RDC/RWANDA. Ce que signifie une injure dans la bouche de Paul Kagame…

RDC/RWANDA. Ce que signifie une injure dans la bouche de Paul Kagame…

TRIBUNE. Du latin in-sultare qui signifie “sauter sur”, le verbe insulter était rendu en français médiéval par vitupérer, mutiler, défigurer, malmener, brutaliser ou encore blesser quelqu’un, le tuer ou l’incendier. C’est en ce sens qu’Evelyne Largueche utilise la formule “ projectile verbal” pour bien rendre le potentiel violent de cet acte de langage. Ceci dit, les nombreuses insultes de Paul Kagame contre le président congolais doivent être comprises comme une démesure langagière qui dit le mal et le convoque, qui manifeste le conflit qu’elle veut causer. Elle devient le prélude à la violence physique. Elle prépare méticuleusement un crime. Les insultes de Paul Kagame ou de ses officiels contre les responsables congolais sont loin d’être de simples crises d’émotion mal dominée. Non! Elles sont et ont toujours été des préparations préliminaire à des attaques militaires de grande envergure. Dans la stratégie de Kagame, le massacre des congolais ou la neutralisation de leur leader procèdent avant tout d’une opération de communication qui commence par stigmatiser son adversaire, le rabaisser, le “chosifier” pour mieux l’anéantir avant de le tuer en vrai. En “chosifiant” le président congolais et en étalant sur la place publique les lacunes ontologiques de son sombre passé ( ancien vendeur de pizza; président jamais élu mais nommé dans le bureau même de Kagame etc.), le président Kagame vise à justifier, face à l’opinion publique du monde, la nécessité qu’il y a à l’écraser pour le plus grand bien de la sous-région des Grands Lacs. L’opération est tellement sournoise que très peu s’aperçoivent que dans ce contexte, le bourreau charge ses propres intentions de crimes sur les épaules de la victime au moment où lui-même feint de revêtir la peau de la victime. Les insultes de Kabarebe ( l’armée congolaise n’est pas capable de tuer un rat) ou de Kagame ( un président nul, illégal et illégitime) sont dans la plupart de cas suivies, quelques temps plus tard, des attaques féroces de l’armée rwandaise sur le territoire congolais. Ceux qui analysent froidement le conflit entre le Rwanda et la RDC, savent que la dernière sortie médiatique de Paul Kagame n’est pas à mettre sur le registre des émotions mal contrôlées d’un président ni sur une éventuelle panique de Kagame suite aux pressions de la Maison Blanche. Il faut y voir un indicateur important du conflit, à savoir que ses invectives sont accompagnées de l’arrivée massive des troupes rwandaises à Uvira et Kalemie pour la conquête de Katanga et une autre partie vers Walikale pour la prise de Kisangani. Dire que Kagame injurie Tshisekedi parce qu’il se sent coincé par la diplomatie congolaise et qu’il est mis sous la pression américaine, c’est mal connaître la mécanique médiatique de la communication politique américaine qui fait souvent le contraire de ses communiqués officiels. Et ce modus operandi a atteint son paroxysme avec l’administration Trump. Ainsi donc, lorsque Boulos menace Kigali de le sanctionner au cas où il ne retirait pas ses troupes de la RDC, il ne faut pas prendre ses paroles pour des vérités acquises. C’est justement pour mieux leurrer la partie congolaise pendant qu’eux (américains et leurs proxies rwandais) avancent masqués et étendent l’espace de leurs intérêts. Pendant que les congolais se gavent d’un optimisme béat concernant la sécurité que leur apporterait l’accord de Washington, notre allié-ennemi amasse les troupes militaires pour conquérir de nouvelles villes congolaises sans avoir rien respecté des clauses du fameux accord. Bref, retenons désormais que les insultes de Kagame ont toujours été des signes avant-coureurs des lendemains belliqueux via la chosification de son adversaire et le prétexte qu’il se donne de l’attaquer pour l’anéantir et l’écraser. Face à sa capacité de nuisance, on est appelé à une très grande vigilance. Ne le surestimons pas. Ne le sous-estimons point non plus. Par Germain Nzinga

RDC. La loi du plus fort à la sauce Tshisekedi et ses possibles conséquences…

RDC. La loi du plus fort à la sauce Tshisekedi et ses possibles conséquences…

PARLONS-EN. À l’époque de Joseph Kabila, que la grande majorité des Congolais vouait aux gémonies, on faisait semblant de respecter la loi et la justice était relativement fonctionnelle. Il est même arrivé que des personnalités directement liées au pouvoir se retrouvent au banc des accusés. C’est notamment le cas du général John Numbi et de certains officiers supérieurs de la police impliqués dans l’assassinat de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana. Mais avec le régime de Félix Tshisekedi, c’est le triomphe de la loi du plus fort au mépris de la Constitution et des lois de la République. Non seulement l’appartenance à la tribu du président procure une certaine immunité naturelle contre les poursuites, mais on ne fait même pas semblant de respecter minimalement la Constitution et les autres lois du pays. Les caciques du régime proviennent généralement du même coin et s’estiment en droit d’imposer leurs volontés aux autres au mépris de la justice la plus élémentaire. Ce comportement ne fait qu’alimenter l’animosité de la majorité silencieuse à l’égard du régime, mais aussi et surtout de tous ceux qui sont identifiés, à tort ou à raison, comme ses soutiens naturels en raison de leur origine tribale. À force de faire régner la loi du plus fort en faisant condamner arbitrairement les gens, le régime de Félix Tshisekedi a fini par faire passer Matata Mponyo et Joseph Kabila pour « des gens pas si mauvais que ça », pour reprendre les propos de certains. De plus en plus des Congolais éprouvent de la sympathie pour eux, surtout quand on sait que les Nicolas Kazadi de ce monde ne sont aucunement inquiétés par la justice tshilombienne. En instrumentalisant la justice de manière aussi grossière et inique, le régime de Félix Tshisekedi ne se fait pas seulement des ennemis, il pose aussi les fondations de l’arbitraire dont lui, ses proches et beaucoup de nos compatriotes lubas seront victimes demain et après demain. Oui, il y a de fortes chances que le départ de Fatshi du pouvoir s’accompagne d’un déchainement de règlements de compte comme on n’en a jamais vu dans l’histoire politique et judiciaire du continent africain. À bon entendeur, je bois mon lait nsambarisé… Par Patrick Mbeko

LES YANKEES NE CHANGENT PAS D’OBJECTIF FIXÉ, ILS ADAPTENT JUSTE LE NARRATIF…

LES YANKEES NE CHANGENT PAS D’OBJECTIF FIXÉ, ILS ADAPTENT JUSTE LE NARRATIF…

LIBRES PROPOS. Cette semaine j’ai lu par-ci par-là des écrits dithyrambiques sur l’envoyé spécial de l’administration américaine reçu par le président congolais et l’euphorie générale suscitée suite à l’opinion de certains internautes qui le voyaient prendre défense pour la RDC contre son agresseur Rwandais. Erreur monumentale ! Les USA ne marchent pas selon les humeurs d’un président. Ils agissent toujours en fonction d’une stratégie mise sur pied pour 50 ans, conçue en amont par des stratèges chevronnés tels H. Kissinger ou Zbigniew Brzeziński pour l’intérêt du peuple américain aujourd’hui et demain. Sur ce qui regarde le RDC et la région des grands lacs, depuis 1994, la politique initiée par Bill Clinton obéit à ce plan de recomposition géostratégique de l’Afrique et ne connaît point de ride. Juste la méthodologie change selon qu’on a affaire avec les démocrates ou les républicains mais le principal objectif de prédation des richesses congolaises par procuration reste bel et bien intact. L’on comprend alors pourquoi Masad Boulos, l’émissaire de Trump auprès de Tshisekedi, qui a soulevé autant d’espoir chez certains congolais a changé de discours une fois à Kigali où il a exprimé clairement la volonté des États-Unis d’Amérique de faire du Rwanda la locomotive de la Région de grands lacs. De la bouche même de l’émissaire américain : « Le gouvernement rwandais ambitionne de devenir un leader économique et dispose d’une société prête à promouvoir cette vision.», constate – t – il. Avant de promettre – sans détour que les États – Unis d’Amérique, ce pays sur lequel repose tout l’espoir du régime Tshisekedi pour sauver sa face, sont plutôt prêts et même très « prêts à collaborer avec le Rwanda pour atteindre cet objectif ». Et ce n’est pas tout! Un autre avertissement cinglant pour ceux qui comptent dealer avec les Yankee vient du même Boulos quand il affirme : « De nombreuses entreprises américaines ont déjà investi au Rwanda. Le gouvernement du Rwanda a une vision de devenir le leader économique de la région et dispose d’une société prête à faire avancer cette vision. Nous américains nous sommes prêts à travailler avec le Rwanda pour atteindre cet objectif.» Qu’est-ce qui est difficile d’en déduire qu’ils ne lâcheront pas ce pays. Tout y est dit. Cessons de rêver… Je chute avec cette petite leçon de l’histoire : « aucun peuple ne peut résoudre ses problèmes en demandant de l’aide à ceux qui les ont créés” Tenons-le-nous pour dit ! Par Germain Nzinga

RDC /Consultations politiques : Bahati encourage Tshisekedi à explorer toutes les voies susceptibles de conduire vers la paix

RDC /Consultations politiques : Bahati encourage Tshisekedi à explorer toutes les voies susceptibles de conduire vers la paix

Le président du parti politique Alliance des forces démocratique du Congo, (AFDC-A), Bahati Lukwebo, a encouragé, lundi 24 mars, le chef de l’Etat, Felix Tshisekedi a exploré toutes les voies possibles pour mettre fin à la guerre dans la partie Est de la RDC. Bahati Lukwebo s’est exprimé à l’issue de son échange avec le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité dans le cadre des consultations politiques, en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale pour notamment mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ce leader politique estime qu’il est nécessaire de parler aussi avec les agresseurs de la RDC. Pour lui, toutes les autres négociations en cours sont utiles pourvu qu’elles aboutissent à la paix. Radio Okapi

RDC/USA. Tshisekedi dans le piège américain…

RDC/USA. Tshisekedi dans le piège américain…

TRIBUNE. L’annonce faite au cours de cette semaine par Luanda à propos des négociations directes entre Tshisekedi et les M23 est, semble-t-il, liée aux négociations en cours entre Tshisekedi et l’Administration américaine qui sont sur le point de signer un deal de cession de l’exploitation des terres rares congolaises en contrepartie de la sécurité nationale. Selon certaines indiscrétions, l’équipe de Trump a posé comme condition : les négociations directes avec le M23. Tshisekedi qui se retrouve dos au mur après la chute de Goma et de Bukavu semble ne pas avoir d’autre choix. Soit lui-même soit ses émissaires se verront obligés de VIOLER le SERMENT fait devant le peuple congolais de ne jamais négocier avec les rebelles M23/AFC. La date de ces négociations c’est le 18 mars. L’adresse: Luanda. Médiateur : Lourenço. Ce qui échappe à la connaissance des congolaises et des congolais c’est l’incertitude sur la bonne foi des yankees qui, comme tireurs des ficelles et commanditaires de la politique d’agression rwandaise, détiennent la dernière carte sur la fin des hostilités à l’Est du Congo. Pour me faire comprendre, j’en viens à l’exemple illustratif du mode opératoire américain avec ce qui s’est passé en Ukraine. Le président Zelensky pris en tenaille par Poutine s’est vu obligé d’accepter les conditions américaines de céder l’exploitation de ses minerais rares pour bénéficier en retour de la protection sécuritaire des États-Unis d’Amérique. Une fois en Arabie Saoudite, la délégation américaine intime carrément à Zelensky d’abandonner les villes ukrainiennes de Donbass et d’Odessa aux mains des russes pour n’espérer gérer que le reste du pays. Mutatis mutandi concernant la République Démocratique du Congo, rien mais vraiment rien ne nous rassure que les américains ( initiateurs du plan d’invasion et de pillages par procuration des ressources minières de la RDC) vont rétrocéder la partie de l’Est conquise par leur sous-traitant. Et d’ailleurs auraient-ils de sérieux motifs de changer ce plan qui fonctionne si bien depuis 1997? Et si ce forcing aux négociations via des subterfuges inédits n’est que le moyen mis en œuvre pour prendre Tshisekedi par surprise comme cela a été le cas à Riyad au grand dam de Zelensky? Et si ce stratagème était destiné à ruser avec le président congolais à qui les Yankees tendraient un piège pour le pousser à signer contre son gré un accord qui légitimerait de facto la partition du pays? Attendu que les négociations se dérouleraient dans un format direct entre deux camps congolais, à savoir ke gouvernement et le M23, la partition du pays, si elle venait à être signée, ne serait-elle pas mise exclusivement sur le dos des congolais qui auraient négocié entr’eux pour décider de la division de leur propre pays? Pendant que toutes les dividendes seront au bénéfice de Kagame et de ses commanditaires, cette fois-ci au moins Paul Kagame n’en portera plus la responsabilité car la décision de partition serait historiquement mise à 100% sur les épaules des congolais. Le processus de Luanda semble être un piège redoutable capable de se refermer sur le peuple congolais et pour très longtemps. Quand bien même la RDC à l’étape actuelle ne dispose pas de marge de manœuvre pour dire NON, la participation à ce forum requiert beaucoup de tact diplomatique et d’intelligence stratégique pour voir de loin les pièges tendus et frayer parallèlement une voie secondaire qui nous permette d’avancer. Par Germain Nzinga

RD Congo. JKK : Une sortie médiatique ratée

RD Congo. JKK : Une sortie médiatique ratée

TRIBUNE. Selon le Président Joseph Kabila, la crise de l’Est découle de la mauvaise gouvernance du régime Tshisekedi. C’est inconvenant. Tout congolais sensé sait que la guerre que nous avait amenée l’AFDL n’a jamais pris fin. L’agression rwandaise n’a rien à voir avec la gouvernance de notre pays. Ce n’est pas un Président de la République qui est visé mais plutôt la RDC .Sous Mobutu, sous LDK , sous JKK et sous Fatshi le Rwanda n’a cessé de nous agresser avec différents pseudos. AFDL, RCD,CNDP, M23… Aujourd’hui comme hier, la guerre que nous mène ce pays n’est pas dirigée contre le PR. C’est la RDC et tout le peuple congolais qui sont attaqués. Tous, nous devons condamner le Rwanda et ses supplétifs malgré nos divergences. Patriotisme oblige. En sa qualité d’ancien président, JKK aurait dû prendre la posture d’un patriarche de la République qui donne des sages conseils à toutes les parties congolaises en laissant sa famille politique dans la partisanerie. Hélas ! Il a fait tomber son charisme découlant de son légendaire mutisme. Pour une première sortie médiatique? après le carnage de Goma, JKK aurait du déplorer les tueries des Congolais, condamner tous ces massacres et compatir avec les familles éplorées. Que nenni ! Fustiger les pays qui volent à la rescousse de notre peuple pour faire face à l’agression du Rwanda reconnue et condamnée par tous a accentué l’antipathie des Congolais contre leur ancien président. Une neutralité apparente et même hypocrite aurait ouvert la voie au Chef du FCC à l’occupation de certaines fonctions dans des organisations internationales. Plutôt que de prendre tacitement parti pour le Rwanda et le M23, il pouvait louer les efforts menés par la communauté internationale pour rétablir la paix et soutenir les processus de Luanda et de Nairobi tout en encourageant le dialogue dans ces cadres. S’agissant de la mauvaise gouvernance, nous serions très partisans si nous nions qu’il y a des choses à déplorer dans la gouvernance actuelle. Tout en étant nous-mêmes membres de sa famille politique, nous n’avons cessé de faire des critiques acerbes contre certains dérapages de notre gouvernement notamment quand il s’agit de la violation de la loi des finances , du non respect de la chaîne des dépenses et de certains scandales financiers. Tous ces maux ont existé pendant le régime passé. Certains étaient tout simplement couverts et ignorés du public parce que l’Inspection Générale des Finances était neutralisée. C’est à peine que les Congolais savaient qu’elle existait. Aujourd’hui, cet organe joue bien son rôle. Malheureusement, la corruption qui gangrène notre appareil judiciaire ne facilite la tâche ni à l’IGF ni au PR au nom de la fameuse indépendance de la justice.  Nous en appelons à la mise en application rapide des recommandations des états généraux de la justice surtout en ce qui concerne le Conseil Supérieur de la magistrature qui doit cesser d’être l’apanage des magistrats qui se protègent mutuellement. JKK a aussi déploré l’emprisonnement de leaders politiques et l’exil de certains. Si souvent, il est fait une confusion entre les prisonniers politiques et les politiciens prisonniers. Un acteur politique qui a commis une infraction de droit commun qui est jugé et condamné est un politicien prisonnier et non un prisonnier politique. Vu sous cet angle, il n’y a pas de prisonniers politiques en RDC. Quand aux politiciens qui sont contraints à l’exil, ça n’existe pas. Les politiciens les plus radicaux et très critiques contre le régime sont au pays et ne sont pas inquiétés. Même le libertinage est toléré dans les médias. C’est étonnant de voir quelques trois acteurs politiques de seconde zone vouloir se donner de l’importance en s’appelant exilés politiques. Suivez notre regard. Encore une fois, nous réaffirmons que la sortie médiatique de JKK est un raté. Son équipe de communication doit être congédiée. Par Steve Mbikayi Ancien ministre

Quelque chose se trame contre la RDC…

Quelque chose se trame contre la RDC…

PARLONS-EN. Des déclarations des officiels de haut rang de deux pays voisins, faites la même semaine, m’ont donné matière à réflexion. D’abord le Ministre rwandais des affaires étrangères, Olivier NDUHUGISHE, qui déclarait avant-hier  (dimanche 15) au micro de RFI .  » Tshisekedi a dit qu’il va changer le régime politique au Rwanda, nous avons pris cela au sérieux, et qui vous dit que c’est ne pas nous qui allons changer le régime politique en RDC d’ici là peu de temps ? Nous y travaillons nous voulons voir à la tête de la RDC un homme normal, pas un voyageur ambulant, un vendeur d’illusions qui est au pouvoir rien que d’ améliorer les conditions de vie de sa propre famille (…). Soyez sûr que nous sommes claires nous reviendrons à la table des négociations avec la RDC avec des nouvelles autorités compétentes (…)!” Puis le lendemain intervenait le Chef d’Etat-major des forces armées ougandaises, le général Muhoozi Kainerugaba, qui a lancé un avertissement aux mercenaires blancs opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en ces termes très durs : « Je vais donner un seul avertissement à tous les mercenaires blancs opérant dans l’est de la RDC. À partir du 2 janvier 2025, nous attaquerons tous les mercenaires dans notre zone d’opérations.” En recoupant ces deux déclarations, un dénominateur commun surgit sur la volonté d’une attaque militaire conjointe contre la RDC et le général Muhoozi va très loin jusqu’à en préciser la date du 2 janvier 2025, c’est-à-dire au lendemain de la fête de bonne année où ils savent que les BMW ( c’est comme ça qu’ils nous appellent) seront encore en train de cuver leur ivresse de la veille. Si l’officiel ougandais cache les véritables motivations de son pays derrière sa haine vis-à-vis des mercenaires blancs, le diplomate rwandais est, quant à lui, on ne peut plus clair sur la volonté rwandaise de déboulonner le président congolais actuel et d’entrainer un changement du régime en RDC. Après l’échec de la rencontre de Luanda, ils évoquent désormais l’impératif de ne rencontrer la partie congolaise qu’à la condition d’avoir de NOUVELLES AUTORITÉS compétentes. Tout comme je refuse que le Rwanda s’insurge pour dicter SA solution au peuple congolais en crise, j’avoue que cette rhétorique belliciste rwandaise et ougandaise est à prendre très au sérieux lorsqu’on connaît le rôle majeur exercé par le Rwanda dans le scrutin de 2019 et le scénario rocambolesque qui s’est toujours répété à la présidence congolaise lorsque l’administration Démocrate est sur le point de céder le pouvoir aux républicains. Patrice-Emery Lumumba, Joseph-Désiré Mobutu et L.-D. Kabila en ont payé le frais dans ce contexte précis. Ce janvier 2025 qui voit partir le démocrate Joe Biden de la Maison Blanche pourra être un mois de tous les dangers. Restons vigilants… Germain Nzinga

Congo/RDC : Tshisekedi pour la facilitation de Sassou-N’Guesso dans la crise à l’Est

Congo/RDC : Tshisekedi pour la facilitation de Sassou-N’Guesso dans la crise à l’Est

Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi a plaidé vendredi, à Oyo pour la facilitation du président Denis Sassou-N’Guesso dans le règlement de la crise en cours à l’Est de son pays. « Ce que j’attends de lui, c’est d’user comme d’habitude de sa sagesse. Il est très préoccupé par la situation. Il l’a manifesté, il a pris mes avis, mes considérations. Il a promis rester au contact de la situation, au contact de ces acteurs de la région pour essayer d’aller dans le sens de la facilitation. Il est resté égal à lui-même, engagé pour la paix et la stabilité dans la région », a déclaré à la presse Félix Antoine Tshisekedi, au terme de sa visite de travail de 24 h à Oyo, ville natale de Sassou-N’Guesso. Au cours de cette visite, les deux chefs d’Etat ont eu des entretiens en tête à tête, au cours desquels ils ont manifesté leur intérêt à donner une impulsion nouvelle aux relations entre les deux capitales les plus proches au monde, Brazzaville et Kinshasa. Ils ont convenu de raffermir leur coopération dans des domaines variés et se sont félicités de l’appui réciproque et de l’attention particulière qu’ils portent sur les situations respectives de leur pays. Le président Tshisekedi a salué la disponibilité du président Denis Sassou-N’Guesso sur les questions qui touchent la République Démocratique du Congo. A son arrivée, il a été accueilli à l’aéroport d’Ollombo par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso. Le Président Tshisekedi a quitté Oyo, en fin d’après-midi du 10 mai 2024. Wilfrid Lawilla D.