Congo Brazzaville. Le Ministre Mathias Dzon a publié une déclaration qui vaut son pesant d’or.

Congo Brazzaville. Le Ministre Mathias Dzon a publié une déclaration qui vaut son pesant d’or.

TRIBUNE. Pour l’ancien Garde des Sceaux et Ministre de la Justice de la République du Congo, Ouabari Mariotti, la déclaration récente du ministre Mathias Dzon constitue « un programme de sortie de crise ». Car, « on aura beau se voiler la face, trouver des artifices pour ne pas l’avouer, le Congo-Brazzaville s’endort », affirme-t-il dans la tribune ci-dessous. « Contexte oblige, le Ministre Mathias Dzon a publié une déclaration. Celle ci vaut son pesant d’or. Au nom de l’Alliance Pour la République et la Démocratie (ARD), le Ministre des Finances du Président Denis Sassou Nguesso, au sortir des violences du 5 juin 1997, M. Mathias Dzon, a, devant la presse, livré une déclaration, le 26 octobre 2024, à Brazzaville. Une communication du Ministre qui s’ajoute aux précédentes, cadrant avec la situation de crise financière et sociale que traverse la République du Congo, depuis quelques temps. Dans la déclaration qu’il titre, avec audace et détermination, « Congo Brazzaville, propositions pour une transition non conflictuelle et apaisée », le Ministre Mathias Dzon relève « que des luttes internes au pouvoir font courir au pays le risque d’un retour des guerres fratricides à répétition , à l’instar de celles de 1993, 1994, 1997, 1998, 1999, 2016 qui ont endeuillé fortement le pays et engendré le délitement de l’unité et de la concorde nationales ». Et le Ministre Mathias Dzon, en citoyen libre, nanti de son expérience sur les questions économiques et financières, de s’interroger, à juste titre si « le Congo pourrait sortir de ce qu’il désigne par cauchemar socio-politique »? Assurément, pour le Ministre, « la réponse est positive, à condition, dit-il, de réformer en profondeur la gouvernance actuelle et favoriser les interactions entre l’Etat , la classe politique, la société civile, créant ainsi les conditions permissives d’un vivre ensemble ». Face à l’incompréhensible et insaisissable assèchement des Caisses de l’Etat, dans un pays riche en ressources naturelles comme le Congo, l’ancien Ministre des Finances décline, avec une précision de connaisseur, une vingtaine de mesures urgentes fortes, utiles, nécessaires et efficaces. L’une d’elles exige la restauration de la liquidité de l’Etat et de la liquidité générale de l’économie, de l’équilibre des comptes internes et externes des paiements courants par le rapatriement effectif de toutes les recettes d’exportation et la gestion transparente des recettes tirées de la vente du pétrole. S’y impose, également, pour le Ministre, l’interpellation du Premier Ministre Chef de Gouvernement, par les Parlementaires sur ce qui apparaitrait comme cette espèce de brouillard et de flou, sciemment créé, qui envelopperait les 14 mille milliards de francs CFA d’excédents budgétaires dédiés aux générations futures. Aux mesures fortes de redressement financier, il faudrait des actes politiques d’accompagnement adaptés, a affirmé, avec conviction, le Ministre Mathias Dzon. Un véritable dialogue politique, rassemblant sans exclusive, les représentants de toutes les forces vives du pays devrait être convoqué, en urgence, estime t-il. Cela, aux fins de jeter les bases d’une transition pour des échéances électorales à venir, plus démocratiques, plus transparentes et plus libres. Etant entendu que ce processus de réorganisation de l’Etat se déroulant, les maisons d’arrêt congolaises et autres lieux d’enfermement sont expurgés des prisonniers politiques et des détenus d’opinion. Que dire de cette adresse du Ministre Mathias Dzon? Pour moi, c’est là, tout un programme de sortie de crise. On aura beau se voiler la face, trouver des artifices pour ne pas l’avouer, le Congo Brazzaville s’endort. Les clignotants, dans l’ensemble des domaines de la vie nationale, sont au rouge. Comme toute oeuvre humaine, la contribution de l’ARD, dans ce contexte de crise, ici formulée par le Ministre Mathias Dzon, n’est pas parfaite, de bout en bout. Des choses affirmées par le Ministre sont discutables. Cependant, cracher sur la déclaration ou la jeter, dans un panier à rebus, parce que inappropriée et inopportune ou anticonstitutionnelle, comme je l’ai entendu dire, ce n’est pas écouter le cri du coeur du peuple congolais, mais s’asseoir sur ses souffrances pour les aggraver, sans solution. En toute modestie, à l’endroit du Président Denis Sassou Nguesso, j’exprime deux préoccupations. D’abord, puisse t-il regarder la réalité en face. Affronter les problèmes, ne pas les éviter, ni les contourner. Il n’est pas certain, qu’autour de sa personne, de par sa qualité de Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, la réalité de ce qui déroule, dans le Congo profond, lui soit traduite réellement, dans tous ses aspects, tous versants confondus, en bien et en mal. Ensuite, peut être, à tout prendre, faudrait-il que le Président Denis Sassou Nguesso entende les figures nationales de l’opposition, légale et non légale, celles de la société civile et du monde religieux. Aussi des individualités. Ce serait l’occasion, toute donnée, pour le Ministre Mathias Dzon, son ancien Ministre des Finances, avec la délicatesse et l’élégance des paroles qu’on lui reconnait, de lui dérouler sa pensée profonde, sur la situation du Congo, notre patrimoine commun dont nul n’a le droit de détruire, pour des intérêts égoistes. Les Congolais, aussi bien dans les villes qu’à l’intérieur du pays, contraints à trouver des solutions à toutes sortes de maux qui empoisonnent leur quotidien, sont en quête permanente de voies de sortie pour une existence plus conforme à leurs aspirations. Dans leurs droits légitimes, ils sont en devoir d’exiger de leurs gouvernants, plus de productivité, plus d’efficacité, plus de justice et plus de sociabilité dans la manière de diriger. Paris 29 octobre 2024 Ouabari Mariotti Ancien Garde des Sceaux, Ministre de la Justice de la République du Congo ».

Sénégal/législatives : ouverture de la campagne électorale, enjeux et forces en présence

Sénégal/législatives : ouverture de la campagne électorale, enjeux et forces en présence

La campagne électorale pour les élections législatives sénégalaises du 17 novembre s’ouvrira le 27 octobre et se poursuivra jusqu’au 15 novembre. Début septembre, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, avait dissous l’Assemblée nationale et fixé la date du 17 novembre pour la tenue de ces législatives, dont l’objectif est d’élire pour les cinq prochaines années les 165 nouveaux députés de l’hémicycle. L’Assemblée nationale était dominée par l’ancienne mouvance présidentielle « Benno Bokk Yakaar » avec 83 députés. C’est dans le désir de renverser cette situation en vue d’avoir une majorité de députés lui permettant de dérouler son programme politique en faisant passer ses projets de loi que le président Faye a convoqué de nouvelles élections. Son Premier ministre Ousmane Sonko s’est ainsi engagé dans la bataille électorale sous la bannière des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), le parti dont le candidat, Bassirou Diomaye Faye, a été élu président du Sénégal en mars. En face, le PASTEF a des adversaires de taille, à l’image de la coalition Takku Wallu Sénégal dont la tête de liste est l’ancien président Macky Sall (2012-2024). Cette coalition regroupe notamment l’Alliance pour la République et le Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade, un autre ancien président du Sénégal (2000-2012). Deux autres coalitions, « Jamm ak njarigne » et « Samm sa kaddu », emmenées respectivement par Amadou Ba, classé deuxième lors de la présidentielle de mars, et par l’actuel maire de Dakar, Barthélémy Dias, se dressent également devant le PASTEF. Au total, 41 listes de partis politiques, de coalitions et d’entités regroupant des candidats indépendants sont sur la ligne de départ des législatives. Vendredi soir, le président Faye a, dans une déclaration à la presse, appelé tous les acteurs à la sérénité, promettant que les élections seraient « libres, démocratiques et transparentes ». De son côté, la société civile, incarnée notamment par la Ligue sénégalaise des droits humains, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme, et Amnesty International Sénégal, a appelé l’ensemble des acteurs politiques à œuvrer pour l’instauration d »’un climat politique apaisé, favorable à la tenue d’une élection libre et paisible, conformément à la longue tradition démocratique » du Sénégal. Xinhua

RD Congo: les deux scénarios qui se profilent

RD Congo: les deux scénarios qui se profilent

TRIBUNE. Félix Tshisekedi a l’habitude d’utiliser des propos discourtois et très légers envers ses adversaires politiques. À Kisangani, il a qualifié les opposants d’« opposants ya nzala », oubliant qu’il était lui-même opposant. Il affiche ouvertement sa volonté de modifier la constitution pour s’éterniser au pouvoir, en se disant sûrement que personne ne pourra l’arrêter. Cette façon de faire et l’arrogance qui la caractérise risquent de lui être préjudiciables à court et moyen terme. Joseph Kabila était beaucoup plus malin. Il respectait les opposants et n’a jamais utilisé des propos désobligeants à l’égard de ceux-ci. Tout en régnant sur le Congo de Lumumba, il a toujours laissé une certaine marge de manœuvre à l’opposition politique. Dans nos républiques africaines qui n’ont de démocratique que le nom, c’est le meilleur moyen de contrôler ses adversaires politiques et d’éviter qu’ils soient tentés d’aller chercher du soutien ailleurs… pour en finir. On se comprend. Or Félix Tshisekedi, lui, semble déterminé à régner sur le Congo dans la terreur, poussant de plus en plus des gens sur le chemin de l’exil. Quand on connaît l’histoire politique troublée de la RDC, on ne peut que s’attendre à une radicalisation des positions, qui, à la lumière des tensions qui caractérisent le jeu politique congolais et régional, pourrait déboucher sur deux scénarios : soit Félix Tshisekedi réussit à s’imposer indéfiniment à la tête du pays par la violence, soit on le contraint à quitter le pouvoir par la force, avec tout ce que cela pourrait avoir comme conséquences pour lui-même, mais aussi et surtout pour le pays. À méditer ! Je bois mon lait nsambarisé Par Patrick Mbeko

Qui est Najoua El Berrak, nouvel ambassadeur du Maroc auprès de la République du Congo

Qui est Najoua El Berrak, nouvel ambassadeur du Maroc auprès de la République du Congo

Mme Najoua El Berrak que SM le Roi Mohammed VI a nommée en tant qu’ambassadeur auprès de la République du Congo, avait exercé les fonctions de Consule générale du Royaume à Bastia. Mme El Berrak occupait également les postes de Consule générale du Maroc à Rennes, entre 2018 et 2022, et de chef de la division des médias au département de la Communication, entre 2016 et 2018. La nouvelle ambassadeur était aussi conseillère à la Mission permanente du Royaume auprès des Nations-Unies à Genève (2011-2015) et Premier secrétaire à la Mission permanente du Maroc auprès de l’Union Européenne (2008-2011). Avec MAP

RD Congo. Projet de changement de la Constitution : la Nouvelle société civile et l’opposition politique contre Felix Tshisekedi

RD Congo. Projet de changement de la Constitution : la Nouvelle société civile et l’opposition politique contre Felix Tshisekedi

La Nouvelle société civile congolaise estime que le projet du Chef de l’Etat pour la rédaction d’une nouvelle Constitution est inopportun pour le pays. Le président de la République, Felix Tshisekedi, a annoncé mercredi 23 octobre à Kisangani qu’il mettrait en place, l’année prochaine, une commission nationale multisectorielle pour proposer une nouvelle Constitution « adaptée aux réalités congolaises et rédigée par des Congolais ». L’actuelle avait été rédigée à l’étranger et par des étrangers, a-t-il souligné. Mais pour le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise, Jonas Tshiomblea, le pays vit sous l’état de siège, ce qui ne permet pas de changer ou modifier la loi fondamentale. Le projet de Felix Tshisekedi est aussi contesté par la plateforme politique Lamuka de Martin Fayulu. Selon Prince Epenge, porte-parole de ce regroupement de l’opposition, l’actuelle Constitution a cimenté l’unité du peuple congolais. « Autant le peuple avait dit non à sa modification sous le règne de l’ancien président Joseph Kabila, Il en sera autant sous le pouvoir de Felix Tshisekedi », a fait savoir l’opposant. Radio Okapi

Pour la CNC, on ne dialogue pas avec un pouvoir illégitime, criminel, corrompu et tribal, on applique l’article 64 de la Constitution en RDC

LIBRES PROPOS. Pour la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC), on ne dialogue pas avec un pouvoir illégitime, criminel, corrompu et tribal, mais on applique l’article 64 de la Constitution en République Démocratique du Congo. La République Démocratique du Congo (RDC) a pris une vitesse de croisière de sa destruction avec le pouvoir illégitime, criminel, corrompu et tribal de Félix Tshilombo Tshisekedi avec l’UDPS et l’Union sacrée démoniaque. La vie humaine n’a plus de valeur, car le pouvoir arrête et tue les opposants et les leaders d’opinion. Maintenant, il commence à tuer des élèves comme à Matadi et à Lubumbashi. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) saisit cette occasion pour renouveler ses vives et sincères condoléances aux familles éprouvées  lors du naufrage du bateau dans le lac Kivu et à celles des élèves tués à Matadi et à Lubumbashi. La justice aura bel et bien lieu pour tous les Congolais tués par le pouvoir de Félix Tshilombo Tshisekedi. Après avoir violé littéralement la Constitution actuelle, le pouvoir de l’UDPS, coquille vide de la RDC, veut changer la Constitution pour donner un troisième mandat rocambolesque à Félix Tshilombo Tshisekedi. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) l’affirme de manière ferme qu’il n’y aura pas de 3ème mandat pour ce dernier. Qu’il prépare déjà ses valises parce qu’il a totalement échoué. Il est de l’intérêt de Félix Tshilombo Tshisekedi de quitter le pouvoir maintenant pour éviter la disparition de notre pays. Sinon ce sera une source de malédiction pour lui et sa famille sur plusieurs générations, si la RDC est balkanisée.  Le pouvoir de l’UDPS est devenu un pouvoir du mal absolu. Toute initiative de dialogue avec ce pouvoir ne peut qu’échouer. On ne dialogue pas avec un pouvoir illégitime, criminel, corrompu et tribal, mais on applique l’article 64 de la Constitution. Il faut arrêter un pouvoir qui viole littéralement la Constitution en utilisant l’article 64. Félix Tshilombo Tshisekedi et son groupe ont déjà pris la résolution de rester au pouvoir jusqu’au retour de Jésus-Christ. Ils sont les seuls, semble-t-il,  à bien connaître le moment et la date du retour de Jésus-Christ. Que les Eglises évangéliques demandent aux cadres de l’UDPS quand est-ce que Jésus-Christ revient pour eux. Le dialogue pour la cohésion nationale proposé par Martin Fayulu de l’Ecidé et de LAMUKA avec un pouvoir criminel et tribal ne pouvait qu’échouer La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) n’est pas surprise par l’échec de l’initiative de dialogue avec le pouvoir de Martin Fayulu de l’Ecidé et de LAMUKA. Ce dernier ne devait pas oublier son faux pas de participer à l’élection présidentielle chaotique de décembre 2023, après avoir demandé à tous ses membres de ne pas participer à ce processus électoral totalement verrouillé et faussé d’avance. Mr Félix Tshilombo Tshisekedi et Denis Kadima ont piégé Martin Fayulu et Denis Mukwege en participant à ce processus électoral, et les ont humiliés avec leurs résultats fabriqués. Fayulu, Monsieur 62% est devenu Monsieur 5%. Avec 0,22%, Denis Mukwege a été donné battu même là où il y a son hôpital. Il faut donc être vraiment naïf pour croire à un dialogue avec  Félix Tshilombo Tshisekedi et son pouvoir illégitime, criminel, scandaleusement corrompu et tribal. L’unité et la cohésion nationales ne se construiront jamais avec le pouvoir criminel et tribal de l’UDPS et de l’Union sacrée démoniaque. Félix Tshilombo Tshisekedi a monté sa milice de l’UDPS et dispose déjà d’un groupe important de mercenaires pour se maintenir au pouvoir, en voulant se donner un  troisième mandat sur la base de la modification de la Constitution.  A moins que Martin Fayulu accepte encore une humiliation pour faire un deal avec Félix Tshilombo digne d’un nouveau compromis à l’africaine. La Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) demande à LAMUKA, au FCC et à toutes les forces vives congolaises de rejoindre son action pour l’application de l’article 64 de la Constitution Pour restaurer l’unité et la cohésion nationales, la seule voie qui reste est l’application de l’article 64 de la Constitution pour mettre fin à un pouvoir tyrannique, illégitime, corrompu et tribal. La CNC appuie le PPRD et le FCC qui ont boycotté les fausses élections de décembre 2023, mais demande à ces derniers de s’engager avec la CNC pour l’application de l’article 64 de la Constitution. Il en est de même pour l’Ecidé et LAMUKA humiliés par Félix Tshilombo Tshisekedi qui refuse leur dialogue et leur demande de solliciter des audiences pour exposer leurs problèmes et besoins. Il est clair que l’application de l’article 64 de la Constitution reste aujourd’hui l’unique voie pour sauver la RDC  et son peuple en danger de disparition. C’est ainsi que la CNC renouvelle son appel à toutes les forces vives congolaises pour se joindre à elle pour arrêter cette dictature terrible qui s’installe dans notre pays. Les arrestations violentes et filmées, les crimes à répétition dont les massacres de la Prison de Makala et les tueries des élèves montrent clairement les dangers que nous courons tous, si ce pouvoir terroriste et tribal continue à la tête de notre pays. Mettons-nous ensemble avec la Coalition pour un Nouveau Congo (CNC) pour libérer notre pays entre les mains des criminels, pilleurs, traîtres et tribalistes  de l’UDPS et de l’Union sacrée démoniaque. Ainsi fait à Kinshasa, le 15 octobre 2024  Pour la Coalition pour un Nouveau Congo  Isidore EKOFO LOKENYO Le Porte-parole  

Décès de Hama Amadou, ancien premier ministre du Niger

Décès de Hama Amadou, ancien premier ministre du Niger

DISPARITION. Hama Amadou, 74 ans, leader politique, ancien premier ministre et président de l’Assemblée nationale est décédé ce jeudi 24 octobre d’une courte maladie, a appris l’ANP auprès de son entourage. L’autorité morale de son parti, Lumana, Hama Amadou était le principal opposant du régime de renaissance renversé le 26 juillet 2023. Il était resté des années hors du pays pour une affaire de  »bébés importés » dans laquelle il sera condamné. Bénéficiant d’une évacuation sanitaire, il vivait entre la France et Cotonou au Benin jusqu’à la chute du régime en place. Ayant gravi tous les échelons de l’administration, il avait occupé les postes de sous-préfet, de directeur de cabinet à la présidence, de DG de l’ORTN, de ministre avant son couronnement comme premier ministre en 1995 pour la première fois. Il avait surtout marqué la 5ème République où il occupa ce poste 7 ans durant sous le président Tandja. Il avait été de tous les combats, de la conférence nationale à l’avènement du front de restauration de la démocratie en 1996 et pendant la période de Tazartché (continuité) en 2007. Élu plusieurs fois député, il fut président de l’institution parlementaire avant son éviction après le retrait de son parti de la majorité présidentielle en 2013 dont il avait contribué à son avènement au pouvoir en 2011. Porté candidat de son parti alors qu’il était en prison, il avait mis en ballotage le président sortant Issoufou en 2016. Né le 3 mars 1950 à Youri, dans la région de Tillabéri, Hama Amadou a traversé toutes les tempêtes, gravi toutes les montagnes et combattu tous les vents contraires avec une détermination farouche. De sa jeunesse à son ascension comme Premier ministre en 1995, jusqu’à son passage à la tête de l’Assemblée nationale, il a été l’incarnation même de la résilience et du courage politique, écrit le journal enquêteur. Mais plus qu’un simple politicien, Hama Amadou était une figure de proue, un leader né, celui qui savait porter la voix des sans-voix et défendre les idéaux auxquels il croyait, même au prix de sa liberté. Pour beaucoup, il était l’espoir, l’homme de la dernière chance, celui qui n’avait jamais peur d’aller contre les puissants, celui qui osait dénoncer l’injustice. Hama Amadou a été un combattant infatigable. Chassé du pouvoir, emprisonné, exilé, il n’a jamais plié. À chaque coup porté, il se relevait plus déterminé encore. Même ses adversaires les plus féroces reconnaissaient en lui un adversaire redoutable, dont l’intelligence politique et la capacité à se réinventer étaient sans égal. Hama Amadou n’était pas exempt de controverses, c’est vrai. Mais n’est-ce pas le lot des hommes qui osent se tenir debout, dans un monde qui préfère l’ombre à la lumière ? Ses luttes judiciaires, ses années d’exil, n’ont fait que renforcer son image d’homme incorruptible, fidèle à ses convictions, même lorsque tout semblait perdu. Il est parti trop tôt, laissant derrière lui un pays encore en quête de stabilité, un peuple qui, malgré tout, a toujours su voir en lui un symbole d’espoir. ANP

Qui est Mohammed Iboumraten, nouvel ambassadeur du Maroc auprès de la République du Niger

Qui est Mohammed Iboumraten, nouvel ambassadeur du Maroc auprès de la République du Niger

M. Mohammed Iboumraten, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a nommé, vendredi, ambassadeur auprès de la République du Niger, est âgé de 61 ans. M. Iboumraten a été chef de mission adjoint aux ambassades du Maroc en Tunisie depuis 2021 et en Algérie de 2016 à 2021. De 2013 à 2016, il a exercé en tant que chef de division à la Direction des Affaires consulaires. Avec MAP