HWPL en collaboration avec des représentants du Suriname et de la RDC auprès de l’UNESCO célèbrent les 30 ans de la Journée mondiale de la liberté de la presse

L’ONG HWPL, en collaboration avec la Délégation permanente du Suriname auprès de l’UNESCO et la Commission nationale de la République démocratique du Congo pour l’UNESCO, a organisé un séminaire en ligne pour souligner la nécessité de la liberté de la presse dans la société d’aujourd’hui. Cet événement visait à proposer des solutions pour améliorer la sécurité et les conditions de travail des journalistes avec la coopération de la société civile, du secteur privé et des gouvernements. Des journalistes, des représentants de l’UNESCO, d’anciens ministres et des représentants de la société civile étaient présents. En 1993, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 3 mai Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette proclamation a marqué le début de progrès substantiels pour la liberté de la presse et la liberté d’expression dans le monde, avec la prolifération de médias indépendants dans de nombreux pays et l’essor des technologies numériques permettant la libre circulation de l’information en ligne. Cette commémoration a été ouverte par les discours de félicitations des délégations des pays hôtes. Les professionnels des médias du Congo, du Mali et de la République tchèque ont présenté des exposés sur la protection de la liberté de la presse et la protection des droits de l’homme par le biais des médias, et des discussions ont eu lieu entre les présentateurs et les participants. Dans son discours de félicitations, S.E M. Lazare LIEMA IBONGO-BOTIE a rappelé que l’UNESCO sensibilise les États membres à la nécessité de renforcer les normes et les politiques qui promeuvent la liberté d’expression, la liberté de la presse, la sécurité des journalistes et le droit à l’information. Il a également rappelé aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en matière de liberté de la presse. Mme Severina Papis a conclu en déclarant : « En tant qu’organisation pacifiste, HWPL espère renforcer le soutien mondial à la liberté de la presse et encourager les journalistes à poursuivre leur travail important en faveur d’un monde juste et pacifique. Notre organisation s’efforcera de travailler avec les communautés de chaque pays non seulement pour cet événement, mais aussi pour la liberté de la presse et le respect des droits de l’homme. En mettant notamment en place la plateforme MAGP, nous essaierons de créer un réseau de journalistes et de protéger de nombreux autres droits de humains menacés par les « fake news » et les contenus haineux et discriminatoires. » La MAGP (Media Association for Global Peace) est une plateforme de paix en ligne qui diffuse la culture de la paix et se spécialise dans le partage de divers types de documents sur la paix, notamment des nouvelles sur la paix et des informations sur les événements liés à la paix dans le monde entier. L’un des principaux objectifs de la MAGP est de garantir la liberté d’information et la liberté de la presse, conformément aux accords internationaux, notamment la Charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme, les résolutions des Nations unies, la Déclaration de Windhoek, les résolutions des Nations unies et la Déclaration de paix et de cessation de la guerre (DPCW) déclarée par HWPL.
Le Congo célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse en condamnant un journaliste à 6 mois de prison ferme

Illégalement incarcéré depuis trois mois, un directeur de publication vient d’être condamné à rester en prison trois mois de plus pour de simples faits de diffamation. Reporters sans frontières (RSF) dénonce une condamnation inique et un affront à l’endroit de tous les journalistes congolais. La condamnation en dit long sur l’état de droit et celui de la liberté de la presse en République du Congo. La justice congolaise a condamné le directeur de publication du journal satirique Sel-Piment Raymond Malonga à six mois de prison ferme et 30 millions de francs d’amende (soit plus de 45 000 euros) dans une affaire de diffamation qui l’oppose à Georgette Okemba. Cette dernière avait été accusée de détournement de fonds dans un article publié par le journaliste. Elle est aussi la femme de Jean-Dominique Okemba, dit “JDO”, un neveu du président Denis Sassou Nguesso, qui dirige le Conseil national de sécurité du Congo. Accusé d’avoir commis un simple délit de presse, le journaliste avait été arrêté sur son lit d’hôpital par les services de renseignements le 2 février dernier. “Après des mois de bataille pour que ce journaliste soit remis en liberté et puisse répondre des faits qui lui sont reprochés sans être emprisonné, la justice décide, le jour où le monde entier célèbre la journée mondiale consacré aux journalistes et aux médias, de le condamner à une peine de prison ferme en s’affranchissant des textes qui encadrent l’exercice du journalisme, déplore le responsable du bureau Afrique de RSF Arnaud Froger. Cette condamnation est inique. Elle constitue aussi un affront pour l’ensemble des journalistes congolais. Nous appelons au respect de l’état de droit et donc la libération de ce journaliste.” Contacté par RSF, l’avocat du directeur de publication s’est dit consterné par cette décision et a annoncé l’intention de son client de faire appel. Le droit de la presse congolais ne prévoit pas de mesures privatives de liberté pour la diffamation sauf si elle est liée à l’appartenance à une nation, une ethnie, une race ou une religion, ce qui n’est pas le cas dans l’affaire opposant le journaliste à la plaignante. Le Congo occupe la 118e place sur 180 pays dans le dernier Classement mondial de la liberté de la presse que vient de publier RSF en 2021.