L’Angola et le FIDA collaborent pour promouvoir l’agriculture durable et renforcer la sécurité alimentaire face aux changements climatiques

L’Angola et le FIDA collaborent pour promouvoir l’agriculture durable et renforcer la sécurité alimentaire face aux changements climatiques

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé aujourd’hui son soutien à un nouveau projet visant à stimuler la productivité agricole, à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à renforcer la résilience d’au moins 218 000 ménages ruraux angolais qui sont vulnérables aux chocs climatiques. En Angola, 50% des pauvres vivent en milieu rural et vivent essentiellement de l’agriculture de subsistance. L’agriculture emploie 44% de la population et représente 5,5% du PIB du pays. Il est essentiel d’améliorer la production agricole à petite échelle et d’accroître la productivité et la commercialisation afin de réduire la pauvreté et de renforcer la sécurité alimentaire dans les zones rurales. Le Gouvernement angolais a mis en œuvre plusieurs projets de développement pour relancer l’économie. Cependant, il faut redoubler d’efforts pour dynamiser le secteur agricole et offrir des moyens d’existence durables aux populations rurales pauvres et vulnérables. Par ailleurs, la facture des importations alimentaires du pays est élevée: 583 millions d’USD pour le premier trimestre 2019. Cette situation, associée à la baisse des recettes du pétrole en 2015-2016 et à l’augmentation des prix alimentaires, a incité les pouvoirs publics à promouvoir la diversification économique. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, de telles mesures sont plus nécessaires que jamais. “Afin d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable et de réduire la facture des importations de l’Angola, les pouvoirs publics doivent investir massivement dans le secteur agricole”, a déclaré le directeur de pays pour l’Angola, Robson Mutandi. “Il est essentiel de mettre l’accent sur la commercialisation des produits des exploitations familiales dans une optique de durabilité si l’on veut assurer la prospérité de l’Angola.” Le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo, et l’Ambassadrice de la République d’Angola en Italie et représentante permanente, Maria de Fátima Monteiro Jardim, ont signé aujourd’hui à Rome l’accord de financement concernant le Projet de renforcement de la résilience des petits agriculteurs (SREP). D’un montant de 150 millions d’USD, ce projet s’adressera en particulier aux jeunes et aux femmes qui sont vulnérables aux chocs climatiques, le but étant de les aider à se relever et de renforcer leur résilience. Le projet vise à promouvoir des pratiques durables telles que l’introduction de variétés de cultures résistantes à la sécheresse, l’adaptation des calendriers des cultures et la récupération de l’eau de pluie. Des investissements seront réalisés dans les domaines suivants: petite irrigation, amélioration de l’accès à l’eau et adoption de pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques. Le projet SREP sera mis en œuvre dans des zones agroécologiques arides, semi-arides et subhumides de sept provinces – Bengo, Zaire, Uige et Cuanza Norte au nord, et Benguela, Cunene et Namibe au sud. Il permettra également de renforcer les capacités du secteur privé national afin de fournir des services consultatifs et des services d’information climatique mieux adaptés aux besoins des producteurs familiaux. Le FIDA participera au financement du projet par un prêt de 29,8 millions d’USD, et des cofinancements seront fournis par l’Agence française de développement (42 millions d’USD) et la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (40 millions d’USD). La contribution du Gouvernement angolais s’élève à 10 millions d’USD, auxquels s’ajoutent 6,5 millions d’USD apportés par les bénéficiaires. Le montant restant, soit 21,7 millions d’USD, sera financé par les ressources du FIDA ou par d’autres partenaires de développement identifiés pendant la phase de mise en œuvre. Le projet SREP vise également à renforcer les capacités des petits producteurs familiaux en matière de production et de transformation grâce aux fermes‑écoles, de manière à les rendre plus productifs. Dans le cadre du projet, ils seront mis en contact avec différents acteurs privés des filières, ce qui leur permettra d’accéder plus facilement aux marchés. En outre, des infrastructures rurales adaptées seront mises en place pour favoriser une production axée sur le marché et aider les exploitations familiales à acheminer efficacement leurs excédents de production vers les marchés, ce qui permettra aux petits agriculteurs d’accroître leurs ventes et d’améliorer leurs moyens d’existence.  Le développement des moyens d’existence, l’amélioration de la nutrition et le renforcement de la résilience sont essentiels pour assurer la sécurité alimentaire de l’Angola et contribuent à la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable, dont l’objectif 1 (pas de pauvreté), l’objectif 2 (faim zéro), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 13 (lutte contre les changements climatiques) et l’objectif 15 (vie terrestre). Depuis 1990, le FIDA a investi 111,8 millions d’USD dans huit projets et programmes de développement rural menés en Angola, d’une valeur totale de près de 284,6 millions d’USD. Ces projets ont bénéficié directement à 486 600 ménages ruraux.

Le FIDA investit 77,7 millions d’EUR au Niger pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience face aux changements climatiques

Le FIDA investit 77,7 millions d’EUR au Niger pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience face aux changements climatiques

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé lundi 6 juillet le lancement d’un nouveau projet qui permettra d’accroître le soutien apporté à quelque 210 000 ménages ruraux pauvres au Niger qui sont vulnérables aux chocs climatiques et à l’insécurité alimentaire. La population nigérienne, essentiellement rurale, vit du petit élevage et de l’agriculture familiale. Ce type d’agriculture emploie 85% de la population active et représente 43,4% du produit intérieur brut. Il est essentiel d’améliorer la production agricole à petite échelle et d’accroître la productivité pour passer d’une agriculture de subsistance à une production commerciale, si l’on veut réduire la pauvreté et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les zones rurales. En raison de la pandémie de COVID-19 et des mesures prises pour y faire face, la situation a pris une nouvelle dimension. Le pays présentant déjà des vulnérabilités, la crise fait peser une véritable menace sur les moyens d’existence, en particulier des petits exploitants agricoles, et ses conséquences néfastes risquent de se prolonger si on n’investit pas concrètement dans le secteur agricole. « Le projet PRECIS arrive à point nommé », a déclaré le directeur de pays pour le Niger, Jakob Tuborgh. « La COVID-19 menace les objectifs ambitieux fixés par le Gouvernement en matière de réduction de la pauvreté. Ce nouveau projet permettra de traiter la grande question de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger et de créer des emplois pour les jeunes ruraux, tout en contribuant à la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable ». Le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo, la Ministre nigérienne du plan, Aïchatou Boulama Kané, et le Ministre nigérien des finances, Mamadou Diop, ont signé par correspondance l’accord de financement concernant le Projet de renforcement de la résilience des communautés rurales face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger (PRECIS). D’un montant de 172,1 millions d’EUR, ce projet s’adressera en priorité aux jeunes et aux femmes, qui sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques et à d’autres chocs. L’objectif du projet est de les aider à accéder à des emplois ruraux prometteurs, à augmenter leurs revenus et à renforcer leur résilience. L’action menée dans le cadre du projet se répercutera sur l’ensemble des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 1 (pas de pauvreté) et l’ODD 2 (faim zéro), mais aussi l’ODD 5 (égalité des sexes et autonomisation des femmes) et l’ODD 6 (eau propre et assainissement). Le projet PRECIS visera à promouvoir la culture du maïs, du millet, du riz et du sorgho, et à développer le maraîchage, l’aviculture et le petit élevage. Afin d’atténuer les effets de la désertification et des changements climatiques, le projet mettra aussi l’accent sur l’utilisation de solutions techniques au service d’une gestion durable de l’eau et des ressources foncières. Il permettra de remettre en état et de construire des infrastructures destinées à faciliter l’accès aux marchés, afin que les agriculteurs puissent vendre leurs produits. Le FIDA participera au financement du projet par un prêt de 56,7 millions d’EUR et un don de 21 millions d’EUR. La contribution du Gouvernement nigérien s’élève à 26,3 millions d’EUR, auxquels s’ajoutent 4,9 millions d’EUR apportés par les bénéficiaires. Des accords pour l’octroi d’un cofinancement additionnel d’environ 63 millions d’EUR sont en cours d’élaboration avec d’autres partenaires de développement. Le projet sera mis en œuvre dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder et couvrira 186 municipalités. Le PRECIS permettra de renforcer les capacités des petits agriculteurs et de leurs organisations dans les domaines suivants: production, stockage et transformation de produits périssables; pratiques en matière d’alimentation, de bonne nutrition et d’hygiène. On espère que ces mesures permettront d’assurer la disponibilité des denrées alimentaires pendant la « saison de la faim ». Le projet visera à promouvoir la formation professionnelle et l’entrepreneuriat rural pour les jeunes, ainsi que la création d’emplois dans le secteur agropastoral. Les activités menées cibleront les éleveurs transhumants (Touaregs nomades) et les personnes handicapées. Un accent particulier sera mis sur les activités d’alphabétisation et des formations interactives seront organisées sur les questions du genre et la promotion des femmes à des postes de direction. Le projet incitera également les institutions financières rurales à créer des produits répondant aux besoins des petits exploitants agricoles. Depuis 1980, le FIDA a investi 350,7 millions d’USD dans 14 projets et programmes de développement rural menés au Niger, d’une valeur totale de près de 746,1 millions d’USD. Ces programmes ont bénéficié directement à 1 252 922 ménages ruraux.

Eradication de l’extrême pauvreté et la faim: Le FIDA appelle les États membres à investir davantage dans le développement rural

Eradication de l’extrême pauvreté et la faim: Le FIDA appelle les États membres à investir davantage dans le développement rural

Gilbert F. Houngbo, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA) a lancé aujourd’hui un appel à ses 177 États membres en vue d’aider le Fonds à atteindre son objectif de doubler son impact sur la vie des personnes les plus marginalisées du monde d’ici 2030 – en proposant un programme de travail de 30 milliards d’USD sur les 10 prochaines années. « Avec les conditions climatiques extrêmes, les conflits, la fragilité et les migrations qui menacent nos systèmes alimentaires, nous devons investir davantage dans les populations rurales qui cultivent la nourriture que nous mangeons », a déclaré Gilbert H. Houngbo. « Nous n’avons que dix ans pour atteindre nos objectifs d’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim à l’échelle mondiale. Cela signifie que nous devons intensifier nos investissements là où la pauvreté et la faim sont concentrées, à savoir dans les zones rurales ». Cet appel à amplifier les investissements interviendra lors du lancement de la Douzième reconstitution des ressources du FIDA – un processus consultatif d’un an au cours duquel les États membres du FIDA se réunissent pour convenir d’orientations stratégiques et mobiliser des fonds que le FIDA redistribuera aux pays en développement sous forme de prêts à des conditions très favorables ou de dons. Avec un soutien accru de la part des États membres, le FIDA vise à augmenter la production de plus de 200 millions de petits producteurs, à améliorer la résilience de plus de 100 millions de personnes en milieu rural et à accroître les revenus d’environ 260 millions de femmes et d’hommes en milieu rural d’au moins 20% d’ici 2030. Il apparaît de plus en plus clairement que le chemin vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) passe par les zones rurales, où vivent 80% des personnes les plus pauvres du monde. Investir dans l’agriculture et le développement rural est le moyen le plus direct de voir s’accroître leurs revenus et leur sécurité alimentaire. Des études montrent que la croissance économique dans l’agriculture est deux à trois fois plus efficace à réduire la pauvreté que celle dans tout autre secteur.  « Avec plus de 40 ans d’expérience sur le terrain, nous savons que le dernier kilomètre est souvent le plus difficile à franchir », a déclaré M. Houngbo. « Nous pouvons encore tenir les engagements des ODD et éradiquer l’extrême pauvreté et la faim – mais pas si nous continuons sur notre lancée actuelle. Nous avons besoin de davantage de financements, de nouveaux partenariats et instruments financiers, et d’approches plus inclusives ». Le FIDA étant la seule institution multilatérale exclusivement axée sur les zones rurales, il intervient dans des endroits reculés où arrivent peu d’autres projets de développement. Dans la décennie qui vient, le FIDA mettra à profit ses compétences et son expertise uniques pour concevoir et mettre en œuvre des projets d’investissement rural ciblant les groupes les plus vulnérables du monde, notamment les femmes, les jeunes et les populations autochtones dans les zones rurales. Afin d’accroître significativement son impact et sa capacité à aider les pays qui en ont le plus besoin, le FIDA élabore un nouveau modèle financier qui permet de canaliser davantage de ressources vers les pays et les populations les plus pauvres. Ainsi, le FIDA pourra continuer à offrir un fort retour sur investissement à ses bailleurs de fonds, et démultiplier l’impact de leurs contributions. Le Programme d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP), le programme phare du FIDA visant à canaliser les fonds destinés aux changements climatiques et à l’environnement vers les petits exploitants agricoles, sera étendu pour fournir davantage de fonds aux pays à faible revenu, en particulier ceux qui connaissent des niveaux élevés de malnutrition, et aux situations fragiles où les investissements en matière d’adaptation aux changements climatiques font défaut. Il se concentrera davantage sur les liens entre changements climatiques et impact sur les femmes, les jeunes et la nutrition. En outre, le nouveau Programme de financement du secteur privé visera à faire en sorte que les investissements et le savoir-faire du secteur privé contribuent au développement des petites et moyennes entreprises rurales et des organisations paysannes Le FIDA agit également en tant qu’assembleur de financements et il est considéré comme un intermédiaire de bonne foi, notamment par les populations rurales et leurs organisations. En travaillant avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et d’autres partenaires, le FIDA mobilise des investissements croissants qui transforment les zones rurales sur le plan économique et social. Le FIDA continuera d’investir au niveau local dans les petites et moyennes entreprises, les petits producteurs et dans l’économie rurale non agricole, tout en élargissant son action en matière d’adaptation aux changements climatiques, de protection de l’environnement, d’autonomisation des femmes et des jeunes et d’amélioration de la nutrition. Avec CM

Des fonds suédois pour aider les agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques

Des fonds suédois pour aider les agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a annoncé mardi 7 dernier que le Gouvernement suédois apportait une contribution de 100 millions de SEK (approximativement 12 millions d’USD) pour aider les agriculteurs des zones rurales à s’adapter aux changements climatiques et pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement. Cette contribution de la Suède appuie l’engagement pris par le FIDA d’investir, d’ici à 2021, au moins 890 millions d’USD dans des interventions axées sur le climat. Il s’agit notamment d’accroître la résilience de 24 millions de personnes face aux chocs climatiques, et également d’aider les pays clients à mettre en œuvre les contributions déterminées au niveau national au titre de l’Accord de Paris. « Ce sont les plus pauvres et les plus vulnérables qui sont le plus durement touchés par les effets des changements climatiques. Nous devons atténuer cet impact et faire en sorte que ceux qui dépendent de la petite agriculture soient plus résilients, afin de garantir leurs moyens d’existence. Le FIDA occupe une position incomparable pour atteindre ces femmes et ces hommes pauvres et vulnérables », a déclaré Peter Eriksson, Ministre suédois de la coopération internationale pour le développement. « Les changements climatiques ne constituent pas seulement un problème pour l’avenir. Ils se produisent déjà aujourd’hui, et ils affectent la sécurité alimentaire et les revenus des petits agriculteurs », a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA. « Je voudrais remercier la Suède pour cette contribution additionnelle, qui démontre qu’elle reconnaît que les changements climatiques figurent bien parmi les causes de la pauvreté et de la faim. Ce financement contribue à faire en sorte que les agriculteurs puissent s’adapter et devenir plus résilients face aux chocs climatiques, ce qui leur permettra de continuer à produire des aliments et à soutenir leur famille », a-t-il ajouté. Cette contribution intervient à un moment où l’Afrique australe connaît sa pire sécheresse depuis 35 ans, et où plus de 11 millions de personnes, dans neuf pays, sont confrontées à des situations d’urgence sur le plan de l’insécurité alimentaire. Des événements météorologiques extrêmes, comme les sécheresses et les inondations, exercent une pression sur les écosystèmes dont dépendent les petits agriculteurs, les rendant particulièrement vulnérables à l’aggravation de la faim et de la pauvreté, et les contraignant souvent à quitter leurs villages. Selon les estimations, chaque degré supplémentaire dans la température moyenne de la planète aurait pour effet, en moyenne, de réduire les rendements mondiaux de 6% pour ce qui concerne le blé, de 3,2% pour le riz, de 7,4% pour le maïs et de 3,1% pour le soja. « Il est maintenant nécessaire d’investir davantage pour permettre aux populations rurales de prendre des mesures d’adaptation et également pour concrétiser leur contribution potentielle à l’atténuation des effets des changements climatiques », a déclaré M. Houngbo. « Nous devons veiller à ce que les agriculteurs puissent continuer à travailler sur leurs terres pour garantir, à l’échelle mondiale, la sécurité alimentaire, la paix et la stabilité. » Avec CM BON A SAVOIR: La Suède est l’un des pays fondateurs du FIDA, et partage sa vision d’un monde libéré de la pauvreté et de la faim. Depuis 1977, elle a apporté au Fonds près de 440 millions d’USD au titre des contributions de base. Elle a, en outre, apporté une contribution de près de 10 millions d’USD au Programme d’adaptation de l’agriculture paysanne (ASAP), le plus vaste programme mondial d’adaptation aux changements climatiques destiné aux petits agriculteurs et leur offrant un accès à l’information, aux outils et aux technologies dont ils ont besoin pour renforcer leur résilience face aux changements climatiques.

Cuisiner contre les changements climatiques

Cuisiner contre les changements climatiques

Lors d’un événement coparrainé par le FIDA à la COP25 à Madrid, des experts et des chefs cuisiniers célèbres ont examiné comment les changements climatiques affectent les systèmes alimentaires. Organisé par Kitchen Connection, partenaire du FIDA, l’événement mettait en vedette Jorge Brazalez, vainqueur de l’édition espagnole de MasterChef et ancien footballeur du Real Madrid, et Pepa Muñoz, une cheffe espagnole et  présentatrice à la télévision espagnole de premier plan. Les chefs Jorge et Pepa, qui militent aussi en faveur du climat, ont souligné l’impact des changements climatiques sur la sécurité alimentaire. Dans le sillage de la série du FIDA Les Recettes du changement, l’événement entendait montrer les effets qu’ont les changements climatiques en période de conflit ou de ralentissement  économique et en particulier sur la filière alimentaire agricole. Pepa Muñoz est bien connue en Espagne pour sa cuisine respectueuse de l’environnement et inspirée de recettes traditionnelles espagnoles, notamment d’Andalousie dont elle est originaire. Elle dirige également sa propre petite exploitation, aux abords de Madrid, où elle pratique l’agriculture biologique. Elle avait un message à l’intention des délégués à la COP25 de la CCNUCC. « Continuez à vous battre! La terre sait tout », a déclaré Pepa Muñoz. « La terre parle. La terre me parle. Je prends une poignée de terre et je sais si elle est humide ou sèche, si elle est pierreuse, si elle contient des minéraux, si elle sent ou non. La terre est notre plus grande valeur. » Earlene Cruz, fondatrice de Kitchen Connection, a expliqué pourquoi il était si important pour elle d’organiser cet événement avec le FIDA et d’autres à la COP25 à Madrid. « Nous savons que le système alimentaire contribue fortement aux émissions mondiales et que les changements climatiques ont un impact sans précédent sur les systèmes alimentaires », a déclaré Earlene Cruz. « Les changements climatiques et la nourriture entretiennent donc mutuellement d’étroites relations et il est important que nous en discutions. » « Parfois, cela est éclipsé par les émissions d’autres secteurs d’activité, il est donc important d’en parler d’une manière à la fois amusante, intéressante et sérieuse. » Pour ce faire, ils ont présenté trois recettes, du Tchad, du Guatemala et du Sri Lanka. Des représentants du FIDA, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et du Programme alimentaire mondial ont également exposé des solutions que les citoyens, les pouvoirs publics et les organisations à but non lucratif peuvent utiliser pour combattre les effets des changements climatiques. Au Tchad, le FIDA aide les populations des zones rurales touchées par des sécheresses récurrentes et qui ne pratiquent pas l’irrigation. Le FIDA encourage l’utilisation de semences améliorées pour le sorgho, l’arachide et le sésame. Le FIDA travaille également avec les communautés locales pour améliorer la gestion et le captage de l’eau destinée aux cultures pluviales, ainsi que pour soutenir les activités génératrices de revenus permettant aux femmes de diversifier leurs moyens de subsistance.  (La vidéo du FIDA des Recettes du changement au Tchad) Kitchen Connection permet aux cuisiniers amateurs et professionnels d’organiser ou de participer à des cours de cuisine en ligne et interactifs qui sont au service du deuxième objectif de développement durable des Nations Unies: Faim zéro. Kitchen Connection traite des questions liées aux inégalités et à l’insécurité alimentaires à travers ces événements en ligne et hors ligne, en permettant aux gens non seulement de proposer des recettes, mais aussi, à travers elles, une partie d’eux-mêmes et de leur culture, en intégrant des témoignages et des informations sur certaines menaces d’ordre agricole qui pèsent sur leur alimentation, liées aux conflits ou aux changements climatiques. « Au-delà d’une concertation constante sur le sujet, nous travaillons sur cette question avec le FIDA depuis plusieurs années maintenant », a déclaré Earlene. « Nous voulons que les gens comprennent qu’il faut intégrer différents types d’actions si l’on veut atténuer les impacts des changements climatiques sur les systèmes alimentaires. » « Cela doit venir des consommateurs, des producteurs, des particuliers, des États, des organisations internationales et des ONG. Nous espérons mettre en évidence, à travers notre événement ici à la COP25, la contribution qu’y apportent les différents acteurs. L’idée étant d’encourager chacun à agir de à son échelle, aussi bien individuellement que professionnellement, et de voir, à travers le monde, ce que les gens font pour y parvenir. » Avec CM

Le FIDA appelle les gouvernements de la région Asie et Pacifique à investir dans leur jeunesse rurale

Le FIDA appelle les gouvernements de la région Asie et Pacifique à investir dans leur jeunesse rurale

Sachant que près de 60% des jeunes ruraux des pays en développement vivent en Asie et dans le Pacifique, il est urgent, pour offrir à ces jeunes un avenir, de mettre en place des politiques et des investissements ciblés et efficaces, comme l’indique un rapport du Fonds international de développement agricole (FIDA) qui a été présenté à l’Université de Pékin vendredi 15 novembre. Le Rapport sur le développement rural 2019. Donner leur chance aux jeunes ruraux indique que les politiques et investissements en faveur du développement rural, de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’autonomisation et de la création d’emplois sont nécessaires pour venir en aide aux près de 340 millions de jeunes ruraux des pays d’Asie et du Pacifique. Le chômage des jeunes est un problème préoccupant dans la région: 31,6 millions de jeunes sont sans emploi, soit près de la moitié des jeunes au chômage dans le monde. Selon le rapport, s’ils bénéficiaient d’investissements et de politiques leur garantissant un accès aux marchés, aux services financiers et aux outils technologiques, les jeunes ruraux pourraient gagner en productivité, être mieux connectés et prendre leur avenir en main. « Les jeunes peuvent être des moteurs de la croissance dans leur communauté et dans leur pays, mais ils ont besoin d’être aidés, et rapidement, car les changements climatiques et la révolution numérique qui gagne le monde entier n’attendront pas », prévient Paul Winters Vice-Président adjoint du FIDA, qui a supervisé l’élaboration du rapport. La plupart des pays d’Asie orientale ont connu une transition démographique caractérisée par la transformation de leurs économies et la diminution de la participation des jeunes au secteur agricole. Toutefois, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est, l’explosion démographique demeure problématique. Les jeunes résident encore en majorité dans les zones rurales, où ils sont exposés au chômage et à la pauvreté et pâtissent d’un manque d’accès à la formation, à la terre, aux services financiers, aux intrants et aux technologies. « Nous devons agir pour éviter que les jeunes ruraux ne soient les laissés-pour-compte des changements rapides et de la transformation du monde rural que connaît la région. Sinon, nous courons le risque de voir des millions de jeunes livrés à la pauvreté », déclare Paul Winters. La situation est particulièrement pressante en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est, où les jeunes ruraux sont exposés à des phénomènes météorologiques extrêmes liés aux changements climatiques, et où les ratios entre le chômage des jeunes et celui des adultes sont les plus élevés au monde. Dans ces deux sous-régions, plus d’un tiers des jeunes, essentiellement dans les zones rurales, sont encore en insuffisance pondérale. Dans la région, c’est la Chine qui compte le plus grand nombre de jeunes ruraux (76 millions). En dépit des progrès accomplis sur la voie de la transformation du monde rural, les jeunes ruraux n’ont accès ni aux actifs ni aux services ni même à la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences. Environ 51% des jeunes vivant dans des zones à caractère rural (semi-rurales ou péri-urbaines) se trouvent dans des régions à fort potentiel agricole, mais n’ont qu’un accès limité au marché. Il ressort du rapport que le type d’intervention nécessaire pour venir en aide à ces jeunes varie en fonction du niveau de transformation structurelle rurale atteint par l’économie concernée. Dans les pays où la transformation du monde rural n’en est qu’à ses prémices et où l’agriculture joue toujours un rôle clé dans l’économie, les investissements devraient viser en priorité à promouvoir un large développement rural pour créer des débouchés. Là où la transformation est plus avancée, il convient de proposer des formations axées sur les compétences cognitives et non cognitives pour faciliter l’accès à des emplois dans l’économie non agricole, stimuler l’esprit d’entreprise et développer la capacité des jeunes à traiter des informations complexes relatives aux risques et aux nouvelles technologies en lien avec les changements climatiques. Il est également souligné dans le rapport que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication aux fins de l’accès aux instruments financiers et d’épargne jouera un rôle crucial dans le développement rural de la région Asie et Pacifique. Avec CM

Le Mali et le FIDA renforcent leur partenariat pour investir dans la jeunesse rurale

Le Mali et le FIDA renforcent leur partenariat pour investir dans la jeunesse rurale

Le Président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Gilbert F. Houngbo, se rendra en République du Mali où il rencontrera le Président, Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que des responsables de haut rang pour s’entretenir avec eux des investissements nécessaires pour offrir des débouchés aux jeunes ruraux, améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et réduire la pauvreté. Le FIDA connaissant l’importance que revêt le secteur agricole dans l’économie du Mali, ses investissements ont appuyé les stratégies nationales visant la modernisation de l’agriculture et la transformation du monde rural. La visite, qui se déroulera du 1er au 3 juillet, mettra l’accent sur le rôle que jouent les petits exploitants pour garantir la sécurité alimentaire au Mali, les difficultés que posent les changements climatiques, les possibilités que peuvent offrir l’agriculture aux jeunes ruraux et la nécessité d’accroître les investissements dans l’agriculture pour en faire un secteur fortement compétitif et productif. Au Mali, l’agriculture est non seulement le principal moteur de la production alimentaire, mais également de la création d’emplois. Le secteur contribue au produit intérieur brut à hauteur de 38% et emploie 80% de la population active. Par ailleurs, si l’on veut dynamiser et moderniser l’agriculture ainsi que les entreprises rurales, les jeunes Maliens représentent un véritable atout. Le FIDA continuera d’appuyer les stratégies nationales en faveur du développement agricole et de la transformation rurale qui profitent aux petits exploitants pauvres, notamment aux femmes et aux jeunes. Outre le Président du Mali, Gilbert Houngbo rencontrera le Premier Ministre et Ministre de l’économie et des finances, Boubou Cissé, le Ministre de l’agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar et le Ministre du travail, Jean Claude Sidibé. Gilbert Houngbo ira aussi constater les résultats obtenus grâce aux investissements mis en place dans le cadre du Projet de formation professionnelle, d’insertion et d’appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux (FIER), appuyé par le Fonds. Il rencontrera des participants au Projet pour constater de visu comment ce dernier a transformé leur vie. D’un coût total d’environ 43,6 millions de dollars des États-Unis, le Projet FIER cible les jeunes femmes et hommes ruraux et vise à assurer leur autonomisation en leur facilitant l’accès à des débouchés économiques et à des perspectives d’emploi dans le secteur agricole. Le Projet FIER apporte une réponse claire aux préoccupations du gouvernement concernant l’emploi des jeunes. Il appuie leur formation professionnelle et facilite le financement des activités agricoles rémunératrices proposées par de jeunes entrepreneurs ruraux. Pendant la période d’exécution du projet, 100 000 jeunes ruraux bénéficieront d’une formation professionnelle, quelque 15 000 activités rémunératrices mises sur pied par de jeunes entrepreneurs ruraux âgés de 18 à 40 ans seront créées et financées, et 5 000 jeunes ruraux auront de meilleures perspectives d’emploi.  Depuis 1982, le FIDA a participé au financement de 15 programmes et projets de développement rural en République du Mali, en investissant 302,1 millions de dollars sur un montant total de 692,4 millions de dollars, qui ont bénéficié directement à plus de 516 000 ménages ruraux.

La République centrafricaine et le FIDA appuient la résilience climatique des petits exploitants

La République centrafricaine et le FIDA appuient la résilience climatique des petits exploitants

Un projet destiné à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans quatre sous-préfectures de République centrafricaine permettra à près de 30 000 ménages vulnérables de mieux faire face aux fragilités engendrées par les conflits passés et les conséquences des changements climatiques. Présenté cette semaine, ce projet est doté d’un budget de 29 millions d’USD. Avec l’appui du Fonds international de développement agricole (FIDA), un accord de financement pour le Projet de relance de la production agropastorale dans les savanes (PREPAS) avait déjà été signé par Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA, et Félix Moloua, Ministre de l’économie, du plan et de la coopération de République centrafricaine. Ce financement comprend un don du FIDA (12,4 millions d’USD), ainsi que des fonds apportés par la République centrafricaine (0,9 million d’USD) et les bénéficiaires (3 millions d’USD). Le déficit de financement (12,6 millions d’USD) sera couvert par les prochains cycles d’allocation des ressources du Fonds pour la République centrafricaine. Dans ce pays, les moyens de subsistance de 74% de la population dépendent du secteur agropastoral, qui représente 52% du PIB. La crise humanitaire et les problèmes de sécurité qui ont frappé la République centrafricaine entre 2013 et 2015 s’ajoutant aux conflits incessants ont eu un effet désastreux sur l’économie. Tout cela a lourdement pesé sur la sécurité alimentaire et aggravé la situation de fragilité du pays. Aujourd’hui, 67% de la population est touchée par la pauvreté. Cette pauvreté découle de multiples facteurs: performances médiocres du secteur agropastoral, impact des conflits sur l’économie, absence de routes, d’infrastructures et de services publics dans les zones rurales, vulnérabilité aux changements climatiques, inondations et épisodes de sécheresse, ou encore manque de débouchés, notamment pour les jeunes. Le projet PREPAS ciblera les producteurs agricoles des sous-préfectures de Baoro, Bossemptélé, Bouar et Yaloké, avec une expansion possible à celle de Bozoum après l’examen à mi-parcours. Au moins 50% des participants seront des femmes, 30% seront des jeunes et 10% seront des chefs des familles les plus vulnérables. Le projet entend soutenir la production, la transformation et la vente de maïs, de manioc, d’arachides, de haricots rouges, de volaille, de chèvres, de moutons et de porcs. Il permettra l’adoption de pratiques durables, qui aideront les agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques, notamment aux inondations et aux épisodes de sécheresse. Les membres des ménages recevront également des formations relatives à la diététique, à la nutrition et à l’hygiène. Le projet vise aussi à améliorer la disponibilité des aliments hautement nutritifs. Afin de réduire les tensions et de favoriser la durabilité à long terme, le projet met l’accent sur le dialogue entre les agriculteurs et les éleveurs. En outre, 800 groupements agricoles, agropastoraux et maraîchers seront mis en place, parallèlement au renforcement des cultures maraîchères, dotées de systèmes solaires d’irrigation. Enfin, 12 entrepôts de marchandises et huit espaces de stockage d’intrants seront construits, et 450 jeunes seront formés à la transformation, à la commercialisation et aux services dans les filières végétales et animales ciblées. Depuis 1979, le FIDA a participé à huit projets et programmes de développement rural en République centrafricaine pour un montant total de 160,9 millions d’USD, dont 71,6 millions d’USD financés par le Fonds. Ces projets et programmes ont directement bénéficié à 123 350 ménages ruraux.