Afrique. Président éternel, cela n’existe pas !
TRIBUNE. Il y’a moins d’une semaine, le Président Français Emmanuel Macron parlait d’épidémie de coups d’Etat en Afrique, en feignant volontairement d’indexer l’origine du virus qui sévit dans les différentes capitales du continent. Ce phénomène, qu’on l’approuve ou non, vécu de temps à autre, a une fortune particulière aujourd’hui. Nous étions tous préoccupés par le changement climatique à l’échelle de la planète avec les angoisses qui s’y rapportent, mais l’on était loin d’imaginer qu’un autre changement, celui-là africain, portant sur l’autodétermination d’un continent trop longtemps jouet des autres. On a beau dire que le Général Brice Olingui Nguema, patron des putschistes Gabonais soit un homme du système et serait issu des rangs du pouvoir, il est aisé de comprendre que dans toutes les dictatures, seuls les talles du système sont le plus souvent capables de ramener à la raison et de façon abrupte, les despotes folingues. Penser naïvement dans le contexte géopolitique actuel, que l’armée taille les croupières à l’opposition Gabonaise, c’est ignorer qu’il y’a 5 ans, cette même opposition avait déjà réussi à remporter l’élection présidentielle dans les urnes, mais n’avait pas été capable de transformer l’essai. Parti des terres arides, le peuple Gabonais a donc fait le choix du verre à moitié plein plutôt que de continuer l’aventure dans les bagages des Bongo; ce qu’aurait été dramatique pour tous. En d’autres termes, valider une révolution de palais même orchestrée par des mains noires serait un moindre mal, pourvu que la tête du monstre soit décapitée. Il est aujourd’hui clair qu’il en va des héritiers partout dans le monde et d’égale façon, force est de le constater. Il y’en a moins nombreux qui savent prendre soin de l’héritage et pourquoi pas de le fructifier. En principe, ils en donnent des gages par une hygiène de vie avérée, le sens du bien commun et l’obsession de tenir du fondateur. Il en est d’autres malheureusement plus nombreux, enfermés dans une très grande fatuité, élevés avec une cuillère d’argent à la bouche, nourris de mille prodigalités et qui, fermés à tout discernement, finissent par se convaincre que le bien commun est leur. Le gâchis devient alors leur crédo et ils ne doivent souvent leur existence, notamment en politique, que grâce à un outil répressif acquis à leur dévotion et à des petites mains qui ont la reconnaissance du chien vis à vis de la main qui les nourrit. Cela induit une très longue agonie pour les peuples qui subissent, mais heureusement le jour finit toujours par se lever. S’en suit la déchéance du tyran, avec un choix de qualificatifs souvent en rapport avec la rudesse du système répressif dont il était le porte étendard. Le dernier appelé étant le Gabon, il est à craindre de voir le charmant fleuve Ogooué qui prend sa source en République du Congo, affluer vers les autres eaux d’Afrique Centrale. Une chose est sûre, l’Afrique Centrale vient de sortir du statu quo ! Que Dieu délivre le Congo-Brazzaville. Laurent DZABAPrésident du Mouvement Panafricain et Citoyen
Pr Lohata Tambwe : La RDC s’enfonce dans la dictature et le sous-développement
TRIBUNE. La République démocratique du Congo (RDC) « s’enfonce dans la dictature et le sous-développement bien que les fanatiques applaudissent au lieu de réagir contre la destruction de ce qui nous est commun », déplore le Professeur Lohata Tambwe okitokosa Paul René dans la tribune ci-dessous. De violation du droit en violation du droit, le cas Franck Diongo est une illustration de la supériorité des hommes sur les institutions en RDC. Ce qui veut dire que l’on s’enfonce dans la dictature et le sous-développement bien que les fanatiques applaudissent au lieu de réagir contre la destruction de ce qui nous est commun. Mon peuple a péri à cause de l’ignorance. Tenez, la constitution congolaise et le code pénal garantissent le droit de la défense, la convocation ou l’invitation avant le mandat d’amener, la durée de garde à vue. Mais rien de tout ça n’est respecté s’agissant de détention, en fait enlèvement de Diongo et l’on prétend que nous sommes dans une république. A quoi sert d’avoir de beaux textes dont l’application ne suit pas. C’est un décor juridique et judiciaire stérile. L’enseignement dans les facultés de droit en RDC éloigne les étudiants de la réalité. Le pouvoir arrête le pouvoir, principe doctrinal vulgarisé par Montesquieu en souffre énormément. En lieu et place d’un État de droit, c’est la jungle. Le Fatshisme a rattrapé le retard qui le séparait de kabilisme Avec les arrestations arbitraires comme celles d’Honorable Franck Diongo, le Fatshisme a rattrapé le retard qui le séparait de kabilisme. Il ne reste que de regrouper le PPRD avec l’UDPS pour rééditer l’exploit informe du parti unique comme le MPR. Mais je doute fort que cela réussisse aujourd’hui, étant donné que l’héritage d’avril 1990 est encore frais pour qu’une mésaventure de cet ordre réussisse. Nous devons sans nous en fatiguer, continuer à socialiser politiquement la population pour développer l’esprit de résistance non violente. Nous y reviendrons. Professeur Lohata Tambwe okitokosa Paul René.
RD Congo. Quid du mythe de la destruction de notre pays pendant 32 ans par la dictature de Mobutu ?
OPINION. En remontant jusqu’au Déluge, d’aucuns constateraient qu’aussi bien Joseph Kasa Vubu, en 1960, que Mobutu, en 1965, avaient hérité des caisses de l’Etat vides pour la simple raison que, en 1960, une des résolutions de la Table Ronde économique disposait que toutes les sociétés à Chartes du Congo-Belge devenaient d’office de droit belge et de 1960 à 1965, suite au chaos que le pays avait connu, notre économie ne produisait presque rien. Par contre, en deux ans seulement de gestion du pays, soit de 1965 à 1967, le nouveau Président Mobutu réalisa un très fulgurant redressement de notre économie nationale qui fit notamment que, de 1967 à 1974, 1 Zaire valait 2 dollars. Malgré la zairianisation, en 1972, en 1974, selon les chiffres du Pnud, avec un niveau de développement humain proche de celui du Maroc et de la Tunisie, le Grand Zaire était classé parmi les dix meilleures économies africaines. A la fin du système mobutiste, en 1990, selon les chiffres du Pnud de 1991, le Grand Zaire était de loin plus développé que le Nigeria, Sénégal, la Tanzanie, l’Ouganda et l’Angola. Par contre, depuis la chute du régime Mobutu, au regard des chiffres du Pnud, la Rdc squatte constamment le peloton de queue des pays les plus pauvres de la planète. Moralité : autant le système mobutiste avait permis notre développement national de 1967 à 1990, autant ceux qui ont succédé à Mobutu à la tête de notre Etat l’auront détruit. Ça c’est une vérité historique. Nous n’avons jamais entendu les partisans de Paul Kagame citer le nom d’Habyarimana. Ce sont les actes que pose Paul Kagame qui condamnent ipso facto son prédécesseur. Banissons de nos discours ce mythe mensonger de la destruction du pays par Mobutu destiné à voiler notre incapacité à sécuriser le territoire national et à redresser notre économie. Regardons tous vers ce Nouveau Grand Zaire qui arrive par la volonté de Dieu de Kimbangu. Bonne réflexion. A suivre !!! Par Faustin Bosenge
Laconiquement, qu’en est-il de la démocratie dictatoriale ?
OPINION. Dire que la démocratie est un bon aloi des pays occidentaux et la dictature est un axiome dans les autres pays, est une irréfragable duperie politique ! Démocratie laïque ou démocratie divine ? Qu’elle soit l’une ou l’autre, l’homme reste le seul à veiller sur l’application de la démocratie. Du moment que l’homme ne peut jamais renoncer à son égo, la démocratie n’est donc qu’une manœuvre d’illusionnisme des esprits, une dictature démocratique ! Pourquoi les citoyens des présupposés pays démocratiques manifestent contre des lois issues des gouvernements démocratiques ? Estiment-ils que leurs élus imposent des lois à l’image des dictateurs et des dirigeants de la religion ? Corona par sa dictature écrasante a mis en évidence la vérité cachée de tous les systèmes politiques et religieux du monde en mettant à nu la dictature latente de la démocratie et le silence glacial de la religion. Imposer un vaccin, un couvre-feu, des restrictions et soumettre la libre circulation des citoyens du monde à des conditions handicapantes, est-ce démocratique ? Laconiquement, la démocratie n’est-elle pas l’ombre d’une dictature intelligente ? Docteur J. Mabrouki, Psychiatre, psychanalyste de la société marocaine
Quand le tyran sanguinaire est l’otage de sa propre violence!
TRIBUNE. L’esprit pernicieux du dictateur congolais est tel qu’il tient un marteau; c’est ainsi que pour lui les opinions contraires et revendications des droits sont des clous qu’il faut enfoncer. C’est donc un truisme que d’affirmer que le peuple est tenu par une main de fer! Bien évidemment, il y a lieu d’enfoncer les portes ouvertes en affirmant sans coup férir que plutôt que de défendre la liberté, les forces de l’ordre et l’armée au Congo sont au service d’un tyran qui asservit, opprime et martyrise le peuple. En effet, sous un Etat policier et un pouvoir hyper militarisé les gens vivent sous une terreur permanente que produit cette espèce d’effet de l’épée de Damoclés, véritable incarnation du terrorisme d’Etat. Il sied d’affirmer sans coup férir qu’il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle qui s’exerce sous une démoncrature. A L’évidence, il est question d’esprits maléfiques du moins des forces du mal à l’oeuvre dans notre pays; lesquelles sont manifestement animées par une volonté de destruction.C’est ainsi que la bête immonde au sommet de l’Etat n’a de cesse de briser de précieuses vies et de détruire le pays. Pour ce faire, les opposants politiques et membres de la société civile, sur la ligne de front, sont les premiers à en faire les frais, tant ils sont ainsi persécutés, réduits au silence et souvent arbitrairement embastillés en raison de leurs opinions. Dans ces conditions, hélas, le peuple qui non seulement est confronté à une tyrannie sanglante, mais subit également de plein fouet les affres d’une crise socio-économique sans précédent et voit chaque jour davantage la dégradation inexorable de ses conditions de vie, n’a plus d’alternative quant à une éventuelle insurrection populaire salvatrice. En ma qualité de patriote, à l’humanisme en bandoulière, j’éprouve une vive empathie notamment pour les retraités sciemment privés de leur pension et qui ne peuvent jouir d’une vie sociale descente et digne. Cette situation est telle qu’ils sont dans l’incapacité financière de s’offrir les soins de santé et sont tourmentés à l’idée d’être fauché même par des pathologies bénignes qui pourraient les affecter. C’est pourquoi il est naïf de croire qu’un tyran sanguinaire peut instaurer la paix des coeurs et la tranqulité des esprits. Aller donc en parler à cette masse d’infortunés retraités! Il sied cependant de souligner qu’un tyran sanguinaire qui n’écoute pas la volonté de son peuple et pire réprime tout soulèvement populaire dans le sang, porte en lui sa propre violence destructrice et en devient l’esclave sinon l’otage. Il s’agit d’une violence prétendument conservatrice exercée par le pouvoir, violence qui est dirigée contre son propre peuple. Mais on ne peut occulter le fait que cette violence sera finalement dirigée contre lui-même puisque, à terme, elle pourra se solder par le renversement du tyran sanguinaire par le peuple, et dans le pire des cas à son élimination physique. En fait, tous les efforts déployés pour promouvoir cette culture de la violence ne peuvent affaiblir l’espérance de liberté, bien au contraire ils ne servent qu’à la conforter et l’affermir davantage. Si au Congo-Brazzaville, la tyrannie instille la terreur dans l’âme humaine, la tenace espérance de liberté console les esprits martyrisés et fait survivre les damnés de la patrie. Hélas, il convient de le souligner un fait indéniable, à savoir : le temps est trop lent pour l’opprimé qui veut le changement, trop rapide pour l’oppresseur qui redoute le retour du bâton. A force de malmener le peuple, de l’opprimer et de lui avoir imposé une misère endémique honteuse, le tyran congolais vit dans la peur du peuple. Il est donc aisé de comprendre que Sassou Nguesso, l’effroyable tyran sanguinaire des bords de l’Alima, est l’otage de ses propres crimes envers le peuple congolais. D’où la confiscation du pouvoir et sa militarisation outrancière. C’est pourquoi il faille rappeler ici et maintenant cette maxime, à savoir “Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre”. C’est à se demander si les dieux ne rendent pas d’abord sourds et aveugles les dirigeants politiques qu’ils veulent perdre. Il est cependant de notoriété publique que l’implacable loi de la nature est telle que l’on ne récolte ce que l’on sème. Aussi, avec autant de destins hypothéqués, de vies brisées, un pays détruit tous azimuts, nul ne peut avoir la force moral et psychologique lui permettant d’avoir la conscience tranquille et vivre en paix avec soi-même. C’est pourquoi le satrape et angoualima des bords de l’Alima a désormais l’âme terrorisée à l’idée du retour implacable de bâton. Sinon, comment donc comprendre le spectaculaire et imprésionnant armada dont le prétendu « homme des masses » s’entoure à chacune de ses apparitions publiques? Voilà une question qui vaut tout son pesant d’or et qui a toute son importance dans la compréhension du syndrome du cercle vicieux du « Je t’aime, moi non plus » sinon du désamour entre le tyran et le souverain primaire qui, dans une souffrance contenue sinon refoulée dans l’inconscient, l’attend impatiemment au tournant et cela n’est qu’une question de temps! En somme, l’idéal est que le bourreau du peuple réponde de ses multiples crimes économiques et de sang devant les hommes d’abord, dans ce bas monde; autrement dit ce serait trop beau qu’il s’en tire à bon compte. Mais l’histoire a prouvé qu’aucune dictature n’est éternelle. L’âme de l’insurrection ne peut être étouffée indéfiniment, car le peuple à hâte de voir la lumière au fond du tunnel, tant il languit de récouvrer la liberté tant chérie.C’est pourquoi quoi qu’il arrive, tôt ou tard le peuple se devra de prendre ses responsabilités devant l’histoire et faire valoir son doit de résistance à l’oppression. En fait, la furie d’un peuple opprimé, martyrisé par un tyran sanguinaire n’est qu’un volcan prêt à exploser.Justement, c’est cette perspective du retour de manivelle qui hante le tyran sanguinaire et qui est surtout tant redoutée. En somme, la révolte commence par l’information permettant aux masses populaires de s’engager dans l’action salvatrice quant à l’aboutissement de l’espérance de liberté et de l’assumer en toute connaissance de cause. Du reste, seule la
Afrique. Le déboulonnage (mode d’emploi)
TRIBUNE. Un DICTATEUR n’a qu’une seule vocation, celle d’exercer le POUVOIR jusqu’à son dernier souffle. Dans une DICTATURE, le scrutin MAJORITAIRE est synonyme de « QUI PERD GAGNE ». Aucune VICTOIRE ne repose au fond des URNES. Pour faire basculer le POUVOIR, l’opposant doit être capable de lui couper l’herbe sous les pieds en occupant en permanence la RUE, les FORETS ou les MONTAGNES pour prendre de la HAUTEUR afin de créer un rapport de FORCE ( MILITAIRE, si possible). QUI VEUT LA PAIX PREPARE LA GUERRE. On ne peut opposer des textes à un DICTATEUR, même ceux paraphés par sa propre main. La CONSTITUTION en AFRIQUE c’est comme du PECU, celui qui occupe le FAUTEUIL n’en a cure. L’ALTERNANCE est la plus grande hantise de son occupant, qui en dehors de donner des ORDRES, ne sait rien faire d’autre. Il est quotidiennement entouré de ses courtisans, une ENGEANCE d’opportunistes constituée essentiellement de SOLDATS et de LOUANGEURS professionnels issus de sa TRIBU, ce qui lui donne l’ILLUSION d’être INAMOVIBLE. Un DICTATEUR est prêt à HYPOTHEQUER tout le SOUS-SOL de son pays pour se maintenir sur le FAUTEUIL au détriment du bien-être de sa POPULATION. En cas de crise constitutionnelle, il peut toujours compter sur un puissant lobby ETRANGER grassement rémunéré. Des mercenaires déguisés en JURISTES qui font pencher la BALANCE en sa faveur. Les dialogues inclusifs ou les gouvernements d’union nationale sont des SEDATIFS pour endormir l’OPPOSITION. De l’aveu du Maréchal de PACOTILLE, IDRISS DEBY ITNO, Président à vie du TCHAD, en 2006, c’est l’ELYSEE qui lui a envoyé des RETOUCHEURS pour MODIFIER la constitution afin de le maintenir au POUVOIR. Avec ses nouveaux GALONS, DEBY a repris du poil de la bête. Pour changer la donne, l’opposition tchadienne n’a plus qu’un SEUL choix, se muter en REBELLION. Le SCRUTIN MAJORITAIRE est possible en AFRIQUE, mais uniquement dans un pays sans ressources NATURELLES. Par Nysymb Lascony
Pourquoi se cramponnent-ils au pouvoir
Ne sous-estimez pas les tyrans. En Afrique ou ailleurs, ils ont encore plus d’un tour dans leur sac. En Afrique, les dictateurs se cramponnent au pouvoir contre la volonté du peuple, les élections n’étant que cérémoniales, pire des festivals de légitimation des incongruités. Dès lors, tombés en disgrâce, les autocrates demeurent incapables d’attirer sur eux, un regard de sympathies citoyennes, faute de règles acceptables d’apurement de leur lourd passif. Au Congo Brazzaville, même les recommandations ecclésiastiques sont restées mortes, le silence règne en règle d’or dans la cité. Devant cette ignominie, les consciences universellement établies pour restituer la justice se taise. Et pourquoi ? Ne compter plus sur la communauté internationale. Les condamnations et les sanctions de l’Union Africaine, de l’ONU, puis de l’organisation de la Francophonie auront toujours un train de retard sur les dictateurs en Afrique noire francophone. Tant que ces institutions internationales dites « communauté internationale » ne voudront pas remettre en question leur complaisance générale envers tous ces tyrans et ces dictatures qui tripatouillent sans cesse les constitutions et se maintiennent indéfiniment au pouvoir par la fraude électorale systématique. Les pouvoirs présidentiels excessifs perpétuent la culture du mensonge. Un président fort (en réalité un dictateur) est le socle de tous les copinages : les entreprises ont besoin de contrats ; les députés sont à la recherche de postes ; les investisseurs étrangers et surtout les mercenaires des affaires ont besoin des ressources disponibles, les sans-voix ont besoin de nourriture et d’un logement décent, pour ce faire, ils sont prêts à applaudir des escrocs notoirement connus. Être dans le cercle du pouvoir (même dictatorial) arrange beaucoup de personnes pour bénéficier de quelques miettes du gâteau. Soit on est dans le culte ou l’adoration et on mange dans le système, soit on ose critiquer pour n’avoir rien au final. Ce culte atour du « dictateur-héros » n’est possible que parce que c’est la seule voie de la réussite dans un Etat défaillant. Avoir des convictions et s’y tenir a un coût au Congo Brazzaville en particulier et en Afrique en général. La manipulation et la culture du mensonge en politique appauvrissent une Nation mais, beaucoup s’en accommode. En politique, il semble que la vérité soit perçue comme une faiblesse. Lorsque vous dites la vérité, même vos propres partisans peuvent penser qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez vous. Le culte de soi passe avant l’intérêt national. C’est la fin de tout contrat social. La rhétorique prime sur les idées. Les promesses vides se succèdent aux promesses irréalisables et restent inlassablement stériles ; la pauvreté persiste année après année malgré des taux de croissance à deux chiffres. Dans un tel contexte, le développement tarde et seuls les amis du pouvoir arrivent à améliorer leur sort. Tout cela alimente la soif de pouvoir puisque c’est le seul horizon propice. Comment peut-on raisonnablement penser qu’un pays peut s’industrialiser en deux décennies, et pourtant ces chansons insipides vantant l’émergence son reprises en cœur par des élites qui n’y croient pas eux-mêmes. Puis n’oublions pas que l’une des raisons de se cramponner au pouvoir reste les crimes, les malversations financières, le non respect des droits humains etc…, le pouvoir, même dictatorial confère une certaine immunité juridique. Rares sont les tyrans qui ont été emprisonnés pendant l’exercice de leur funeste fonction, on peut même dire aucun. Les condamnations de la communauté internationale sont juste formelles tant que le business est florissant avec le tyran. La boutade du Président Jacques Chirac sur les Africains qui ne sont pas prêt pour la démocratie n’est pas totalement fausse même si certains pays Africains franchissent depuis quelques années le pas de l’alternance politique. Un réel sursaut citoyen est nécessaire parce que la démocratie ne se décrète pas. Les populations doivent exiger des politiciens qu’ils remplissent leurs promesses dans des délais précis. C’est ici l’occasion de se demander de quel avancée démocratique peut on être fière depuis le sommet de la Baule ? Peut–être le multipartisme cosmétique ou les élections régulières qui n’en sont pas. Dans des nombreux pays le personnel politique est resté le même depuis des décennies. La politique du mensonge ne peut pas s’éterniser. Alors que l’on parle tant de la nécessité de l’éthique dans les entreprises privées, il serait temps d’exiger l’éthique en politique mais cela ne sera possible que si les populations font preuves d’exigence en surmontant leurs peurs. Il faut sortir de la servitude volontaire. Cette servitude est le terreau idéal au mensonge. La fourberie, la manipulation, la pauvreté, la misère et donc les guerres . Tous ces dictateurs ont réussi à se cramponner au pouvoir bien plus longtemps qu’eux ou leurs peuples n’auraient pu être en droit de s’y attendre. Malfaisants, ils l’étaient sans conteste. Mais on ne peut pas leur reprocher d’être des idiots. Si on les mesure à leur propre aune, ils ont même pas mal réussi. Les dictateurs sont tout, sauf des cons, les autocrates d’aujourd’hui ne sont pas des imbéciles. Ils ont tiré des leçons des erreurs de leurs prédécesseurs. Les dictateurs modernes comprennent qu’il est dans leur intérêt de respecter les apparences des normes démocratiques alors même qu’ils les corrompent. Le jour des élections n’est pas un problème, tous les dégâts (l’utilisation de l’argent, des biens, les excès de pouvoir, les communications, le bourrage des urnes, les programmes informatiques trafiqués) tout ça a lieu avant le déroulement des scrutins. Les tyrans contrôlent si habilement les ondes qu’il semble que ni la flambée de l’inflation, ni celle du taux d’homicides ne paraissent vraiment leur causer de tort politique. Il se pourrait bien que seule la nature, sous la forme du cancer qui ravage actuellement le corps de certains dirigeants, soit capable d’arrêter le chaos de certains pays africains. Les maladies des Présidents-tyrans ont toujours constitué les secrets les mieux gardés de la planète. Le fait est que les chefs d’Etat, particulièrement ceux des pays autocratiques, semblent garder l’espoir d’un rétablissement miraculeux et craignent que la diffusion de leur bulletin de santé ne sonne le glas de leur carrière
Jeune Afrique : un torchon de mensonges au service de la dictature.
Dans un article publié le 22 juin 2016 intitulé « Congo-Brazzaville : dialogue de sourds » le journal Jeune Afrique affirme sans une analyse pertinente, avec arrogance et mépris du peuple congolais que : « Réaliste, Paris considère désormais que la réélection de Denis Sassou Nguesso est un état de fait dont il convient de prendre acte, mais insiste pour qu’un dialogue s’instaure entre le pouvoir et l’opposition. Auquel cas, a confié Jean-Marc Ayrault, « la France est prête à appuyer et à accompagner les démarches que le Congo pourrait être amené à entreprendre auprès des institutions de Bretton Woods ». En déformant les propos de Jean-Marc Ayrault selon lesquels : « la France appelait au dialogue et au respect de l’État de droit1 (au Congo-Brazzaville )», le torchon journal, Jeune Afrique, joue le rôle que jadis joua la Radio mille-collines2 au Rwanda : semer la division, la confusion , la haine et le sentiment anti-français. En effet ce torchon de journal est passé maître dans l’art de la fabrication des mensonges, la déformation des évidences et de l’apologie de la bêtise et de la barbarie En appelant les congolais au dialogue et au respect de l’État de droit, le Quai d’Orsay a remis en cause la réélection de monsieur Denis Sassou Nguesso en demandant au congolais de s’entendre soit pour reprendre l’élection présidentielle, soit pour recompter les vois de celle du 20 mars 2016. Appeler au dialogue et au respect de l’État de droit après une élection présidentielle mal organisée et contestée signifie remettre celle-ci en cause ou complètement à plat en demandant aux acteurs politiques concernés de s’entendre et de respecter le droit selon la formule suivante « Nul n’est au-dessus de la loi » en privilégiant l’intérêt général. Ce qu’on demande au Congo-Brazzaville à propos de la crise post-électorale, c’est de dialoguer et de respecter l’État de droit c’est-à-dire remettre en cause ce qui est mal fait en corrigeant les erreurs commises ( rétablir la vérité ) ou en reprenant le tout à zéro dans le strict respect des normes juridiques (les standards internationaux en matière d’élections libres, transparentes et démocratiques ). Appeler au dialogue et au respect de l’État de droit sous entend que l’élection présidentielle du 20 mars 2016 n’était pas crédible, la réélection de Denis Sassou Nguesso est frauduleuse et non conforme à la réalité, et l’État de droit n’existe que de nom (il n’existe pas dans la mesure c’est le plus fort qui impose sa loi ). Dans ces conditions, l’appel de la France signifie de façon claire et sans ambiguïté qu’elle ne reconnait pas la victoire voire la réélection de monsieur 8%, Denis Sassou Nguesso et par conséquent elle demande à la classe politique congolaise et la société civile de s’entendre afin de reprendre l’élection présidentielle ou de reconsidérer la vérité des urnes dans le respect du droit et de l’État de droit. Comme l’État de droit n’existe pas au Congo-Brazzaville, l’appel de la France est donc une invitation claire à refaire ce qui a été mal fait dans le respect du droit et dans le cadre d’un État de droit. En effet, Il n’est pas question ici de considérer ce qui a été mal fait comme un état de fait qu’il convient pour la France de prendre acte comme le prétend le torchon journal Jeune Afrique. La France n’a pas pris acte de la réélection de monsieur 8%; elle demande au contraire un dialogue (inclusif, franc et véritable) et le respect du droit ( national et international ) par conséquent de l’État de droit, des droits de l’homme, des libertés publiques et des principes démocratiques ( le principe de l’alternance au pouvoir ). Par son manque objectivité dans le traitement de l’information, d’analyse pointue des faits politiques et socio-économiques et du sérieux, le torchon journal, Jeune Afrique est un journal mille-collines au service de la dictature et des anti-valeurs. Ce journal est un mal pour l’Afrique. En effet, il est le principal journal qui tire ce continent vers le bas, d’ailleurs le nom Jeune Afrique est un leurre qui a des effets hypnotiques sur le psychisme des africains et des hommes faibles d’esprit de par le monde. Ce n’est pas surprenant que ce journal fasse l’apologie des zones de non-droit, de la dictature, l’obscurantisme, de la barbarie, de l’animisme, du culte de la personnalité… On ne peut reconnaitre la victoire d’un perdant même s’il utilise la violence pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir. Le dialogue, voulu et souhaité par le peuple congolais est celui de la vérité, de la prise en compte de son choix et de la réhabilitation de son pouvoir. Pour dialoguer il faut des préalables : -Libération du Général Jean-Marie Michel MOKOKO, de Paulin Makaya et tous les autres prisonniers politiques; -L’abandon de toutes les charges fallacieuses contre le Général Jean-Marie Michel MOKOKO, Révérend Pasteur Ntumi, son entourage et tous les opposants politiques ; -L’arrêt immédiat et sans condition de l’embastillemment de tous les opposants; -La fin des écoutes téléphoniques illégales -Un terrain neutre; -La supervision de la communauté internationale ( l’ONU, l’UE, l’UA et l’OIF ); -Le respect sans condition des droits de l’homme et des libertés publiques… Le peuple n’acceptera pas un pseudo-dialogue. Denis Sassou Nguesso est un perdant, il ne peut plus imposer un dialogue à sa sauce , il doit laisser les congolais décider de son sort car sa vraie place se trouve en prison. Sa réélection ne peut être considérée comme un état de fait dont il convient de prendre acte, mais un vole, un non-événement qu’il convient d’effacer et de restituer ce qui a été volé pour que le dialogue inter-congolais rétablisse l’Etat de droit, la démocratie et le respect des droits hommes et des libertés publiques. Denis Sassou Nguesso n’est plus le président du Congo-Brazzaville, ce qu’on lui demande c’est d’arrêter son banditisme et d’accepter sa défaite. Le Congo n’a plus besoin d’un président voleur, tricheur, paresseux, tribaliste, incompétent, mythomane, véreux… Si Denis Sassou Nguesso refuse de dialoguer