’un système de production de passeports ordinaires biométriques à la Direction de l’Émigration et de l’Immigration. Ledit système est doté d’une architecture moderne avec une capacité de production plus élevée, soit plus de 200.000 passeports par an, contre moins de 100.000 actuellement.  En plus des passeports, des modules sont configurés pour la gestion d’autres documents de voyage comme les visas, le sauf-conduit et les titres de séjour.  Les autres avantages qu’offre par ailleurs ce système sont le renforcement de la sécurité avec l’ajout d’un outil de détection des intrusions, la possibilité d’intégrer des systèmes externes, la connexion à la PKI nationale et la personnalisation des titres.  En outre, les composants électroniques seront choisis de sorte à pouvoir garantir son évolutivité.  En autorisant sa mise en place, le Gouvernement entend fluidifier la délivrance de ces divers documents et mettre durablement fin aux difficultés que rencontrent les citoyens en cette matière. Les ministres concernés veilleront à la bonne exécution des termes du contrat avec le partenaire retenu. II-4. Compte rendu de l’organisation des élections des membres de l’Assemblée consulaire de la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Bénin (CMA-Bénin). Lesdites élections se sont déroulées le dimanche 24 juillet 2022, sur toute l’étendue du territoire national, à l’échelle des 546 arrondissements que compte le pays. En prenant acte des résultats qui en sont issus, le Conseil a instruit le ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi à l’effet de veiller à la mise en place des différents organes de cette Chambre, notamment le Bureau consulaire et le Secrétariat général. II-5. Mission d’assistance à la mise en place des lycées techniques agricoles et de l’Ecole des métiers de l’hôtellerie, du tourisme et de la restauration. A titre de rappel, le Gouvernement avait déjà autorisé la contractualisation avec des cabinets internationaux pour construire, en collaboration avec les compétences nationales, six des sept écoles des métiers prévues à son Programme d’Action 2021-2026. Il s’agit précisément des écoles des métiers de l’énergie et du développement durable, du numérique, des bâtiments et des travaux publics, de l’automobile et des équipements industriels, des industries du bois et de l’aluminium, de l’eau et de l’assainissement.  Dans ce cadre, des partenaires spécialisés de grande réputation sont identifiés pour apporter leurs expertises sur les lycées techniques agricoles et l’Ecole des métiers du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. Celles-ci porteront notamment sur les volets d’élaboration des programmes de formation, des listes des équipements, l’implantation des programmes, la production des ressources pédagogiques, les conseils techniques auprès des cabinets d’architectes pour l’implantation des filières et des équipements dans les espaces pédagogiques indiqués afin d’assurer l’adéquation infrastructures/métiers. Elles consisteront aussi à :  En outre, il s’agira d’accompagner notre pays, entre autres, dans l’élaboration des curricula et programmes de formation de l’Ecole des métiers de l’hôtellerie, du tourisme et de la restauration, de la mise aux normes internationales de la délivrance des diplômes, en phase avec le cadre des certifications de l’Afrique de l’Ouest et compatible avec les cadres de certification internationaux de référence.  A ceci s’ajoutent la conception et l’opérationnalisation d’un modèle d’évaluation et de certification des apprentissages et formations basés sur le développement réel d’acquis professionnels, le développement des