Congo Brazzaville. 15 août 1960 – 15 août 2020. 60 ans d’indépendance

TRIBUNE. L’ équivalent de toute une génération. L’âge adulte d’un homme où la correction, le discernement et le bon sens doivent prévaloir, en lui.

Au Congo, l’espace temporel où, en bien, en moyenne, médiocre, ou en mal, des choses ont été faites par les gouvernants qui s’y sont succédés.

De manière générale, les populations en vie, ou celles qui s’en sont allées, n’y ont pas, toujours, trouvé leur compte. Les inégalités s’étant creusées entre les Congolais d’en bas et ceux d’en haut, les classes intermédiaires comprises.

Les Congolais, quoique, globalement, déçus, des derniers messages à la nation du Président de la République, Denis Sassou Nguesso, attendent de celui de ce 15 août 2020, trois décisions majeures, à la hauteur du contexte social, économique et politique que vit leur pays.

L’ aministie générale ciblée, pour reconstruire la cohésion, la concorde et l’unité nationales qui se sont, considérablement, fracturées, depuis 2015, suite au changement de la constitution de 2002, et au lendemain des présidentielles anticipées de 2016.

Une pause républicaine, à double objectif.

D’abord, insuffler à la loi électorale en vigueur, son caractère, réellement indépendant, ce qui déblaie la récente réforme du Ministre de l’Intérieur, sur le vote anticipé de la force publique, en vue d’une élection présidentielle, à venir, apaisée, crédible, démocratique et transparente, à l’abri de toute contestation.

Ensuite, capitaliser la pause, assise sur des valeurs républicaines partagées, pour un début de reédification de la puissance publique, qu’est l’État congolais, dans toutes ses facettes administratives, économiques, sociales, sécuritaires, militaires et diplomatiques.

Une reédification qu’achèverait le nouveau Président de la République, élu, au terme des conditions électorales énumérées.

Enfin, troisième attente. Lancer l’idée d’un service national, pour favoriser la cohésion nationale, en milieu jeune. Milieu, souvent accroché, pour divers motifs, à des considérations éloignées de l’intérêt national.

Le service national viendrait, également, encourager l’engagement des jeunes à la mixité sociale et géographique. Les aidant à bâtir leur parcours.

C’est là, une expérience de vie collective et de brassage territorial, le service devant accueillir les jeunes originaires de tous les départements du pays.

Certainement, à n’en point douter, que ces propos, ici versés, ont été, de bout en bout, déjà énoncés. Maintes fois même.

Je n’en rougis, nullement. Au nom de mes convictions personnelles, et pour l’amour ardent que j’aie pour mon pays, le Congo, qui a des raisons objectives de s’élever, haut, à l’image de ces nations, de par le monde, dont nous envions le développement.

N’est ce pas que la répétition, dit on, est la mère des sciences. Bonne fête à nous tous.

Ouabari Mariotti (Membre de l’UPADS)

Paris 13.08.2020

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