La RDC : une maison divisée !

TRIBUNE. La situation à Goma est critique, affirment plusieurs sources étrangères. Quand on parle à certains militaires déployés au front, on a le cœur serré. Ce qui frappe, c’est le dilemme auquel ces femmes et ces hommes en uniforme sont confrontés. La plupart d’entre eux disent se battre pour défendre la patrie et non le régime de Kinshasa, jugé responsable de ce qui arrive aujourd’hui. Il y a quelques jours, un haut gradé me lançait ceci : « Qu’il (F. Tshisekedi) demande à ses frères (de tribu) de venir combattre ici… » Le rejet de Félix Tshisekedi dans le Kivu est total, explique-t-on. Dans ce contexte, on ne comprend pas pourquoi l’UDPS, le parti au pouvoir, tient tant au changement de la Constitution, alors qu’une partie du Congo est occupée par le Rwanda !? Pourquoi vouloir à tout prix embarquer dans une entreprise rejetée par la majorité des Congolais et qui risque de précipiter la balkanisation du pays ? Les Congolais sont confrontés à un drôle de dilemme aujourd’hui, alors que la ville de Goma est assiégée par les nazis du M23 et leur parrain rwandais. Déterminés à soutenir et à accompagner leurs forces armées (FARDC) déployées au front, ils ne savent plus comment se positionner vis-à-vis du régime de Kinshasa, qui semble avoir d’autres priorités et qui instrumentalise cette guerre pour s’attirer les sympathies de l’opinion nationale. Aux yeux de nombreux Congolais, le régime de Félix Tshisekedi constitue une menace au même titre que les nazis du M23 et le Rwanda de Paul Kagame. La RDC est une maison très divisée contre elle-même, et pour beaucoup, Félix en est le principal responsable. L’infiltration de l’armée par le Rwanda n’explique pas tout. La tribalisation à outrance des institutions civiles et militaires, le népotisme, l’insouciance qui caractérise le pouvoir et les acteurs politiques, sont autant de maux qui divisent et facilitent le travail de l’ennemi au pays de Lumumba… Patrick Mbeko
Coupe d’Afrique des Nations 2025 : Libye et Rwandais se neutralisent, pas de vainqueurs entre les Comores et la Gambie

Ce mercredi (4 septembre, Dnr) a marqué la fin de la première journée des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies. En plus de la victoire du Soudan face au Niger, trois autres matchs ont été disputés. Libye 1-1 Rwanda Buts : Sobhi Al Dawi (16’) pour la Libye, Innocent Ntshui (47’) pour le Rwanda Le Rwanda a réussi à égaliser avec un précieux but face à la Libye (1-1). Lors d’un match très monté en intensité, les Chevaliers de la Méditerranée ont été plus performants durant la première période. Après une superbe action sur le côté gauche, Sohbi Al Dawi a inscrit un but d’une frappe du droit, permettant aux Nord-Africains de prendre l’avantage. Cependant, suite à des fautes défensives des Libyens, le Rwanda a pu revenir au score grâce à Innocent Ntshui. Comores 1-1 Gambie Buts : Y. Mchangama (37’) pour les Comores, M. Barrow (45+1) Au Maroc, les Comores affrontaient la Gambie. Bien en jambes, les joueurs de Stefano Cusin ont ouvert le score grâce à un coup franc direct de Youssouf Mchangama, inscrit à la 37e minute, juste devant la surface de réparation. Cette réalisation a réveillé les Gambiens, qui ont égalisé avec un superbe coup franc de Musa Barrow qui s’est logé en pleine lucarne. Tanzanie 0-0 Éthiopie L’opposition entre la Tanzanie et l’Éthipioe, ma quatrième et dernière rencontre de cette première journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations CAF TotalEnergies, Maroc 2025 s’est soldée par un score nul et vierge. Caf
Congo. Cession des terres aux Rwandais : La cachexie vésanique d’un pouvoir errant

LIBRES PROPOS. Depuis plusieurs semaines, toutes les feuilles de choux parues dans notre pays, titrent sur la cession des terres congolaises aux entreprises, mieux à l’Etat Rwandais. Au-delà des noms d’oiseaux et des diatribes caustiques qui fusent, les messages xénophobes et autres perditions dans la manière de faire comme ce fut le cas lors des interpellations superfétatoires sur le sujet des Ministres Hugues Ngouelondélé et Lydia Mikolo, ou encore du père Mikolo et de Monsieur Martin Mberi, n’apportent aucune valeur ajoutée à ce combat digne et hautement légitime. Concernant les deux dernières personnalités citées, la jeunesse congolaise devrait comprendre que juger le passé à l’aune des valeurs du présent, n’est nullement le meilleur socle stratégique pour une unité d’actions. L’exemple des coups d’Etat des années 70 est là pour nous édifier. Même si nous ne sommes pas des prophètes du droit à l’oubli et du lynchage sélectif, la rigueur intellectuelle devrait nous imposer de ne pas privilégier ces méthodes répulsives qui comportent de sérieux risques de suffocation et déperdition de notre engagement. Pour revenir à l’épineuse question des cessions des terres congolaises au Rwandais, il est difficile de comprendre les raisons qui pouvaient pousser un Président de la République à mettre en musique des idées aussi saugrenues. Céder des terres aux Rwandais, c’est abandonner un secteur considéré depuis des lustres comme la priorité des priorités ; c’est laisser un pan entier de notre économie être contrôlé par des étrangers ; c’est laisser des mouvements financiers, qui seront assurés par une banque Rwandaise, échapper au contrôle de notre pays ; en somme, c’est vouloir la destruction totale du Congo. Qu’adviendra-t-il des populations de l’arrière-pays, qui ne demandent et ne reçoivent rien de la part d’un pouvoir PCT qui a totalement démissionné, si elles sont privées du seul moyen qui leur permet de subvenir à leurs besoins vitaux ? L’installation des entrepreneurs Rwandais, guidés par le rêve d’expansion à travers une production de masse et des moyens de production plus performants, aura une incidence négative sur la production locale de nos paysans, ce qui entrainera de facto une baisse des coûts, donc l’appauvrissement de cette frange de la population, qui sera poussée à la mendicité et à une incapacité d’autofinancement (études de enfants et des étudiants, acquisition des biens et services, soins, …). Ainsi poussés à la survie, ces congolais vont s’appauvrir davantage et seront définitivement éloignés du monde du travail et donc à l’émancipation. Vouloir volontairement de l’effondrement de la production locale qui est l’incarnation de la principale source de revenus des populations pauvres, c’est aussi priver les congolais majoritairement du secteur informel, de l’essentiel de l’argent qui circule dans les différents marchés du pays. Seul l’idéal de détruire certains départements de notre pays peut pousser un pouvoir à ne pas vouloir financer des agriculteurs locaux et trouver mieux de les abandonner à la merci des carnassiers qui ont fait la démonstration dans de nombreux pays qu’ils manquent cruellement d’empathie. Ce n’est pas parce que ce pouvoir qui a dilapidé les 300 milliards alloués au Fonds de Soutien à l’Agriculture a échoué, qu’il lui faut désormais cacher sa kleptomanie, blotti derrière des trublions qui demain revendiqueront ces terres comme étant les leurs. Ce pouvoir qui semble appliquer à la lettre la théorie de l’obsolescence de l’homme en décidant de participer de façon indirecte à l’enfantement de congolais jetables, ne mérite aucune bienveillance de la part d’un peuple qui n’a plus rien à perdre. Tous les congolais doivent se lever pour arrêter ce projet infâme et fétide. Aussi, tout calcul politique derrière cette stratégie scélérate, est voué à l’échec. Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville. Laurent DZABAPrésident de la Dynamique VJ2R.
Deux Rwandais reconnus coupables de crimes de génocide et de guerre par la cour d’assises de Bruxelles
Séraphin Twahirwa et Pierre Basabosé, deux Rwandais accusés de crimes de génocide et de crimes de guerre au Rwanda en 1994, ont été reconnus coupables par la cour d’assises de Bruxelles, ont rapporté des médias belges mercredi. Les accusés, Pierre Basabosé (76 ans) et Séraphin Twahirwa (65 ans), étaient soupçonnés d’être responsables d’au moins 56 meurtres, 13 tentatives de meurtre et 12 viols pendant le génocide des Tutsis, précise la RTBF (Radio-télévision belge) sur son site. Les jurés ont établi que les deux Rwandais vivant en Belgique ont commis de nombreux meurtres et de nombreuses tentatives de meurtre à Kigali sur des Tutsis et des Hutus modérés, entre avril et juillet 1994. Ils ont également établi que le premier avait aussi commis de nombreux viols sur des femmes Tutsi, indique le même média. Séraphin Twahirwa était en particulier suspecté d’avoir dirigé des interahamwe (miliciens Hutus) à Kigali, surtout dans le secteur de Gikondo. Pierre Basabosé était, quant à lui, soupçonné essentiellement d’avoir fourni des armes aux interahamwe du même secteur à Kigali, selon la même source. Pierre Basabosé, diagnostiqué comme atteint de dégénérescence mentale, n’avait pas été interrogé par la cour. Son avocat, Me Jean Flamme, avait plaidé son acquittement, remettant en cause la fiabilité des témoignages. Séraphin Twahirwa, lui, avait nié toute implication dans le génocide, affirmant qu’il avait quitté Kigali dès les premiers massacres début avril 1994. Ses avocats, Mes Vincent et Juliette Lurquin, avaient vigoureusement remis en question la manière dont l’instruction a été menée, parlant de témoins « préparés » au Rwanda pour charger la barque de l’accusé, précise la RTBF. Les deux hommes avaient été arrêtés en Belgique en octobre 2020. Les enquêtes avaient été menées par la police fédérale de Bruxelles. Elles visaient des violations graves du droit international humanitaire commis à Kigali, dans les secteurs de Gikondo et de Kacyiru, selon la même source. Nadia Chahed (Anadolu Ajansı )