La Banque africaine de développement, notée Aaa/AAA/AAA/AAA (Moody’s/S&P/Fitch/Japan Credit Rating, toutes stables) a lancé avec succès sa première obligation hybride subordonnée perpétuelle durable, pour un montant de 750 millions de dollars américains.
La Banque a lancé, le 30 janvier 2024, une transaction de capital hybride avec un coupon de 5,75 % payable jusqu’en août 2034, avec une première option de remboursement anticipé à 10,5 ans, à sa discrétion. La Banque a réalisé un carnet d’ordres de haute qualité et granulaire avec la participation de plus de 275 investisseurs, dont plus de 190 ont été attribués. La demande des investisseurs a été très forte, avec un carnet d’ordres de plus de six milliards de dollars américains.
Une grande partie de l’allocation a été absorbée par des fonds spéculatifs et spécialisés (54,8 %), suivis par des gestionnaires d’actifs (27,8 %), des banques centrales et des institutions officielles (6,7 %), des fonds de pension et assurances (6,6 %) et des banques et banques privées (4,1 %). La demande provient principalement du Royaume-Uni (51,1 %), suivi de la région Europe/Moyen-Orient/Afrique (26,5 %), de l’Asie (14 %) et des Amériques (8,4 %).
Il s’agit de la toute première émission de capital hybride durable par une banque multilatérale de développement, marquant le rôle pionnier de la Banque africaine de développement dans l’optimisation de son bilan, conformément aux recommandations du Cadre d’Adéquation des Fonds propres (CAF) du G20 pour stimuler la capacité de prêt. Le capital hybride est une forme innovante de capital qui augmente la capacité de prêt, notamment dans les domaines environnementaux et sociaux.
La Banque a mandaté BNP Paribas et Goldman Sachs International en tant qu’agents de structuration conjoints et Barclays, BNP Paris, BofA Securities et Goldman Sachs International en tant que teneurs de livre associés pour piloter la gestion de sa nouvelle émission de capital hybride durable « Perpetual Non-call » (PerpNC) à 10,5 ans, libellée en dollar américain et exemptée de l’obligation d’enregistrement auprès du régulateur boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC).
Hassatou N’Sele, vice-présidente chargée des Finances et directrice financière de la Banque africaine de développement, a indiqué que cette décision faisait suite à une surveillance étroite du marché depuis le roadshow effectué auprès des investisseurs en septembre dernier afin de susciter l’intérêt pour l’obligation.
« Cette transaction historique a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par un large éventail d’investisseurs. Elle ouvre la voie à la Banque africaine de développement et à d’autres banques multilatérales de développement notées AAA de tirer davantage parti de leur base de capital et d’accroître leur soutien à l’Afrique et au monde en développement, qui sont confrontés à des crises multiples et à des défis de développement à long terme, dans un contexte de ressources consacrées au développement limitées », a-t-elle souligné.
Omar Sefiani, trésorier du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré : « nous avons constaté un intérêt considérable de la part de plus de 275 investisseurs, ce qui s’est traduit par un carnet d’ordres record pour la Banque africaine de développement.
Le succès remarquable de cette transaction permet à la Banque de démontrer que les banques multilatérales de développement peuvent exploiter le marché des investisseurs privés pour renforcer leur structure de capital et permettre ainsi d’octroyer des prêts durables supplémentaires à leurs clients. »
La Banque africaine de développement célèbre une décennie d’émissions obligataires dans le domaine environnemental, social et de gouvernance (ESG).
Le capital hybride a été émis sous forme d’obligation durable, en vertu du cadre d’obligations durables 2023 de la Banque, et permettra l’émission de nouvelles obligations vertes ou sociales. En tant que nouvelle composante de la structure de capital de la Banque africaine de développement, le capital hybride durable permettra une capacité de prêt supplémentaire pour financer des projets environnementaux et/ou sociaux.
En 2013, la Banque africaine de développement a émis sa première obligation verte, cotée à la Bourse du Luxembourg. L’institution émet des obligations sociales depuis 2017. Le nouveau programme d’obligations durables, établi l’an dernier, combine et met à jour les programmes existants d’obligations vertes et sociales de la Banque, permettant l’émission d’obligations vertes, sociales et durables. Ces obligations ESG contribuent à la lutte contre le changement climatique et renforcent le développement socio-économique dans les pays membres régionaux de la Banque.
Le 22 janvier 2024, la Banque africaine de développement a lancé une obligation globale de référence sociale à trois ans, pour un montant de deux milliards de dollars américains, arrivant à échéance le 25 février 2027, sa première obligation globale de référence de l’année. L’obligation sociale a été émise sous le nouveau cadre d’obligations durables de la Banque établi en septembre 2023.