Maroc. La croissance économique ralentit à 3,2% au deuxième trimestre
La croissance de l’économie nationale a ralenti à 3,2% au titre du deuxième trimestre 2023, après avoir progressé de 3,5% au premier trimestre, indique le Haut-Commissariat au plan (HCP). D’après les données recueillies par l’organisme public, elle aurait été tirée par une amélioration conjointe de la valeur ajoutée agricole, qui a bondi de 6,3%, après une baisse de 13,5% une année plus tôt, et de celle des activités hors agriculture de 3% au lieu de +2,9% au trimestre précédent. Ainsi, « la production végétale se serait redressée, portée par l’amélioration, sous effet de base, de la récolte des trois principales céréales de 61,6% en variation annuelle », comme l’a indiqué le HCP dans son point de conjoncture du deuxième trimestre 2023 et des perspectives pour le troisième trimestre. Selon le document, la production de l’orge aurait presque doublé, tandis que celle des blés aurait crû de 53,6%. Hors céréales et légumineuses, la production des cultures, notamment celle de la betterave et canne à sucre et des maraichères de saison, aurait été sensiblement affectée par les températures de saison plus élevées par rapport à la normale et par les faibles apports de l’irrigation, avec un taux de remplissage des barrages se situant à 32,1% à fin juin 2023. C’est le cas de la production de la pomme de terre qui se serait infléchie, entraînant une augmentation de plus du quadruple de ses quantités importées aux mois d’avril et mai 2023, fait-on remarquer. Dans le même sillage, les exportations des maraichères de saison se seraient contractées de 17% au cours de la même période, a également indiqué le Haut-Commissariat. Selon la note du HCP, les tensions enregistrées au début de l’année dans la branche animale se seraient, légèrement, atténuées au cours de la même période, au niveau de la filière de viande rouge, avec un bondissement des importations d’animaux vivants. Le Haut-Commissariat constate en outre la poursuite de la baisse de la production de la filière laitière, induisant une augmentation des importations du lait de 7% en avril et mai 2023. Principal support de la production animale dans les périodes de sécheresse, l’activité avicole aurait été, également, en berne, a par ailleurs souligné l’institution indiquant ainsi que la production avicole se serait de nouveau rétractée. Ce qui a entraîné une hausse sensible des prix à la consommation de viandes du poulet de 14%. Quant aux aliments composés, la poursuite de leur renchérissement « aurait pesé sur la production de viande du poulet de chair en baisse de 6,9% au cours des mois d’avril et mai 2023, en variation annuelle », a poursuivi l’institution. Concernant les activités hors agriculture, « les services marchands auraient conservé leur performance bien qu’à un rythme moins soutenu par rapport au début de l’année, tandis que les branches secondaires, pénalisées par la faible dynamique de la demande extérieure des biens, auraient connu une baisse de leur valeur ajoutée de 0,7% au cours de la même période », selon la note. Quant à la valeur ajoutée des industries extractives, elle se serait repliée de 8,6%, au deuxième trimestre 2023, en variation annuelle, au lieu de -11,8% un trimestre plus tôt. La note indique en outre que « l’activité du secteur BTP aurait, également, poursuivi son repli au rythme de -1,8% au deuxième trimestre 2023, au lieu de -3,4% un trimestre plus tôt », soulignant que l’activité des travaux publics se serait inscrite en hausse pour le troisième trimestre consécutif. En phase de repli conjoncturel, la production des logements aurait continué de subir la faible dynamique de la demande de crédit des ménages et les effets de la hausse des taux d’intérêt et des prix. De son côté, l’industrie manufacturière aurait conservé un rythme de progression modéré, avoisinant +1,1% au deuxième trimestre 2023. Au niveau du secteur tertiaire, il ressort dudit document que la valeur ajoutée de l’hébergement et de la restauration aurait augmenté de 39,2%, en variation annuelle, retrouvant quasiment son niveau de 2019. La même source indique en outre que « les arrivées des touristes aux postes-frontières auraient augmenté de 58% aux mois d’avril et de mai 2023, en variation annuelle, pour atteindre 2,2 millions et les nuitées touristiques se seraient accrues de 81% ». Quant aux recettes voyages, elles auraient suivi la même tendance, affichant une hausse de 44%, en variation annuelle, pour se situer à 15,7 milliards de DH. A l’inverse, « la croissance des secteurs des télécommunications et de l’immobilier aurait décéléré en raison d’un ralentissement de la consommation de ces services par les ménages », a conclu le HCP. Alain Bouithy
Maroc. Les grossistes anticipent une stabilité du volume des ventes et des effectifs au deuxième trimestre
Une majorité de grossistes (70%) s’attendent à une stabilité du volume global des ventes au deuxième trimestre 2023, selon les enquêtes de conjoncture réalisées par le Haut-commissariat au plan (HCP) auprès de ces derniers. D’après les résultats de ces enquêtes, menées au titre du deuxième trimestre de l’année en cours, seuls 20% des entreprises opérant dans le secteur du commerce de gros tablent sur une hausse. Cette évolution serait principalement attribuable à la hausse prévue des ventes dans le «Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac» et le «Commerce de gros d’équipements de l’information et de la communication», a expliqué l’organisme public chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc. «Les commandes prévues pour le deuxième trimestre 2023 seraient d’un niveau normal selon 81% des chefs d’entreprise», a en outre indiqué le Haut-commissariat dans une note d’information sur les enquêtes trimestrielles de conjoncture pour le secteur du commerce de gros. Concernant l’emploi, 95% des grossistes interrogés dans le cadre de ces enquêtes estiment qu’il connaîtrait une stabilité des effectifs, a rapporté l’institution dirigée par Ahmed Lahlimi Alami dans sa note d’information. Toujours selon les résultats de ces enquêtes, au premier trimestre de cette année, 34% des grossistes interrogés estiment que les ventes du secteur du commerce de gros sur le marché local auraient connu une hausse, tandis que 15% d’entre eux pensent qu’elles auraient connu une baisse durant les trois premiers mois de l’année. Comme l’explique le Haut-commissariat dans sa note, cette évolution serait principalement attribuable à la hausse des ventes dans le « Commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac», le «Commerce de gros d’autres équipements industriels» et les «Autres commerces de gros spécialisés» (principalement le commerce de gros de combustibles, de minerais et de métaux). L’emploi aurait connu une stabilité selon 84% des chefs d’entreprise. Les stocks de marchandises se seraient situés à un niveau normal selon 91% des grossistes. La tendance observée des prix de vente aurait affiché une stabilité, selon 47% des chefs d’entreprise et une baisse selon 35% d’entre eux. S’agissant du secteur des services marchands non financiers, les anticipations de 28% des chefs d’entreprise pour le deuxième trimestre 2023 révèlent une hausse de l’activité globale. Ils sont 17% à croire qu’elle a baissé durant cette période. D’après le HCP, ces anticipations seraient dues, d’une part, à la hausse de l’activité prévue dans les branches de l’«Hébergement et restauration», des «Transports terrestres et transport par conduites» et de l’«Entreposage et services auxiliaires des transports» et, d’autres part, à la baisse prévue dans les «Activités de poste et de courrier» et de la «Programmation et diffusion». Les résultats des enquêtes du Haut-commissariat révèle en outre que 60% des chefs d’entreprise opérant dans ce secteur prévoient une stabilité de la demande et 76% une stagnation des effectifs employés. Au premier trimestre, 59% des entreprises sondées estiment que l’activité des services marchands non financiers aurait connu une hausse, alors que 19% d’entre eux pensent au contraire qu’elle aurait accusé une baisse. D’après les explications de l’institution publique, cette évolution aurait été le résultat, d’une part, de la hausse des activités des «Télécommunications», de l’«Hébergement et Restauration» et des «Transports terrestres et transport par conduites» et, d’autre part, de la baisse d’activité enregistrée au niveau des branches des «Transports aériens» et des «Activités de poste et de courrier». Dans sa note d’information, le Haut-commissariat indique que « le taux d’utilisation des capacités de prestation (TUC) du secteur se serait établi à 77%». Par ailleurs, poursuit-il de même source, 57% des patrons estiment que les carnets de commandes du secteur se seraient situés à un niveau normal, tandis que 28% pensent qu’il serait inférieur à la normale. A noter que l’emploi aurait connu une stabilité, selon 87% des chefs d’entreprise interrogés. Alain Bouithy
Maroc. L’industrie manufacturière anticipe une hausse de la production au deuxième trimestre
Les chefs d’entreprise opérant dans les secteurs des industries manufacturières, de l’extraction et de l’énergie anticipent une amélioration de leur production au deuxième trimestre 2023, a annoncé le Haut-Commissariat au plan (HCP). Pour le même trimestre, ceux du secteur de l’environnement tablent plutôt sur une stabilité. Selon les résultats des enquêtes de conjoncture réalisées auprès de ces derniers par l’organisme public, au titre du deuxième trimestre 2023, les anticipations avancées par les industries manufacturières seraient attribuables à une hausse de l’activité de l’«Industrie alimentaire» et de la «Fabrication d’équipements électriques». Elles seraient également liées à une diminution de l’activité de la «Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique», de l’«Industrie du cuir et de la chaussure» et de l’« Industrie du papier et du carton», souligne le Haut-Commissariat dans une note d’information ajoutant que les industriels prévoient globalement une stabilité des effectifs employés au cours de cette même période. Les enquêtes de conjoncture réalisées auprès des patrons opérant dans l’industrie extractive révèlent que la hausse de production pour le deuxième trimestre attendue « serait imputable principalement à une augmentation de la production des phosphates ». Dans sa note d’information, le Haut-Commissariat rapporte également que les patrons de ce secteur prévoient une diminution des effectifs employés au titre du même trimestre. Selon la même source, la production énergétique attendue pour le deuxième trimestre 2023 connaîtrait une hausse attribuable à l’augmentation de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné».En ce qui concerne l’emploi, l’institution publique rapporte en outre qu’il connaîtrait une stabilité des effectifs pour le même trimestre. Quant aux entreprises de l’industrie environnementale, elles lient la stabilité de leur production notamment aux activités du «Captage, traitement et distribution d’eau» et à une stabilité des effectifs employés. Il est à noter que les enquêtes de conjoncture ont révélé qu’au premier trimestre 2023, la production de l’industrie manufacturière aurait connu une baisse. Cette évolution serait le résultat d’une diminution de la production dans les branches de l’«Industrie automobile», de l’«Industrie alimentaire» et de la «Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique». D’après le HCP, elle serait également due à une hausse de la production dans les branches de la «Fabrication d’équipements électriques» et de la «Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques». Dans sa note d’information, il est aussi mentionné que les carnets de commandes du secteur ont été jugés d’un niveau inférieur à la normale par les chefs d’entreprise. « S’agissant de l’emploi, il aurait connu une stabilité. Globalement, le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) dans l’industrie manufacturière se serait établi à 76% », selon l’institution publique. Par ailleurs, au cours du même trimestre, 43% des entreprises de l’industrie manufacturière affirment qu’elles « auraient rencontré des difficultés d’approvisionnement en matières premières, principalement celles d’origine étrangère ». Quant aux stocks de matières premières durant ce trimestre, ils se seraient situés à un niveau normal alors que la trésorerie aurait été jugée «difficile» selon 29% des patrons. Le HCP précise que cette proportion atteint près de 41% dans la branche « Textile et cuir». La production de l’industrie extractive aurait, de son côté, connu une baisse, en raison d’une diminution de la production des phosphates ; tandis que les prix de vente des produits de ce secteur auraient connu une diminution et l’emploi aurait connu une baisse. Quant à la production de l’industrie énergétique, elle aurait affiché une baisse due principalement à la diminution de la «Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné», a poursuivi le HCP. Et d’ajouter que les carnets de commandes se seraient situés à un niveau normal alors que l’emploi aurait connu une baisse. Enfin, la production de l’industrie environnementale aurait connu une stabilité imputable à une stagnation de l’activité du «Captage, traitement et distribution d’eau» ; tandis que les carnets de commandes se seraient établis à un niveau normal et l’emploi aurait connu une stabilité. Alain Bouithy
Maroc. La décélération de l’économie nationale se poursuit au deuxième trimestre
Mauvaise posture. Selon les récentes données publiées par le Haut-commissariat au plan (HCP), la décélération de l’économie nationale s’est poursuivie au deuxième trimestre 2022. «L’arrêté des comptes nationaux du deuxième trimestre 2022 fait ressortir un net ralentissement de la croissance de l’économie nationale se situant à 2% au lieu de 14,2% durant le même trimestre de l’année précédente », a annoncé le Haut-commissariat qui tient compte de la hausse de 5,3% des impôts sur les produits nets des subventions. Dans une note d’information relative aux comptes nationaux du deuxième trimestre de l’année 2022, l’organisme public fait état de ce que les activités non agricoles ont affiché une augmentation de 4,2% durant le deuxième trimestre 2022 au lieu de 13,3% le même trimestre de l’année précédente. Les activités du secteur agricole ont pour leur part accusé une baisse de 15,5% au lieu d’une hausse de 17,5%, a ajouté le Haut-commissariat de même source.Cette croissance, tirée par la demande intérieure, «a été réalisée dans un contexte d’une forte inflation et d’une aggravation du besoin de financement de l’économie nationale», a expliqué l’institution . Dans le détail, il ressort des nouvelles analyses que la valeur ajoutée du secteur primaire en volume corrigée des variations saisonnières, s’est contractée de 16% au deuxième trimestre 2022, après avoir enregistré une hausse de 18,3% le même trimestre de l’année précédente. Le Haut-commissariat attribue ce recul à « la baisse de la valeur ajoutée de l’agriculture de 15,5% au lieu d’une hausse de 17,5% et de celle de la pêche de 23,4% au lieu d’une hausse de 36,9%».La situation s’est aussi dégradée au niveau du secteur secondaire où la valeur ajoutée, en volume, a connu un net ralentissement de son taux d’accroissement passant de 17,3% durant le même trimestre de l’année précédente à 1,5%. Cette baisse considérable résulte du ralentissement du rythme d’accroissement des valeurs ajoutées des industries manufacturières à 2,3% au lieu de 20,2%, de «Electricité, gaz, eau, assainissement et déchets» (2% au lieu de 14,6%), du bâtiment et travaux publics (1,7% au lieu d’une hausse de 16,9%) et de la baisse de celle de l’industrie d’extraction (7,8% au lieu de 0,6%). Egalement touchée par ces baisses, «la valeur ajoutée du secteur tertiaire a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 11,2% le même trimestre de l’année précédente à 6,1%», a relevé le HCP dans sa note d’information.Selon ses explications, ce ralentissement a été le résultat de la hausse des valeurs ajoutées des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale de 5,6% au lieu de 4,3%, services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (4,3% au lieu de 2,8%) et de l’information et communication (1,3% au lieu d’une baisse de 0,5). Après analyse, il ressort que ce repli s’explique également par le ralentissement des valeurs ajoutées de l’hébergement et restauration à 50,3% au lieu de 86,4%, des transports et entreposage (10,8% au lieu de 42,6%), du commerce et réparation véhicules (4% au lieu de 17,6%), de la recherche et développement et services rendus aux entreprises (3,2% au lieu de 24,5%) ainsi que des services immobiliers à 1,5% au lieu de 3%. Il est à noter qu’aux prix courants, le PIB a connu un net ralentissement à 6,9% au lieu de 16,5% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 4,9% au lieu de 2,3%. Des analyses du HCP, il ressort en outre que « la demande intérieure a affiché un net ralentissement passant de 10% durant le même trimestre de l’année précédente à 2%, contribuant ainsi pour 2,2 points à la croissance économique nationale au lieu de 11,3 points ». En conséquence, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un net ralentissement de leur taux d’accroissement qui est passé de 13,6% au deuxième trimestre 2021 à 3,2% avec une contribution à la croissance de 1,7 points au lieu de 7,4 points.Dans a note d’information, le HCP nous apprend aussi que la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 6,7% au lieu de 5,5%, alors que l’investissement brut a en revanche connu une baisse de 2,4% au lieu d’une hausse de 7,3% une année auparavant. Quant aux échanges extérieurs de biens et services en volume, les exportations comme les importations ont enregistré de fortes hausses durant le deuxième trimestre 2022. En effet, il ressort des données recueillies que les exportations de biens et services ont bondi de 36,4% au lieu de 22,4% à la même période de l’année écoulée, tandis que les importations ont affiché une hausse de 28,7% au lieu de 8,3%. C’est ainsi que « les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 0,2 point au lieu d’une contribution positive de 2,9 points durant le deuxième trimestre 2021 », en a déduit le HCP dans sa note. Alain Bouithy
Maroc. L’IPIEM hors raffinage de pétrole en hausse au deuxième trimestre
L’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole a connu une augmentation au cours du deuxième trimestre de l’année 2022, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Selon les chiffres rendus publics dernièrement par l’organisme public, chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, au deuxième trimestre 2022, il a enregistré une hausse de 1,8% par rapport à la même période de 2021. Pour rappel, au premier trimestre de cette année, l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole avait accusé une baisse de 2,3% par rapport à la même période de 2021. L’évolution observée au terme du deuxième trimestre dernier résulte notamment de la hausse de l’indice de la production de l’«industrie automobile» (16,8%), de celui des « industries alimentaires» (8,3%), de celui de la «fabrication d’équipements électriques» (22,2%), a expliqué le Haut-commissariat. Dans sa note d’information relative à l’indice de la production industrielle, énergétique et minière (Base 100 : 2015) du deuxième trimestre, l’institution a fait savoir que cette augmentation provient aussi de la hausse de l’indice de production de la «métallurgie» (18,5%), de celui de l’«industrie du cuir et de la chaussure» (23,2%), de celui de l’«industrie de textiles» (9,7%). Cet accroissement est également attribué à la hausse de l’indice de production de l’« imprimerie et reproduction d’enregistrements » et de celui de l’« industrie d’habillement» qui ont respectivement bondi de 25% et de 2,2%, au cours de la même période, selon le Haut-commissariat. Il ressort, en revanche, de cette même note d’information que les indices de production de l’«industrie chimique», de la «fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» et de la « fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» ont accusé un recul au terme du deuxième trimestre 2022, affichant respectivement des baisses de 7,1%, 7,2% et 2,8%. A titre de rappel, au premier trimestre 2022, le HCP avait fait état notamment de la baisse de l’indice de la production de l’«industrie chimique» de 8,6%, de celui des «industries alimentaires» de 1,3% et de celui de la «fabrication d’équipements électriques» de 3,4%, de celui de la «fabrication des produits en caoutchouc et en plastique de 3,2%, pour justifier le recul observé au niveau de l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole. On se souvient également que cette baisse avait été aussi attribuée à l’indice de production de l’«industrie automobile» (2,6%), à celui de l’«industrie de l’habillement» (1,6%) et à celui de l’«industrie de textiles» (2,3%). Notons, par ailleurs, qu’au deuxième trimestre 2022, l’indice de la production des industries extractives a enregistré une baisse de 15,6%, suite au repli de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 16,1% et de la stagnation de celui des «minerais métalliques». Selon le Haut-commissariat, l’indice de la production de l’énergie électrique a pour sa part affiché une hausse de 2,1% au terme du même trimestre. Rappelons enfin qu’en juillet dernier l’indice des prix à la production du secteur des «Industries manufacturières hors raffinage de pétrole» a enregistré une hausse de 0,3% par rapport au mois de juin 2022. Alain Bouithy
Maroc. La croissance de l’économie nationale atteindrait 1,8% au deuxième trimestre
Le rythme de la croissance économique devrait connaître une légère accélération au deuxième trimestre 2022, selon les prévisions du Haut-commissariat au plan (HCP). Compte tenu d’une baisse de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 1,8% au lieu de 15,2% au même trimestre de 2021, a indiqué le HCP. Portée par la poursuite de la reprise des branches tertiaires, la croissance des activités hors agriculture évoluerait à un rythme plus soutenu, a estimé le Haut commissariat dans sa dernière note de conjoncture. A en croire l’institution publique, « la demande étrangère adressée à l’économie nationale afficherait une hausse de 3,1% au deuxième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de 20,7% au cours de la même période de l’année passée ». Dans ses prévisions, le Haut commissariat annonce que la demande intérieure devrait connaître, pour sa part, une légère accélération au deuxième trimestre 2022, contribuant de 3,3 points à la croissance économique globale. D’après l’organisme public, « elle serait particulièrement portée par la poursuite de l’affermissement des dépenses publiques, alors que les dépenses des ménages resteraient affectées par le maintien des fortes pressions inflationnistes ». Dans ce contexte, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait un accroissement de 4,1% au deuxième trimestre 2022, en glissement annuel, a estimé le Haut-commissariat précisant qu’elle serait particulièrement portée par les branches tertiaires, dont la contribution à la croissance économique globale s’élèverait à +2,4 points. Selon les économistes du Haut-commissariat, dans le secteur secondaire, les activités minières devrait renouer, de leur côté, avec une croissance positive. Ce qui devrait favoriser une hausse de 2,8% de la valeur ajoutée des branches secondaires, ont-ils fait savoir. Notons qu’au titre du premier trimestre 2022, l’économie nationale aurait progressé de 1,2%, sous l’effet d’une hausse de 3,3% de la valeur ajoutée hors agriculture et d’un repli de 12,1% des activités agricoles. Selon le HCP, la demande étrangère adressée au Maroc au cours des trois premiers mois de l’année aurait accusé un ralentissement, le taux de croissance ayant atteint +2,5%, en variation annuelle, au lieu de +4,7% au même trimestre de 2021. Au cours de la même période, la demande intérieure aurait connu une sensible décélération par rapport à 2021. Malgré cette baisse, elle serait restée le principal support de l’activité d’après les experts du Haut-commissariat. D’après le HCP, « l’essentiel de sa croissance aurait été attribuable à la progression de 5,3% de la consommation des administrations publiques, en ligne avec le renforcement des dépenses de fonctionnement »; tandis que le rythme de croissance de la consommation des ménages se serait en revanche sensiblement réduit, atteignant +0,8% au premier trimestre 2022, au lieu de 1,5% au cours de la même période de l’année passée. Selon le HCP, le repli des revenus agricoles aurait pesé sur les dépenses des ménages dans un contexte d’accentuation des pressions inflationnistes ; alors que l’investissement productif aurait, pour sa part, augmenté de 2,9%, en variation annuelle, dans un contexte de modération des investissements en construction. Alain Bouithy
Maroc. L’activité du transport aérien retrouve la croissance au deuxième trimestre
Après une année décevante, marquée par des restrictions dues à la persistance de la pandémie au niveau mondial et national, la situation du secteur du transport aérien s’est vraisemblablement améliorée au deuxième trimestre 2021. Tirant profit de l’ouverture progressive des frontières aériennes nationales depuis le 15 juin dernier, le secteur a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2021. Selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, le nombre de passagers accueillis dans les aéroports nationaux a atteint +1818,4% au deuxième trimestre 2021 contre un repli de 70,2% observé au premier trimestre 2021. De son côté, le trafic du fret aérien a enregistré une progression de +92,1% au titre du même trimestre, après avoir accusé un recul de 20,4% au terme des trois premiers mois de l’année en cours, a noté la DEPF dans sa note de conjoncture du mois d’août (N°294). L’analyse des données relatives à ce secteur montre qu’«entre le 15 juin et le 30 juin 2021, le flux de passagers s’est chiffré à 476.542 passagers, à travers 4.704 vols (arrivées et départs internationaux), après 15.969 passagers à la même période de 2020 et 1,1 million de passagers en 2019, pour représenter 45% du nombre réalisé à la même période d’avant la crise sanitaire», a indiqué la DEPF. L’amélioration de la situation du secteur du transport aérien au deuxième trimestre ne surprend pas ce département qui l’avait annoncé dans sa note de conjoncture de juillet dernier (N° 283). Dans cette note, la DEPF avait indiqué que cette évolution devrait se faire « en phase avec la levée graduelle des restrictions sur la mobilité entre les villes et la réouverture progressive des frontières aériennes nationales à partir du 15 juin 2021 ». L’évolution de la situation du secteur du transport aérien intervient après de longs mois d’inquiétudes marqués par une crise qui a eu raison sur l’activité du transport. Comme l’avait relevé la DEPF dans sa précédente note de conjoncture, la valeur ajoutée du secteur de transport demeurait en repli jusqu’à récemment. En effet, quoi qu’en atténuation, elle était passée d’un recul de 60,4% au deuxième trimestre 2020 à -10,9% au premier trimestre 2021, après une régression de 8,2% enregistré au premier trimestre de l’année écoulée. Dans ce numéro (283), la DEPF faisait encore état de ce que « le secteur a pâti de la suspension des liaisons aériennes avec 54 pays et de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire ». Dans ces conditions, « le trafic de passagers s’est replié de 70,2% (après -12,5%) et celui du fret aérien de 20,4% (après -4,5%) », avait-elle poursuivi avant de soutenir que le secteur du transport s’améliorerait au deuxième trimestre 2021. Il sied tout de même de souligner ici qu’au terme des six premiers mois de l’année, «le nombre de passagers aériens s’est replié de 50,2% en une année et de 78,8% comparé à fin juin 2019», a fait savoir la DEPF dans sa note de conjoncture. Selon la même source, au premier semestre 2021, «le fret aérien s’est amélioré de 13,7% par rapport à fin juin 2020 et s’est contracté de 27,6% par rapport à fin juin 2019». Quoi qu’il en soit, l’embellie dont a fait écho la DEPF dans sa note de conjoncture du mois en cours reste cependant suspendue à l’évolution de la situation dans un secteur toujours menacé par la pandémie de Covid et son variant. Alain Bouithy
Maroc: Reprise du commerce extérieur au deuxième trimestre
ECONOMIE. Les exportations des biens et services, en volume, se seraient redressées de 31% en variation annuelle, au deuxième trimestre 2021, après la chute de 32,3% enregistrée au même trimestre un an auparavant, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Profitant de la reprise de la demande extérieure et d’un effet-prix à l’export haussier, les exportations des biens auraient été portées par l’amélioration des ventes extérieures de l’automobile dans ses segments construction et câblage (voitures de tourisme), de celles des industries électriques et électroniques, de l’agriculture, l’agro-alimentaire et de la pêche (crustacés et poissons frais, fruits frais, conserves de légumes), souligne l’institution publique dans son point de conjoncture du deuxième trimestre 2021. Les exportations de l’aéronautique auraient, pour leur part, montré quelques signaux de reprise, après quatre trimestres de baisses successives. L’accroissement des ventes extérieures en valeur de l’industrie chimique aurait, pour sa part, résulté de l’augmentation des prix à l’export des dérivés du phosphate, en ligne avec le renchérissement des cours mondiaux des engrais. Les importations de biens et services, en volume, se seraient, pour leur part, redressées de 26% au deuxième trimestre 2021, après cinq trimestres successifs de baisse, sans toutefois atteindre le niveau d’avant pandémie. Ce regain de dynamisme incombe à la reprise de la demande intérieure combinée à un effet de rattrapage, après la baisse de 25,7% enregistrée au même trimestre de 2020. En valeur, les importations de biens auraient, en plus, subi un renchérissement des prix à l’import, en particulier ceux des matières premières. La facture énergétique aurait plus que doublé, alimentée par la hausse des importations des gasoils et fuels, du gaz de pétrole et autres hydrocarbures dont les prix moyens à l’import auraient augmenté de plus de 65%. En revanche, celle des produits alimentaires se serait allégée, sous-tendue par le recul des achats de blé, des tourteaux et du sucre. Hors énergie et alimentation, la hausse des importations de biens aurait été attribuable à la reprise des achats des biens de consommation (voitures de tourisme et leurs pièces détachées, tissus et fils de coton, étoffes de bonneterie, vêtements confectionnés), des demi-produits (matières plastiques, produits chimiques, demi-produits en fer ou en acier), des biens d’équipement industriel (voitures utilitaires, appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques et résistances, appareils électriques pour la téléphonie, moteurs à pistons et autres moteurs, fils et câbles électriques) et des produits bruts (ferraille, cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais).