Que peut bien cacher la visite de ces 4 présidents africains à Kiev????

Que peut bien cacher la visite de ces 4 présidents africains à Kiev????

TRIBUNE. Hier vendredi, les internautes ont été fort surpris de voir une délégation de quatre présidents africains : Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Macky Sall (Sénégal), Hakainde Hichilema (Zambie), ainsi que Azali Assoumani (Comores), qui dirige l’Union africaine – et des représentants congolais, ougandais et égyptien, débarquer en Ukraine pour le prétendu motif de servir de médiation à la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie. Il importe d’aller au-delà des apparences et de déchiffrer les messages subliminaux à lire derrière cette visite inédite. 1. Exiger de part et d’autre, la désescalade de la guerre. « Appeler toutes les parties belligérantes ( Kiev et Moscou) à la désescalade » tel est le message central que la délégation africaine a voulu délivrer hier à Zelensky puis dans la suite à Poutine qu’elle entend rencontrer fin cette semaine à St Petesburg. Mais cette délégation ignore-t-elle que ce qui se joue dans cette région est loin d’être une guerre entre l’Ukraine et la Russie et qu’en réalité c’est une guerre de la Russie contre l’Otan sur le sol ukrainien? Quel poids politique peut détenir la parole des africains dans ce conflit aussi complexe? Et pour qui cette initiative de paix a finalement davantage d’intérêt? Pour les médiateurs ou pour les belligérants ? Pour être sincère et direct, dans ce conflit à dimension intercontinentale, les dirigeants africains présents à Kyiv hier vendredi donnaient la nette impression de n’avoir aucun moyen de pression (ni carotte, ni bâton) sur les acteurs du conflit. L’on peut dès lors imaginer la suite d’une montagne qui accouchera d’une souris. 2. Cette initiative de médiation qui vient d’ailleurs. Ce qu’ignore l’opinion publique, c’est que ce voyage des dirigeants africains n’est pas l’initiative des instances de l’Union Africaine. Elle a été conçue et organisée par un homme d’affaires français très proche du président Sassou-Nguesso, nommé Jean-Yves Ollivier et qui est à la tête de la Fondation Brazzaville, spécialisée dans les actions de diplomatie parallèle. Le businessman, qui a fait fortune dans le négoce de matières premières, aurait conçu et composé une délégation présentée comme «neutre» dans le conflit ukrainien, ou plutôt se voulant «équilibrée», alors que tout le monde sait que le Sud-Africain Ramaphosa a déjà affiché ses positions pro-russes, au nom des liens tissés avec Moscou pendant la lutte anti-apartheid, tandis que le Zambien Hichilema est plutôt considéré comme pro-ukrainien. Lors des réunions préparatoires, l’hebdomadaire Jeune Afrique a aussi révélé la présence d’un ami de longue date de Jean-Yves Ollivier, le marchand d’armes sud-africain Ivor Ichikowitz, fondateur du groupe Paramount. Ce facteur exogène non négligeable dans la conception et l’organisation de ce voyage donne la nette impression que la délégation des présidents africains était en “service commandé”. Par qui??? L’identité du businessman français Jean-Yves Olivier et le réseau du marchand d’armes sud-africain peuvent en être des balises très révélatrices. 3. La grande symbolique de bougies à Boutcha La délégation Africaine a commencé son étape en Ukraine par une visite à Boutcha, cette banlieue de Kiev où l’armée russe est accusée d’avoir massacré des civils. Erreur diplomatique monumentale pour une délégation qui se dit équilibriste et veut jouer la médiation entre deux belligérants. Voici pourquoi ? Cette visite qui semble être en « service commandé » semble poursuivre plusieurs mobiles et s’illustrer comme une opération de communication politique dans laquelle de toute évidence, ces présidents africains ont été instrumentalisés. Comment ? En acceptant d’assister à la cérémonie d’hommage aux victimes à Boutcha, ville martyre de l’occupation russe dans la banlieue de la capitale ukrainienne, devenue le passage obligé des visiteurs de marque étrangers, les dirigeants africains sont tombés dans un piège tendu par le camp otanien qui vise à mettre en relief les crimes commis par la Russie en vue de pouvoir ainsi accréditer le projet de son inculpation pour crimes de guerre devant les juridictions internationales de la CPI. En allant avec des bougies aux monuments de morts comme cela se fait au mémorial de Vad Yashem à Jérusalem pour commémorer la Shoah ( 1940-1945)ou au mémorial de Gisozi à Kigali pour commémorer le genocide contre les tutsis (1994), la délégation africaine a entériné la thèse du génocide russe en Ukraine, thèse soutenue par le camp otanien pour des raisons que l’on sait. Ce qui remet en cause la neutralité de leur mission de médiation et crispera inévitablement toute initiative de paix lors de leur déplacement à Moscou. 4. L’enjeu politique majeur de cette visite se joue ailleurs… De tous les présidents présents dans cette délégation de médiation, c’est Cyril Ramaphosa, le sud-africain, qui étonne tous les analystes. Sans le savoir, le président sud-africain complique le jeu politique au sein de BRICS et remet sur la table de négociations la question épineuse de l’accueil de Vladimir Poutine en Afrique du Sud, conformément à la législation du Traité de Rome dont son pays est signataire et qui exige l’arrestation de tout sujet ayant reçu mandat d’arrêt international pour motif d’accusations de génocide. Le gouvernement de Cyril Ramaphosa est soumis à une pression croissante de la part des États-Unis en raison de son soutien présumé à la guerre menée par la Russie. Ces pressions se concentrent sur les allégations de livraison d’armes à Moscou, que l’Afrique du Sud a démenties. L’administration Biden attend les résultats de l’enquête officielle de Pretoria, mais un groupe bipartisan de législateurs américains souhaite que la Maison Blanche punisse l’Afrique du Sud en reconsidérant d’importants avantages commerciaux préférentiels. Derrière cet acharnement contre le gouvernement sud-africain se profile la volonté de l’Occident qui joue son va-tout par crainte manifeste de voir l’économie la plus développée d’Afrique s’aligner sur la Russie et entraîner dans son sillage d’autres pays en développement, à un moment où les tensions mondiales s’exacerbent. Pour tout dire, Ramaphosa et son pays sont en train de devenir la clef majeure de cette crise internationale entre l’occident d’un côté et de l’autre, la Russie et les restes du monde qui la soutiennent. Face à Moscou qui cultive son influence en Afrique pour faire contrepoids à l’Occident et

Ukraine : le Pentagone se dit toujours sceptique quant à une victoire militaire totale de Kiev

Ukraine : le Pentagone se dit toujours sceptique quant à une victoire militaire totale de Kiev

Au lendemain de nouvelles frappes russes en Ukraine, le Pentagone a réitéré le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Kiev. Le chef d’état-major américain a également répété ses doutes sur une victoire militaire ukrainienne. «C’est possible, peut-être, qu’il y ait une solution politique. Tout ce que je dis, c’est qu’il y a une possibilité pour cela. C’est tout ce que je dis.» Lors d’une conférence de presse au Pentagone le 16 novembre, à l’issue d’une réunion du groupe de contact sur l’Ukraine marquée par une nouvelle vague de frappes russes, le général Mark Milley a redoublé de prudence au moment d’évoquer toute possibilité de paix négociée entre Kiev et Moscou. Ses propos, le 9 novembre à New York, avaient fait l’effet d’une bombe dans la presse américaine. «Quand il y a une opportunité de négocier, quand la paix peut être obtenue, saisissez-la. Saisissez le moment», déclarait ainsi le plus haut gradé américain devant le Forum économique de New York. Des propos, tenus dans la foulée de l’annonce du retrait russe de la rive droite du Dniepr et alors que l’hiver arrive, mal accueillis à Kiev et rapidement contre-balancés par le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Lire la suite sur RT France

Ukraine: victoire à la Pyrrhus de Kiev et fausse défaite russe

Ukraine: victoire à la Pyrrhus de Kiev et fausse défaite russe

TRIBUNE. Comme je le soulignais, il y a de cela deux jours dans un post, la guerre en Ukraine a mis en exergue les carences de l’Occident en matière d’analyse stratégique. L’analyse du colonel Jacques Baud, ancien officier de renseignement et analyste stratégique suisse, me conforte à cet égard. On voit défiler sur les plateaux de télé d’anciens généraux et de prétendus « experts » qui semblent ne rien comprendre à la stratégie russe. On vante la résistance ukrainienne, allant jusqu’à affirmer que la Russie est en débandade. Pas plus tard qu’hier, le criminologue français Alain Bauer expliquait à l’émission de Cyril Hanouna que la Russie avait perdu 80 000 hommes en Ukraine ! Une telle affirmation relève tout simplement de l’ignorance. En effet, affirmer que la Russie est en train de perdre la guerre en Ukraine, c’est totalement ignorer l’art de la guerre tel que pratiqué par les Russes dans le cadre de ce que les stratèges militaires appellent « l’art opératif ». Travaillant ces deux dernières années sur la stratégie de la Russie et de la Chine en Syrie, je me suis intéressé à l’articulation de la diplomatie russe, mais aussi à la manière dont les Russes perçoivent et font la guerre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Occidentaux, ou du moins les experts qui défilent sur les plateaux de télé, ne semblent pas avoir mis à jour leur logiciel sur l’évolution de la pensée stratégique russe. L’art opératif est loin d’être une stratégie de guerre classique, comme le conçoivent les Occidentaux. Il n’a rien à voir avec ce que certains responsables militaires de l’OTAN appellent « guerre hybride » russe. C’est une approche de la guerre non figée qui alterne diverses formes d’interaction stratégique et tactique sur le plan militaire. Le plus important n’est pas de gagner la guerre, mais d’atteindre des objectifs stratégiques que l’on s’est fixés. C’est ce qui se passe actuellement en Ukraine, comme l’explique le colonel Jacques Baud. Par Patrick Mbeko

Vers un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev incluant Viktor Medvedtchouk ?

Vers un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev incluant Viktor Medvedtchouk ?

La télévision publique russe a diffusé les images de deux combattants britanniques capturés en Ukraine. Ils demandent à Boris Johnson de négocier leur libération contre celle de l’opposant politique ukrainien Viktor Medvedtchouk, détenu à Kiev. Comme le rapporte l’AFP, la télévision publique russe, a diffusé le 18 avril des images montrant deux ressortissants britanniques, Shaun Pinner et Aiden Aslin, capturés après avoir pris part aux combats en Ukraine. Dans cet extrait, les deux Britanniques lancent un appel à Boris Johnson, lui demandant de négocier leur libération contre celle de l’opposant politique ukrainien Viktor Medvedtchouk, détenu à Kiev.  Le lieu de leur détention n’est pas précisé. Selon le média public russe, les deux hommes ont été capturés à Marioupol. Ils appartiendraient à une unité des forces ukrainiennes qui s’est rendue la semaine dernière aux forces russes. Le même jour, les autorités ukrainiennes ont publié une vidéo non datée de Viktor Medvedtchouk, le chef du parti ukrainien Plateforme d’opposition-Pour la vie. L’opposant politique a été arrêté le 12 avril par le Service de sécurité d’Ukraine (SBU). Dans la vidéo, le député, qui est habillé de noir, lance un appel au président russe et à son homologue ukrainien : «Je veux m’adresser au président russe Vladimir Poutine et au président ukrainien Volodymyr Zelensky en leur demandant de m’échanger avec la partie ukrainienne contre des défenseurs de Marioupol et ses habitants.» Zelensky se dit prêt à négocier un échange, le Kremlin reste dubitatif Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait fait savoir le 13 avril qu’il était prêt à échanger Viktor Medvedtchouk contre des prisonniers de guerre ukrainiens. «Je propose à la Fédération de Russie d’échanger [Medvedtchouk] contre nos compatriotes qui sont en captivité en Russie», a-t-il déclaré dans une allocution vidéo. Une proposition qui a surpris du côté du Kremlin, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov rappelant le même jour que Viktor Medvedtchouk n’est pas un citoyen russe : «C’est un homme politique étranger. Nous ne savons pas du tout s’il souhaite lui-même que la Russie soit impliquée dans la résolution de cette situation [infamante] pour lui», avait-il déclaré lors d’une conférence de presse téléphonique… Lire la suite sur RT France