Maroc Telecom réalise des performances résilientes au troisième trimestre

Grâce en partie à la bonne saison estivale, Maroc Telecom a affiché des performances résilientes au troisième trimestre 2022. Des performances marquées par une croissance de la base clients, une amélioration du chiffre d’affaires consolidé, un renforcement du haut niveau de profitabilité, un résultat net ajusté part en progression, un maintien d’un niveau d’investissements élevé et une dette nette maîtrisée. Ainsi, et selon les indicateurs commerciaux à fin septembre 2022, Maroc Telecom a réalisé un chiffre d’affaires consolidé de 26.808 millions de dirhams, en hausse de 0,1% (+0,3% à taux de change constant). Au terme des neuf premiers mois de 2022, les activités à l’international ont poursuivi leur croissance et enregistrent une hausse de 1% (+1,5% à taux de change constant) et compensent la légère baisse des activités au Maroc (-0,5%). Grâce à la croissance du chiffre d’affaires et une politique volontariste de maîtrise des coûts au Maroc comme dans les filiales Moov Africa au 30 septembre 2022, le résultat opérationnel avant amortissements (EBITDA) ajusté consolidé du Groupe s’est établi à 14.072 millions de dirhams. Ce qui correspond à une progression de 1,8% (+1,9% à taux de change constant) par rapport à 2021. Comparé à 2021, la marge d’EBITDA du Groupe a progressé de 0,9 pt (+0,8 pt à change constant) pour s’établir au niveau élevé de 52,5%. En hausse de 4,3% (+4,4% à taux de change constant), le résultat opérationnel (EBITA) ajusté consolidé du Groupe s’est pour sa part établi à 8.872 millions de dirhams à fin septembre, a annoncé l’opérateur de télécommunications indiquant que la marge d’exploitation s’est améliorée de 1,3 pt pour s’établir à 33,1%. Durant la même période, le résultat net ajusté part du Groupe est ressorti à 4 520 millions de dirhams en amélioration de 5,3% à taux de change constant par rapport à 2021 ; tandis que les investissements hors fréquences et licences se sont élevés à 5.497 millions de dirhams, représentant ainsi 20,5% des revenus du Groupe. Tirée essentiellement par la croissance de 6,2% des parcs à l’international, la croissance du parc du Groupe s’est poursuivie avec une progression annuelle de 3,9% pour s’établir à près de 76 millions de clients au 30 septembre 2022, au cours des neuf premiers mois de l’année 2022. Quant aux flux nets de trésorerie opérationnels (CFFO) ajustés, le Groupe annonce qu’ils ont accusé une baisse de 2,7% par rapport à la même période de 2021, en s’établissant à 8.159 millions de dirhams. Selon toujours les indicateurs à fin septembre, au Maroc, les impacts de la saison estivale, combinés à la croissance des activités du Fixe ont permis de compenser la tendance observée sur la Data Mobile. Ainsi, les activités au niveau national ont généré un chiffre d’affaires de 14.808 millions de dirhams, en léger retrait (-0,5%) par rapport à 2021. « Sur la même période, le résultat opérationnel avant amortissements (EBITDA) ajusté atteint 8.395 millions de dirhams, en hausse de 1,6% par rapport à 2021 », a noté Maroc Telecom précisant que la marge d’EBITDA ajusté est restée au niveau élevé de 56,7% et gagne 1,2 pt. Quant au résultat opérationnel (EBITA) ajusté, les indicateurs montrent qu’il s’est élevé à 5.763 millions de dirhams, en hausse de 5% sur une année en raison de l’amélioration de l’EBITDA et des charges d’amortissements en baisse ; tandis que la marge d’EBITA ajusté est ressortie à 38,9% en amélioration de 2pt. Au cours de la même période, les flux nets de trésorerie opérationnels (CFFO) ajustés ont atteint 5.456 millions de dirhams, traduisant ainsi une hausse de 18,6%. Quant au parc Mobile, il s’est établi à 19,9 millions de clients, en légère baisse de 0,5% par rapport à septembre 2021, alors que le chiffre d’affaires Mobile a ralenti sa baisse à 2,9% pour atteindre 8.930 millions de dirhams au 30 septembre 2022. Enfin, l’ARPU mixte pour les neuf premiers mois de 2022 a atteint 46,9 dirhams, ce qui traduit un recul de 5,2% par rapport à la même période de 2021. Alain Bouithy Paiement de l’astreinte imposée par l’ANRT Maroc Telecom annonce avoir procédé au paiement du montant de l’astreinte imposée par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), fixé à 2,45 milliards de dirhams. Ce, suite à la notification, le 22 juillet 2022, de la décision du Comité de gestion de l’ANRT relative à la liquidation de l’astreinte imposée à Maroc Telecom dans le cadre de la décision du 17 janvier 2020 portant sur le dégroupage. Le Groupe a toutefois rappelé que le recours formé devant la Cour d’appel sur le fond contre ladite décision est toujours en instruction.
Maroc. Repli des activités agricoles et hors agriculture au troisième trimestre

Au troisième trimestre 2022, l’économie nationale aurait été marquée par un léger ralentissement des activités hors agriculture et la poursuite du repli de l’activité agricole, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). «Les activités hors agriculture se seraient accrues de 3,7% au troisième trimestre 2022, au lieu de +4,2% un trimestre auparavant», a, en effet,indiqué l’organisme public dans sa note de conjoncture du troisième trimestre et perspectives pour le quatrième trimestre 2022. Selon le Haut-commissariat, le secteur tertiaire aurait continué de soutenir l’activité économique, en contribuant pour près de +2,8 points à la croissance globale du PIB, grâce notamment à la bonne orientation du tourisme, du transport et des services non marchands. Dans sa note de conjoncture, rendue publique récemment, le HCP a, en revanche, indiqué que «la contribution du secteur secondaire à la croissance économique globale aurait reflué à +0,1 point, au lieu de +0,4 point un trimestre auparavant». Après analyse des données, il ressort que les industries extractives auraient poursuivi leur repli au troisième trimestre 2022, au rythme de -9,9%, en variation annuelle, au lieu de -7,8% un trimestre plus tôt, a souligné le HCP dans sa note de conjoncture. Selon l’analyse faite par le HCP, « l’affaiblissement des quantités exportées des fertilisants aurait entraîné un ralentissement progressif de la production des industries chimiques, dont ont surtout pâti les activités d’extraction des minerais non métalliques». Qu’à cela ne tienne, le Haut-commissariat a estimé que le climat général des affaires serait resté bien orienté, grâce à la forte augmentation des prix de vente à l’export des minerais bruts et transformés. Du côté des industries manufacturières, le HCP annonce qu’elles auraient légèrement décéléré au troisième trimestre 2022, marquant un accroissement de 1,2%, au lieu de +2,3% un trimestre auparavant. Soulignons que «cette évolution aurait été attribuable au ralentissement des industries alimentaires dans le sillage de la baisse de l’offre agricole», a expliqué l’organisme relevant que l’évolution des industries chimiques serait, également, restée atone, en raison d’une forte progression des coûts de production et du repli de la demande étrangère. D’après les données recueillies par le HCP, « celles de la métallurgie, de la fabrication du matériel électrique et de celui du transport auraient conservé leurs dynamiques amorcées au trimestre précédent, affichant des hausses respectives de 6,4%, 7,9% et 9,2%, en variations annuelles, au cours de la même période », a-t-il fait savoir. La valeur ajoutée de la construction s’est également inscrite dans la même trajectoire de ralentissement, a noté le Haut-commissariat, indiquant qu’elle aurait augmenté de 0,8% au troisième trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de +14,2% à la même période de l’année précédente. Dans le détail, la branche aurait continué de pâtir de la faible dynamique des activités immobilières et du renchérissement des matériaux de construction; tandis que les prix du béton, de l’acier, du verre et du ciment se seraient inscrits en hausse. Comme l’attestent les appréciations des chefs d’entreprise de la construction, exprimées dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture du HCP, les difficultés d’approvisionnement pour les industries annexes se seraient renforcées au cours de la même période. Les carnets de commandes des opérateurs du secteur seraient restés peu garnis et les anticipations de l’évolution de l’activité dans le bâtiment et le génie civil se seraient abaissées. S’agissant de l’évolution de l’activité agricole au titre du même trimestre, les données montrent qu’elle aurait continué de régresser affichant une baisse de 15,2%, en variation annuelle, au lieu d’une hausse de 16,6% au cours de la même période de l’année passée. Après observation, il ressort que «cette contre-performance, attribuable à une diminution de 18% des productions végétales, se serait accompagnée par une hausse quasi-générale des prix des cultures». En conséquence, les prix des céréales auraient progressé de 35%, en variation annuelle, dans le sillage du reflux de 67% de leur production par rapport à la campagne agricole précédente, a estimé le HCP dans sa note de conjoncture soulignant que ceux des fruits et des légumes frais auraient affiché des hausses de 17%, dues, en partie, à l’accroissement des prix des carburants. Après deux années de replis successifs, les filières animales seraient de leur côté restées également orientées à la baisse, suite particulièrement aux effets de la sécheresse et à l’augmentation du coût d’alimentation du bétail. Dans un contexte de diminution de 26,7% des quantités de viande traitées au niveau des abattoirs, le constat est que les prix de la viande se seraient accrus de 5% tandis que ceux de la volaille auraient poursuivi leur hausse. Pour rappel et comme nous l’avions indiqué dans un précédent article, la croissance économique nationale se serait établie à +1,8% au troisième trimestre 2022, au lieu de +2% le trimestre précédent. Alain Bouithy
Maroc. L’économie nationale affiche une croissance de 7,8% au troisième trimestre

Portée par une forte hausse de l’activité agricole et des activités non agricoles, de même que par la demande intérieure, l’économie nationale a affiché une croissance de 7,8% au titre du troisième trimestre 2021, a annoncé le Haut-commissariat au plan (HCP). Le rebond du produit intérieur but (PIB) intervient après la récession de 6,7% observée durant le même trimestre de l’année 2020, relève l’institution publique dans une note d’information sur la situation économique nationale. Il « est le résultat d’une forte hausse de 17,7% de l’activité agricole et de 6,4% des activités non agricoles », a expliqué le Haut-commissariat soulignant qu’il a été réalisé dans le contexte d’une hausse de l’inflation et d’une relative baisse du besoin de financement de l’économie nationale. En effet, selon les données de la comptabilité nationale arrêtées au 30 septembre 2021, la valeur ajoutée en volume du secteur primaire (corrigée des variations saisonnières) est ressortie en hausse de 14,8% au cours du troisième trimestre de l’année 2021 au lieu d’une diminution de 8,2% réalisée une année auparavant. Cette évolution est attribuée « à l’augmentation de 17,7% de l’activité de l’agriculture au lieu d’une baisse de 10,3% une année auparavant et à une baisse de 16,7% de celle de la pêche au lieu d’une hausse de 17,3% », a expliqué le HCP. Au cours de la même période, la valeur ajoutée du secteur secondaire a également suivi la même tendance, enregistrant pour sa part une hausse de 6,9% après un recul de 2,7% durant le troisième trimestre de l’année précédente. Dans sa note d’information, le Haut-commissariat a fait savoir que la progression de la VA dans ce secteur est due à l’amélioration des valeurs ajoutées du bâtiment et travaux publics de 17,6% au lieu d’une baisse de 6,7%, de l’industrie d’extraction de 5,6% (au lieu de 4,2%), des industries de transformation de 4% (au lieu d’une baisse de 3,1%) ainsi que de l’électricité et eau de 3,8% (au lieu de 1,6%). A noter que la même tendance a été observée dans le secteur tertiaire où la valeur ajoutée a affiché une hausse de 6,6% après avoir accusé une baisse de 7,9% le même trimestre de l’année 2020. Selon les explications du Haut-commissariat, elle a été marquée par la hausse des activités des hôtels et restaurants, avec 70,2% au lieu d’une forte baisse de 65,8% ; des transports, avec 13,7% au lieu d’une forte baisse de 36,3%; du commerce, avec 12% au lieu d’un recul de 10,7% ; des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale, avec 5,2% au lieu de 2,8%; des services rendus aux ménages et aux entreprises, avec 4,5% au lieu d’une baisse de 2,5% ; des services financiers et assurances, avec 0,1% au lieu d’une baisse de 1,2% ainsi que des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 2,8% au lieu de 3,4%. En progression de 8,3% au troisième trimestre 2021, au lieu d’une baisse de 6,5% la même période de l’année 2020, la demande intérieure a contribué pour 8,8 points à la croissance économique nationale au lieu d’une contribution négative de 7 points, a par ailleurs relevé le HCP dans sa note. Selon toujours les données de la comptabilité nationale, « les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 5,8% au lieu d’une baisse de 5,7%, contribuant pour 3,2 points à la croissance au lieu d’une contribution négative de 3,1 points », a indiqué l’institution publique soulignant en outre que la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 5,2% au lieu de 3,7%, avec une contribution à la croissance de 1,1 point au lieu de 0,7 point. Après analyse des données en rapport avec l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks), il ressort que celui-ci « a enregistré une hausse de 15,1% au lieu d’une forte baisse de 13,9%, avec une contribution à la croissance de 4,5 points au lieu d’une contribution négative de 4,6 points, durant le même trimestre de l’année précédente », a fait savoir le HCP. Dans sa note d’information, le Haut-commissariat a fait état de l’amélioration du besoin de financement de l’économie. « Aux prix courants, avec la hausse du PIB de 10,9% au lieu d’une baisse de 5,7% et l’augmentation des revenus nets reçus du reste du monde de 28,2% au lieu de 53,2%, le revenu national brut disponible a connu une progression de 12% au lieu d’une baisse de 3,4% durant le troisième trimestre de l’année 2020 », souligne le HCP ajoutant que, compte tenu de la hausse de 6,7% de la consommation finale nationale en valeur, l’épargne nationale s’est située à 29,9% du PIB au lieu de 25,8%. A noter que l’investissement brut a atteint 30,4% du PIB au lieu de 26,7% durant le même trimestre de l’année précédente et que le besoin de financement de l’économie nationale a légèrement reculé, passant de 0,9% du PIB à 0,5%. Notons également l’augmentation du niveau général des prix de 3,1% au lieu de 1% la même période de l’année passée et une contribution négative des échanges extérieurs. Sur ce dernier point, le HCP précise que les importations de biens et services ont affiché une hausse de 13,4% durant le troisième trimestre 2021 au lieu d’une baisse de 11,7%, tandis que les exportations ont augmenté de 13% au lieu d’une baisse de 13,3%. Alain Bouithy
Maroc. L’IPIEM hors raffinage de pétrole en hausse pour le troisième trimestre d’affilée

L’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole poursuit sa tendance haussière pour le troisième trimestre consécutif. Après une hausse de 0,9% au premier trimestre et de 19,9% au deuxième trimestre, le Haut-commissariat au plan (HCP) annonce qu’il a enregistré une hausse de 3,3% au cours du troisième trimestre 2021 par rapport à la même période de 2020. A en croire l’institution publique, cette évolution résulte notamment de la hausse de l’indice de la production des «industries alimentaires» (8,9%), de celui de la «fabrication d’équipements électriques» (22,7%), de celui de la «métallurgie» (16,1%), de celui de l’«industrie du bois» (30,2%), de celui de l’«industrie d’habillement» (6,8%), de celui de l’«industrie pharmaceutique» (8,8%) et de celui de l’«industrie textile» (11,5%). Dans une note d’information relative à l’indice de la production industrielle, énergétique et minière (base 100 : 2015), le HCP attribue aussi cette hausse à l’augmentation des indices de la «fabrication des produits métalliques» (5,1%) ainsi qu’à la «fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (7,5%). Selon la même source, l’évolution de l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole est également liée à la hausse des indices de l’«industrie du cuir et de la chaussure» (11,0%), de la «fabrication de machines et équipements» (10,4%), de l’«imprimerie» (14,0%) ainsi que de la «fabrication d’autres produits minéraux non métalliques» (5,3%). A titre de comparaison, la hausse enregistrée au deuxième trimestre avait été attribuée notamment à la hausse de l’indice de la production de l’«industrie automobile» (85,3%), de celui de la «métallurgie» (98,3%), de celui de la «fabrication de machines et équipements» (83,0%), de celui d’«autres produits minéraux non métalliques» (38,5%), de celui de l’«industrie d’habillement» (48,9%), de celui de l’«industrie textile» (44,3%) et de celui de la «fabrication des boissons» (20,1%). Dans une note d’information se rapportant à cette période, le Haut-commissariat expliquait également cette évolution par la hausse des indices de l’«industrie pharmaceutique» (17,9%), de la «fabrication des produits métalliques» (41,0%), de la «fabrication des produits en caoutchouc et en plastique» (79,0%), de l’«industrie du bois» (57,1%), de l’«industrie du cuir et de la chaussure» (32,5%), de l’«industrie alimentaire» (3,6%) et de la «réparation et installation de machines et équipements» (54,2%). A noter qu’en raison de la diminution de l’indice de la production des «produits divers des industries extractives» de 1,3% et de celui des « minerais métalliques » de 0,2%, l’indice de la production des industries extractives avait en revanche enregistré une baisse de 1,3%, d’après la même note. Tandis que l’indice de la production de l’énergie électrique enregistrait, pour sa part, une hausse de 15,8%. Dans sa note d’information du troisième trimestre en cours, il est important de relever ici que l’indice de l’«industrie automobile» a en revanche accusé un recul de 11,8%, selon les données publiées par le Haut-commissariat. Tout comme les indices de l’«industrie chimique» et d’«autres industries manufacturières» qui ont enregistré des baisses respectives de 3,3% et de 9,1%. Par ailleurs, selon toujours le HCP, l’indice de la production des industries extractives a enregistré une hausse de 5,8%, résultant de l’augmentation de l’indice de la production d’«autres industries extractives» de 5,8% et de celui de l’«extraction de minerais métalliques» de 6,0%. Enfin, l’indice de la production de l’énergie électrique a enregistré, de son côté, une hausse 4,0%. A titre de rappel, l’indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole avait enregistré une baisse de 1,2% au quatrième trimestre 2020. Cette régression résultait notamment de la baisse de l’indice de la production de l’«industrie d’habillement» (18,6%), de celui de l’«industrie automobile» (9,1%), de celui «d’autres matériels de transport» (47,2%) et de celui de la «fabrication de produits électroniques» (25,2%). Elle était également liée au recul observé au niveau des indices de la «fabrication d’équipements électriques» (17,7%), de l’«industrie du cuir et de la chaussure» (21,8%) et de la «fabrication des boissons» (1,8%). Alain Bouithy
Maroc. Les transactions immobilières en recul au troisième trimestre

L’ indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) est ressorti à la baisse au titre du troisième trimestre de 2021, annoncent Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC). «En glissement annuel, les prix des actifs immobiliers se sont dépréciés de 5,5%, avec des baisses de 6,3% pour les actifs résidentiels, de 3,7% pour les terrains et de 9,5% pour les biens à usage professionnel», soulignent les deux institutions publiques. Selon la tendance globale du marché immobilier au cours du troisième trimestre 2021, « le nombre de transactions a baissé de 10,1%, recouvrant un repli de 17,1% pour les biens résidentiels et des hausses de 3,2% pour les terrains et de 10,6% pour les biens à usage professionnel », relèvent BAM et ANCFCC dans une note synthétisant l’évolution du secteur. Dans le détail, et selon les données publiées conjointement par BAM et ANCFCC, en glissement annuel, les prix du résidentiel ont accusé un recul de 6,3% du fait des baisses des prix de 7,4% pour les appartements, de 7,1% pour les villas et de 1,3% pour les maisons. Pour leur part, « les ventes ont baissé de 17,1% recouvrant une baisse de 19% pour les appartements et de 14,9% pour les villas et une hausse de 21,1% pour les maisons », souligne-t-on de même source. En ce qui concerne le foncier, les données montrent que les prix ont baissé de 3,7%, en glissement annuel alors que le volume des transactions a progressé de 3,2%. Quant aux prix des biens à usage professionnel, il ressort du rapport de la Banque centrale et de l’ANCFCC qu’ils «ont enregistré un repli de 9,5%, reflétant une baisse de 13,8% pour les bureaux et de 8,7% pour les locaux commerciaux ». Tandis que les transactions, elles de leur côté ont augmenté tant pour les bureaux que pour les locaux commerciaux. Il est à noter qu’en glissement trimestriel, les prix du résidentiel ont accusé une baisse de 0,5%, en raison des baisses de 0,6% pour les appartements et de 2,1% pour les villas et une stagnation pour les maisons. Tout comme le volume des transactions qui a enregistré une baisse de 45,1% Après avoir bondi de 27,9% au deuxième trimestre, le volume des transactions a connu une forte baisse de 45,1% au troisième trimestre de l’année en cours, ont fait savoir les deux institutions. Du côté du foncier, «l’indice des prix des terrains a augmenté de 1,5%, en glissement trimestriel, et les transactions se sont repliées de 41,5% après l’accroissement de 32,1% enregistré au T2-2021», selon Bank Al-Maghrib et l’ANCFCC. Quant à l’indice des prix des biens à usage professionnel, les données montrent qu’il a connu une diminution de 0,9% d’un trimestre à l’autre, suite aux baisses de 1% des prix des locaux commerciaux et de 0,3% de ceux des bureaux. Soulignons, en revanche, que « le volume des transactions a connu une augmentation de 1%, recouvrant une hausse de 25,2% des ventes des bureaux et une baisse de 3,4% de celles des locaux commerciaux », comme le relève la note. A noter qu’en glissement trimestriel, les données recueillies font par ailleurs état d’une baisse des prix de 1,8% au niveau de Rabat. Cette variation reflète «des replis de 2,3% pour le résidentiel et de 1,9% pour les terrains et une hausse de 3,3% des prix des biens à usage professionnel », précisent la Banque centrale et l’ANCFCC dans leur note sur la tendance globale du marché immobilier au cours du trimestre dernier. La même source relève que les prix ont connu une baisse trimestrielle de 0,3% à Casablanca, «recouvrant une baisse de 1% pour les biens résidentiels et une hausse de 0,9% pour les terrains et de 3,2% pour les biens à usage professionnel». Si les prix ont bondi de 3,3% à Marrakech, suite à la hausse de 1,6% pour le résidentiel et de 4,6% pour les terrains et d’une baisse de 3,3% pour les biens à usage professionnel, les données analysées montrent que l’indice des prix a marqué un recul de 1,1% à Tanger, «recouvrant des baisses des prix des biens résidentiels de 1,3%, des terrains de 0,5% et des biens à usage professionnel de 2,1%». Alain Bouithy
Maroc. Le moral des ménages se redresse légèrement au troisième trimestre

Le moral des ménages est reparti légèrement à la hausse au troisième trimestre de 2021, après s’être dégradé au deuxième trimestre de l’année en cours. Mais la conjoncture économique du pays préoccupe toujours bon nombre d’entre eux. Selon le Haut-commissariat au plan (HCP), il a enregistré une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente.L’indicateur de confiance, qui le synthétise, est en effet ressorti à 65,5 points, au lieu de 63 points enregistrés le trimestre précédent et 60,6 points une année auparavant, a constaté l’institution publique dans une note d’information qu’elle vient de publier. Mais en dépit du redressement de la confiance, les résultats de l’enquête de conjoncture menée par le Haut-commissariat montrent que bon nombre de ménages demeurent préoccupés face à la conjoncture économique actuelle. Attente d’une amélioration du niveau de vie Dans le détail, ils sont toujours dans l’attente d’une amélioration de leur vie.En effet, au troisième trimestre de 2021, 59,4% des ménages considèrent que le niveau de vie au Maroc s’est dégradé au cours des 12 derniers mois. Moins d’un quart (22,7%) d’entre eux estiment qu’il s’est maintenu au même niveau tandis que 17,9% sont persuadés qu’il a connu une amélioration. Ainsi, « le solde d’opinion sur l’évolution passée du niveau de vie est resté négatif, à moins 41,5 points, contre moins 50,8 points au trimestre précédent et moins 35,6 points au même trimestre de l’année passée », a noté le HCP. 24,4% des sondés s’attendent à une dégradation du niveau de vie au cours des 12 prochains mois, 41,8% à un maintien au même niveau et 33,8% à une amélioration. Dans ce cas, l’indicateur s’est établi à « 9,4 points, correspondant à une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année précédente où il était à 0,2 point et à moins 17,4 points respectivement ». Les craintes sur le chômage se poursuivent Comme au trimestre précédent, les ménages se montrent très inquiets concernant le chômage. Il ressort, en effet, de l’enquête menée par le Haut-commissariat qu’au troisième trimestre de 2021, 84,2% contre 5,9% seulement des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. L’indice relatant leur crainte sur le chômage est évidemment resté négatif à moins 78,3 points contre moins 69,8 points un trimestre auparavant et moins 82 points un an auparavant, rapporte le HCP. L’opinion des ménages sur l’opportunité d’effectuer des achats de biens durables n’a pas également changé. Au troisième trimestre de 2021, ils sont 72,1% contre 10,1% des ménages à considérer que le moment n’est pas opportun pour de tels achats. Seuls 10,1% pensent le contraire. Si le solde d’opinion de cet indicateur est resté négatif avec moins 62 points, les données récoltées par le HCP montrent qu’il enregistre toutefois une « amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l’année passée où il s’est établi respectivement à moins 65,6 points et à moins 63,5 points ». 40,7% des ménages déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne En ce qui concerne la situation financière des ménages, la proportion de ceux estimant que leurs revenus couvrent leurs dépenses est de 55,1%. Selon le HCP, ils sont 40,7% à déclarer s’endetter ou puiser dans leur épargne et 4,2% à affirmer épargner une partie de leur revenu.L’indice relatant cette perception est ainsi ressorti négatif, à moins 36,5 points contre moins 38 points le trimestre précédent et moins 31,5 points une année auparavant. A noter que 53,7% contre 5,7% des ménages considèrent que l’évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois s’est dégradée. Cette perception reste ainsi négative, « avec un solde d’opinion de moins 48 points contre moins 50 points au trimestre précédent et moins 34 points au même trimestre de l’année passée ». En revanche, ils sont 29,9% contre 14,8% à considérer que cette situation devrait s’améliorer au cours des 12 prochains mois, ce qui suggère que l’indicateur le relatant s’est ainsi établi à 15,1 points contre 14,8 points au trimestre précédent et 11,9 points au même trimestre de l’année précédente. Perspectives pessimistes sur les capacités d’épargne Sur la capacité future d’épargner, le HCP rapporte que les ménages restent pessimistes, 14,8% contre 85,2% d’entre eux seulement s’attendant à le faire au cours des 12 prochains mois. Ainsi que le relève le HCP, « le solde d’opinion relatif à cet indicateur est resté négatif, à moins 70,4 points au lieu de moins 67,2 points au trimestre précédent et moins 75,1 points le même trimestre de l’année passée ». Il ressort par ailleurs de l’enquête du HCP que 87,5% des ménages estiment que les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois contre 0,6% qui ressentent leur diminution, l’indicateur demeurant ainsi négatif à moins 86,9 points, après avoir été de moins 86,8 points le trimestre précédent et de moins 75,1 points une année auparavant. 73% des ménages sont persuadés que les prix devraient continuer à augmenter contre 2,1% seulement qui s’attendent à leur baisse, situant ainsi l’indicateur à moins 70,9 points, au lieu de moins 67,6 points enregistrés un trimestre auparavant et moins 68,1 points une année passée Alain Bouithy
Maroc: L’impact de la pandémie serait moins prononcé sur l’économie nationale au troisième trimestre

Avec l’allégement des mesures instaurées pour limiter la propagation du virus et la reprise, l’impact de la pandémie sur l’économie nationale serait moins prononcé au troisième trimestre 2020, a annoncé Bank Al Maghrib (BAM). La Banque centrale rappelle qu’au trimestre précédent, l’ampleur du double choc de la pandémie du Covid-19 et des conditions climatiques s’était nettement fait sentir sur l’économie nationale. Selon les données des comptes nationaux relatives au deuxième trimestre 2020, « la valeur ajoutée non agricole a chuté de 15,5% en glissement annuel, contre une hausse de 3,7% à la même période un an auparavant, et celle du secteur agricole s’est contractée de 6,9%, après 6%. Le PIB en volume a baissé ainsi de 14,9% contre un accroissement de 2,4% », a-t-elle rappelé. La situation a depuis lors évolué. Puisque « pour le quatrième trimestre, à l’exception de certains secteurs sinistrés, la reprise se poursuivrait mais à un rythme qui a tendance à s’affaiblir ces dernières semaines avec l’accélération de la propagation du virus et la remise en place de plusieurs restrictions locales », selon les prévisions de Bank Al-Maghrib. Au niveau sectoriel, si les industries de transformation ont vu leur valeur ajoutée chuter de 22% au deuxième trimestre, la Banque centrale a noté un redressement de l’activité au troisième trimestre, précisant toutefois qu’elle demeure en deçà de son niveau observé une année auparavant. En effet, l’analyse des résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib pour le troisième trimestre dans l’industrie montre « un recul du taux d’utilisation des capacités de 6 points de pourcentage par rapport à la même période de l’année précédente, pour s’établir à 67%, niveau proche de sa moyenne historique de 71% », a fait savoir l’institution financière. Après une contraction de 17,1% au deuxième trimestre, contre une augmentation de 1,4% un an auparavant, l’activité dans le BTP se serait redressée au troisième trimestre. Au cours du même trimestre, les ventes de ciment ont reculé de 4,5% au lieu d’une hausse de 1,1% à la même période un an auparavant. Concernant la branche «électricité et eau», dont la valeur ajoutée s’était repliée de 12,3% au deuxième trimestre contre une hausse de 19,1% un an auparavant, son activité se serait légèrement redressée au troisième trimestre comme le laisse présager la hausse de 0,3% de la production d’électricité. Concernant la production d’électricité, il ressort de l’enquête de BAM qu’elle « a régressé de 28,6% pour l’hydraulique, de 0,9% pour l’éolienne et de 8,6% pour le solaire, alors qu’elle s’est accrue de 1,4% pour le thermique », a indiqué l’institution notant parallèlement une amélioration de la demande d’électricité de 0,8%, avec un léger recul de 0,4% pour celle très haute, haute et moyenne tension. Les économistes de la Banque centrale en déduisent que les importations ont augmenté de 0,6% et les exportations ont chuté de 37,4%. S’agissant des industries extractives, qui ont montré une bonne résilience, avec une amélioration de leur valeur ajoutée de 7,9% après une baisse de 1,1% un an auparavant, il ressort de l’enquête que « cette situation devrait se confirmer au troisième trimestre comme l’atteste l’amélioration de 5% de la production marchande de phosphate, après un accroissement de 2,3% un an auparavant ». Concernant la branche « hôtels et restaurants » dont la VA a chuté de 90% au second trimestre contre une hausse de 4,3% à la même période de 2019, « cette contre-performance devrait se poursuivre au troisième trimestre mais à un rythme moindre, avec la légère reprise du tourisme interne et, dans une moindre mesure, la réouverture partielle et conditionnelle du trafic aérien et maritime de passagers », selon BAM. Quant aux services de transport, le repli de 55,7% de leur valeur ajoutée au précédent trimestre devrait nettement s’atténuer au troisième trimestre, « avec notamment la reprise progressive du trafic notamment interne de voyageurs et de l’activité dans plusieurs branches économiques », a estimé l’institution notant que les dernières données font état d’une hausse de 5,8% du trafic de marchandises maritime au niveau des ports gérés par l’Agence nationale des ports. Après un recul de 1,7% de leur valeur ajoutée au deuxième trimestre, au lieu de 0,4% un an auparavant, les postes et télécommunications devraient poursuivre cette tendance au troisième trimestre « comme le montre la baisse de 7% du chiffre d’affaires de Maroc Telecom », a relevé Bank Al-Maghrib dans son enquête. Il est important de préciser que l’étude de la Banque centrale se base sur des données statistiques arrêtées au 28 octobre 2020. Alain Bouithy
La croissance de l’économie traîne le pas au troisième trimestre (Maroc)

Selon les principaux agrégats économiques issus des comptes nationaux, l’économie nationale s’est contractée au troisième trimestre de l’année 2019 par rapport au même trimestre de l’année précédente. En effet, l’économie nationale a enregistré une croissance de 2,1% au troisième trimestre 2019, au lieu de 3% durant le même trimestre de l’année précédente, a fait savoir le Haut-commissariat au plan (HCP), soulignant la hausse des activités non agricoles et la baisse de celles du secteur agricole. Dans sa note d’information sur la situation économique nationale au titre du troisième trimestre de l’année 2019, l’institution publique a précisé que «ces données interviennent dans un contexte de révision à la baisse de la croissance du premier et du deuxième trimestres 2019 à 2,5% et 2,2% au lieu de 2,8% et 2,5% respectivement, en raison de la révision tardive des données relatives à l’activité agricole, celle-ci ayant accusé au cours de ces deux trimestres des baisses respectives de 5,5% et 5,4%». L’arrêté des comptes nationaux fait ainsi ressortir une baisse de 4,9% en volume de la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, au lieu d’une hausse de 2,7% réalisée durant la même période en 2018. Ce recul, le HCP l’attribue aussi bien à la baisse de l’activité de l’agriculture de 5,3% au lieu d’une hausse de 3,8% une année auparavant, qu’à celle de la pêche de 1,3% au lieu d’une baisse de 8,6%. Concernant l’évolution de la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, il ressort qu’elle a réalisé un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 2,9% le même trimestre de l’année précédente à 2,8%. Cette variation résulte de l’amélioration des valeurs ajoutées de l’électricité et eau de 11,3% au lieu de 6,5% ; du bâtiment et travaux publics de 1,3% au lieu d’une baisse 0,1% ainsi que du ralentissement du rythme d’accroissement de celles de l’industrie d’extraction à 2,2% au lieu de 4,1% et des industries de transformation à 1,9% au lieu de 3,2%. S’agissant de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, le Haut-commissariat note qu’elle «a réalisé la même hausse que l’année passée, soit 3,1% durant le troisième trimestre de l’année 2019, marquée par une amélioration des activités des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale, avec 4,4% au lieu de 2,7%; du commerce avec 2,9% au lieu de 2,2%; des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 1,6% au lieu d’une stagnation». Cette hausse s’explique aussi par «le ralentissement de la croissance des activités des hôtels et restaurants à 4,7% au lieu de 5,7%; des services rendus aux ménages et aux entreprises à 3,8% au lieu de 4,5%; du transport à 3,2% au lieu de 3,3% ; des postes et télécommunications à 1,9% au lieu de 2,5% ainsi que des services financiers et assurances à 1,2% au lieu de 1,6%», a ajouté le HCP. Au final, le Haut-commissariat a fait remarquer que la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une hausse de 3% au lieu de 2,6% le troisième trimestre de l’année 2018. «Dans ces conditions, avec le net ralentissement de l’accroissement des impôts sur les produits nets des subventions à 3,1% au lieu de 4,4%, le produit intérieur brut (PIB) en volume s’est accru de 2,1% durant le troisième trimestre 2019 au lieu de 3% une année auparavant», a déduit l’institution ajoutant qu’aux prix courants, le PIB a affiché une hausse de 3% au lieu de 2,9% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 0,9%. Alain Bouithy