Maroc : après trois ans d’absence, le grand retour du Festival Gnaoua, à Essaouira
Festival Gnaoua: Third World, les ambassadeurs du Reggae à Essaouira
Pour la 22ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, Essaouira accueillera à nouveau de artistes de renommée, qui partageront leur univers en entraînant le public souiri sur le fabuleux chemin de l’imaginaire musical. Samedi 22 juin, c’est la célèbre formation jamaïcaine Third World qui fera vibrer le cœur de la ville sous les sonorités reggae, ce style musical qui a connu la consécration en novembre 2018, puisqu’il a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Des chansons mythiques telles queNow That We Found Love, Try Jah Love, ou96 Degrees In The Shade résonneront sur la scène Moulay Hassan. Après 45 ans d’existence, ceux que l’on surnomme « les Ambassadeurs du reggae », restent l’un des groupes les plus populaires de la Jamaïque. Mélangeant des rythmes R & B, funk, pop, rock et, plus tard, dancehall et rap, le style de Third world est qualifié de « reggae-fusion ». Une musique qui, tout en restant fidèle aux racines culturelles et ancestrales de ses membres, fait encore progresser la musique d‘avant-garde dans le monde entier. Créé en 1973, Third world a tourné et enregistré avec les plus grands, notamment la première tournée mondiale de Marley en 1978, l’ouverture du premier concert des Jackson 5 en Jamaïque ou encore une tournée américaine avec le légendaire guitariste Santana. Avec leurs 10 nominations aux Grammy Awards et un catalogue à succès sur quatre décennies (plus de 30 albums), les récompenses de Third World incluent, entre autres, la Médaille de la paix des Nations Unies de 1986, le prix Jamaica Music Industry Awards du meilleur groupe de musiciens, en novembre 2009 à la Brooklyn Academy of Music (BAM). En 2012, le groupe s‘est vu décerner le prix Ambassadeur aux Caribbean American Heritage Awards à Washington, DC.
Maâlem Hamid El Kasri & Susheela Raman: Voix d’or et de velours à Essouira
Samedi 22 juin, la 22ème édition du festival Gnaoua invitera le public au voyage avec une fusion inédite entre la chanteuse britannique d’origine tamoule Susheela Raman et le Maâlem Hamid El Kasri. Deux artistes à l’audace musicale reconnue, deux voix exceptionnelles et deux univers empreints de spiritualité : La voix envoûtante de Susheela Raman, qui explore les genres à travers les continents, croisera le talent charismatique de Maâlem Hamid El Kasri, pour se parler, fusionner et nous enchanter. Chanteuse et compositrice, Susheela Raman est native de Londres, de parents tamouls. Elle a grandi en Australie où ses parents ont entretenu son lien avec l’Inde en lui faisant étudier la musique carnatique (chant classique du sud de l’Inde). Adolescente, elle s’est plongée dans la soul, le blues et le rock avant d’aller explorer une tradition différente de la musique indienne : les chants extatiques dévotionnels tamouls. Susheela a multiplié ses voyages en Inde, où elle passe chaque hiver, pour y récolter des graines fertilisantes pour sa musique, une fusion fourmillante d’inventions, conçue avec son compagnon et guitariste Sam Mills. Qualifiée par le journaliste Patrick Labess du quotidien Le Monde comme une artiste d’une intensité « tellurique » et « magnétique », Susheela évolue entre les genres et au-delà des frontières avec une grâce déconcertante. Avec plus de 7 albums à son actif, Susheela propose un univers musical qui se décline en un groove ethno-pop souvent rock’n’roll. Face au charisme, l’expérience et à la voix singulière du Maâlem Hamid El Kasri, cette fusion saura apporter une belle dimension pour une rencontre musicale envoûtante. Samedi 22 juin (Scène Moulay Hassan) 20h00 : Maâlem Abderrazak El Hader 21h10 : Susheela Raman 22h20 : Maâlem Hamid El Kasri 23h40 : Fusion Maâlem Hamid El Kasri & Susheela Raman.
Festival Gnaoua: La cité des alizés accueille les princes du désert, Tinariwen
Lors de la 22ème édition du festival Gnaoua Musiques du Monde d’Essaouira, la musique, cette langue universelle, se parlera sur tous les tons et toutes les sonorités. En effet, bien au-delà de simples groupes musicaux, cette année, ce sont des univers musicaux qui sont à l’honneur, nés de cultures ancestrales qui survivent au temps. Ainsi, vendredi 21 juin, sur la scène Moulay Hassan, le public aura rendez-vous avec le collectif Tinariwen, qui, bien plus qu’un groupe classique, est devenu un véritable mouvement culturel, originaire de l’Adrar des Ifoghas, un massif saharien situé entre le nord du Mali et le sud algérien. Tinariwen est le fruit de la rencontre de trois Touaregs, Ibrahim Ag Alhabib, Hassan Touhami et Inteyeden Ag Ableline, dans le désert de Tamanrasset, au Mali. La naissance du groupe Tinariwen en 1982 est liée à la situation d’exil du peuple touareg. Le groupe, du nom de Taghreft Tinariwen (qui signifie «l’édification des pays»), s’est tout d’abord produit dans cette période d’exil. Il évolue par la suite vers une formation complète, et se fait accompagner par des choristes féminines pour mieux mettre en valeur la musicalité du groupe, en la rattachant à celle des campements. « Assouf », leur musique signifie « solitude » et « nostalgie » est une composition qui mêle le blues, le rock et la musique traditionnelle touareg. Leur musique envoûtante et puissante a brisé les frontières. En 2014, le groupe sort l’album « Emmaar » qui compte la collaboration de guitaristes comme Josh Klinghoffer (Red Hot Chili Peppers) et Matt Sweeney (Chavez, Zwan). En 2017, le collectif réalise un 8ème album intitulé « Elwan ». Ce dernier est un hommage aux montagnes sahariennes dans lesquelles les membres de Tinariwen ont grandi et qui se retrouvent depuis cinq années transformées en zone de conflit. Elwan s’inscrit dans la continuité de l’esprit de Tinariwen, un symbole de résistance.
Essaouira: la 7ème édition du Forum des droits de l’Homme consacrée à l’égalité et la parité
Pour la septième année consécutive, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) organisent le Forum des droits de l’Homme durant les matinées du 22 et 23 juin 2018. Organisé à l’occasion de la 21ème édition du Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, ce forum est depuis 2012 un espace de débat et d’échanges entre des intervenants nationaux et internationaux sur des problématiques actuelles de nos sociétés, soulignent les organisateurs. Soulignons qu’après deux premières éditions consacrées successivement à la jeunesse et à la culture, l’Afrique a constitué trois ans durant la thématique centrale du forum (histoire, femmes et diasporas africaines). Quant à l’édition 2017, elle était consacrée aux liens entre digital et culture. A noter que cette septième édition est consacrée à l’égalité et la parité. Questions transversales par excellence, l’égalité, la non-discrimination et la parité ont fait l’objet de débats passionnés ces dernières années. Pour rappel, le CNDH y a consacré plusieurs avis, rapports et activités en accompagnement du chantier de mise en œuvre des dispositions constitutionnelles relatives aux droits des femmes. Il faut dire que depuis l’adoption de la constitution de 2011, qui a consacré l’égalité et la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes, plusieurs lois ont été adoptées. A titre de rappel, l’équipe d’organisation du Forum cite, entre autres, la loi n° 79.14 portant création de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination (APALD), la loi n° 103/13 relative à la lutte contre les violences faites à l’égard des femmes, loi n° 78.14 qui a établi le Conseil consultatif de la famille et de l’enfance (CCFE) et la loi n° 66-16 modifiant et complétant la loi n° 77-03 relative à la communication audiovisuelle, qui consacre la promotion de la culture de l’égalité entre les sexes et la lutte contre la discrimination basée sur le sexe. Par ailleurs, et en réponse aux mobilisations du mouvement des droits des femmes, elle rappelle que « les lois organiques relatives au Parlement et aux collectivités territoriales ont permis de hisser la représentation des femmes dans les instances élues au niveau national et territorial ». Toutefois, les organisateurs constatent que les avancées réelles enregistrées dans l’ordre juridique interne ne se traduisent malheureusement pas dans le quotidien des femmes, notamment les plus vulnérables à la pauvreté et à l’exclusion. Dans un rapport intitulé L’état de l’égalité et de la parité au Maroc publié en 2015, le CNDH avait rappelé ces avancées, mais avait noté une « évaporation progressive des promesses constitutionnelles » et la persistance de nombreuses discriminations légales et de fait, soulignent-ils. Dans ce document, le CNDH avait notamment mis en exergue le retard dans l’installation des deux instances constitutionnelles ayant pour objectif de contribuer à l’effectivité des dispositions relatives à l’égalité de genre et à la parité dans tous les domaines (l’APALD et le CCFE). En plus des écarts entre hommes et femmes dans l’accès à l’emploi et aux activités socio-économiques, de l’importante prévalence des violences subies par les femmes dans l’espace privé et public, du droit des femmes à mettre fin à une grossesse non désirée, de la liberté vestimentaire et du mariage des mineures, etc., des débats passionnés ont marqué l’actualité des dernières semaines. Considérée, dans un passé récent, comme tabou, la revendication de l’égalité successorale dans le cadre d’une refonte globale et profonde du Code de la famille et en conformité avec la constitution et les engagements internationaux du Maroc, État partie à la CEDAW, fait désormais partie du débat public. L’occurrence actuelle de ces débats, à la fois inédits et féconds, reflète les mutations profondes de la société marocaine dont, parmi les plus significatives, la baisse de la fécondité et son corollaire, la diminution de la taille des ménages, la prédominance de la famille nucléaire, l’important recul de l’âge au premier mariage et l’accès quasi paritaire des filles à l’éducation, notamment en milieu urbain. Mais ces débats sont également l’expression des injustices et discriminations criantes persistantes à la fois dans l’ordre juridique et dans les choix opérés par des politiques publiques aveugles à la dimension genre et encore fortement imprégnées du paradigme « Monsieur gagne-pain et madame au foyer ». Ce sont ces enjeux et défis que le Forum des droits de l’Homme qui se tient en marge de la 21ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, se propose de débattre en y consacrant plusieurs moments déclinés en quatre grandes questions.
Les fusions, tradition du festival Gnaoua pour des moments d’échanges et d’émotions
Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira n’a eu de cesse de mettre en avant tout le talent et l’héritage Gnaoua au profit du monde. Grâce à la fusion, label du festival, les maâlems rencontrent les plus grands musiciens du monde, toujours charmés par la richesse de cette musique envoûtante. 20 ans plus tard, la tradition continue… Les fusions programmées pour cette 21ème édition sont : Maâlem Abdeslam Alikkane & Pepe Bao (fusion des racines gnaoui et andalouses) Maroc / Espagne Vendredi 22 juin – Scène de la Plage – 22H00 Le maâlem et directeur artistique Abdeslam Alikkane montera sur scène avec le bassiste Pepe Bao, grand musicien du panorama musical espagnol, qui a codirigé avec Andreas Lutz le groupe O’Funk’illo, et a collaboré pendant de nombreuses années avec Raimundo Amador, Obús, Barón Rojo ou Medina Azahara. Maâlem Saïd Oughessal & le Trio Holland / Hussain / Potter (jazz gnaoui) Maroc / Royaume-Uni / Inde / Etats-Unis Vendredi 22 juin – Scène Moulay Hassan – 23H00 Maâlem Saïd Oughessal, un des plus talentueux de sa génération, rencontre le trio composé de Dave Holland (basse), Zakir Hussain (tablas), Chris Potter (saxophone). Dave Holland est un élément fondamental de l’évolution du jazz contemporain. Il a partagé des aventures musicales avec des grands noms tels que Miles Davis, Chick Corea, Herbie Hancock, Pat Metheny et bien d’autres. Les sonorités du guembri de Saïd Oughessal et les rythmes jazz du trio Holland / Hussain / Potter proposeront une fusion colorée, tout en finesse. Fatoumata Diawara & Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou, une fusion conjuguée au féminin) Maroc / Mali Vendredi 22 juin – Scène Moulay Hassan – 01H00 Elles ont le courage et la bravoure pour crédo, le talent et l’amour de l’héritage en commun et mènent aussi le même combat. D’un côté, Asma Hamzaoui joue au guembri en défiant les tabous, de l’autre, Fatoumata Diawara, chante malgré l’interdiction de pratiquer de la musique par les islamistes dans le nord du Mali. Asma Hamzaoui perpétue la tradition avec sa touche personnelle et Fatoumata Diawara préserve son héritage africain en tirant son inspiration de la tradition du chant wassoulou. La rencontre de ces deux grandes musiciennes promet d’être un moment de grande émotion. Maâlem Hassan Boussou & le collectif Benin international musical (sons Gnaoua et chants Vaudous, une histoire d’ancêtres) Maroc / Bénin Samedi 23 juin – Scène Moulay Hassan – 22H30 Le Festival Gnaoua fait escale au Bénin avec BIM (Benin International Musical), un collectif d’artistes béninois, en partenariat avec le groupe Radio France. Un tourbillon de folie qui rend hommage à la musique des ancêtres du Dahomey. Au programme : des rythmes vaudous, des chants traditionnels, avec des mélodies électriques bien pimentées et des sons modernes que le collectif partagera lors d’une fusion unique avec le maâlem Hassan Boussou. Les rythmes gnaoua et les danses du culte vaudou offriront un retour aux sources, avec des sonorités pleines d’énergie pour une fusion des plus impressionnantes. Maâlem Hossam Gania & Guests : Shabaka Hutchings, Nguyên Lê, David Aubaile & Omar Barkaoui (pour des projets d’avenir) Maroc / Royaume-Uni / Vietnam / France Samedi 23 juin – Scène Moulay Hassan – 01H15 Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde présente une fusion artistique des plus pointues avec maâlem Hossam Gania. Fils de l’indétrônable Feu maâlem Mahmoud Gania, maâlem Hossam Gania jouera aux côtés de la révélation du jazz anglais, le saxophoniste Shabaka Hutchings, le guitariste et bassiste français d’origine vietnamienne, le grand Nguyên Lê, le pianiste flûtiste attiré par les musiques maghrébines David Aubaile et le très prometteur Omar Barkaoui, un des batteurs marocains les plus doués de sa génération. Une création marocaine, française et anglaise pensée par le Festival Gnaoua afin d’encourager le jeune Gania dans sa démarche artistique. Le festival lui produit également un album composé de morceaux du répertoire des Gnaoua d’Essaouira. Sa réalisation est dirigée par le directeur artistique du festival : le batteur Karim Ziad. Cet album inclura la fusion interprétée lors de cette 21ème édition.
Snarky Puppy et Maalem Hamid el Kasri en ouverture du 21è Festival Gnaoua
Le festival Gnaoua et musiques du monde revient du 21 au 23 juin pour une 21ème édition pleine de surprises. L’ouverture en témoigne : les incroyables Snarky Puppy vont investir la scène Moulay Hassan en offrant une fusion avec le grand maâlem Hamid El Kasri. Étincelles garanties. Pour sa 21ème édition, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira revient du 21 au 23 juin avec une programmation intense et qui promet de beaux moments de musique et de partage. L’ouverture du festival sera digne d’une fête de la musique avec les incroyables Snarky Puppy, groupe de Jazz Fusion Instrumentale. Ce collectif de grands musiciens de Brooklyn qui font le tour de monde, habitués à faire des featuring avec tout genre de musique, donne deux concerts à Essaouira : ils ouvrent le bal le 21 juin et clôturent les festivités le 23 juin. Connus pour des fusions instrumentales entre Jazz, Funk et Gospel, les Snarky Puppy comptent donner un concert plein de fraîcheur et d’énergie sous l’œil bienveillant de leur leader : le bassiste Michael League et de leur pianiste déjà célèbre, Bill Laurence. L’ouverture sera sublimée par une fusion avec le magnétique maâlem Hamid El Kasri. Le plus international des maâlems qui réussi admirablement à faire de la tagnaouite une invitation dans un univers musical muli-dimensionnel. Le Festival qui célèbre la musique, la rencontre entre les rythmes des Gnaoua et les musiques du Monde depuis plus de 20 ans a vu défiler les plus grands artistes de la scène internationale. Un festival qui met en avant ces rencontres fusionnelles entre les maîtres Gnaoua et les Jazzmen offre toujours d’intenses moments d’improvisation musicale. Cette année encore, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde ne déroge pas à la règle : une programmation puissante sera dévoilée dans les jours à venir, assurent les organisateurs. Pour rappel, Snarky Puppy est un collectif composé de plus de 25 musiciens en rotation, récompensé aux Grammy Awards à trois reprises! Ses membres ont joué avec beaucoup de grands noms de la musique comme Erykah Badu, Snoop Dogg, Kendrick Lamar, ou D’Angelo, des producteurs comme Kirk Franklin, David Crosby et Salif Keïta ou ont signés avec le label GroundUP Music en tant qu’artistes solo. Leur musique est une convergence entre la musique « white » et « black » américaine avec des accents et des influences du monde entier. Les membres du groupe ont des origines du Japon, d’Argentine, du Canada, de la Grand Bretagne et de Puerto Rico. Mais plus que les différentes origines des musiciens, Snarky Puppy c’est le bonheur de jouer ensemble et cette inventivité perpétuelle qui les caractérise. Le groupe a été créé en 2004 par le compositeur et bassiste Michael League, et réunissait au départ une joyeuse bande d’amis de l’université de North Texas, du Programme Etudes de Jazz. Grand habitué du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, Hamid El Kasri est né à Ksar El Kébir en 1961, dans le nord du Maroc. Il est formé dès l’âge de 7 ans par les maâlems Alouane et Abdelouahed Stitou, mais sa passion lui vient du mari de sa grand-mère, ancien esclave soudanais. Son talent lui permet de concilier les rythmes Gnaoua du Nord et du Sud du Maroc. Il doit sa réputation à sa voix, profonde et intense. Cette même voix fait de lui l’un des maâlems les plus appréciés et les plus sollicités. Pour rappel, Hamid El Kasri créa l’événement en 2004 avec feu Joe Zawinul, l’illustre pianiste autrichien, en présentant une des fusions les plus marquantes du Festival. Lors de l’édition 2010, Hamid El Kasri a présenté « Yobadi », un album de fusions, fruit d’une collaboration étroite avec Karim Ziad. Et en 2011 à Essaouira, il a enchanté le public du Borj lors de son concert exceptionnel avec Hamayun Kahn et Shahin Shahida. En mars 2017, il participe au Gnaoua Festival Tour, la tournée des 20 ans de Gnaoua à Washington et à New York.
Ismaël Lô : Je n’ai plus l’âge d’être sur les routes tout le temps
Ismaël Lô n’a plus l’âge d’être sur les routes tout le temps. « C’est vrai qu’il y a des moments de saturation où on a envie de tout quitter pour se recentrer sur sa famille et son entourage », a dernièrement confié la star sénégalaise. L’artiste sénégalais s’intéresse de plus en plus au bricolage et construit désormais des choses pour sa maison. « J’ai un manguier, un citronnier, de la salade et de la menthe. J’ai un verger que j’aime entretenir », a-t-il expliqué au magazine Le Point Afrique. Mais que ses fans se rassurent. Ismaël Lô n’a pas totalement abandonné la musique : sa passion pour la scène est toujours aussi vive et il assure être encore heureux quand il est devant son public. A propos, rappelons que l’artiste était l’invité phare des vingt ans du Festival gnaoua et musiques du monde d’Essaouira au Maroc. Un véritable moment de bonheur pour celui l’artiste bricoleur et le public marocain très nombreux lors de sa prestation. « La soirée était incroyable, il y avait une énergie phénoménale, le public a été très réceptif, et j’ai senti que j’avais fait mon travail d’apporter de la joie et du bonheur aux gens », a-t-il confié à l’hebdomadaire français regrettant même de n’avoir pas pu faire de rappels faute temps. « J’ai l’habitude d’en faire 4 ou 5, mais j’ai été obligé d’arrêter à mon grand regret, car on m’a indiqué que c’était la fin du concert », a-t-il dit sans en vouloir aux organisateurs. A propos toujours de la musique, l’artiste estime qu’il n’est pas dans une nécessité de produire tout le temps un album. « Je choisis à présent le bon moment, quand l’envie et l’inspiration sont au rendez-vous, je me mets au travail et j’y prends plaisir. J’ai envie de sortir un nouvel album, il y a des titres dans mes cartons qui datent de 8 ans et même plus, que je souhaite dépoussiérer pour leur donner vie. J’ai découvert des vieilles chansons qui ont même 15 ans », a-t-il expliqué. Persuadé de n’avoir plus l’âge d’être sur les routes tout le temps, il pense qu’il y a un moment où «il faut savourer sa vie et faire ce qui nous fait du bien. Je profite également de mes 5 enfants et de mes 4 petits-enfants ». Comme pour assurer ses fans, il révèle qu’il a une chanson dédiée à sa première petite fille qui n’est jamais sortie qui date de 11 ans. Cette chanson « fera partie également de mon prochain album ». Décidément, Ismaël Lô ne les pas oubliés.