Centrafrique : la cheffe de la Minusca appelle à la tenue d’un « dialogue inclusif »
Lors de son intervention, jeudi dernier, devant le Conseil de sécurité de l’Onu, la cheffe de la Minusca a appelé les autorités centrafricaines à un dialogue inclusif. Pour Valentine Rugwabiza, afin de rétablir la paix et réussir les prochaines élections locales, les autorités centrafricaines doivent discuter avec les leaders de l’opposition et les responsables des groupes armés. La demande du dialogue formulée par la cheffe de la Minusca devant le Conseil de sécurité intervient dans un contexte politique tendu entre le pouvoir et l’opposition démocratique. Pour Valentine Rugwabiza, la tenue de ces pourparlers entre le pouvoir, l’opposition démocratique et les responsables de groupes armés donnerait une chance à la tenue pacifique des élections locales à venir. Préserver l’espace démocratique « Il est également essentiel que l’engagement des autorités centrafricaines en faveur de solutions politiques se traduisent par des efforts visant à préserver l’espace démocratique et à reprendre le dialogue avec l’opposition dans le but de promouvoir des élections locales inclusives et crédibles. Il est donc essentiel d’accorder une attention renouvelée à un dialogue inclusif avec l’opposition politique et les groupes armés dans le cadre de processus de paix », a affirmé Valentine Rugwabiza, représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies et cheffe de la Minusca. Si la tenue d’un dialogue inclusif a été recommandée par la représentante du secrétaire général des Nations-Unies en République centrafricaine, les principaux acteurs n’ont pas encore réagi. Depuis l’adoption et la promulgation de la Constitution du 30 Août 2023, l’opposition et le pouvoir n’accordent pas leur violon sur la question. Les leaders de l’opposition avaient estimé que cette nouvelle loi fondamentale n’est pas consensuelle. Ces derniers ont annoncé, dans la foulée, leur retrait du processus électoral en vue des élections locales, prévues en octobre 2024.
Centrafrique : rapatriement du contingent tanzanien de la Minusca pour abus sexuels
La Minusca décide de rapatrier les 60 soldats du contingent tanzaniens faisant partie de ses troupes en République centrafricaine. Une décision prise par la mission onusienne suite aux allégations d’abus sexuels impliquant des éléments de ce contingent. Selon les enquêtes de la Minusca, qui a déployé une équipe sur le terrain, 11 soldats parmi les 60 que compte le contingent tanzanien en République centrafricaine sont impliqués dans une affaire d’abus sexuels perpétrés sur 4 personnes. L’équipe de contrôle de la mission onusienne a également remarqué une défaillance dans la chaine de commandement militaire pour réprimer les auteurs de ces abus. Finalement, la décision va concerner tout le contingent ; puisque ce sont les 60 militaires tanzaniens qui seront rapatriés. Des autorités tanzaniennes informées A en croire la Minusca, ces soldats de la paix séjournent encore dans le pays pour nécessité d’enquête. Dans son communiqué, la mission de l’Onu indique que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a informé les autorités tanzaniennes de ces allégations. Ces autorités, selon l’Onu, se sont engagées à prendre des mesures nécessaires. Cependant, le communiqué ne mentionne pas la date des faits. Il indique néanmoins que les victimes sont prises en charge sur les plans médical et phycologique. Cette décision de rapatriement de casques bleus de la Minusca est la 3ème depuis le début de la mission en 2014 en République centrafricaine. Elle intervient après celles des casques bleus gabonais et congolais.
RCA. 130 personnes vivants avec handicap ont reçu des kits vestimentaires de la part du contingent marocain de la MINUSCA
130 personnes vivants avec handicap ont reçu des kits vestimentaires de la part du contingent Marocain de la MINUSCA, le 23 janvier 2023, à Bangassou (Sud-Est de la RCA). Il s’agit d’un don relatif à la Journée internationale des personnes vivant avec handicap, marquée le 5 décembre de chaque année ; mais commémorée en différé, le 19 janvier 2023, à Bangassou. Une occasion pour les Casques bleus marocains de promouvoir les droits et le bien-être des personnes vivants avec handicap à tous les nouveaux et d’accroître la sensibilisation sur leur situation particulière dans l’environnement socio-politique, économique et culturelle.
Centrafrique : l’Etat-major des Armées et la Minusca haussent le ton après l’attaque de Béloko
Dix jours après l’attaque qui a visé le poste frontalier des douanes de Béloko au Nord-ouest de la République centrafricaine, une mission conjointe de la Minusca et de l’Etat-Major des Armées s’est rendue sur les lieux. L’objectif est d’évaluer les besoins et renforcer le dispositif sécuritaire. Au cours de cette visite, les hautes autorités militaires et la cheffe de la Minusca ont évalué les besoins après l’attaque du poste douanier de Béloko. Conduite par le chef d’Etat-major des Forces armées centrafricaines et la cheffe de la Minusca, la délégation a visité trois sites. Notamment, le poste de Douane qui a subi l’attaque du 21 janvier dernier, le site de transfert des épaves de camions et marchandises incendiées ainsi que la plateforme douanière en construction. Des besoins d’urgence ont été évoqués. « Nous allons apporter des solutions immédiates » « Il y a les besoins de service, notamment les questions sécuritaires. Avec le chef d’Etat-major et le leadership de la Minusca, nous avons pu examiner les vulnérabilités en matière de sécurisation des services de douane. Et sur ces vulnérabilités, nous allons apporter des solutions immédiates en travaillant ensemble », a affirmé Valentine Rugwabiza, cheffe de la Minusca. De son côté, le Chef d’Etat-major des Armées, Zéphirin Mamadou, rassure la population sur le renforcement du dispositif sécuritaire au niveau du poste douanier tenu par des Faca. « Nous allons utiliser tous les moyens » « On a déjà renforcé nos positions, notamment les forces de défense et de sécurité appuyées par la Minusca. Dorénavant, nous travaillerons main dans la main. Il ne faut pas qu’il y ait rupture. Notre mission à venir, c’est de mettre hors d’état de nuire ces terroristes, ces saboteurs et bandits. Nous allons utiliser tous les moyens possibles pour les détruire » a martelé Zéphirin Mamadou, chef d’Etat-major des Forces armées centrafricaines. Cette visite de hautes personnalités militaires centrafricaines et de la Minusca intervient une semaine après une mission d’évaluation de la direction générale des Douanes et Droits indirects. Rappelons que les activités ont normalement repris dans ce poste frontalier même si les travaux de réhabilitation se poursuivent. Le poste de douane de Béloko a été visé, le samedi 21 janvier dernier, par une attaque d’hommes armés. Attaque qui a causé la mort de 2 civils et des pertes matérielles énormes.
Les Casques bleus deviennent des bâtisseurs en République centrafricaine
La manipulation de machinerie lourde n’est pas l’une des premières compétences qui vient à l’esprit lorsque l’on pense aux soldats de la paix de l’ONU, mais les compétences en construction sont un élément important des capacités des Casques bleus. Conduire une excavatrice ou un bulldozer n’est pas venu naturellement à Ryan Herdhika, soldat du 3e bataillon du génie de combat de l’armée indonésienne. Mais il vient de passer son test d’équipement de génie lourd et va bientôt être déployé au sein de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) dans le cadre du contingent indonésien de maintien de la paix. « Ce sera la première fois de ma vie que j’irai à l’étranger, et je suis fier que mon premier voyage soit en tant que soldat de la paix de l’ONU, pas en tant que touriste », a déclaré Ryan Herdhika, tout en montant sur une niveleuse pour s’entraîner à niveler le sol dans un terrain d’entraînement à Sentul, dans le vaste centre de maintien de la paix de l’armée indonésienne. Avec près de 2.700 soldats en service actif dans sept missions de paix de l’ONU, l’Indonésie est le huitième contributeur aux opérations de maintien de la paix. Des fondations solides pour un processus de paix fragile Dans le cadre du Programme de partenariat triangulaire (PPT) de l’ONU – qui rassemble des pays qui fournissent des formateurs et des ressources, et des pays contributeurs de troupes déployées dans des missions de maintien de la paix – des ingénieurs militaires de la Force terrestre d’autodéfense terrestre du Japon (JGSDF) possédant une vaste expérience dans l’utilisation d’équipements de génie lourd dans des missions de maintien de la paix ont formé 20 soldats indonésiens. Le personnel des forces armées indonésiennes qui a suivi la formation utilisera ses compétences pour aider à construire et à réparer les infrastructures de la mission des Nations Unies et du pays hôte, y compris les routes d’approvisionnement et les terrains de camps, et soutiendra les efforts de relèvement national à la suite de catastrophes naturelles en République centrafricaine. La MINUSCA est présente dans le pays depuis 2014, avec pour mandat de protéger les civils et de soutenir le fragile processus de paix et le gouvernement de transition. « Il s’agit d’un cours très difficile, car il faut apprendre à utiliser un ensemble diversifié d’équipements en seulement neuf semaines », a déclaré le lieutenant-colonel Tsuyoshi Toyoda, commandant de l’équipe de formation de la JGSDF. « Les stagiaires ont travaillé dur, ont réussi le test et sont prêts à être déployés ». Bien qu’il existe des instructeurs commerciaux disponibles pour enseigner ces compétences dans un cadre civil, la complexité des opérations de maintien de la paix des Nations Unies nécessite des formateurs ayant une expérience du maintien de la paix. « Sur un chantier de construction normal, les opérateurs se spécialisent dans un seul type d’équipement, mais ici, nous avons besoin que les soldats apprennent et utilisent six types de machines », a déclaré le colonel Herman Harnas, Directeur de la coopération internationale au Centre de maintien de la paix des forces armées indonésiennes. « Dans une situation de maintien de la paix, vous n’avez pas non plus le luxe d’avoir du personnel séparé pour l’entretien des véhicules – donc les soldats doivent également apprendre cela ». C’est la première fois qu’un tel cours de formation a lieu en Indonésie, bien que des cours similaires aient été organisés au Brésil, au Kenya, au Maroc, au Rwanda, en Ouganda et au Viet Nam, pays qui contribuent également de manière importante aux efforts de maintien de la paix de l’ONU. L’amélioration de la préparation et de l’efficacité des missions de maintien de la paix est au cœur de la raison d’être du Programme de partenariat triangulaire. Mais le travail d’un ingénieur de maintien de la paix servant dans des missions de l’ONU exige plus que des connaissances techniques spécialisées, et le PPT reflète la dure réalité de l’environnement de maintien de la paix. « Nos soldats apprennent également la discipline et l’importance de suivre les protocoles, ce qui est particulièrement important dans les situations d’urgence, lorsqu’ils doivent agir rapidement », explique le colonel Harnas. « Les soldats peuvent désormais se déployer au sein de la MINUSCA, l’une des opérations de paix les plus complexes de l’ONU ». Un ensemble particulier de compétences L’ONU s’est engagée à continuer de renforcer les capacités techniques, médicales et technologiques des soldats de la paix en uniforme, a déclaré Rick Martin, Directeur des activités spéciales au Département de l’appui opérationnel de l’ONU à New York. « Alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis opérationnels au sein des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, des unités de haute qualité dans le domaine de l’ingénierie et d’autres domaines de capacités clés devront continuer d’être un domaine prioritaire si nous voulons combler les lacunes en matière de capacités et améliorer les performances des opérations de maintien de la paix des Nations Unies », ajoute-t-il. L’année prochaine, les formateurs onusiens et japonais seront de retour à Sentul pour organiser un cours de formation de formateurs, cette fois pour former les futurs instructeurs d’équipement des armées de toute la région qui contribuent au maintien de la paix. D’ici là, Ryan Herdhika exploitera des équipements d’ingénierie en République centrafricaine. « Mais après mon retour, j’espère pouvoir également transmettre mes connaissances et mon expérience à mes futurs collègues soldats de la paix », dit-il.
Centrafrique : ouf de soulagement à Sam-Ouandja après le retrait des rebelles de la CPC sous pression de la Minusca
Après plusieurs mois d’occupation par les rebelles de l’UPC, membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), la ville de Sam-Ouandja dans la préfecture de la Haute-Kotto est désormais libre. Les habitants qui, jadis, vivaient sous le joug de ces hommes en armes et ne pouvaient vaquer librement à leurs occupations quotidiennes, s’en réjouissent. Suite à l’ultimatum de 48 heures lancé le 18 août dernier par la Minusca, la ville de Sam-Ouandja est désormais libre et contrôlée par les soldats de la paix. Ces derniers avaient sommé les rebelles de la CPC de déguerpir de cette localité. Chose faite 24 heures après. Ainsi, le départ de ces hommes armés, à en croire les autorités locales, est un ouf de soulagement pour la population. En marge d’une visite, effectuée avec le chef du bureau secteur-Est de la Minusca, le préfet de la Haute-Kotto, Thierry Evariste Binguinendji, a tenu à rassurer la population. « Nous avons constaté la satisfaction de la population« « Avec la présence de la Minusca, nous avons constaté que la population est très contente. Dès notre arrivée, une centaine de jeunes se sont mobilisés pour déblayer la voie qui quitte l’aérodrome pour le centre-ville. Ainsi, au cours d’une réunion que nous avions tenue sur place, la population s’est même questionnée s’il s’agit d’un rêve. Nous leur avons fait savoir que cette force va y rester » a fait savoir Thierry Evariste Binguinendji. Face à la volatilité de la situation, les autorités locales, avec l’appui de la Minusca, comptent y déployer les forces nationales. « Je suis en train de voir avec le Haut-commandement militaire pour qu’on y déploie très rapidement les forces de défense et de sécurité. Dans cette zone, les activités sont pour la plupart minières et champêtres. Mais avec la présence de ces hommes armés, tous les commerçants ont fui. Les habitants ne pouvant plus exercer, sont aujourd’hui confrontés à la précarité » a renchéri le préfet de la Haute-Kotto. La localité de Sam-Ouandja a été investie le 15 mai 2022 par les éléments de l’UPC, membre de la CPC. Au lendemain de cette occupation, plusieurs habitants avaient été victimes d’exactions de ces rebelles. En juin dernier, la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies, Valentine Rugwabiza, avait promis aux autorités préfectorales de la Haute-Kotto une réponse favorable à leur demande d’envoi d’une troupe de la Minusca à Sam-Ouandja. Une localité de l’Est de la de la République centrafricaine frontalière avec le Soudan et principal point de ravitaillement des groupes armés en armements.
Centrafrique : le gouvernement conteste la conclusion de l’enquête de la Minusca sur le massacre de Boyo
Après plusieurs mois d’enquête sur le massacre de Boyo dans la Ouaka, la Minusca publie enfin son rapport. Un document qui accable une fois de plus les Forces armées centrafricaines (Faca) et leurs alliés russes. De son côté, le gouvernement conteste l’intégralité du rapport tout en estimant que l’enquête ne répond pas aux exigences et à la rigueur de preuves judiciaires. Le drame de Boyo (préfecture de la Ouaka) s’est produit entre les 06 et 13 décembre 2021. Selon le rapport de la mission onusienne en République centrafricaine, « des éléments armés, composés majoritairement d’anciens combattants de la milice Anti-balaka, mais aussi des dizaines de jeunes recrutés par les Forces armées centrafricaines (Faca) et leurs alliés, sont les auteurs de ce massacre de Boyo ». Le document indique que des miliciens associés aux anciens Anti-balaka ont reçu une formation de la part des Forces armées centrafricaines et de leurs alliés russes, à Bambari dans la Ouaka avant de commettre ce forfait. Au moins une vingtaine de morts L’attaque, selon les enquêteurs, a entraîné la mort d’au moins 20 personnes, y compris 3 garçons ainsi qu’une fillette de 12 ans. Au moins 12 autres civils ont été blessés à l’arme blanche. « Au cours de ces violences armées, près de 550 maisons d’habitation ont été pillées, des biens ainsi que des stocks de nourriture ont été incendiés. Par ailleurs, plus d’un millier de personnes ont dû trouver refuge dans la base temporaire de la Force de la Minusca », précise le rapport. Le contre-pied du gouvernement La réaction du gouvernement centrafricain a été immédiate. Le ministre d’Etat à la justice, Arnaud Djoubaye Abazène, dans une note adressée à la Minusca le 27 avril dernier, a aussitôt rétorqué. De prime abord, les autorités de Bangui ont estimé que l’enquête ne répond pas aux exigences et à la rigueur de preuves judiciaires. A en croire le ministre d’Etat, « Il s’agit d’un incident impliquant les milices Anti-balaka et les rebelles de l’UPC, basés dans la région. Les Faca et leurs alliés ne sont pas directement impliqués dans ce forfait ». La note mentionne que le responsable de ce groupe armé est identifié. Il s’agit du prénommé Edmond. Selon le membre du gouvernement, une enquête est déjà ouverte par le parquet de Bambari afin de faire la lumière sur ce massacre. Toutefois, conclut la note, le gouvernement centrafricain « sollicite la collaboration de l’unité de police judiciaire de la Minusca pour faciliter les investigations judiciaires », qu’il a déjà entamées.
Une femme agent pénitentiaire du Burkina Faso déployée au sein de la MINUSCA est récompensée pour son rôle de pionnière
Les Nations Unies ont décerné mardi le premier ‘Prix de la Pionnière des Nations Unies pour les femmes agents judiciaires et agents pénitentiaires’ à Téné Maïmouna Zoungrana, du Burkina Faso, lors d’une cérémonie au siège des Nations Unies à New York. Le Chef de cabinet du Secrétaire général, Courtenay Rattray, a remis le prix à Mme Zoungrana au nom du chef de l’ONU, en présence du Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et de la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Sami Bahous. Téné Maïmouna Zoungrana, qui a été déployée pour la première fois au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) entre 2014 et 2017 et plus tard en 2020, soutient l’une des tâches les plus difficiles de la mission – la démilitarisation du système pénitentiaire de la République centrafricaine (RCA). Elle dirige et coordonne également les activités d’intervention rapide et de contrôle des émeutes à la prison centrale entièrement masculine de Ngaragba, dans la capitale Bangui, la prison la plus grande et la plus instable de RCA avec une population de détenus classés à haut risque. Grâce à sa vaste expertise technique en intervention de crise, Mme Zoungrana a encadré des collègues des Nations Unies et du personnel pénitentiaire national et a créé une équipe d’intervention rapide composée uniquement de femmes. « La sécurité des prisons a longtemps été caractérisée par des stéréotypes qui ont entravé le développement des administratrices de prison. Je suis très heureuse qu’aujourd’hui des opportunités soient données aux femmes de travailler dans les prisons, et d’exercer tous les rôles sans distinction, et j’ai le sentiment d’avoir des responsabilités », a déclaré Téné Maïmouna Zoungrana. Réduction du nombre d’évasions Parmi ses réalisations, elle a intégré la formation à l’intervention rapide dans les procédures nationales du programme pénitentiaire et a contribué à améliorer l’efficacité et la responsabilité des établissements pénitentiaires centrafricains, entraînant une réduction significative du nombre d’évasions. « Les agents pénitentiaires des Nations Unies, comme Mme Zoungrana, travaillent main dans la main avec le personnel pénitentiaire national pour assurer la sécurité publique. Les agents pénitentiaires effectuent ce travail dans des circonstances difficiles », a expliqué Jean-Pierre Lacroix. « Nous sommes confrontés à des menaces mondiales croisées visant la paix, la justice et l’égalité des sexes et à un recul croissant qui menace des années de progrès, il est plus crucial que jamais que l’ONU reflète ses valeurs fondamentales d’équité et d’égalité. Cela commence par veiller à ce que davantage de femmes aient accès à des rôles de leadership et de prise de décision », a déclaré pour sa part Sima Sami Bahous. Le Prix de la Pionnière des Nations Unies a été créé en 2022 par le Service judiciaire et pénitentiaire du Bureau de l’Etat de droit et des institutions de sécurité, qui fait partie du Département des opérations de paix des Nations Unies. Il vise à mettre en avant de remarquables femmes agents de justice et agents pénitentiaires qui ont franchi les barrières du genre dans des contextes difficiles et dangereux et ont prouvé que les femmes sont un élément crucial du mandat de chaque opération de paix pour créer une paix durable.