En février, après quatre mois consécutifs de hausse, les prix mondiaux des produits alimentaires ont enregistré une baisse, selon les chiffres publiés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 180,5 points en février, soit 1% de moins que le mois précédent mais toutefois encore 8,1% de plus qu’un an plus tôt », a noté l’agence onusienne, soulignant qu’il s’agit de la première baisse en glissement mensuel de la valeur de l’indice après quatre augmentations mensuelles consécutives.
Ce recul résulte de la forte chute des prix à l’exportation des huiles végétales qui a largement absorbé la hausse continue des prix des produits laitiers et du sucre.
En effet, « l’indice FAO des prix des huiles végétales a chuté de 10,3% par rapport au mois de janvier et la baisse a été encore plus importante pour les prix mondiaux de l’huile de palme du fait d’une production plus conséquente que prévu en Malaisie, d’une chute momentanée de la demande d’importation de l’Inde et des inquiétudes face à la propagation du COVID-19 », a expliqué la FAO.
Le recul observé s’explique aussi, dans une moindre mesure, par la baisse des prix de la viande et des céréales, a indiqué l’agence onusienne.
Concernant l’indice FAO des prix des céréales, il ressort des statistiques de la FAO qu’il a enregistré une baisse de 0,9% en février par rapport au mois de janvier. Il s’est ainsi établi en moyenne à 167,8 points en février, en baisse de 1,5 point.
Explications : « les cours du blé ont baissé en raison de marchés bien approvisionnés, et les prix du maïs se sont rétractés car la demande en provenance du secteur des aliments pour bétail a diminué face aux prévisions d’un ralentissement de l’économie mondiale », a fait savoir l’organisation.
En revanche, il apparaît que « les cours mondiaux du riz ont augmenté, portés par une forte demande de la part des acheteurs situés dans les pays d’Extrême-Orient et d’Afrique de l’Est », a également noté la FAO.
De son côté, sous l’effet de la réduction des importations chinoises en raison de retards dans la manutention du fret dans les ports, l’indice FAO des prix de la viande a chuté de 2% par rapport au mois de janvier, affichant ainsi une valeur moyenne de 178,6 points en février, en baisse de 3,7 points.
A en croire l’organisation, « la vague de sécheresse en Nouvelle-Zélande a également influencé les cours du prix de la viande ovine, et les prix de la viande de poulet ont souffert de la diminution des importations en provenance d’Asie ».
Toujours en février, il apparaît que les prix de la viande de volaille ont connu une légère pression à la baisse en raison d’une diminution des achats en Asie, a poursuivi la FAO.
S’agissant de l’indice FAO des prix des produits laitiers, il s’est établi en moyenne à 209,8 points en février. Il a ainsi enregistré une hausse de 4,6% équivalant à 9,2 points par rapport à janvier (la quatrième augmentation mensuelle consécutive de l’indice), grâce essentiellement à l’accroissement des cours des prix du fromage.
Cette variation s’explique par la baisse de la production du lait en Australie, a précisé l’agence relevant, en revanche, un recul des prix du lait en poudre suite aux « difficultés logistiques qui ont ralenti les achats de la part de la Chine, le premier pays importateur de lait en poudre ».
Quant à l’indice FAO des prix du sucre, les chiffres analysés font état d’une hausse de 4,5% en s’établissant en moyenne à 209,7 points en février, du fait d’une baisse de la production en Inde et en Thaïlande, et d’une forte demande mondiale d’importation. Il s’agit de la cinquième hausse mensuelle consécutive de l’indice et du niveau le plus haut depuis mai 2017, a conclu l’agence.
Alain Bouithy